Sommaire des motifs de décision portant sur Orilissa

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Orilissa est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Orilissa

Les SMD relatifs aux médicaments éligibles (tels que décrits dans la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision [SMD]) autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que les présentations de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

 

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard d'Orilissa, un produit dont l’ingrédient médicinal est elagolix. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la Liste des abréviations qui se trouvent dans les Tableaux des activités postautorisation (TAPA).

 

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez la Ligne Directrice : Gestion des présentations et des demandes de drogues.

 

Mise à jour : 2024-05-21

 

Identification numérique de drogue (DIN) :

DIN 02481332 – 150 mg elagolix, comprimé, administration orale

DIN 02481340 – 200 mg elagolix, comprimé, administration orale

 

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d’activité ou de présentation

Date de présentation

Décision et date

Sommaire des activités

SPDN Nº 278749

2023-08-31

Lettre d’annulation reçue 2023-11-15

Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour les mises à jour de l’étiquetage. Le promoteur a annulé la présentation avant que Santé Canada ne termine l'examen.

SPDN Nº 250668

2021-03-16

Délivrance d’un AC 2021-08-10

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité, et la faire passer au format 2020. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. À cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de la MP : Contre-indications et Mises en gardes et précautions. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments et à l’encart d’accompagnement. Un AC a été délivré.

Incident concernant la publicité d’un produit de santé 

Sans objet

Date de réception 2021-06-07

Un incident concernant la publicité d’un produit de santé a été reçu concernant des allégations non autorisées s'adressant directement aux consommateurs. Une lettre explicative a été envoyée.

SPDN Nº 236608

2020-02-27

Délivrance d’un AC 2020-10-08

Présentation déposée en tant que pour un changement aux spécifications du produit médicamenteux relativement aux méthodes d'analyse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.

SPDN Nº 233048

2019-10-31

Délivrance d’un AC 2020-03-31

Niveau I - Supplément pour un changement à la durée de conservation du produit médicamenteux. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.

PM Nº 233793

2019-11-22

Délivrance d’une LNO 2020-03-09

Présentation déposée en tant que Niveau II (120 jours) - Préavis de modification afin de mettre à jour la MP avec les données de l’étude M16-855. À cause du PM, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de la MP : Mises en gardes et précautions, Effets indésirables, Interactions médicamenteuses, Posologie et administration; Pharmacologie clinique et Essais cliniques. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.

SPDN Nº 223213

2018-12-20

Délivrance d’un AC 2019-06-07

Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour l'ajout de sites alternatifs de fabrication et d'essai de la substance médicamenteuse. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.

Avis de mise en marché d’un produit (DIN 02481340)

Sans objet

Date de la première vente : 2019-05-24

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

SPDN Nº 220872

2018-10-10

Délivrance d’un AC 2019-05-14

Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour un changement aux essais et critères d'acceptation des spécifications du produit médicamenteux. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.

Avis de mise en marché d’un produit médicamenteux (DIN 02481332)

Sans objet

Date de la première vente : 2018-10-30

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

PDN Nº 209513

2017-09-22

Délivrance d’un AC 2018-10-05

Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Orilissa

SMD émis le : 2019-04-15

L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Orilissa.

Elagolix
150 mg et 200 mg, comprimé, voie orale

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02481332 - 150 mg, comprimé
  • DIN 02481340 - 200 mg, comprimé

AbbVie Corporation

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 209513

 

Le 5 octobre, 2018, Santé Canada a émis à l'intention d'AbbVie Corporation un avis de conformité pour le produit pharmaceutique Orilissa.

L'autorisation de mise sur le marché s'appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-nocivités-incertitudes d'Orilissa est considéré comme étant favorable pour le traitement des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose.

 

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

 

Orilissa, un antagoniste de l'hormone de libération de gonadotrophine (GnRH)-hormone-récepteur, a été autorisé pour le traitement des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose.

L'innocuité et l'efficacité d'Orilissa chez les patientes de moins de 18 ans n'a pas été établie.

Orilissa n'est pas indiqué chez les femmes ménopausées, et n'a pas été étudié chez les femmes de plus de 65 ans.

