Sommaire des motifs de décision portant sur Cibinqo

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Cibinqo est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Cibinqo

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Cibinqo

Mise à jour :

2022-12-02

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Cibinqo, un produit dont l’ingrédient médicinal est abrocitinib. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations et des demandes de drogues.

Identification numérique de drogue (DIN) :

DIN 02528363 – 50 mg abrocitinib, comprimé, administration orale

DIN 02528371 – 100 mg abrocitinib, comprimé, administration orale

DIN 02528398 – 200 mg abrocitinib, comprimé, administration orale

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentationDate de présentationDécision et dateSommaire des activités
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DINs 02528363, 02528371, 02528398)Sans objetDate de la première vente :
2022-09-29

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

PDN Nº 2458542020-10-29Délivrance d'un AC
2022-06-29

Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Cibinqo

SMD émis le : 2022-12-02

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Cibinqo.

Abrocitinib

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02528363 - 50 mg abrocitinib, comprimé, administration orale
  • DIN 02528371 - 100 mg abrocitinib, comprimé, administration orale
  • DIN 02528398 - 200 mg abrocitinib, comprimé, administration orale

Pfizer Canada SRI

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 245854

Le 29 juin 2022, Santé Canada a émis à l’intention de Pfizer Canada SRI un Avis de conformité pour le produit médicamenteux Cibinqo.

L’autorisation de mise en marché s’appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D’après l’évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-effets nocifs-incertitudes de Cibinqo est considéré comme étant favorable pour le traitement de la dermatite atopique modérée ou sévère réfractaire, y compris pour le soulagement du prurit, chez les patients âgés de 12 ans ou plus qui ont obtenu une réponse insatisfaisante à d’autres médicaments à action générale (p. ex., corticostéroïde ou médicament biologique) ou pour qui l’emploi de tels médicaments est déconseillé.

Cibinqo peut être utilisé seul ou en association avec un traitement médicamenteux topique de la dermatite atopique.

L’utilisation de Cibinqo avec un autre inhibiteur de protéines JAK (Janus kinases), un immunomodulateur biologique ou un immunosuppresseur puissant tel que le méthotrexate ou la cyclosporine n’a pas été évaluée et, par conséquent, n’est pas recommandée.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Cibinqo, un immunosuppresseur sélectif, a été autorisé pour le traitement de la dermatite atopique modérée ou sévère réfractaire, y compris pour le soulagement du prurit, chez les patients âgés de 12 ans ou plus qui ont obtenu une réponse insatisfaisante à d’autres médicaments à action générale (p. ex., corticostéroïde ou médicament biologique) ou pour qui l’emploi de tels médicaments est déconseillé.

Cibinqo peut être utilisé seul ou en association avec un traitement médicamenteux topique de la dermatite atopique.

L’utilisation de Cibinqo avec un autre inhibiteur de protéines JAK (Janus kinases), un immunomodulateur biologique ou un immunosuppresseur puissant tel que le méthotrexate ou la cyclosporine n’a pas été évaluée et, par conséquent, n’est pas recommandée.

D’après les données présentées à Santé Canada et examinées par ce ministère, l’innocuité et l’efficacité de Cibinqo chez les patients pédiatriques âgés de 12 à 17 ans ont été établies pour le traitement de la dermatite atopique modérée ou grave. L’innocuité et l’efficacité de Cibinqo chez les patients pédiatriques âgés de moins de 12 ans n’ont pas encore été établies. Par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication pour patients pédiatriques de moins de 12 ans.

Il faut faire preuve de prudence dans le traitement des patients gériatriques (âgés de 65 ans ou plus) au moyen de Cibinqo. Il y a peu de données sur les patients âgés de 75 ans et plus. Les résultats des études cliniques ont indiqué que les patients âgés couraient un risque accru d’événements indésirables graves particuliers.

Cibinqo (50 mg, 100 mg, et 200 mg abrocitinib) se présente sous forme d’un comprimé. En plus de l’ingrédient médicinal, les comprimés contiennent: phosphate dicalcique anhydre, hypromellose, oxyde de fer rouge, lactose monohydraté, macrogol/PEG, stéarate de magnésium, cellulose microcristalline, glycolate sodique d’amidon, dioxyde de titane et triacétine.

L’utilisation de Cibinqo est contre-indiquée chez les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à l’un des composants du produit (y compris les ingrédients non médicinaux) ou du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d’utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Cibinqo est accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

2 Pourquoi Cibinqo a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Cibinqo a un profil avantages-effets nocifs-incertitudes favorable pour le traitement de la deratite atopique modérée ou sévère réfractaire, y compris pour le soulagement du prurit, chez les patients âgés de 12 ans ou plus qui ont obtenu une réponse insatisfaisante à d’autres médicaments à action générale (p. ex., corticostéroïde ou médicament biologique) ou pour qui l’emploi de tels médicaments est déconseillé.

