Sommaire des motifs de décision portant sur Saphnelo
Décisions d'examen
Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).
Type de produit:
- Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Saphnelo est accessible ci-dessous.
Activité récente relative à Saphnelo
Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.
Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Saphnelo, un produit dont l’ingrédient médicinal est anifrolumab. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.
Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations et des demandes de drogues.
Mise à jour : 2023-07-13
Identification numérique de drogue (DIN) :
DIN 02522845 – 150 mg/ml anifrolumab, solution, administration intraveineuse
Tableau des activités postautorisation (TAPA)
Type et numéro d’activité ou de présentation | Date de présentation | Décision et date | Sommaire des activités |
---|---|---|---|
Avis de mise en marché d’un produit pharmaceutique (DIN 02522845) | Sans objet | Date de la première vente : 2022-03-01 | Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues. |
PDN Nº 246187 | 2020-11-09 | Délivrance d’un AC 2021-11-30 | Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle. |
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Saphnelo
SMD émis le : 2022-02-08
L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Saphnelo.
Anifrolumab
Identification(s) numérique(s) de drogue(s):
- DIN 02522845 - 150 mg/ml anifrolumab, solution, administration par voie intraveineuse
AstraZeneca Canada Inc.
Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 246187
Le 30 novembre 2021, Santé Canada a émis à l’intention de AstraZeneca Canada Inc. un Avis de conformité pour le produit médicamenteux Saphnelo.
L’autorisation de mise en marché s’appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D’après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-risques de Saphnelo est considéré comme étant favorable en appoint au traitement de référence chez les patients adultes atteints du lupus érythémateux disséminé (LED) évolutif avec expression d’auto-anticorps.
L’innocuité et l’efficacité de Saphnelo n’ont pas été évaluées chez les patients atteints de néphrite lupique grave et évolutive ou d’un lupus avec atteinte grave et évolutive du système nerveux central. L’emploi de Saphnelo n’est pas recommandé dans de tels cas.
1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?
Saphnelo, une antagoniste du récepteur de l’interféron (IFN) de type I, a été autorisé en appoint au traitement de référence chez les patients adultes atteints du lupus érythémateux disséminé (LED) évolutif avec expression d’auto-anticorps.
L’innocuité et l’efficacité de Saphnelo n’ont pas été évaluées chez les patients atteints de néphrite lupique grave et évolutive ou d’un lupus avec atteinte grave et évolutive du système nerveux central. L’emploi de Saphnelo n’est pas recommandé dans de tels cas.
L’utilisation de Saphnelo n’a pas été autorisée chez les enfants (âge <18 ans), en raison de l’absence de données sur l’innocuité et l’efficacité du produit dans cette population de patients.
Les données cliniques signalées chez les patients âgés (≥65 ans) ne sont pas adéquates pour déterminer s’ils répondent au traitement par le Saphnelo différemment des patients plus jeunes.
Saphnelo (150 mg/ml anifrolumab) se présente sous forme de solution. En plus de l’ingrédient médicinal, la solution contient de la L-Histidine, du chlorhydrate de L-Histidine monohydraté, du chlorhydrate de L-Lysine, du polysorbate 80, du tréhalose dihydraté et de l’eau pour injection.
L’utilisation de Saphnelo est contre-indiqué pour les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou l’un des ingrédients de la formulation, y compris tout ingrédient non médicinal ou composant du contenant.
Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d’utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Saphnelo est accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).
2 Pourquoi Saphnelo a-t-il été autorisé?
Santé Canada estime que Saphnelo a un profil avantages-risques favorable en appoint au traitement de référence chez les patients adultes atteints du lupus érythémateux disséminé (LED) évolutif avec expression d’auto-anticorps.
L’innocuité et l’efficacité de Saphnelo n’ont pas été évaluées chez les patients atteints de néphrite lupique grave et évolutive ou d’un lupus avec atteinte grave et évolutive du système nerveux central. L’emploi de Saphnelo n’est pas recommandé dans de tels cas.
Le lupus érythémateux disséminé (LED) est une maladie rhumatismale chronique, débilitante, auto-immune. Il est complexe et multi-systémique et peut affecter tous les systèmes organiques. Les manifestations musculosquelettiques et cutanéomuqueuses sont les plus courantes. Toutefois, les manifestations du LED et sa progression sont imprévisibles et la gravité varie de légère à mortelle. La maladie se présente habituellement sous forme de maladie récurrente rémittente, caractérisée par des périodes d’activité chronique, des phases d’activité accrue de la maladie et des périodes cliniquement inactives. Par contre, certains patients peuvent avoir une maladie active persistante. Les dommages s’accumulent dans les organes au fil du temps en raison de l’activité non contrôlée de la maladie, des recrudescences de la maladie et de l’utilisation à long terme des traitements standard actuellement disponibles. En plus de subir diverses manifestations cliniques, les patients atteints du LED sont également exposés à un risque accru de comorbidités graves, y compris, notamment, les maladies cardiovasculaires, l’ostéoporose et les tumeurs malignes. Le taux de mortalité chez les patients atteints de LED est estimé être environ trois fois plus élevé que celui de la population générale. L’étiologie du LED n’a pas encore été entièrement expliquée, mais elle est probablement multifactorielle et résulte d’une interaction complexe de facteurs génétiques et environnementaux.
Lupus Canada estime qu’un Canadien sur 1 000 est touché par le lupus. Même s’il existe d’autres types de lupus, le LED est le plus commun. Le LED peut survenir à tout âge. Cependant, la maladie est plus courante chez les femmes âgées de 15 à 45 ans. Les femmes de ce groupe d’âge sont de huit à 13 fois plus susceptibles d’être touchées que les hommes. Les populations non caucasiennes sont exposées à un risque accru de développement du LED et ont des manifestations plus graves de la maladie.
Bien qu’il n’y ait aucun remède contre le LED, la norme de soins actuelle comprend l’utilisation de corticostéroïdes, d’antipaludiques et d’immunosuppresseurs. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent également être utilisés comme traitement complémentaire pour le contrôle temporaire des symptômes. Ces traitements sont non spécifiques, inhibent de larges voies inflammatoires et sont associés à la toxicité et aux dommages pour les organes. Jusqu’à présent, le belimumab est le seul traitement ciblé autorisé pour un LED actif et positif à autoanticorps. Le belimumab est un inhibiteur spécifique du stimulateur des lymphocytes B. Même si le belimumab cible une voie, les patients atteints de LED sont susceptibles d’avoir différentes voies immunopathologiques sous-jacentes à l’origine de leur maladie. Par conséquent, il reste un besoin médical non satisfait en thérapies ciblées supplémentaires pour la prise en charge du LED.