Orilissa est contre-indiqué chez :

  • les patientes qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à l'un des composants du produit ou du contenant
  • les femmes enceintes, soupçonnées de l'être ou susceptibles de le devenir pendant le cycle de traitement
  • les femmes ayant des saignements vaginaux inexpliqués
  • les femmes atteintes d'ostéoporose connue, due au risque de perte osseuse supplémentaire
  • les femmes souffrant d'insuffisance hépatique sévère (classe C de Child-Pugh)
  • l'utilisation concomitante d'Orilissa et de puissants inhibiteurs 1B1 de polypeptides transporteurs d'anions organiques (OATP) (p. ex., la cyclosporine et le gemfibrozil), en raison des risques d'augmentation des concentrations plasmatiques d'Orilissa.

Orilissa a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration du médicament.

Orilissa (élagolix de 150 et de 200 mg, sous forme d'élagolix sodique) se présente sous forme de comprimé. En plus de l'ingrédient médicinal élagolix, le comprimé contient également les ingrédients non médicinaux suivants : du stéarate de magnésium, du mannitol, du polyéthylène glycol, de l'alcool polyvinylique, de la povidone, des amidons prégélatinisés, du carbonate de sodium monohydraté, du talc, et du dioxyde de titane.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit d'Orilissa approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

2 Pourquoi Orilissa a-t-il été autorisé?

 

Santé Canada estime que Orilissa a un profil avantages-nocivités-incertitudes favorable pour le traitement des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose.

L'endométriose est un trouble gynécologique causé par la présence de tissu endométrial à l'extérieur de la cavité utérine. Ce tissu peut être implanté sur les ovaires, les ligaments utérins, la vessie, le rectum, le péritoine, et, rarement, à des sites éloignés tels que les poumons ou le diaphragme. Étant donné que le tissu endométrial ectopique réagit à l'effet stimulant des œstrogènes sécrétés par les ovaires, le tissu anormalement situé est la source des douleurs et du saignement interne, ce qui entraîne une inflammation chronique et des adhérences progressives. Les symptômes classiques de l'endométriose sont la douleur chronique et l'infertilité.

Les traitements actuels approuvés pour l'endométriose, autres que les thérapies symptomatiques telles que les analgésiques et les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), incluent les agonistes de l'hormone de libération de gonadotrophine (GnRH) injectables, les progestatifs (y compris l'acétate de médroxyprogestérone administré par voie sous-cutanée), et la chirurgie. Les agonistes de GnRH déjà approuvés, tels que le Lupron (acétate de leuprolide), comportent des désavantages au-delà de l'inconvénient d'injection sous-cutanée régulière. Avec le GnRH, la réduction des antagonistes ne se voit pas pendant 3 à 4 semaines après le début de la thérapie, et la poussée initiale de l'hormone folliculo-stimulante (FSH) et de l'hormone lutéinisante (HL) qui survient avec le traitement par agonistes et l'augmentation des niveaux d'œstrogènes qui en résulte exacerbent souvent la douleur de l'endométriose.

Orilissa (dont l'ingrédient médicinal est élagolix) est le premier produit dans la classe des antagonistes non peptidiques oraux des récepteurs de la GnRH, Orilissa agit sur l'hypophyse pour bloquer la GnRH sécrétée par l'hypothalamus, empêchant ainsi la libération de l'hormone folliculo-stimulante et de l'hormone lutéinisante par l'hypophyse, ce qui stimule la libération d'hormones ovariennes. En conséquence, la sécrétion d'œstrogènes par les ovaires est réduite en fonction de la dose, en commençant par la première dose d'Orilissa, jusqu'aux concentrations approchant celles constatées à la ménopause. Cette suppression de production d'œstrogènes par les ovaires a pour objet de réduire la douleur de l'endométriose, due à l'effet diminué ou aboli des œstrogènes sur le tissu endométrial.

