Sommaire des motifs de décision portant sur Egrifta

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Egrifta est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Egrifta

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Egrifta

Mise à jour : 2023-07-24

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l'égard de Egrifta, un produit dont l'ingrédient médicinal est tésamoréline sous forme d'acétate de tésamoréline.  Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations et des demandes de drogues.

Identification numériques de drogue (DINs) :

  • DIN 02423677 - 2 mg/flacon tésamoréline, poudre pour solution, administration sous-cutanée
  • DIN 02438712 - 1 mg/flacon tésamoréline, poudre pour solution, administration sous-cutanée

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentation Date de présentation Décision et date Sommaire des activités
DIN 02423677 annulé (avant commercialisation) Sans objet Date de cessation : 2023-07-13 Le fabricant a avisé Santé Canada que la vente du médicament a été suspendue avant la mise sur le marché. Santé Canada a annulé le DIN conformément à l’alinéa C.01.014.6(1)a) du Règlement sur les aliments et drogues.
DIN 02438712 annulé (après commercialisation) Sans objet Date de cessation : 2022-09-30 Le fabricant a avisé Santé Canada que la vente du médicament a été suspendue après la mise sur le marché. Santé Canada a annulé le DIN conformément à l’alinéa C.01.014.6(1)a) du Règlement sur les aliments et drogues.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02438712) Sans objet Date de la première vente :
2015-06-23
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
SPDN Nº 177087 2014-08-11 Délivrance d'un AC
2015-03-27
Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément afin d'ajouter un nouveau dosage de 1 mg/flacon de Egrifta en plus du dosage déjà approuvé de 2 mg/flacon. La présentation de drogue initiale pour le produit présenté en concentration de 2 mg/flacon est fondée sur les données à l'appui fournies pour le produit présenté en concentration de 1 mg/flacon. Dans les études de phase II et III du programme clinique, la dose journalière de 2 mg était obtenue en reconstituant deux flacons de 1 mg/flacon. L'examen de la qualité a permis de déterminer que le produit présenté en concentration de 1 mg/flacon est proportionnel à celui présenté en concentration de 2 mg/flacon. La posologie recommandée demeure inchangée et aucun problème d'innocuité ou d'efficacité n'a été recensé. L'évaluation des avantages et des risques positive actuelle n'est pas concernée par l'approbation d'Egrifta présenté en concentration de 1 mg/flacon. Un AC a été délivré et un nouveau DIN (02438712) a été émis pour la nouvelle concentration.
PDN Nº 131836 2011-06-17 Délivrance d'un AC
2014-04-29
Délivrance d'un Avis de conformité relatif à une Présentation de drogue nouvelle.
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Egrifta

SMD émis le : 2014-07-11

L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Egrifta.

Acétate de tésamoréline, 2 mg, poudre lyophilisée, injection sous-cutanée

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • 02423677

Theratechnologies Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 131836

Le 29 avril 2014, Santé Canada a émis à l'intention de Theratechnologies Inc.un avis de conformité du produit pharmaceutique Egrifta.

L'autorisation de mise sur le marché s'appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques présentées (pharmacologie, innocuité et efficacité). Après avoir examiné les données reçues, Santé Canada estime qu'Egrifta a un profil avantages/risques favorable au traitement de l'excès de tissu adipeux viscéral (TAV), évalué selon un tour de taille ≥ 95 cm chez les hommes et ≥ 94 cm chez les femmes et confirmé par tomodensitométrie montrant un taux de TAV > 130 cm², chez les adultes atteints du virus de l'immunodéficience humaine ayant déjà reçu un traitement qui présentent une lipodystrophie.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Egrifta, un analogue hormonal de libération de l'hormone de croissance humaine, a été autorisé pour le traitement de l'excès de tissu adipeux viscéral (TAV), évalué selon un tour de taille ≥ 95 cm chez les hommes et ≥ 94 cm chez les femmes et confirmé par tomodensitométrie montrant un taux de TAV > 130 cm², chez les adultes atteints du virus de l'immunodéficience humaine ayant déjà reçu un traitement qui présentent une lipodystrophie.