L’anifrolumab, l’ingrédient médicinal dans Saphnelo, est un anticorps monoclonal de type immunoglobuline G1 kappa humain qui se fixe à la sous-unité 1 du récepteur alpha et bêta de l’interféron (IFN) (IFNAR1). Cette liaison empêche la signalisation de l’IFN de type I, bloquant ainsi l’activité biologique des IFN de type I. L’anifrolumab provoque également l’internalisation de l’IFNAR1, ce qui réduit la quantité d’IFNAR1 disponible à la surface des cellules pour l’assemblage du récepteur. Le blocage de la signalisation IFN de type I par l’intermédiaire du récepteur inhibe l’expression génique sensible à l’IFN ainsi que les processus inflammatoires et immunologiques en aval.
Saphnelo s’est révélé efficace chez les patients adultes atteints d’un LED actif, positif à autoanticorps, lorsqu’il est utilisé en plus du traitement standard. L’autorisation de commercialisation était fondée sur deux études pivots de phase III (études 05 et 04) et une étude de phase II (étude 1013). Les trois études étaient multicentriques, randomisées, à double insu et contrôlées par placebo avec une période de traitement de 52 semaines. Chaque étude a évalué l’efficacité et l’innocuité de Saphnelo administré en une dose de 300 mg par voie intraveineuse toutes les quatre semaines, en plus du traitement standard. On a évalué la réponse clinique de Saphnelo à l’aide de deux paramètres composites validés qui mesurent l’activité globale de la maladie : l’indice BICLA (évaluation composite du lupus fondée sur le BILAG [British Isles Lupus Assessment Group]) et l’indice SRI-4 (amélioration de l’indice de réponse du LED d’au moins quatre points). Dans l’étude 05, on n’a observé aucun avantage thérapeutique statistiquement important pour Saphnelo comparativement au placebo pour le paramètre primaire de réponse de l’indice SRI-4 (différence des risques : 6 % [intervalle de confiance (IC) à 95 % : -4,2 %, 16,2 %]). Toutefois, on a observé un effet de traitement positif de Saphnelo dans les études 04 (différence des risques : 18 % [IC à 95 % : 8,1 %, 28,3 %]) et 1013 (différence des risques : 24 % [10,9 %, 37,2 %]), où la réponse à l’indice SRI-4 était un paramètre secondaire. On a observé un effet de traitement uniforme pour la réponse selon le BICLA dans les trois études, y compris l'étude 04, où BICLA était le paramétre principal. La différence des risques par rapport au placebo était de 16 % [IC à 95 % : 6,3 %, 26,3 %] pour l’étude 04, de 17 % [IC à 95 % : 7,2 %, 26,8 %] pour l’étude 05 et de 28 % [IC à 95 % : 15,3 %, 41,5 %] pour l’étude 1013. Dans l’ensemble des trois études, on a également démontré des tendances uniformes en faveur de Saphnelo pour d’autres paramètres cliniquement pertinents, comme une réduction de l’utilisation quotidienne de corticostéroïdes et le taux de flambée annualisé. Malgré la réponse incohérente de l’indice SRI-4 observée au cours de l’étude 05, lorsqu’on tient compte de la totalité des données probantes présentées dans les trois études, on a observé un effet thérapeutique favorable constant pour Saphnelo 300 mg pour plusieurs paramètres cliniquement significatifs.
Au cours de la période d’étude clinique contrôlée de 52 semaines, 459 patients ont été exposés à au moins une dose administrée par voie intraveineuse de 300 mg de Saphnelo comparativement à 466 patients du groupe témoin qui ont reçu un placebo. On a signalé des événements indésirables chez 86,9 % des patients recevant Saphnelo et chez 79,4 % des patients recevant le placebo. La proportion de patients présentant des événements indésirables graves n’était pas différente d’une manière cliniquement significative; elle était de 11,8 % pour le groupe traité au moyen de Saphnelo et de 16,7 % pour le groupe traité à l’aide du placebo. Les événements indésirables apparus en cours de traitement (EIT) les plus souvent signalés (≥ 5 %) pour les patients recevant Saphnelo par rapport au placebo, respectivement, comprenaient la nasopharyngite (16,3 % par rapport à 9,4 %), l’infection des voies respiratoires supérieures (15,5 % par rapport à 9,7 %), l’infection urinaire (12,0 % par rapport à 13,5 %), la bronchite (9,8 % par rapport à 4,3 %), les réactions liées à la perfusion (9,4 % par rapport à 7,1 %), les maux de tête (8,1 % par rapport à 9,7 %), l’herpès zoster (6,1 % par rapport à 1,3 %), la dorsalgie (5,2 % par rapport à 4,3 %), la sinusite (5,2 % par rapport à 5,2 %) et la toux (5,0 % par rapport à 3,2 %).
Les préoccupations en matière d’innocuité cernées comprennent les infections (y compris l’herpès zoster), l’hypersensibilité et les réactions liées à la perfusion. De plus, selon le mécanisme d’action de Saphnelo, il existe un signal d’innocuité plausible pour les tumeurs malignes, mais les données disponibles au moment de l’autorisation n’indiquaient pas de différence cliniquement significative dans l’incidence des tumeurs malignes entre le groupe traité au moyen de Saphnelo et celui traité à l’aide du placebo. En outre, les études cliniques sur l’innocuité de Saphnelo chez les femmes enceintes et allaitantes et l’effet du médicament sur les réponses aux vaccins inactivés ont fourni des renseignements limités. Afin de remédier à ces incertitudes, le promoteur effectuera une étude d’innocuité non interventionnelle de cinq ans réalisée après la mise en marché pour mieux caractériser le risque de tumeurs malignes associé à Saphnelo ainsi qu’une étude d’innocuité non interventionnelle réalisée après la mise en marché pour caractériser davantage l’innocuité de Saphnelo chez les femmes enceintes atteintes de LED. Tous les autres enjeux en matière d’innocuité ont été réglés grâce à un étiquetage approprié dans la monographie de produit.
AstraZeneca Canada Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Saphnelo. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d’innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.
Les étiquettes interne et externe soumises pour Saphnelo répondent aux exigences réglementaires relatives à l’étiquetage, à l’utilisation d’un langage clair et aux éléments de conception.
Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Saphnelo a été accepté.
Dans l’ensemble, les avantages thérapeutiques du traitement avec Saphnelo constatés dans les études pivots sont favorables et l’emportent sur les risques potentiels. D’après les données non cliniques et les études cliniques, Saphnelo présente un profil d’innocuité acceptable. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et une surveillance adéquate. La monographie de produit de Saphnelo comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d’innocuité identifiées.
Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l’Avis de conformité prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).
3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Saphnelo?