Orilissa s'est révélé efficace chez les patientes adultes pour la gestion des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose. L'autorisation de mise sur le marché est basée sur deux études multicentriques contrôlées, randomisées à double insu de phase III, M12-665 et M12-671. Les deux études ont recruté des femmes préménopausées de 18 à 49 ans qui avaient reçu un diagnostic clinique d'endométriose (confirmé par une laparoscopie ou une laparotomie) dans les 10 années précédentes. En tout, 1 686 patientes ont été randomisées pour recevoir soit un placebo, soit une de deux doses d'Orlissa (150 mg une fois par jour ou 200 mg deux fois par jour). La réduction de la douleur associée à l'endométriose a été évaluée sur une période de 6 mois de traitement, à l'aide d'agendas électroniques quotidiens, de questionnaires validés relatifs à l'évaluation de la douleur et de la qualité de vie, et à la surveillance de la consommation d'analgésiques. Les patientes étaient considérées comme des répondantes si elles présentaient une réduction pré-établie et cliniquement significative des douleurs menstruelles, ou de la dysménorrhée (DYS) ou de douleurs pelviennes non menstruelles (DPNM), après 3 mois de traitement à l'aide d'Orilissa, comparativement aux patientes traitées à l'aide d'un placebo.

Les résultats de deux études de phase III ont démontré qu'au 3e mois, un plus grand pourcentage de femmes ayant reçu l'une ou l'autre des doses d'Orilissa étaient répondantes à la DYS ou aux DPNM comparativement au placebo, avec une relation dose-effet évidente, et la persistance de l'efficacité a été démontrée pendant tout le 6e mois. Plus de 75 % des femmes qui ont complété les deux études ont choisi de continuer dans deux études de prolongation aléatoires pendant 6 autres mois, au cours desquels les patientes qui avaient reçu un placebo sont passées à l'une des doses d'Orilissa, et la durabilité de l'amélioration de la DYS et des DPNM a été observée sur une période totale de 12 mois.

Les principales préoccupations en matière d'innocuité associées au traitement à l'aide d'Orilissa sont principalement dues à ses effets hypo-estrogéniques qui incluent les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les changements d'humeur, les maux de tête, les changements dans le flux menstruel, et les augmentations de lipides sériques. Un symptôme particulièrement sérieux est la perte de densité minérale osseuse en fonction de la dose. Ce risque est géré en limitant le traitement à l'aide d'Orilissa à 12 mois pour la dose quotidienne de 150 mg, et à 6 mois pour la dose de 200 mg deux fois par jour. Étant donné que le métabolisme hépatique constitue la principale voie d'élimination d'élagolix (l'élément médicinal d'Orilissa), pour la femme souffrant d'une insuffisance hépatique modérée, le traitement est limité à une dose de 150 mg par jour pendant 6 mois, et Orilissa est contre-indiqué chez les femmes souffrant d'une insuffisance hépatique grave. La consommation d'Orilissa est également déconseillée chez la femme qui présente un risque accru d'ostéoporose.

D'autres préoccupations importantes sont les changements d'humeur, la dépression et l'idéation suicidaire qui ont été signalés chez les femmes qui consomment Orilissa. Par conséquent, la monographie de produit d'Orilissa contient des mises en garde afin de demeurer à l'affût de symptômes de dépression. De plus, des hausses de transminases hépatiques (i.e. alanine aminotransférase) liées à la dose se sont produites pendant le traitement à l'aide d'Orilissa. Des mises en garde sont donc incluses dans la monographie de produit d'Orilissa pour surveiller les patientes afin de détecter tout signe de lésions au foie et investiguer rapidement les hausses dans les tests de la fonction hépatique.

Orilissa n'est pas un contraceptif et son innocuité pendant la grossesse n'a pas été établie; par conséquent, les femmes traitées à l'aide d'Orilissa doivent utiliser une méthode contraceptive efficace ne contenant pas d'œstrogènes, qui pourraient compromettre l'efficacité d'Orilissa. La monographie de produit d'Orilissa avise également qu'Orilissa cause fréquemment des modifications du profil des saignements menstruels, y compris une aménorrhée, et recommande de faire rapidement un test de grossesse si l'on soupçonne une grossesse, avec une interruption du traitement d'Orilissa jusqu'à ce que la grossesse soit exclue.

AbbVie Corporation a soumis à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Orilissa. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patientes sur les médicaments de la monographie de produit d'Orilissa qui ont été soumises répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.

Après évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables, le nom proposé d'Orilissa a été accepté.