Egrifta est contre-indiqué dans les cas suivants :

  • chez les patients qui présentent une hypersensibilité à la tésamoréline ou au mannitol (excipient);
  • chez les patients qui présentent une perturbation de l'axe hypothalamo-hypophysaire en raison d'une hypophysectomie, d'un hypopituitarisme, d'une intervention chirurgicale ou d'une tumeur de l'hypophyse, d'une irradiation crâniale ou d'un traumatisme crânien;
  • chez les patients qui présentent un cancer actif (nouvellement diagnostiqué ou récurrent). Tout cancer préexistant doit être inactif et le traitement terminé avant de commencer l'administration d'Egrifta;
  • pendant la grossesse;
  • chez les patients moins de 18 ans.

Egrifta a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans la monographie de produit d'Egrifta, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique.

Egrifta (2 mg  de tésamoréline sous forme d'acétate de tésamoréline) se présente sous forme de poudre lyophilisée pour injection. En plus de l'ingrédient médicinal, la poudre lyophilisée pour injection contient du mannitol.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit Egrifta approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Egrifta a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime qu'Egrifta a un profil avantages/risques favorable pour le traitement de l'excès de tissu adipeux viscéral (TAV), évalué selon un tour de taille ≥ 95 cm chez les hommes et ≥ 94 cm chez les femmes et confirmé par tomodensitométrie montrant un taux de TAV > 130 cm², chez les adultes atteints du virus de l'immunodéficience humaine ayant déjà reçu un traitement qui présentent une lipodystrophie.

La lipodystrophie due au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un trouble mal défini qui est lié à la fois aux traitements antirétroviraux et à l'infection par le VIH elle-même. La lipodystrophie se caractérise par des anomalies de la composition corporelle et du métabolisme, y compris une perte accrue du tissu adipeux sous-cutané (lipoatrophie), en particulier sur les jambes, les bras et le visage, une adiposité viscérale (lipohypertrophie), une intolérance au glucose et des anomalies lipidiques, comme l'hypercholestérolémie.

Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement pharmacologique approuvé de l'excès de tissu adipeux abdominal chez les patients atteints de lipodystrophie liée au VIH, bien que certaines données montrent que l'exercice physique a des effets bénéfiques sur la réduction du tissu adipeux abdominal chez les patients atteints du VIH qui présentent un tour de taille élevé.

Dans le cadre d'études sur l'hormone de croissance (HC) pour le traitement de l'excès de tissu adipeux abdominal chez les patients atteints du VIH, on a constaté qu'elle permet de réduire le TAV. Toutefois, ce traitement a également causé une réduction du tissu adipeux dans les membres, aggravant ainsi la lipoatrophie, et il a entraîné un nombre de cas d'hyperglycémie et de rétention inacceptable de liquide interstitiel significatif sur le plan clinique.

Egrifta s'est révélé efficace pour le traitement de la lipodystrophie chez les patients atteints du VIH. L'autorisation de mise sur le marché repose sur des recommandations d'experts et sur les résultats de deux études cliniques pivotales, dont la tésamoréline a rempli le paramètre primaire d'efficacité, à savoir une diminution ≥ 8 % du tissu adipeux viscéral mesurée par tomodensitométrie transversale au niveau des vertèbres L4-5. On a jugé qu'une réduction du TAV ≥ 8 % était pertinente sur le plan clinique. Par ailleurs, le promoteur propose que l'innocuité à long terme du produit soit confirmée à l'aide des pratiques normales de pharmacovigilance, et il s'est engagé à partager avec Santé Canada les résultats de deux études aux États-Unis sur l'innocuité après la mise sur le marché. Il s'agit d'une étude de trois ans à double insu et contrôlée par placébo sur la non-infériorité des effets de la tésamoréline sur la progression de la rétinopathie diabétique, et d'une étude de plus grande taille de 10 ans, par observation et sur cohortes, destinée à surveiller l'innocuité cardiovasculaire chez les patients traités par tésamoréline.

Les réactions indésirables les plus courantes observées avec la tésamoréline étaient celles que l'on peut attendre d'un peptide injecté qui stimule la libération de l'hormone de croissance, à savoir l'arthralgie, mal de tête, les douleurs aux extrémités, l'œdème périphérique, le syndrome du canal carpien, les réactions sur le point d'injection et les réactions d'hypersensibilité. La moitié des patients ayant reçu de la tésamoréline ont produit des anticorps anti-tésamoréline qui les prédisposent aux réactions d'hypersensibilité, mais qui n'ont pas semblé nuire à l'efficacité du produit.