L’examen des éléments qualité et clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Saphnelo était fondé sur une évaluation critique du dossier de données présenté à Santé Canada. Les examens effectués par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ont été utilisés comme références ajoutées, conformément à la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada. La décision réglementaire canadienne sur la PDN de Saphnelo a été prise de manière indépendante sur la base de l’examen canadien.
Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.
Étapes importantes de la présentation: Saphnelo
Étape importante de la présentation | Date |
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Réunion préalable à la présentation | 2020-10-07 |
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle | 2020-11-09 |
Examen préliminaire | |
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire | 2020-12-23 |
Examen | |
Demande accordée pour interrompre l'examen pour 43 jours (extension à la réponse d'une demande de clarification) | 2021-08-10 |
Évaluation de la qualité terminée | 2021-11-22 |
Évaluation du plan de gestion des risques terminée | 2021-11-22 |
Évaluation non clinique terminée | 2021-11-25 |
Évaluation clinique/médicale terminée | 2021-11-28 |
Évaluation biostatistique terminée | 2021-11-29 |
Examen de l'étiquetage terminé | 2021-11-29 |
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques | 2021-11-30 |
4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?
Les exigences en matière d’activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.
6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?
Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :
- Consulter MedEffet Canada pour connaître les derniers avis, mises en garde et retraits concernant les produits commercialisés.
- Voir la Base de données des Avis de conformité (AC) pour accéder à la liste des dates d’autorisation de tous les médicaments ayant reçu un AC depuis 1994.
- Consulter la Base de données sur les produits pharmaceutiques (BDPP) pour obtenir la dernière monographie de produit. La BDPP contient des renseignements précis sur les médicaments dont l’utilisation a été approuvée au Canada.
- Voir l’Avis de conformité avec conditions (AC-C) et les documents connexes pour les produits ayant reçu un AC en vertu de la Ligne directrice sur les Avis de conformité avec conditions (AC-C), le cas échéant. En cliquant sur les liens correspondant au nom du produit (selon le cas), vous pouvez accéder à la fiche de renseignements, partie III – Renseignements pour les patients sur les médicaments, à l’avis d’admissibilité, et/ou à la « Lettre aux professionnels de santé ».
- Consulter le Registre des brevets pour obtenir la liste des brevets déposés relativement à des ingrédients médicinaux, le cas échéant.
- Consulter le Registre des drogues innovantes pour obtenir la liste des drogues admissibles à la protection des données en vertu de l’article C.08.004.1 du Règlement sur les aliments et drogues, le cas échéant.
7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision
Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Saphnelo a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.
Pharmacologie clinique
L’anifrolumab, l’ingrédient médicinal dans Saphnelo, est un anticorps monoclonal de type immunoglobuline G1 kappa humain qui se fixe avec une spécificité et une affinité élevées à la sous-unité 1 du récepteur alpha et bêta de l’interféron (IFN) (IFNAR1). Cette liaison empêche la signalisation de l’IFN de type I qui bloque l’activité biologique des IFN de type I. L’anifrolumab provoque également l’internalisation de l’IFNAR1, ce qui réduit la quantité d’IFNAR1 disponible à la surface des cellules pour l’assemblage du récepteur. Le blocage de la signalisation IFN de type I par l’intermédiaire du récepteur inhibe l’expression génique sensible à l’IFN ainsi que les processus inflammatoires et immunologiques en aval.
Les IFN de type I jouent un rôle important dans la pathogenèse du lupus érythémateux disséminé (LED). La plupart des patients adultes atteints de LED (environ 60 % à 80 %) expriment des niveaux élevés de gènes induits par les IFN de type I qui sont associés à une activité et à une gravité accrues de la maladie.
La pharmacologie clinique de Saphnelo a été évaluée au cours d’une étude de phase I effectuée pour la première fois chez l’humain qui comprenait une dose unique ascendante et une phase à dose ascendante multiple, une seule étude de phase II comportant une étude de prolongation ouverte et deux études de phase III comportant une étude de prolongation contrôlée par placebo. Un modèle pharmacocinétique à population unique et un modèle de réponse à l’exposition de Saphnelo chez les patients adultes atteints de LED proviennent des données des études de phase II et de phase III.
L’étude de phase I CP180 a été effectuée chez des participants adultes atteints de sclérodermie. Dans la phase à dose unique ascendante (DUA), les participants à l’étude ont reçu une dose par voie intraveineuse (perfusion de 60 minutes) de Saphnelo en fonction du poids de façon à augmenter la dose à des niveaux allant de 0,1 mg/kg à 20 mg/kg (~6,5 mg à 1 300 mg en supposant un poids moyen de 65 kg). La cohorte à doses ascendantes multiples (DAM) a reçu quatre doses de 0,3, de 1,0 et de 5,0 mg/kg, les perfusions intraveineuses ayant été administrées pendant 60 minutes une fois par semaine pour une durée totale de traitement de quatre semaines. La DAM la plus élevée correspond à environ 325 mg de Saphnelo (en supposant un poids moyen de 65 kg).
Les données pharmacocinétiques de la phase à DUA de l’étude suggèrent qu’il y a une augmentation proportionnelle qui n’est pas liée à la dose de la surface sous la courbe de concentration en fonction du temps de 0 à l’infini (SSCinf), provoquée par la saturation des mécanismes d’élimination spécifique liée à la cible (TMDD) à des doses ≥ 10 mg/kg. On a également observé une augmentation de la demi-vie (t1/2) au moment de l’augmentation de la dose en raison de la TMDD. Les données pharmacodynamiques ont montré une forte diminution de la signature du gène des IFN de type I à la suite de doses uniques (> 0,3 mg/kg) et multiples (> 1,0 mg/kg) conformément au mécanisme d’action de l’anifrolumab.
L’étude 1013 était une étude de phase II multinationale, multicentrique, randomisée, à double insu, contrôlée par placebo et à groupes parallèles dont l’objectif principal était d’évaluer l’efficacité de Saphnelo comparativement au placebo chez les participants atteints de LED chronique, modérément à gravement actif, ayant une réponse inadéquate au traitement de la norme de soins pour le LED après 24 semaines de traitement.
Les données pharmacocinétiques de cette étude ont démontré une augmentation proportionnelle de la concentration maximale (Cmax) entre les doses de 300 mg et de 1 000 mg, en raison d’une augmentation plus que proportionnelle à la dose de la concentration minimale (Cmin). À la suite de plusieurs administrations de Saphnelo, l’état stationnaire effectif a été atteint au 84e jour après l’administration de la dose toutes les quatre semaines. Comme on pouvait s’y attendre, compte tenu de l’augmentation proportionnelle supérieure de la Cmin, le ratio d’accumulation pour la Cmin au 169e jour (2,49) et au 365e jour (3,06) était plus élevé que la Cmax (1,36 et 1,56 respectivement) à la dose de 300 mg avec un schéma posologique toutes les quatre semaines. De plus, on a également observé une diminution de la clairance en fonction du temps (~8,4 % sur un an de traitement), ce qui contribue également au plus grand ratio d’accumulation mesuré par la Cmin comparativement à la Cmax.