Dans l'ensemble, les bienfaits thérapeutiques du traitement à l'aide d'Orilissa vus dans deux études de phase III sont positifs et considérés comme l'emportant sur les risques potentiels. Orilissa a un profil d'innocuité acceptable basé sur les données non cliniques et les études cliniques. Les problèmes d'innocuité décelés peuvent être gérés par le biais de l'étiquetage et d'une surveillance appropriée. Les mises en garde et précautions appropriées sont en place dans la monographie de produit d'Orilissa pour répondre aux préoccupations identifiées en matière d'innocuité.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

 

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Orilissa?

 

Étapes importantes de la présentation: Orilissa

Étape importante de la présentation Date
Réunion préalable à la présentation : 2017-04-26
Dépôt de la présentation : 2017-09-22
Examen préliminaire  
Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire : 2017-11-10
Réponse déposée : 2017-11-22
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire : 2017-11-22
Examen  
Évaluation biopharmaceutique terminée : 2018-07-06
Évaluation biostatistique terminée : 2018-09-26
Évaluation du plan de gestion des risques terminée : 2018-09-24
Examen de l'étiquetage terminé, comprenant l'évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables : 2018-10-03
Évaluation clinique terminée : 2018-10-04
Évaluation de la qualité terminée : 2018-10-05
Évaluation médicale terminée : 2018-10-05
Délivrance de l'Avis de conformité par le directeur général, Direction des produits thérapeutiques : 2018-10-05

 

La décision réglementaire canadienne portant sur l'examen clinique et non clinique d'Orilissa est fondée sur une évaluation critique du dossier soumis à Santé Canada. L'évaluation effectuée à l'étranger par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a servi de référence supplémentaire.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

 

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

 

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

 

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

 

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

 

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

 

Pharmacologie clinique

Orilissa (élagolix) est un nouvel antagoniste sélectif de faible poids moléculaire, administré par voie orale, très puissant et à action brève, des récepteurs des hormones de libération des gonadotrophines (GnRH). Orilissa bloque la signalisation endogène des GnRH en se liant compétitivement aux récepteurs des GnRH dans la glande pituitaire.

Orilissa est un comprimé administré par voie orale avec une préparation à libération immédiate. La pharmacocinétique d'élagolix a été évaluée dans les essais cliniques de phase 1 avec des volontaires en bonne santé à des doses allant de 50 à 900 mg. Élagolix est rapidement absorbé; jusqu'à 400 mg administrés deux fois par jour, l'exposition systémique est proportionnelle à la dose et à plus de 400 mg deux fois par jour, l'exposition s'accroît plus vite que la ose. Le produit inchangé constitue la substance principalement retrouvée dans le plasma humain. Élagolix est principalement métabolisé par les enzymes du cytochrome P450 (CYP) et excrété dans les selles. La demi-vie est de 4 à 6 heures avec une accumulation minimale après des doses multiples. Une suppression de l'hormone lutéinisante, de l'hormone folliculo-stimulante, de l'estradiol, de la progestérone et de l'ovulation a été observée avec élagolix, et est facilement réversible après interruption du médicament.

L'exposition à élagolix n'est pas modifiée par l'insuffisance rénale. Une exposition accrue à élagolix a été observée en présence d'insuffisance hépatique; un ajustement de dose est recommandé pour les patientes qui présentent une insuffisance hépatique modérée ou sévère. Élagolix est un substrat pour les enzymes de la CYP3A, de la P glycoprotéine (P-gp), et les polypeptides transporteurs d'anions organiques (OATP)1B1. Élagolix est un inhibiteur de transporteur d'efflux P-gp et un inhibiteur d'enzymes de la CYP3A. Les interactions médicamenteuses ont été étudiées entre l'élagolix, le kétoconazole, la rifampine, la digoxine, la rosuvastatine, le midazolam, la sertaline, le fluconazole, l'estradiol, le norgestimate, et le noréthindrone. L'utilisation concomitante d'Orilissa et de puissants inhibiteurs d'OATP1B1est contre-indiquée. Des recommandations supplémentaires relatives à l'ajustement de la posologie ou à la surveillance clinique lorsqu'ils sont pris en même temps que d'autres médicaments sont fournies dans la monographie de produit d'Orilissa. Aucun ajustement de dose d'Orilissa en fonction de l'âge, du poids corporel, de l'indice de masse corporelle, de la race ou de l'origine ethnique, du statut du génotype OATP1B1, ou de l'effet des aliments. Aucune prolongation cliniquement importante du QTc n'a été observée avec une dose unique d'élagolix correspondant à une dose humaine 17 fois supérieure à la dose maximale recommandée.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit d'Orilissa approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

L'efficacité de 150 mg d'Orilissa une fois par jour et de 200 mg deux fois par jour pour le traitement des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose a été démontrée dans deux études pivots de phase III, M12-665 et M12-671. Les études de prolongation masquées non contrôlées correspondantes, M12-667 et M12-821, ont également été utilisées à titre de référence supplémentaire.