Les problèmes d'innocuité relevés ont été pris en compte au moyen d'énoncés adéquats sur l'étiquette, présentés dans la monographie de produit d'Egrifta. De plus, des instructions ont été ajoutées dans la section des Mises en garde et précautions afin de recommander l'arrêt du traitement par Egrifta chez les patients qui présentent un écart-type relatif au facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1) supérieur à 2 à la 26e semaine de traitement par tésamoréline.

Theratechnologies Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Egrifta. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Globalement, les avantages thérapeutiques constatés dans l'étude pivotale sont favorables et les avantages du traitement par Egrifta semblent dépasser les risques potentiels. D'après les données non cliniques et les études cliniques, Egrifta présente un profil d'innocuité acceptable. Les problèmes d'innocuité relevés peuvent être gérés à l'aide de l'étiquetage et d'une surveillance appropriée. La monographie de produit d'Egrifta présente les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d'innocuité relevés.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Egrifta?

Un avis de non-conformité (ANC) a été émis durant le processus d'évaluation de cette présentation. Les principales objections concernaient l'évaluation globale des risques et avantages, l'incapacité de définir une sous-population présentant un meilleur équilibre entre les avantages et les risques, l'indication proposée et les taux élevés de facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1). La réponse à l'ANC n'a pas été jugée acceptable relativement aux données sur l'innocuité et l'efficacité examinées; par conséquent un Avis de non-conformité - Lettre de retrait (ANC/R) a été émis avec trois des quatre objections majeures restantes.

Suite à la réception de cet ANC/R, le promoteur a soumis une demande de révision, et le 23 août 2013, le Bureau de la science a réuni un banc de révision constitué d'experts médicaux externes canadiens n'appartenant pas à Santé Canada. Les principales préoccupations concernaient l'innocuité, en particulier les effets diabétogènes et le risque de cancérogénicité accrue lié à l'augmentation des taux d'IGF-1. Après examen, le banc de révision a conclu que les risques potentiels liés au traitement par tésamoréline ne devraient pas empêcher sa mise sur le marché. Le banc de révision a mentionné que l'IGF-1 est l'un des éléments d'un système neuro-endocrinologique très complexe et qu'il ne peut donc pas être examiné seul. Il faut également tenir compte de l'influence des modifications de taux d'IGF-1 sur les autres éléments de ce système hautement interdépendant, avec ses boucles de rétroaction négatives, afin d'évaluer plus précisément le résultat clinique final. En outre, le banc de révision a estimé que l'étiquetage est du domaine du promoteur qui soumet la présentation. Le banc n'a soulevé aucune objection concernant la recommandation prudente proposée par le promoteur indiquant que le traitement par tésamoréline doit être arrêté si les taux d'IGF-1 dépassent la moyenne d'écart-type +2 après 52 semaines de traitement au lieu de la limite d'écart-type de 3 indiquée sur l'étiquetage américain. Enfin, le banc de révision a reconnu que l'on dispose rarement de données sur l'innocuité à long terme, en particulier concernant le risque de cancérogénicité, pour les traitements innovants tels que la tésamoréline. Le banc de révision a reconnu qu'il existe peu de données post-commercialisation, mais il a jugé encourageant le fait que Theratechnologies Inc. doit continuer une surveillance complète aux États-Unis après la mise sur le marché concernant les résultats cardiovasculaires principaux, la rétinopathie diabétique et la cancérogénicité.

Le Bureau de la science a recommandé que la révision soit accordée et que la présentation soit renvoyée à la division des examens pour une nouvelle évaluation en tenant compte des commentaires provenant du banc de révision.

Après avoir examiné les résultats du banc de révision, la division des examens a demandé au promoteur de fournir des mesures d'atténuation des risques sous la forme de changements apportés à la monographie de produit d'Egrifta. Les conditions d'emploi d'Egrifta proposées ont été modifiées afin de tenir compte des risques d'élévation des taux d'IGF-1 et de l'arrêt du traitement si ces taux dépassent la gamme normale (écart-type > 2) après 26 semaines d'utilisation de tésamoréline. Ces paramètres correspondent aux conditions d'emploi des autres produits thérapeutiques approuvés à base d'IGF-1. De plus, le promoteur a restreint l'utilisation de la tésamoréline aux patients n'ayant pas réussi à réduire le TAV à l'aide d'un régime alimentaire et d'exercice physique. Le promoteur a également ajouté des énoncés dans la monographie de produit pour indiquer que la tésamoréline ne doit pas être utilisée pour la perte de poids (effet neutre sur le poids) et qu'elle n'offre aucune amélioration de l'observance du traitement antirétroviral.

