Sommaire de décision réglementaire portant sur Intrarosa
Décisions d'examen
Le sommaire de décision réglementaire explique la décision de Santé Canada face au produit pour lequel une autorisation de mise en marché est demandée. Le sommaire de décision réglementaire comporte le but de la présentation et le motif de la décision.
Type de produit:
Ingrédient(s) médicinal(aux):
Classe thérapeutique :
Type de présentation :
Numéro de contrôle :
Quel était l'objet de la présentation?
La présentation de drogue nouvelle (PDN) visait lobtention dune autorisation de mise en marché concernant Intrarosa (ovules vaginaux de prastérone), une nouvelle hormonothérapie pour le traitement local de latrophie vulvo-vaginale chez les femmes ménopausées qui présentent des symptômes vaginaux.
Pourquoi la décision a-t-elle été rendue?
Dans le cadre de cette PDN, le promoteur a présenté les rapports de six études cliniques visant à étayer lindication proposée.
Quatre des cinq essais cliniques de phase III réalisés étaient des études randomisées, à double insu et contrôlées par placebo dune durée de 12 semaines. Le cinquième essai clinique de phase III était une étude à un seul groupe de traitement dune durée de 52 semaines, qui a fourni des données sur linnocuité à long terme.
Dun essai à lautre, les ovules vaginaux de prastérone ont induit des changements favorables au niveau de la muqueuse vaginale, notamment une amélioration du pH et de lindice de maturation. Des études détablissement de la dose ont permis de déterminer la posologie optimale des ovules vaginaux de prastérone pour obtenir une transformation complète de la muqueuse vaginale, soit 6,5 mg (0,50 %) par jour. Lamélioration de la muqueuse vaginale était évidente à la suite dun traitement de sept jours et elle sest maintenue durant 52 semaines. Ladministration quotidienne du médicament a été nécessaire, étant donné quune réduction de la fréquence dapplication à deux fois par semaine a donné lieu à une amélioration réduite des changements liés à latrophie vaginale. Conformément aux modifications cytologiques observées, les paramètres defficacité déclarés par les patients se sont améliorés, notamment des diminutions du score moyen de gravité de la dyspareunie, de même que de la sécheresse vaginale et de lirritation ou de la démangeaison vaginale.
Des biopsies de lendomètre pratiquées après 52 semaines de traitement par Intrarosa nont révélé aucun signe dhyperplasie. Lécoulement au site dapplication était la réaction indésirable associée à Intrarosa le plus fréquemment signalée, chez environ 15 % des patientes.
Des cas de frottis Pap anormaux (cytologie cervicale) ont été observés chez des patientes ayant reçu Intrarosa, entre autres, des cas de cellules épidermoïdes atypiques de signification indéterminée (ASCUS), des cas de lésion épidermoïdes intra-épithéliale de bas grade histologique et un seul cas de lésion épidermoïdes intra-épithéliale de haut grade histologique. Le lien, le cas échéant, entre ces modifications cytologiques et lexposition à Intrarosa nest pas clair. La monographie de produit fait mention dun résultat de cytologie cervicale anormal dans les essais cliniques, et recommande aux patientes de subir régulièrement un examen gynécologique.
La section de lexamen des caractéristiques chimiques et de la fabrication de la PDN dorigine a révélé plusieurs insuffisances et lacunes dans les données qui ont empêché la poursuite de lexamen de la présentation, ce qui a donné lieu à la délivrance dun avis dinsuffisance (ADI) le 28 septembre 2017. Dans la réponse subséquente à lADI, dautres lacunes liées aux caractéristiques chimiques et à la fabrication ont été relevées, entraînant la délivrance dun avis de non-conformité (ANC) le 8 février 2019. Après la présentation dune réponse à lANC, ces problèmes ont été résolus à satisfaction.
Le promoteur a présenté à la Direction des produits de santé commercialisés un Plan de gestion des risques (PGR) associés à Intrarosa qui a été jugé acceptable moyennant des révisions.
Décision rendue
Autorisé; émission dun avis de conformité conformément au Règlement sur les aliments et drogues.