Les études M12-665 et M12-671 étaient des études multicentriques, à essais contrôlés, à double insu, randomisées, de phase III effectuées chez des femmes préménopausées de 18 à 49 ans souffrant de douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose. Le principal objectif de ces études de phase III était d'évaluer l'innocuité et l'efficacité de deux doses d'Orilissa (150 mg une fois par jour, soit 200 mg deux fois par jour comparativement à un placebo dans la gestion des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose sur une période de traitement de 6 mois. Les objectifs en matière d'efficacité secondaire incluaient l'évaluation de la persistance de l'efficacité à 6 mois, et les évaluations d'autres symptômes associés à l'endométriose, l'utilisation d'analgésiques de secours, ainsi que des paramètres liés à la qualité de vie.

On a randomisé en tout 872 patientes dans l'étude M12-665, et 817 patientes dans l'étude M12-671. Dans les deux études, les patientes inscrites ont été réparties au hasard pour recevoir soit un placebo, soit 150 mg d'Orilissa une fois par jour, soit 200 mg d'Orilissa deux fois par jour pendant une période de traitement de 6 mois. Les patientes admissibles qui ont terminé la période de traitement de 6 mois ont ensuite été autorisées à participer à une étude de prolongation d'utilisation continue distincte de 6 mois supplémentaires de traitement au cours de laquelle tous les patientes ont reçu un traitement actif à l'aide d'Orilissa. Les patientes qui ont choisi de ne pas participer à l'étude de prolongation ont eu une période maximale de suivi postérieure au traitement de 12 mois.

Pour les deux études pivots, M12-665 et M12-671, les paramètres d'évaluation principaux de l'efficacité étaient les suivants, à savoir :

  • le pourcentage de répondants au 3e mois sur l'évaluation quotidienne de la dysménorrhée (DYS); et
  • le pourcentage de répondants au 3e mois sur l'évaluation quotidienne des douleurs pelviennes non menstruelles (DPNM).

Les données relatives à la douleur ont été recueillies chaque jour par les patientes par le biais d'un journal électronique basé sur l'Échelle de l'impact de la douleur quotidienne de l'endométriose (Endometriosis Daily Pain Impact Scale). La consommation d'analgésiques de secours et les saignements utérins ont également été consignés. Les patientes étaient considérées comme des répondantes si elles avaient connu une réduction importante de la DYS ou des DPNM sans consommation accrue d'analgésiques. Une réduction cliniquement significative consistait en une évaluation des douleurs des patientes comme « nettement améliorée » ou « considérablement améliorée ».

Les résultats des deux études pivots ont démontré qu'un plus grand pourcentage de patientes traitées avec l'une ou l'autre dose (150 mg une fois par jour ou 200 mg deux fois par jour) d'Orilissa étaient des répondantes pour la DYS et la DPNM comparativement à celles recevant un placebo au 3e mois. Le pourcentage de répondantes atteintes de DYS au 3e mois était de 46,4 % pour la dose de 150 mg d'Orilissa une fois par jour (p<0,001), de 75,8 % pour la dose de 200 mg d'Orilissa deux fois par jour (p<0,001), et de 19,6 % pour le placebo. Le pourcentage de répondantes pour les DPNM au 3e mois était de 50,4 % pour la dose de 150 mg d'Orilissa une fois par jour (p<0,001), et de 54,5 % pour la dose de 200 mg d'Orilissa deux fois par jour (p<0,001), et de 36,5 % pour le placebo.