Compte tenu des points ci-dessus, le profil avantages/risques de la tésamoréline dans les nouvelles conditions d'emploi restreintes est jugé favorable afin d'étayer l'efficacité d'Egrifta pour l'indication proposée.

Étapes importantes de la présentation: Egrifta

Étape importante de la présentation Date
Examen préliminaire 1  
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire : 2011-06-28
Examen 1  
Évaluation de la qualité terminée : 2012-06-04
Évaluation clinique terminée : (inactive) 2012-06-06
Examen de l'étiquetage terminé : 2012-03-01
Réponse déposée : (préparation de l'ANC) 2012-06-07
Examen préliminaire 2  
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire : 2012-10-04
Examen 2  
Évaluation clinique terminée : 2014-04-28
Examen de l'étiquetage terminé : 2014-04-01
Rencontre avec le Groupe consultatif scientifique : 2012-03-20
Avis de non-conformité-retrait (ANC/R) émis par le directeur général (indiquant les lacunes sur le plan de l'innocuité, de l'efficacité et de la qualité) : 2013-03-01
Demande de révision  
Déposée : 2013-05-01
Décision de révision rendue par le directeur général : 2013-10-31
Délivrance de l'Avis de conformité (AC) par le directeur général : 2014-04-29

La décision réglementaire canadienne portant sur l'examen clinique et non clinique de Egrifta est fondée sur une évaluation critique du dossier de données canadiennes. Les examens effectués à l'étranger par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ont servi de références supplémentaires.

Aucun autre examen étranger n'a été consulté durant l'évaluation de la réponse à l'Avis de non-conformité ni pendant l'évaluation des résultats du banc de révision.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Dans le cadre de l'autorisation de commercialisation d'Egrifta, le promoteur a accepté de respecter plusieurs engagements après la mise sur le marché. Outre les exigences décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et Règlement.

  • Le promoteur a proposé de déterminer l'innocuité à long terme du produit au moyen de pratiques normales de pharmacovigilance.
  • Il s'est engagé à mener à terme deux études d'innocuité post-commercialisation, qui sont actuellement en cours aux États-Unis. Il s'agit d'une étude de trois ans à double insu et contrôlée par placebo sur la non-infériorité des effets de la tésamoréline sur la progression de la rétinopathie diabétique, et d'une étude de plus grande taille de 10 ans, par observation et sur cohortes, destinée à surveiller l'innocuité cardiovasculaire chez les patients traités par tésamoréline.
6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

La lipodystrophie due au virus de l'immunodéficience humaine (VIH) est un trouble mal défini qui est lié à la fois aux traitements antirétroviraux et à l'infection par le VIH elle-même. La lipodystrophie se caractérise par des anomalies de la composition corporelle et du métabolisme, y compris une perte accrue du tissu adipeux sous-cutané (lipoatrophie), en particulier sur les jambes, les bras et le visage, une adiposité viscérale (lipohypertrophie), une intolérance au glucose et des anomalies lipidiques, comme l'hypercholestérolémie. Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement approuvé de l'excès de tissu adipeux abdominal chez les patients atteints de lipodystrophie liée au VIH, bien qu'il existe des données montrant que l'exercice physique a des effets bénéfiques sur la réduction du tissu adipeux abdominal chez les patients atteints du VIH qui présentent un tour de taille élevé.

Les études in vitro ont montré que la tésamoréline se fixe aux récepteurs du facteur de libération de l'hormone de croissance humaine (hGRF) et les stimule avec une puissance similaire à celle du GRF naturel. Le facteur de libération de l'hormone de croissance humaine, également appelé hormone de libération de l'hormone de croissance humaine (GHRH), est un peptide hypothalamique qui agit sur les cellules somatotropes de l'hypophyse pour stimuler la synthèse et la libération pulsatile de l'hormone de croissance endogène. On a constaté que l'hormone de croissance était anabolique et lipolytique. Elle agit au moyen d'interactions avec certains récepteurs de différentes cellules cibles, comme les chondrocytes, les ostéoblastes, les myocytes, les hépatocytes et les adipocytes, qui entraînent une grande variété d'effets pharmacodynamiques. Certains de ces effets passent principalement par l'intermédiaire de l'IGF-1 produit dans le foie et les tissus périphériques.