Le modèle pharmacocinétique de la population pour l’anifrolumab a été élaboré à partir des données des patients atteints de LED participants à l’étude 1013 de phase II et aux études 04 et 05 de phase III. Le modèle a été validé à l’externe à l’aide des données de l’étude 04 avant que ces données ne soient incluses dans le modèle final de pharmacocinétique de la population. Le modèle structurel le plus approprié pour décrire le profil pharmacocinétique de la population de l’anifrolumab était un modèle à deux compartiments avec une cinétique d’élimination de premier ordre parallèle et une TMDD. Ce modèle a été paramétré de façon appropriée et conforme aux caractéristiques physiologiques connues de l’élimination de l’anifrolumab. Le modèle pharmacocinétique de la population prédit avec précision la nature biphasique de la clairance de l’anifrolumab et des augmentations plus importantes que celles proportionnelles à la dose pour l’exposition qui ont été observées directement au cours des études cliniques. Seuls le poids corporel et le niveau d’activité du gène de l’IFN (élevé/faible) étaient des covariables importantes sur l’exposition à l’anifrolumab, avec une exposition accrue observée à un poids corporel inférieur ou avec une faible activité génique de l’IFN.
On a observé une diminution de 85 % des niveaux du gène de l’IFN de type I 28 jours après le début du traitement à l’anifrolumab, conformément à son mécanisme d’action. Cette diminution s'est maintenue pendant toute la durée du traitement et s'est rétablie après l'arrêt du traitement. On n’a observé aucune dépendance à la dose dans l’inhibition du gène de l’IFN de type I entre les schémas posologiques de 300 mg toutes les quatre semaines et de 1 000 mg toutes les quatre semaines. Le modèle de réponse à l’exposition à l’anifrolumab suggère que l’efficacité plafonne à des niveaux d’exposition conformes à la dose de 300 mg. On n’a observé aucun déséquilibre dans l’incidence de l’herpès zoster ou des réactions et de l’hypersensibilité à la perfusion au cours d’expositions à l’anifrolumab qui sont corrélées avec la dose de 150 mg ou de 300 mg.
Les données d’immunogénicité suggèrent que l’incidence des anticorps anti-anifrolumab (anticorps anti-médicament [AAM]) était faible après une dose multiple pendant une période pouvant aller jusqu’à 52 semaines. Cependant, les incertitudes quant au taux de résultats faussement positifs pour l’analyse des AAM, tant au niveau de référence qu’au cours du schéma posologique de l’anifrolumab, empêchent de tirer toute conclusion ferme en ce moment concernant le profil immunogène de l’anifrolumab. Les limites des données d’immunogénicité ont été incluses dans la monographie de produit de Saphnelo.
Les données de pharmacologique clinique appuient l’usage de Saphnelo pour l’indication recommandée. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Saphnelo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
Efficacité clinique
On a évalué l’efficacité clinique de Saphnelo chez les patients atteints LED au cours de deux études pivots de phase III (études 05 et 04) et d’une étude de phase II (étude 1013). Les trois études étaient multicentriques, randomisées, à double insu et contrôlées par placebo avec une période de traitement de 52 semaines. Les patients ont reçu un diagnostic de LED selon les critères de classification de l’American College of Rheumatology (1997).
Conception de l’étude
Tous les patients étaient âgés de ≥ 18 ans à < 70 ans et présentaient une maladie d’intensité modérée à grave, active, avec expression d’auto-anticorps, un score de ≥ 6 points à l’indice SLEDAI-2K (Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index 2000 [indice d’activité du LED 2000]), une atteinte organique basée sur l’évaluation du score BILAG (British Isles Lupus Assessment Group [groupe d’évaluation du lupus des îles Britanniques]) (maladie de score BILAG-2004-A dans ≥ 1 système organique ou maladie de score BILAG-2004-B dans ≥ 2 systèmes organiques) et un score de ≥ 1 à l’évaluation globale du médecin, malgré un traitement standard du LED consistant en un ou plusieurs corticostéroïdes oraux, des antipaludéens et/ou des immunosuppresseurs au départ.. Les patients ont poursuivi le traitement qu’ils recevaient pour le LED à des doses stables au cours des essais cliniques, à l’exception des corticostéroïdes oraux (prednisone ou l’équivalent) pour lesquels la diminution progressive faisait partie du protocole. Les patients atteints de néphropathie lupique grave active ou d’un lupus du système nerveux central grave actif ont été exclus. L’utilisation d’autres agents biologiques et de cyclophosphamide n’était pas autorisée durant les essais cliniques; les patients recevant d’autres traitements biologiques devaient se soumettre à une période de sevrage thérapeutique d’au moins cinq demi-vies avant leur admission à l’étude. Les trois études ont été réalisées en Amérique du Nord, en Europe, en Amérique du Sud et en Asie. Parmi la population étudiée, 93 % étaient des femmes, 60 % étaient des Blancs, 13 % étaient des Noirs/Afro-Américains et 10 % étaient des Asiatiques. Les patients avaient en moyenne 41 ans (intervalle : de 18 à 69 ans).
Dans toutes les études, les patients ont reçu soit Saphnelo, soit un placebo, administré par perfusion intraveineuse, toutes les quatre semaines. Dans l’étude pivot 05, 457 patients ont été répartis aléatoirement (1:2:2) pour recevoir soit une dose de 150 mg ou de 300 mg de Saphnelo, soit un placebo, alors que pour l’étude pivot 04, 362 patients ont été répartis aléatoirement (1:1) pour recevoir soit 300 mg de Saphnelo, soit un placebo. L’efficacité de Saphnelo a été évaluée en fonction de la réponse clinique à la 52e semaine à l’aide des paramètres composites de l’indice BICLA (évaluation composite du lupus fondée sur le BILAG et de l’indice SRI-4 (amélioration de l’indice de réponse du LED d’au moins quatre points). Le paramètre principal pour les deux études pivots était l’amélioration de l’activité de la maladie évaluée à la 52e semaine, mesurée par l’indice SRI-4 (pour l’étude 05) et l’indice BICLA (pour l’étude 04). Les deux études ont évalué l’efficacité de la dose de 300 mg de Saphnelo par rapport au placebo; une dose de 150 mg de Saphnelo a également l’objet d’une évaluation dose-réponse au cours de l’étude 05. Dans les deux études pivots, les paramètres principaux secondaires d’importance clinique comprenaient, sans toutefois s’y limiter, le maintien de la réduction de la prise de corticostéroïdes oraux et du taux de flambée annualisé.