La réduction de la dyspareunie (DYSP), un critère secondaire, était supérieure au placebo pour la dose de 200 mg d'Orilissa deux fois par jour vers le 3e mois et cette réduction a été maintenue pendant tout le 6e mois. Cependant, aucun effet statistiquement significatif sur la DYSP n'a été constaté avec la dose de 150 mg d'Orilissa une fois par jour.

Dans les deux études de prolongation, les participants continuant le même dosage d'Orilissa ont signalé la durabilité de l'amélioration de la DYS, des DPNM, et de la DYSP pour une période maximale de 12 mois. Les améliorations ont disparu rapidement après la cessation du traitement.

Pour d'autres critères secondaires, il y a eu une réduction statistiquement significative (p<0,001) du pourcentage de jours par mois de consommation des opioïdes ou de médicaments de secours anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) parmi les patientes qui consomment 200 mg d'Orilissa deux fois par jour comparativement à ceux qui reçoivent un placebo.

Indication

La Présentation de drogue nouvelle relative à Orilissa a été initialement déposée par le promoteur pour l'indication suivante :

  • Orilissa (élagolix) est indiqué pour la gestion des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose.

Pour assurer une utilisation sécuritaire et efficace du produit, Santé Canada a approuvé l'indication suivante :

  • Orilissa (élagolix) est indiqué pour le traitement des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit d'Orilissa approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L'innocuité clinique d'Orilissa a été évaluée principalement d'après les données de deux études de phase III, M12-665 et M12-671 décrites précédemment dans la section Efficacité clinique, en plus de leurs prolongations ouvertes correspondantes.

Les principales préoccupations associées au traitement à l'aide d'Orilissa en matière d'innocuité sont principalement dues aux effets hypo-estrogéniques d'Orilissa. Les réactions indésirables les plus fréquentes (≥10 %) signalées dans les études cliniques avec Orilissa incluent les bouffées de chaleur (placebo 8,6 %, Orilissa 150 mg une fois par jour 23,2 %, 200 mg d'Orilissa deux fois par jour 44,9 %), les maux de tête (placebo 12,0 %, 150 mg d'Orilissa une fois par jour 16,8 %, 200 mg d'Orilissa deux fois par jour 19,9 %), et la nausée (placebo 12,5 %, 150 mg d'Orilissa une fois par jour 10,7 %, 200 mg d'Orilissa deux fois par jour 15,9 %). La gravité de chaque évènement a été notée comme liée à la dose et la majorité des évènements ont été évalués comme légers à modérés. D'autres réactions observées avec la consommation d'Orilissa incluent des sueurs nocturnes, des changements d'humeur, des changements dans le flux menstruel, ainsi que des augmentations des lipides sériques.

L'un des effets hypo-estrogéniques particulièrement sérieux notés avec la consommation d'Orilissa est une diminution de la densité minérale osseuse moyenne proportionnelle à la dose par rapport aux données de référence au 6e mois, comparativement aux augmentations dans le groupe placebo. Les sites anatomiques (c.-à-d., la colonne lombaire, la hanche totale, et le col du fémur) évalués par absorptiométrie biénergétique à rayons X chez les patientes traitées à l'aide d'Orilissa présentaient tous une perte de densité minérale osseuse. Cette perte était compatible avec une perte osseuse de type hypo-estrogénique. Les grandes diminutions de densité minérale osseuse ont été observées dans la colonne lombaire, avec des changements moyens dans la densité minérale osseuse de la colonne lombaire par rapport aux données de référence de +0,47 % au 6e mois pour le placebo comparativement à -0,32 pour 150 mg d'Orilissa une fois par jour et -2,61 % pour 200 mg d'Orilissa deux fois par jour. Parmi les patientes qui ont continué de recevoir leur dose originale d'Orilissa au 12e mois, les changements moyens de densité minérale osseuse à la colonne lombaire ont encore diminué, à -0,63 % pour la dose de 150 mg d'Orilissa une fois par jour et de -3,61 % pour la dose de 200 mg d'Orilissa deux fois par jour. Une amélioration progressive mais incomplète de la densité minérale osseuse a été documentée à 6 mois et 12 mois aux trois emplacements anatomiques après l'arrêt du traitement. Étant donné la perte de densité minérale osseuse observée, on a géré cette préoccupation en limitant le traitement à l'aide Orilissa à 12 mois pour la dose de 150 mg une fois par jour et à 6 mois pour la dose de 200 mg deux fois par jour. La consommation d'Orilissa n'est pas non plus recommandée chez les femmes exposées à un risque accru d'ostéoporose.