Chez les sujets sains, la biodisponibilité absolue de la dose de 2 mg de tésamoréline en injection sous-cutanée était inférieure à 4 %. Chez les patients atteints du VIH, on a constaté avec la dose sous-cutanée de 2 mg de tésamoréline une surface sous la courbe (SSC) de 852,8 pg.h/mL, une concentration maximale (Cmax) de 2822,3 pg/mL, un délai médian pour atteindre la concentration plasmatique maximale (tmax) de 0,15 h, un volume de distribution (VD) de 10,5 L/kg et une demi-vie (t½) de 38 minutes. La pharmacocinétique de la tésamoréline n'a pas été caractérisée chez les sujets atteints d'une insuffisance rénale ou hépatique, ni dans les populations spéciales (enfants, personnes âgées, race ou sexe).

Sur le plan des interactions médicamenteuses, la tésamoréline n'a aucun effet significatif sur l'activité des cytochromes CYP3A. La pharmacocinétique de la simvastatine, un substrat de CYP3A, et du ritonavir, un inhibiteur de CYP3A4, n'a connu aucune modification lors de la coadministration de doses multiples de 2 mg de tésamoréline chez des sujets sains.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit Egrifta approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

Les données sur l'efficacité et l'innocuité de Egrifta (tésamoréline) proviennent de deux études cliniques pivotales de phase III : l'étude LIPO-010 (phase principale et phase de prolongation), et la deuxième étude, divisée en deux sous-études, CTR-1011 et CTR-1012 (qui correspondent aux phases principales et de prolongation de l'étude LIPO-010), mais qui peut être considérée comme une seule étude pivotale pratiquement identique à l'étude LIPO-010. Les patients ont été répartis (2:1) afin de recevoir le traitement à base de tésamoréline ou bien un traitement témoin. Dans les études combinées, 543 patients au total ont été répartis aléatoirement dans le groupe tésamoréline et 263 dans le groupe placebo. À la 26e semaine, les patients disposés à continuer jusqu'à la 52e semaine (phase de prolongation) ont été de nouveau répartis aléatoirement de manière à ce que ceux qui avaient reçu de la tésamoréline reçoivent désormais soit le même produit, soit le placebo, et que les autres patients ayant reçu le placebo reçoivent ensuite de la tésamoréline.

Dans les études pivotales, le paramètre primaire d'efficacité était la réduction du tissu adipeux viscéral (TAV) mesuré à l'aide d'une tomodensitométrie transversale au niveau des vertèbres L4-5 après 26 semaines de traitement par tésamoréline. On a jugé qu'une réduction du TAV ≥ 8 % était pertinente sur le plan clinique. Cette limite reposait sur un chiffre arbitrairement déterminé dans le cadre d'un forum sur le VIH de 2005 concernant la lipodystrophie, à laquelle ont participé des membres de l'industrie et du milieu universitaire ainsi que des organismes de régulation comme l'États-Unis Food and Drug Administration.

Dans les études pivotales sur la tésamoréline, après 26 semaines d'injections intramusculaires quotidiennes de 2 mg de tésamoréline, on a constaté un pourcentage de pertes de TAV entre les patients ayant reçu la tésamoréline et ceux ayant reçu le placebo de 20 % dans l'étude LIPO-010 et de 10 % dans l'étude CTR-1011, cédant un placebo ajusté regroupé d'une diminution moyenne de 15,4 % (p < 0,001). Ces résultats dépassent la limite prédéfinie de pertinence clinique de 8 %. Sur le plan anthropométrique, à la 26e semaine, on a observé une réduction moyenne du tour de taille de 1,6 cm, ajustée en fonction du placebo, à partir d'un tour de taille initial moyen de 105 cm.

Les patients ayant poursuivi le traitement par tésamoréline entre la 26e et la 51e semaine ont maintenu la perte de TAV, sans diminution significative supplémentaire du TAV; la majorité des pertes de TAV étaient visibles à la 13e semaine. Les patients ayant arrêté la tésamoréline à la 26e semaine ont connu un retour du TAV aux taux initiaux à la 39e semaine de traitement.