Dans l’étude de soutien 1013, 305 patients ont été répartis aléatoirement (1:1:1) pour recevoir soit 300 mg ou 1 000 mg de Saphnelo, soit un placebo. Les analyses prédéterminées à la 52e semaine étaient les réponses de l’indice SRI-4 et de l’indice BICLA. Les données de cette étude ont fourni d’importants renseignements à l’appui, compte tenu des incohérences observées dans les résultats de l’étude de phase III.
Résultats des études
Dans l’étude pivot 05, le paramètre principal prédéfini de l’amélioration de l’activité de la maladie évalué à la 52e semaine, mesuré par l’indice SRI-4, n’a pas démontré d’avantage thérapeutique statistiquement important. D’après une analyse a posteriori utilisant la même définition pour les seuils de médicaments restreints que dans l’étude 04, 49 % des patients du groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et 43 % des patients du groupe traité à l’aide d’un placebo ont obtenu une réponse de l’indice SRI-4 avec une différence des risques de 6 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : -4,2, 16,2). Ces résultats étaient incompatibles avec ceux observés dans les études 04 et 1013 où la réponse de l’indice SRI-4 était une analyse préspécifiée. Dans l’étude pivot 04, 56 % des patients du groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et 37 % des patients du groupe traité à l’aide du placebo ont obtenu une réponse selon l’indice SRI-4 avec une différence des risques de 18 % (IC à 95 % : 8,1 %, 28,3 %). Dans l’étude de soutien 1013, 63 % des patients du groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et 39 % des patients du groupe traité à l’aide du placebo ont obtenu une réponse selon l’indice SRI-4 avec une différence des risques de 24 % (IC à 95 % : 10,9 %, 37,2 %).
Dans l’étude 04, le paramètre principale préspécifié était l’amélioration de l’activité de la maladie évaluée à la 52e semaine, mesurée par la réponse selon l’indice BICLA. Les résultats de l’étude ont démontré que 48 % des patients du groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo comparativement à 32 % des patients du groupe traité à l’aide du placebo ont obtenu une réponse selon l’indice BICLA à la 52e semaine avec une différence des risques de 16,3 % (IC à 95 % : 6,3 %, 26,3 %). Dans les études 05 et 1013, la réponse BICLA était une analyse pré-spécifiée et des résultats cohérents ont été observés. Dans l’étude 05, selon sur une analyse a posteriori utilisant la même définition pour les seuils de médicaments restreints que dans l’étude 04, 47 % des patients du groupe Saphnelo et 30 % des patients du groupe placebo ont obtenu une réponse selon l’indice BICLA à la 52e semaine avec une différence de risque de 17 % (IC à 95 % : 7,2 %, 26,8 %). Dans l’étude 1013, 53,5 % des patients du groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et 25 % du groupe traité à l’aide d’un placebo ont obtenu une réponse selon l’indice BICLA avec une différence des risques de 28 % (IC à 95 % : 15,3 %, 41,5 %).
Un paramètre secondaire clé des études pivots était le maintien de la réduction de la prise de corticostéroïdes oraux. Dans les études 04 et 05, au cours de la huitième jusqu’à la quarantième semaine, les patients ayant une dose de corticostéroïde oral au niveau de référence de ≥ 10 mg/jour devaient réduire leur dose à ≤ 7,5 mg/jour, à moins qu’il n’y ait une aggravation de l’activité de la maladie. Dans l’étude 04, sur les 47 % de patients (nombre total de patients [n] = 70) qui utilisent des corticostéroïdes oraux au niveau de référence à une dose ≥10 mg/jour, 52 % des patients du groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et 30 % du groupe traité à l’aide d’un placebo ont pu réduire leur utilisation de corticostéroïdes oraux d’au moins 25 % à ≤ 7,5 mg/jour à la 40e semaine. Cela a été maintenu jusqu’à la 52e semaine, pour une différence de 21,2 % (IC à 95 % : 6,8, 35,7). D’après une analyse a posteriori utilisant la même définition pour les seuils de médicaments restreints que dans l’étude 04, on a également observé une tendance constante en faveur de la dose de 300 mg de Saphnelo dans l’étude 05 (50 % par rapport 33 %; différence : 16 % [IC à 95 % : 3,4, 29,8]). Même si l’étude 1013 n’a pas inclus d’exigence obligatoire pour réduire la dose de corticostéroïdes oraux, 56 % des patients dans le groupe traité au moyen d’une dose de 300 mg de Saphnelo et 27 % des patients du groupe traité à l’aide d’un placebo ont été en mesure de réduire leur utilisation à ≤ 7,5 mg/jour d’ici la 52e semaine.
Un autre paramètre secondaire clé des études pivots était l’effet de traitement sur le taux de flambée annualisé. Dans l’étude 04, le taux de flambée annualisé était de 0,43 dans le groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et de 0,64 dans le groupe traité à l’aide d’un placebo (ratio des taux : 0,67 [IC à 95 % : 0,48, 0,94]). Dans l’étude 05, le taux de flambée annualisé était de 0,60 dans le groupe traité au moyen de Saphnelo et de 0,72 dans le groupe traité à l’aide d’un placebo (ratio des taux : 0,83 [IC à 95 % : 0,60, 1,14]). Dans l’étude 1013, le ratio des taux entre le groupe traité au moyen de 300 mg de Saphnelo et le groupe traité à l’aide d’un placebo était de 0,73 [95 % : 0,44, 1,20]. Par conséquent, on a observé un effet de traitement favorable de façon constante sur le taux de flambée annualisé dans les études cliniques.
Indication
La Présentation de drogue nouvelle relative à Saphnelo a été initialement déposée par le promoteur pour l’indication suivante :
Saphnelo (anifrolumab pour injection) est indiqué en tant que thérapie d’appoint pour le traitement de patients adultes atteints de lupus érythémateux disséminé (LED) à un stade modéré à grave.
Pour assurer une utilisation sécuritaire et efficace du produit, Santé Canada a approuvé l’indication suivante :
Saphnelo (anifrolumab pour injection) est indiqué en appoint au traitement de référence chez les patients adultes atteints du lupus érythémateux disséminé (LED) évolutif avec expression d’auto-anticorps.
L’innocuité et l’efficacité de Saphnelo n’ont pas été évaluées chez les patients atteints de néphrite lupique grave et évolutive ou d’un lupus avec atteinte grave et évolutive du système nerveux central. L’emploi de Saphnelo n’est pas recommandé dans de tels cas.