Cibinqo peut être utilisé seul ou en association avec un traitement médicamenteux topique de la dermatite atopique.

L’utilisation de Cibinqo avec un autre inhibiteur de protéines JAK (Janus kinases), un immunomodulateur biologique ou un immunosuppresseur puissant tel que le méthotrexate ou la cyclosporine n’a pas été évaluée et, par conséquent, n’est pas recommandée.

La dermatite atopique (DA) est une affection cutanée courante caractérisée par l’érythème, la lichénification, l’exudation et le prurit. Le diagnostic peut être subjectif, bien qu’il existe des critères normalisés pour son évaluation. Les échelles communes pour la mesure de la gravité de la maladie comprennent l’indice d’étendue et de sévérité de l’eczéma (EASI) et l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur (IGA).

La DA modérée à grave peut avoir une incidence profonde sur la qualité de vie d’un patient. Les traitements topiques médicamenteux ont habituellement une efficacité modeste et les patients traités de façon inadéquate par des traitements topiques peuvent être considérés comme des candidats pour des traitements systémiques. Le traitement le plus couramment utilisé pour les patients avant leur inscription aux études de phase III pour cette présentation était les corticostéroïdes systémiques. Ce traitement est administré malgré le fait que les lignes directrices sur le traitement recommandent habituellement de ne pas les utiliser en raison des effets secondaires associés à l’utilisation à long terme et du retour des symptômes après l’arrêt des médicaments. Le dupilumab est un traitement systémique d’anticorps monoclonaux approuvé pour le traitement de la DA modérée à sévère. Parmi les autres médicaments systémiques utilisés hors indication pour traiter les DA graves, il y a la cyclosporine et le méthotrexate. Chacun de ces médicaments fonctionne grâce à un mécanisme d’action unique. Par conséquent, les patients peuvent répondre aux différents traitements systémiques selon différents niveaux de succès. Chacun des autres traitements systémiques offre également son propre ensemble d’effets secondaires.

En tant que maladie inflammatoire chronique, la DA implique une interaction complexe entre une barrière épidermique dysfonctionnelle, des anomalies du microbiome cutané et une dysrégulation immunitaire biaisé principalement de type 2. Les principales cytokines impliquées dans la pathophysiologie de la DA, y compris l’interleukine-4 (IL-4), l’IL-13, l’IL-31 et l’interféron gamma (IFN-γ), nécessitent des Janus kinases (JAK) pour la transduction du signal. Dans les modèles de souris de DA, la carence en JAK1, plus précisément, entraîne une diminution du grattage. L’exigence de la signalisation de JAK pour la médiation des processus qui sont importants pour la pathophysiologie de la DA suggère que les inhibiteurs de JAK qui modulent la signalisation de cytokines peuvent être utilisés comme traitement de la DA. Cibinqo (abrocitinib) est un inhibiteur systémique des protéines JAK qui fonctionne comme un immunosuppresseur sélectif qui peut être utilisé dans le traitement des patients atteints de DA modérée à grave qui est réfractaire au traitement topique médicamenteux.

Cibinqo s’est révélé efficace chez les patients atteints de DA modérée à grave qui ont connu une réponse inadéquate à un traitement antérieur au moyen de médicaments topiques, pour qui les traitements topiques étaient déconseillés sur le plan médical ou qui avaient reçu des traitements systémiques, y compris le dupilumab. L’autorisation de commercialisation a été appuyée par des données provenant de trois études pivots multicentriques, randomisées, à double insu et contrôlées par placebo (études MONO-1, MONO-2 et COMPARE), d’une étude de phase IIb, de deux études non pivots de phase III et d’une étude de prolongation à long terme de phase III. Les études pivots comprenaient 1 616 patients âgés de 12 ans ou plus atteints de DA modérée à grave, selon un score IGA de 3 ou plus, un score EASI de 16 ou plus, une atteinte de 10 % ou plus de la surface corporelle (SC) et une (échelle d’évaluation numérique de l’intensité maximale du prurit (PP-NRS) de 4 ou plus à la visite au niveau de référence avant la répartition aléatoire.

On a utilisé les paramètres co-primaires de la réponse au traitement réussi dans l’IGA et une réduction de 75 % du score EASI (EASI-75) pour évaluer les changements dans les lésions de la peau des personnes atteintes de DA après 12 semaines de traitement. On a atteint les paramètres d’efficacité co-primaires et secondaires clés au cours des études cliniques pivots de phase III. À la suite de l’administration d’une dose quotidienne de 100 mg ou de 200 mg de Cibinqo, les taux de réponse pour les paramètres IGA et EASI-75 ont démontré un avantage important dans l’amélioration des lésions cutanées comparativement au placebo. Même si elle n’a pas fait l’objet d’un test statistique officiel, la dose quotidienne de 200 mg a démontré un avantage amélioré par rapport à la dose quotidienne de 100 mg. Dans l’étude sur le traitement d’association au cours de laquelle les patients sont restés sur des traitements topiques médicamentés de base, on a observé des taux de réponse de l’IGA allant jusqu’à 48,4 %. On a observé des résultats semblables avec le paramètre EASI-75, bien que les taux de réponse globaux aient été plus élevés avec 70,3 % en ayant atteint EASI-75 pour la dose quotidienne de 200 mg au cours de l’étude sur le traitement d’association.