Les paramètres secondaires évalués dans les études pivotales incluaient plusieurs résultats signalés par les patients, le plus important d'entre eux étant le score de modification de l'aspect de l'abdomen (MAA). Des modifications des paramètres lipidiques par rapport au début de l'étude [triglycérides, cholestérol total : rapport de lipoprotéine haute densité (LHD), cholestérol non LHD] ont également été déterminées, ainsi que des changements des taux de facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1), ce qui était considéré comme un paramètre de substitution de la réponse à la tésamoréline.

Les résultats relatifs aux paramètres d'efficacité secondaires étaient différents d'une étude à l'autre. En ce qui concerne la modification de l'aspect de l'abdomen dans l'étude LIPO-010 à la 26e semaine, la différence entre les groupes tésamoréline et placebo n'a pas atteint le niveau de pertinence statistique, selon l'analyse précisée dans le protocole. Dans l'étude CTR-011, l'amélioration observée dans le groupe tésamoréline était considérablement plus importante que dans le groupe placebo, et les résultats combinés des études étaient significatifs sur le plan statistique.

De plus, les modifications des paramètres lipidiques par rapport au début de l'étude étaient différentes entre les études pivotales. Les différences entre les groupes tésamoréline et placebo n'ont atteint le niveau de pertinence statistique dans l'étude CTR-1011 pour aucun des paramètres lipidiques, tandis que les différences par rapport au placebo étaient statistiquement significatives dans l'étude LIPO-010. L'amélioration des indices lipidiques était relativement modeste, tandis que l'on a constaté une diminution des triglycérides de 12,3 %, du cholestérol non LHD de 3,9 % et du cholestérol total : rapport de LHD de 7,2 %.

Ainsi, la tésamoréline a atteint son paramètre primaire d'efficacité dans les deux études pivotales, mais aucune amélioration constante et concluante n'a été observée dans les paramètres secondaires d'efficacité portant sur la perception des patients de leur image corporelle ou des anomalies lipidiques. De plus, l'avantage clinique de la réduction du TAV observée pour les patients atteints du VIH reste flou, par exemple en ce qui concerne la diminution des risques cardiovasculaires, en particulier en raison de la tolérance réduite au glucose provoqué par l'utilisation de la tésamoréline.

Un Avis de non-conformité - lettre de retrait a été émis, car les effets à long terme de la tésamoréline restent inconnus, notamment sur le système cardiovasculaire. Il n'existe aucune donnée sur l'innocuité clinique provenant d'études d'un an ou plus d'utilisation de tésamoréline, alors que cette substance est destinée à un usage chronique. On a donc jugé que les données appuyant l'innocuité à long terme ne sont pas adéquates.

Les données issues des études cliniques de phase III ont été examinées par le banc de révision, lequel a déterminé que les données provenant de deux études cliniques de phase III offrent suffisamment de preuves pour étayer l'efficacité du produit pour l'indication proposée.

Après avoir examiné les recommandations du banc de révision, on a demandé au promoteur de fournir des mesures d'atténuation des risques sous la forme de changements apportés à la monographie de produit d'Egrifta. Les conditions d'utilisation d'Egrifta proposées ont été modifiées afin de tenir compte des risques d'élévation des taux d'IGF-1 en exigeant une surveillance de ces taux ainsi que l'arrêt du traitement si ces taux dépassent la gamme normale (écart-type > 2) après 26 semaines d'utilisation de tésamoréline. Ces paramètres correspondent aux conditions d'utilisation des autres produits thérapeutiques approuvés ayant un lien avec l'IGF-1. Santé Canada a exigé l'ajout de limites dans la section Indications et usage clinique de la monographie de produit afin de réserver l'emploi de la tésamoréline aux patients qui n'ont pas réussi à réduire le TAV à l'aide d'un régime alimentaire et d'exercice physique. Le promoteur a également ajouté des énoncés indiquant que la tésamoréline ne doit pas être utilisée pour la perte de poids (effet neutre sur le poids) et qu'elle n'offre aucune amélioration de l'observance du traitement antirétroviral.

Toutefois, il reste des incertitudes quant à l'innocuité à long terme de la tésamoréline, en particulier concernant ses propriétés diabétogéniques et le risque cardiovasculaire global lié à son utilisation à long terme. Ces incertitudes figurent clairement et adéquatement dans la monographie de produit.