Analyse globale de l’efficacité
Dans l’ensemble, on a observé un effet de traitement favorable pour Saphnelo. Malgré des résultats positifs, on a relevé plusieurs limites importantes. L’étude pivot 05 n’a pas démontré un avantage thérapeutique statistiquement important par rapport au paramètre principale préspécifié de la réponse selon l’indice SRI-4 à la 52e semaine. De plus, l’effet de traitement observé dans l’étude 05 à l’aide de l’indice SRI-4 n’était pas compatible avec d’autres mesures de l’activité de la maladie (c’est-à-dire la réponse selon l’indice BICLA). Il y a aussi des incohérences avec l’ampleur de l’effet observé pour la réponse selon l’indice SRI-4 dans l’étude 05 comparativement aux résultats observés dans l’étude 04 et dans l’étude 1013. De plus, en raison des erreurs commises dans le protocole concernant les seuils de médicaments à usage restreint, les résultats examinés étaient principalement fondés sur une analyse post-hoc utilisant les mêmes règles de restriction des médicaments utilisées dans l’étude 04 pour assurer l’uniformité. Le paramètre principal de l’étude 04 a été modifié pour passer de l’indice SRI-4 à la réponse selon l’indice BICLA à la 52e semaine à la suite de l’examen des résultats de l’étude 05. Même si cette modification a eu lieu avant la levée de l’insu pour les résultats, elle est intervenue après que les résultats de l’étude 05 soient devenus disponibles, et est donc considérée comme fondée sur des données d’un point de vue statistique. Enfin, l’étude 1013 était une étude de phase II et n’était pas conçue pour être une étude pivot. Par conséquent, les paramètres n’ont pas été contrôlés adéquatement pour la multiplicité des essais.
Même si chaque étude comporte des limites, fondées sur l’ensemble des données probantes, on a observé une tendance favorable de l’effet de traitement de façon constante dans les études pour plusieurs paramètres cliniquement significatifs, y compris le taux de réponse selon l’indice SRI-4 à la 52e semaine, le taux de réponse selon l’indice BICLA à la 52e semaine, l’effet sur le traitement concomitant aux corticostéroïdes et l’effet sur les taux de flambée annualisés de LED. Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Saphnelo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
Innocuité clinique
On a évalué l’innocuité clinique de Saphnelo à partir des données de l’étude 05, de l’étude 04 et de l’étude 1013, et de leurs études de prolongation à plus long terme. La conception de ces études est décrite dans la section Efficacité clinique. Les patients qui ont effectué l’étude 05 ou l’étude 04 étaient admissibles à participer à l’étude de prolongation à plus long terme 09. Les patients qui ont effectué l’étude 1013 étaient admissibles à participer à l’étude de prolongation à plus long terme 1145. En tout, l’innocuité de Saphnelo à la dose de 150 mg, 300 mg et 1 000 mg a été caractérisée chez 837 patients atteints de LED pendant une période pouvant atteindre jusqu’à quatre ans à la date limite de la base de données du 19 mars 2020.
Au cours de la période d’étude clinique contrôlée de 52 semaines, 459 patients ont été exposés à au moins une dose administrée par voie intraveineuse de 300 mg de Saphnelo comparativement à 466 patients du groupe témoin qui ont reçu un placebo. On a signalé des événements indésirables chez 86,9 % des patients recevant Saphnelo et chez 79,4 % des patients recevant le placebo. La proportion de patients présentant des événements indésirables graves n’était pas différente d’une manière cliniquement significative; elle était de 11,8 % pour le groupe traité au moyen de Saphnelo et de 16,7 % pour le groupe traité à l’aide du placebo. Les événements indésirables apparus en cours de traitement (EIT) les plus souvent signalés (≥ 5 %) pour les patients recevant Saphnelo par rapport au placebo, respectivement, comprenaient la nasopharyngite (16,3 % par rapport à 9,4 %), l’infection des voies respiratoires supérieures (15,5 % par rapport à 9,7 %), l’infection urinaire (12,0 % par rapport à 13,5 %), la bronchite (9,8 % par rapport à 4,3 %), les réactions liées à la perfusion (9,4 % par rapport à 7,1 %), les maux de tête (8,1 % par rapport à 9,7 %), l’herpès zoster (6,1 % par rapport à 1,3 %), la dorsalgie (5,2 % par rapport à 4,3 %), la sinusite (5,2 % par rapport à 5,2 %) et la toux (5,0 % par rapport à 3,2 %). Les déséquilibres observés dans le cadre du programme d’élaboration clinique, y compris les infections, l’herpès zoster et l’hypersensibilité, ont été indiqués dans la section Mises en garde et précautions de la monographie de produit de Saphnelo. De plus, les événements indésirables apparus au cours du traitement qui se sont produits plus fréquemment chez les patients traités au moyen d’une dose de 300 mg de Saphnelo comparativement à ceux traités à l’aide d’un placebo à la 52e semaine, ont été saisis dans la section Effets indésirables de la monographie de produit de Saphnelo.
Le traitement par une protéine thérapeutique, quelle qu’elle soit, s’accompagne d’un risque d’immunogénicité (développement d’anticorps anti-médicaments [AAM], qui ont le potentiel de neutraliser l’activité biologique du médicament). Dans les études de phase II et III, ni le développement d’AAM ni d’anticorps neutralisants (AcN) ne semblaient associés à des réactions liées à la perfusion ou d’hypersensibilité. Toutefois, des conclusions définitives concernant l’effet de l’immunogénicité sur l’innocuité n’ont pu être établies de façon fiable en raison du nombre limité de patients qui ont obtenu des résultats positifs pour les AAM (six patients sur 352; 1,7 %) et pour les AcN (un patient sur 351; 0,3 %) contre l’anifrolumab dans les études de phase III, ainsi que les incertitudes persistantes concernant les AAM. Les limites des données d’immunogénicité ont été incluses dans la monographie de produit de Saphnelo.