Une élévation asymptomatique de l'alanine aminotransférase sérique en fonction de la dose à au moins 3 fois la limite supérieure de la normale a été signalée : 1 patiente sur 450 (0,2 %) avec la dose quotidienne de 150 mg d'Orilissa, 5 patientes sur 443 (1,1 %) avec la dose de 200 mg deux fois par jour et 1 patiente sur 696 (0,1 % dans le groupe placebo). Des augmentations similaires ont été constatées dans les études de prolongation. Aucun cas satisfaisant aux critères de la loi de Hy n'a été observé. Cependant, des mises en garde sont incluses dans la Monographie de produit d'Orilissa pour surveiller les patientes afin de détecter tous signes de lésions au foie et d'évaluer rapidement les élévations dans les tests de la fonction hépatique.

Des augmentations dépendantes de la dose en cholestérol total, en cholestérol à lipoprotéines de basse densité, en cholestérol des lipoprotéines de haute densité (HDL), et en triglycérides ont été notées pendant le traitement à l'aide d'Orilissa.

Les augmentations lipidiques se produisaient habituellement dans un délai de 1 à 2 mois suivant le début du traitement à l'aide d'Orilissa et sont demeurées stables par la suite sur une période de 12 mois. Les concentrations élevées de lipides sont revenues au niveau de référence un mois après l'arrêt du traitement.

L'augmentation moyenne par rapport au niveau de référence avant le traitement du C-LDL était de 0,136 mmol/L pour 150 mg une fois par jour et de 0,339 mmol/L pour 200 mg deux fois par jour. L'augmentation moyenne par rapport au niveau de référence avant le traitement du HDL était de 0,058 mmol/L pour 150 mg une fois par jour et de 0,108 mmol/L pour 200 mg deux fois par jour. L'augmentation moyenne par rapport au niveau de référence avant le traitement des triglycérides était de 0,005 mmol/L pour 150 mg une fois par jour et de 0,125 mmol/L pour 200 mg deux fois par jour après un traitement de 6 mois à l'aide d'Orilissa. Parmi les patientes ayant des concentrations légèrement élevées au niveau de référence, des augmentations supplémentaires des niveaux de lipides se sont produites plus souvent chez les patientes qui ont reçu Orilissa que chez celles qui recevaient un placebo. Les changements dans les ratios de lipides étaient minimaux en raison d'augmentations à la fois du C-LDL et du HDL.

Un décès a été signalé chez une patiente qui avait reçu 150 mg d'Orilissa par jour pendant 31 jours et qui s'est suicidée 2 jours après sa dernière dose d'Orilissa. La patiente n'avait pas d'antécédents pertinents en matière de dépression, mais avait des facteurs de stress dans sa vie. Parmi les 2 090 patientes exposées à Orilissa pendant les études de phases II et III, quatre idéations suicidaires ont été signalées. Dans 3 des cas, il y avait des antécédents de dépression. Parmi les 4 patientes, 2 ont cessé de prendre Orilissa et 2 ont complété l'étude clinique. Dans les études contrôlées par placebo, les signalements de changements d'humeurs défavorables (humeur déprimée, dépression, tendance à pleurer constamment) ont été plus nombreux chez les patientes qui ont reçu Orilissa, en particulier chez celles qui avaient des antécédents de dépression.

Orilissa a été associé à une augmentation dépendante de la dose dans le pourcentage de patientes présentant une aménorrhée. Cependant, dans les deux mois suivant l'arrêt du médicament, plus de 85 % of patientes ont signalé au moins un épisode de flux menstruel.

Orilissa n'est pas un contraceptif et son innocuité pendant la grossesse n'a pas été établie; par conséquent, les patientes traitées à l'aide d'Orilissa doivent utiliser une méthode contraceptive efficace ne contenant pas d'œstrogènes, qui pourrait compromettre l'efficacité d'Orilissa. La monographie de produit d'Orilissa avise également qu'Orilissa cause fréquemment des modifications du profil des saignements menstruels, y compris une aménorrhée, et recommande de faire rapidement un test de grossesse si l'on soupçonne une grossesse, avec une interruption du traitement d'Orilissa jusqu'à ce que la grossesse soit exclue.