L'innocuité à long terme sera déterminée au moyen de pratiques normales de pharmacovigilance. De plus, Santé Canada a examiné et approuvé le plan de gestion des risques soumis par le promoteur.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Egrifta approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité Clinique

Les études à l'appui de la section sur l'innocuité clinique sont les mêmes que celles décrites dans la section Efficacité clinique ci-dessus.

L'Avis de non-conformité relatif à la présentation de drogue nouvelle portant sur Egrifta a principalement été émis en raison de problèmes d'innocuité.

Les réactions indésirables les plus courantes observées avec la tésamoréline étaient celles que l'on peut attendre d'un peptide injecté qui stimule la libération de l'hormone de croissance, à savoir l'arthralgie, mal de tête, les douleurs aux extrémités, l'œdème périphérique, le syndrome du canal carpien, les réactions sur le point d'injection et les réactions d'hypersensibilité. La moitié des patients ayant reçu de la tésamoréline ont produit des anticorps anti-tésamoréline qui les prédisposent aux réactions d'hypersensibilité, mais qui n'ont pas semblé nuire à l'efficacité du produit.

Dans les études pivotales, le traitement par tésamoréline a entraîné une diminution de la tolérance au glucose en certains patients, ce qui correspond à son mécanisme d'action par l'intermédiaire de l'hormone de croissance. On a constaté des cas plus fréquents de nouvelle apparition de diabète diagnostiquer dans le laboratoire avec le traitement par tésamoréline : 28 patients ayant reçu ce produit (soit 5,3 %) ont présenté au moins une valeur d'hémoglobine glyquée (HbA1c) ≥ 6,5 % après le début de l'étude, contre six patients ayant reçu le placebo (2,4 %) à la 26e semaine de traitement, ce qui représente une incidence plus de deux fois plus élevée. Au total, 6 des patients (1,1 %) ayant reçu la tésamoréline ont présenté au moins une valeur de HbA1c ≥ 7 % après le début de l'étude, contre aucun des patients recevant le placebo. On a constaté une augmentation de 0,12 % de la HbA1c moyenne par rapport au placebo, ce qui est significatif sur le plan statistique mais demeure dans les limites de la normale (5,26 % au début de l'étude et 5,39 % à la 26e semaine).

En réponse aux questions posées par le Bureau de la science (DPT), le banc de révision a suggéré que  changements glycémique associés avec le traitement de la tésamoréline n'étaient pas pertinents sur le plan clinique et pouvaient être gérés cliniquement.

Le bureau d'examen de Santé Canada a jugé que le principal problème d'innocuité lié à l'utilisation de la tésamoréline était l'augmentation importante des taux plasmatiques de facteur de croissance analogue à l'insuline 1 (IGF-1). Dans les études pivotales, 47,4 % des patients ayant reçu la tésamoréline présentaient des taux d'IGF-1 supérieurs de plus de deux écarts-types de la moyenne (écart-type > 2) après 26 semaines de traitement; parmi ceux ayant poursuivi le traitement jusqu'à la 52e semaine, 33,7 % présentaient des taux d'IGF-1 supérieurs à deux écarts-types.  De plus, 35,6 % des patients avaient des taux d'IGF-1 > trois écarts-types à la 26e semaine, et parmi ceux qui ont poursuivi jusqu'à la 52e semaine, 22,6 % présentaient des taux d'IGF-1 > trois écarts-types. Dans une population dont les taux d'IGF-1 sont répartis normalement, 2,3 % des patients devraient présenter un écart-type > 2 et 0,1 % des patients des valeurs supérieures à trois écarts-types.

L'IGF-1 est oncogène chez les animaux aux taux d'exposition humains, et selon des études épidémiologiques prospectives, des taux d'IGF-1 à la limite supérieure de la normale entraînent des risques considérablement accrus de cancer du sein, de la prostate et colorectal.

Le banc de révision a indiqué que l'on ne peut pas prendre comme seuls déterminants les taux d'IGF-1 pour évaluer l'efficacité et l'innocuité, en particulier concernant le risque de cancérogénicité, et qu'il faudrait effectuer une évaluation clinique plus complète. Santé Canada était également d'avis qu'une évaluation complète des risques de cancérogénicité était nécessaire, mais les avis d'expert soumis par le promoteur appuient clairement une surveillance régulière des taux d'IGF-1 pour les produits thérapeutiques liés à l'IGF ainsi que le maintien des taux dans la gamme de valeurs normale. Par ailleurs, ces recommandations figurent déjà dans la monographie de produit de deux produits à base d'hormone de croissance approuvés au Canada. Par conséquent, de manière à résoudre les problèmes d'innocuité liés à l'augmentation des taux d'IGF-1 et à atténuer les risques, la monographie de produit a été modifiée de façon à recommander une surveillance régulière des taux d'IGF-1 et l'arrêt du traitement si ces taux dépassent un écart-type de 2 à la 26e semaine de traitement.