Les infections et les tumeurs malignes étaient d’importants risques potentiels fondés sur la classe en raison du mécanisme d’action de l’anifrolumab. Chez les patients traités au moyen de Saphnelo par rapport à ceux traités à l’aide d’un placebo, on a signalé les infections plus fréquemment (69,7 % par rapport à 55,4 %), mais non les infections graves (4,8 % par rapport à 5,6 %). On a signalé des infections mortelles chez 0,4 % des patients traités au moyen de Saphnelo comparativement à 0,2 % chez ceux qui ont reçu un placebo. Chez les patients traités au moyen de Saphnelo par rapport à ceux traités à l’aide d’un placebo, les taux déclarés de tumeurs malignes à l'exclusion des cancers cutanés non mélaniques (0,7 % par rapport à 0,6 %) et de tumeurs malignes incluant les cancers cutanés non mélaniques (1,2 % par rapport à 0,6 %) ne différaient pas d’une façon cliniquement significative entre les groupes de traitement. D’après les données disponibles au moment de l’autorisation de Saphnelo, l’effet de l’exposition à l’anifrolumab sur l’apparition de tumeurs malignes n’est pas connu. Le risque à plus long terme de tumeurs malignes en raison d’une exposition prolongée à l’anifrolumab sera abordé au cours d’une étude de cinq ans sur l’innocuité suivant l’autorisation. Dans l’ensemble, ces risques ont été communiqués de façon appropriée dans la monographie de produit de Saphnelo et par une pharmacovigilance courante et non routinière.
Étant donné que le LED touche principalement les femmes, et que la maladie est la plus active pendant la période de procréation, le risque d’exposition à l’anifrolumab pour les femmes enceintes et allaitantes a été considéré comme important pour l’analyse des risques de Saphnelo. Toutefois, les données disponibles sont limitées en raison des critères d’exclusion énoncés dans les essais cliniques. L’utilisation de Saphnelo chez les femmes enceintes et allaitantes a été incluse comme renseignement manquant dans le plan de gestion des risques et la limitation des données disponibles a été communiquée de façon appropriée dans la monographie de produit de Saphnelo. Le promoteur effectuera également une étude sur l’innocuité après l’autorisation pour la grossesse pour traiter de l’utilisation de Saphnelo chez les femmes enceintes.
D’après les données cliniques disponibles au moment de l’autorisation, le profil d’innocuité de Saphnelo a été jugé acceptable. Le risque accru observé d’infections, y compris l’herpès zoster, l’hypersensibilité et les réactions liées à la perfusion, sera géré après la commercialisation au moyen d’un étiquetage supplémentaire et d’une pharmacovigilance après la mise en marché. La monographie de produit approuvée de Saphnelo présente les mises en garde et les mesures de précaution appropriées concernant les problèmes d’innocuité relevés. Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Saphnelo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
7.2 Motifs non cliniques de la décision
La monographie de produit de Saphnelo présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l’être humain. À la lumière de l’utilisation prévue de Saphnelo, la présentation n’indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l’autorisation du produit.
Les études pharmacodynamiques in vitro ont démontré que l’anifrolumab liait l’IFNAR1, mais il n’induisait pas l’activation en aval des éléments de réponse stimulés par l’IFN dans les constructions rapporteuses et ne déclenchait pas de cytotoxicité.
In vivo, le traitement d’un modèle murin de lupus présentant un anticorps de substitution anti-IFNAR a entraîné une réduction de la protéinurie.
Dans une étude de toxicité à dose répétée de 39 semaines, des macaques de Buffon ont reçu un véhicule ou l’anifrolumab à des doses de 5 ou 50 mg/kg de poids corporel par voie intraveineuse une fois par semaine et de 15 ou 60 mg/kg de poids corporel par voie sous-cutanée une fois par semaine (de cinq à 58 fois et de 14 à 52 fois l’exposition à la dose humaine maximale recommandée [DHMR] selon une surface sous la courbe de concentration en fonction du temps [SSC], respectivement), suivie d’une période de récupération de 12 semaines. Les mâles ont développé une artérite focale dans plusieurs organes (2/3 des mâles dans l’étude principale à dose élevée par voie intraveineuse, 1/3 des mâles dans le groupe de récupération à faible dose par voie intraveineuse; 1/3 des mâles dans le groupe de récupération à dose élevée par voie intraveineuse; 1/3 des mâles dans le groupe de récupération à dose élevée par voie sous-cutanée). L’artérite a entraîné une dégénérescence focale et une nécrose du tissu cardiaque adjacent à l’artère affectée chez un mâle du groupe traité au moyen d’une dose élevée par voie intraveineuse. Sur la base de l'inflammation artérielle observée, la dose sans effet nocif observé (DSENO) était de 15 mg/kg/jour pour l'anifrolumab sous-cutané et n'a pu être déterminée pour l'anifrolumab intraveineux.
On a effectué une étude sur le développement prénatal et postnatal sur des guenons enceintes recevant de l’anifrolumab par voie intraveineuse à des doses de 30 ou 60 mg/kg de poids corporel une fois toutes les deux semaines pendant la période d’organogenèse et de lactation (du 20e jour gestationnel au 28e jour de lactation). On a observé une incidence accrue de la perte embryofœtale chez les femelles enceintes (une femelle sur 16 [6 %], cinq femelles sur 17 [29 %] et trois femelles sur 16 [19 %] dans le groupe ayant reçu le véhicule, le groupe à faible dose et le groupe à forte dose, respectivement). Aucune toxicité maternelle n’a été signalée. On a déterminé la DSENO maternelle à 60 mg/kg de poids corporel (28 fois plus que la DHMR selon la SSC), la dose la plus élevée. On n’a pas pu déterminer la DSENO développementale pour la présente étude en raison de la perte embryofœtale observée chez les femelles gestantes à la dose la plus faible.
On n’a réalisé aucune étude axée sur la fertilité. Les paramètres de fertilité ont été partiellement pris en compte dans l’étude de toxicité à dose répétée de 39 semaines. Deux mâles du groupe à forte dose ont développé une dégénérescence ou une diminution du tissu testiculaire avec une réduction des spermatozoïdes fonctionnels.
Des mesures adéquates de précaution et des mises en garde ont été incluses dans la monographie de produit de Saphnelo afin de répondre aux préoccupations soulevées en matière d’innocuité. Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Saphnelo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.
7.3 Motifs d'ordre qualitatif
Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément qualité de la Présentation de drogue nouvelle de Saphnelo a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.
Caractérisation de la substance médicamenteuse
L’anifrolumab est un anticorps monoclonal de type immunoglobuline G1 kappa humain (IgG1κ) qui est dirigé contre la sous-unité 1 du récepteur alpha et bêta de l’interféron (IFN) (IFNAR1).
Des études de caractérisation détaillées ont été effectuées pour garantir que l’anifrolumab présente systématiquement la structure caractéristique et l’activité biologique désirée.
Le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse a été optimisé et mis à l’échelle au cours de la mise au point. Les modifications apportées à chaque génération du procédé ont été décrites correctement et évaluées par comparaison. Les données portant sur la mise en circulation des lots, la stabilité et la caractérisation ont aussi été utilisées pour étayer les comparaisons.