Dans l'ensemble, les résultats des études cliniques relatives à Orilissa démontrent un profil d'évènement indésirable acceptable et gérable pour le traitement des douleurs modérées à intenses associées à l'endométriose. Les problèmes d'innocuité notés avec Orilissa peuvent être gérés par le biais de l'étiquetage et d'une surveillance appropriée. Des mises en garde et des précautions appropriées sont en place dans la monographie de produit d'Orilissa pour gérer les préoccupations identifiées en matière d'innocuité. De plus, les études cliniques menées sur Orilissa ont été limitées à une période d'exposition au médicament de 12 mois, donc l'innocuité et l'efficacité d'Orilissa au-delà de cette période n'ont pas été déterminées. En raison de la déminéralisation osseuse en fonction de la dose associée au traitement avec Orilissa, l'utilisation du traitement de la dose d'Orilissa 200 mg deux fois par jour est limitée à une durée de 6 mois.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit d'Orilissa approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

 

 

7.2 Motifs non cliniques de la décision

 

Dans les études précliniques sur la toxicologie générale, élagolix (l'ingrédient médicinal d'Orilissa) a été évalué chez les souris (jusqu'à 15 semaines), chez les rats (jusqu'à 28 semaines) et chez les chiens (jusqu'à 9 mois). Il a été remarqué qu'élagolix pourrait être associé à la toxicité pour le foie. Élagolix peut également augmenter les niveaux de thyréostimuline dans les rats; cette conclusion n'est pas probablement pas pertinente pour les humains.

Les études in vitro et in vivo menées suggèrent qu'élagolix est peu susceptible d'être mutagène ou clastogène. L'administration d'élagolix par voie alimentaire pendant 2 ans à des doses 13 fois supérieures à la dose maximale recommandée chez l'humain était associée à une fréquence accrue de tumeurs hépatiques (chez les mâles) et de tumeurs de la thyroïde (des mâles et des femelles) chez les rats. Cependant, élagolix est peu susceptible d'être cancérigène chez les humains. Aucune augmentation des tumeurs n'a été détectée dans quelque dose que ce soit dans l'étude de l'action carcinogène sur les souris échelonnées sur 2 ans. Élagolix n'a pas causé de défauts structurels dans les études de toxicité développementale chez les rats ou les lapins; cependant, il y avait une augmentation de l'incidence de pertes après implantation chez les rats et d'avortements ou la perte totale de la portée chez les lapins. Étant donné l'affinité plus élevée d'élagolix pour le récepteur du facteur de libération de l'hormone de gonadotropine humaine, il existe une préoccupation relative à un risque élevé de pertes après implantation chez les humains. Par conséquent, la consommation d'Orilissa est contre-indiquée chez les femmes enceintes.

Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour les humains ont été inclus dans la monographie de produit d'Orilissa. Étant donné l'utilisation prévue d'Orilissa, il n'y a aucun problème pharmacologique ni toxicologique dans la présente soumission qui empêche l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit d'Orilissa approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

 

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

 

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication d'Orilissa montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit pharmaceutique ont été examinées et jugées acceptables. D'après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée est jugée acceptable lorsque le produit est entreposé à la température ambiante (entre 2 ºC et 30 ºC).

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c'est-à-dire qu'elles se situent dans les limites établies par l'International Council for Harmonisation (l'ICH) et/ou qu'elles sont qualifiées à partir d'études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Tous les ingrédients non médicinaux (décrits précédemment) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues pour usage dans les médicaments.

À l'exception du carmin contenu dans le pelliculage rose Opadry II, il n'y a pas d'excipient d'origine humaine ni animale. Opadry II rose ne contient aucun matériau de catégorie A, B, ou C tels qu'ils ont été définis par l'Agence européenne des médicaments (AEM)/410/01-Rév 3, en juillet 2011et n'est tiré d'aucun de ces matériaux. Opadry II rose contient effectivement du carmin qui est tiré des insectes; cependant, ceux-ci ne sont pas impliqués dans l'encéphalopathie spongiforme bovine et l'encéphalopathie spongiforme transmissible (ESB/EST).