La monographie de produit approuvée d'Egrifta présente les mises en garde et les mesures de précaution appropriées concernant les problèmes d'innocuité relevés.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Egrifta approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Toxicité chronique

Une étude pivotale de toxicologie à doses répétée a été effectuée chez le rat (six mois) et chez le chien (12 mois).

Dans l'étude de 26 semaines chez le rat, on a administré aux animaux des doses de 0,1, 0,6 et 1,2 mg/kg/jour. On a considéré que la dose sans effet observable (DSEO) était < 0,1 mg/kg/jour étant donné que l'on a observé une augmentation du poids corporel, des réactions au point d'injection et une vacuolisation hépatique avec toutes les doses. On a estimé que la dose sans effet nocif observé (DSENO) était de 1,2 mg/kg/jour, étant donné que les changements relevés dans les paramètres chimiques cliniques des mâles (LHD, LDL, cholestérol, glucose) à partir de 0,6 mg/kg/jour et l'histologie du foie (vacuolisation) constatée chez les mâles et les femelles à partir de 0,1 mg/kg/jour ne sont pas jugés indésirables (c'est-à-dire que l'on n'a pas observé d'autres changements de la chimie clinique plus évocateurs de dommages hépatocellulaires ou hépatobiliaires). Les résultats sont plus probablement dus à une stimulation de l'hormone de croissance par la tésamoréline.

Dans l'étude de 52 semaines chez le chien, on a administré aux animaux des doses de 0,1, 0,6 et 1,2 mg/kg/jour. On a considéré que la DSEO était < 0,1 mg/kg/jour étant donné que l'on a observé une augmentation du poids corporel, l'apparition d'une légère anémie (diminution des globules rouges, de l'hémoglobine et de l'hématocrite) et un profil lipidique altéré (augmentation du LDL, du LHD, des triglycérides et du cholestérol) à toutes les doses. On a également estimé que la DSENO était < 0,1 mg/kg/jour étant donné que l'augmentation de l'insuline sérique observée avec toutes les doses était jugée potentiellement indésirable, d'après un seul cas de diabète apparu chez une chienne (sur quatre) à la moitié de la dose.

Génotoxicité

D'après le test de mutation inverse concernant la bactérie in vivo, l'essai d'aberration chromosomique in vitro chez les mammifères et le test de micronoyaux sur les érythrocytes de mammifères in vivo, la tésamoréline ne s'est pas révélée mutagène ni clastogène. On estime donc que la tésamoréline n'a aucun potentiel génotoxique.

Cancérogénicité

Aucune étude concernant la cancérogénicité n'a été effectuée.

Reproduction et développement

La tésamoréline ne s'est pas révélée tératogène ni toxique pour le développement chez le rat et le lapin. On a montré que la tésamoréline ne passe pas de la mère au fœtus de rat par l'intermédiaire du lait; la possibilité de passage par le placenta n'a toutefois pas été examinée.

À la lumière de l'utilisation prévue d'Egrifta, cette présentation n'indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Egrifta approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication d'Egrifta montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation tout au long de l'élaboration du produit pharmaceutique ont été examinées et sont jugées acceptables. D'après les données sur la stabilité présentées, on estime que la durée de conservation proposée de 36 mois est acceptable pour Egrifta lorsque le produit est emballé dans des flacons de verre borosilicaté transparents de type 1 comportant un bouchon en bromobutyle, et qu'il est entreposé au froid (entre 2 et 8 °C) à l'abri de la lumière. Le diluant fourni dans l'emballage, l'eau stérile pour injection (USP), peut être entreposé entre 15 et 30 °C.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Tous les ingrédients non médicinaux (décrits ci-dessus) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues pour un usage dans les médicaments.

Les excipients ne sont pas d'origine animale et ne présentent aucun risque d'encéphalopathie spongiforme bovine ou d'encéphalopathie spongiforme transmissible.