Les impuretés et produits de dégradation découlant de la fabrication et/ou de l’entreposage ont été signalés et caractérisés. Les résultats des études de validation du procédé indiquent que les méthodes utilisées permettent de contrôler adéquatement les quantités d’impuretés liées au produit et au procédé. Les impuretés qui ont été signalées et caractérisées ne dépassaient pas les limites établies.
Procédé de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux et contrôles du processus
La fabrication est basée sur un système de banque de cellules maîtresses et à une banque de cellules de travail, où les banques de cellules maîtresses et de cellules de travail ont été soigneusement caractérisées et testées pour les contaminants adventices et les virus endogènes, conformément aux lignes directrices de l’International Council for Harmonisation (ICH). Les résultats des études de caractérisation génétique ont également montré la stabilité de ces banques de cellules.
L’anifrolumab est exprimé par une lignée de cellules de myélome murin non sécrétant (NS0) et est fabriqué par un processus composé d’un ensemble d’opérations en amont (culture cellulaire et expression protéique) et en aval (purification et formulation). Les matières utilisées dans la fabrication de la substance médicamenteuse sont considérées comme convenables et conformes aux normes appropriées pour leur utilisation prévue.
Saphnelo (150 mg/ml d’anifrolumab) est fourni sous forme de solution pour l’administration intraveineuse. En plus de l’ingrédient médicinal, chaque flacon du produit contient les excipients suivants : L-histidine, chlorhydrate de L-histidine monohydraté, chlorhydrate de L-lysine, polysorbate 80, tréhalose dihydraté et eau pour injection. Aucun des excipients trouvés dans le produit pharmaceutique n’est interdit en vertu du Règlement sur les aliments et drogues. La compatibilité de l’anifrolumab avec les excipients est appuyée par les données fournies sur la stabilité.
Pour produire Saphnelo, la substance médicamenteuse congelée anifrolumab est décongelée et ensuite expédiée sous forme de liquide à l’installation de remplissage du produit pharmaceutique. À la réception, la substance médicamenteuse anifrolumab est entreposée à une température allant de 2 °C à 8 °C avant la transformation. La substance médicamenteuse est ajustée à la température ambiante, rassemblée dans un récipient à mélanger, homogénéisée et filtrée pour réduire la charge biologique de 0,2 μm dans un sac de retenue avant le remplissage. Pendant le processus de remplissage, la substance médicamenteuse est filtrée de manière stérile à 0,2 μm, au moyen de filtres stériles redondants en série, puisqu’elle est aseptiquement versée dans des flacons stériles qui sont fermés avec des bouchons stériles et scellés avec des bouchons d’aluminium. Le produit pharmaceutique obtenu est inspecté à 100 % visuellement, emballé en vrac et expédié au site d’emballage et d’étiquetage ou au site d’entreposage.
Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation tout au long de l’élaboration du produit médicamenteux ont été examinées et sont jugées acceptables.
Des contrôles en cours de fabrication et des analyses des lots de mise en circulation pour cette substance médicamenteuse et ce produit médicamenteux ont été établis et validés.
Les matières utilisées dans la fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux (dont les matières d’origine biologique) sont jugées appropriées et/ou conformes aux normes s’appliquant à l’usage prévu. La méthode de fabrication et les contrôles appliqués durant la fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux sont validés et sont considérés comme dûment contrôlés à l’intérieur des limites justifiées.
Contrôle de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux
La substance médicamenteuse et le produit médicamenteux sont testés au moyen de normes de référence acceptables pour que l’on puisse vérifier s’ils respectent les spécifications approuvées et si les procédures d’analyse sont validées et conformes aux lignes directrices de l’International Council for Harmonisation (ICH).
Chaque lot de Saphnelo est soumis à des tests pour en vérifier l’aspect, le contenu, l’identité, la puissance, la pureté et les impuretés. Les spécifications des tests établies et les méthodes d’analyse validées sont jugées acceptables.
Conformément au programme de contrôle et d’évaluation de Santé Canada avant l’autorisation de mise en circulation d’un lot, des lots de produit final fabriqués consécutivement ont été testés à l’aide d’un sous-ensemble de méthodes de mise en circulation. Le processus d’analyse a confirmé que les méthodes utilisées à l’interne sont acceptables pour l’usage prévu et qu’elles appuient la recommandation d’examen de la qualité.
Saphnelo est une drogue visée à l’annexe D (produits biologiques) et est donc assujettie au Programme d’autorisation de mise en circulation des lots de Santé Canada avant d’être vendue conformément à la Ligne directrice à l’intention des promoteurs : Programme d’Autorisation de Mise en Circulation des Lots de Drogues Visées à l’Annexe D (Produits Biologiques).
Stabilité de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux
Sur la base des données sur la stabilité présentées, la durée de conservation et les conditions d’entreposage proposées pour la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux ont été adéquatement étayées et jugées satisfaisantes. La durée de conservation proposée de 36 mois à une température de 2 °C à 8 °C pour Saphnelo est considérée comme acceptable.
La compatibilité du produit médicamenteux avec le système récipient-fermeture a été établie au moyen de tests officinaux et d’études de stabilité. Le système récipient-fermeture satisfait à tous les critères d’acceptation des tests de validation.
Les composantes proposées pour l’emballage sont considérées comme acceptables.
Installations et équipement
L’aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l’équipement servant à la production sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués.
Sur la base d’un score d’évaluation des risques déterminé par Santé Canada, une évaluation sur place des installations de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux n’a pas été jugée nécessaire.
Les deux installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.
Évaluation de l’innocuité des agents adventifs
Le procédé de fabrication de l’anifrolumab fait appel à des mesures de contrôle adéquates afin de prévenir les contaminations et de maintenir un contrôle microbien. Des analyses d’échantillons liquides de culture pré-récolte sont effectuées sur chaque lot pour vérifier l’absence de microorganismes adventices (biocontamination, mycoplasmes et virus) et des limites appropriées sont fixées. Les différentes étapes du procédé de purification visant à éliminer et rendre inactifs les virus sont adéquatement validées.
Les matières brutes d’origine animale ou de recombinaison de l’acide désoxyribonucléique ayant servi à la fabrication ont subi des tests permettant de garantir qu’elles sont exemptes d’agents adventifs. Les matériaux biologiques bruts proviennent de sources n’ayant peu ou pas de risque d’agents d’encéphalopathie spongiforme transmissible ou d’autres pathogènes humains. Des lettres de certification à l’appui de ces allégations ont été fournies par le promoteur.
Produits pharmaceutiques connexes
Nom du produit | DIN | Entreprise | Ingrédient(s) actif(s) & concentration |
---|---|---|---|
SAPHNELO | 02522845 | ASTRAZENECA CANADA INC | Anifrolumab 150 MG / ML |