Les paramètres secondaires clés ont utilisé deux différents outils de notation des symptômes validés (le PP-NRS et l’échelle d’évaluation du prurit et des symptômes associés à la dermatite atopique [PSAAD]) pour fournir des données probantes sur le soulagement du prurit. Dans l’étude sur le traitement d’association, les patients traités au moyen de Cibinqo ont présenté un début plus rapide de soulagement des symptômes par rapport à ceux traités à l’aide du dupilumab, le seul autre traitement systémique approuvé pour la DA modérée à grave au moment de l’étude. L’efficacité globale de Cibinqo était comparable à la dose de 100 mg par jour ou améliorée à la dose de 200 mg par jour par rapport au dupilumab sur une période de traitement de 12 semaines. Les analyses de la sensibilité et de multiples autres paramètres secondaires appuyaient l’efficacité des doses quotidiennes de Cibinqo de 100 mg et de 200 mg. De plus, les évaluations des résultats rapportées par les patients étaient cohérentes pour indiquer un avantage important pour la qualité de vie fourni par Cibinqo par rapport au placebo.

Une évaluation sommaire de l’innocuité a examiné les données provenant de 2 856 patients atteints de dermatite atopique (représentant 1 614 années-patients) qui ont été exposés à Cibinqo (toutes les doses) au cours d’une étude de phase II, de quatre études de phase III et d’une étude de prolongation à long terme. Il y avait 606 patients ayant plus d’un an d’exposition à Cibinqo. Une étude sur le traitement d’association pour adolescents, réalisée à la suite de l’évaluation sommaire de l’innocuité, comprenait des données supplémentaires provenant de 284 patients.

Parmi les réactions indésirables courants relevés au cours des études, il y a les nausées, les vomissements, les maux de tête, les étourdissements, les infections à l’herpès simplex, l’acné et la douleur abdominale haute. De plus, les patients ont obtenu des niveaux élevés de créatine kinase. L’importance clinique de ce phénomène n’était pas claire, car on n’a pas trouvé de corrélation avec la rhabdomyolyse (même si une augmentation de la créatine kinase peut être corrélée avec les lésions musculaires et l’infarctus du myocarde). Pour la grande majorité des patients, les effets secondaires étaient tolérables et gérables.

Les événements indésirables graves liés aux médicaments n’étaient pas communs et Cibinqo était habituellement bien toléré. Il s’agissait d’événements indésirables habituellement légers ressentis par certains patients. Cependant, les données probantes de thrombose dans les études cliniques de Cibinqo proviennent des observations de thrombose veineuse profonde (deux patients) et d’embolie pulmonaire (trois patients), qui ne sont survenues que chez des patients traités au moyen de la dose quotidienne de 200 mg. On a également observé un risque de thrombocytopénie lié à la dose.

Les seules tumeurs malignes qui se sont produites dans toutes les études ont été observées chez des patients traités au moyen de Cibinqo (sept cas de cancers de la peau autres que le mélanome et trois cas d’autres cancers), à l’exception d’un cas chez un patient du groupe témoin traité à l’aide du dupilumab. L’incidence du cancer n’était pas assez élevée pour déterminer une dépendance à la dose ou une causalité. Cibinqo n’est pas considéré comme étant cancérogène. Cependant, l’apparition de tumeurs malignes après le traitement peut être liée au médicament, car l’inhibition des JAK est connue pour être associée à une suppression de l’immunosurveillance tumorale. Conformément au risque de tumeurs malignes déterminé pour d’autres inhibiteurs de JAK, il est possible que Cibinqo augmente le risque de cancer chez les patients vulnérables.

Même si le taux global d’infections graves n’a pas été augmenté avec Cibinqo, on a observé un risque accru d’infections particulières. Cela comprenait une augmentation liée à la dose de l’incidence du herpès zoster et de l’herpès simplex. Ces infections, ainsi que la pneumonie, étaient la cause la plus fréquente d’infections graves et étaient associées à l’hospitalisation de certains patients.

Parmi les sous-groupes, les patients âgés sont plus particulièrement susceptibles d’avoir des facteurs de risque accrus liés aux effets secondaires graves associés à Cibinqo et ont démontré des augmentations liées à la dose de l’incidence du herpès zoster, de la thrombocytopénie et de la lymphocytopénie. On a proposé des recommandations visant à initier les patients âgés à la dose quotidienne plus faible de 100 mg et à faire diminuer la dose quotidienne tous les patients auxquels on administre 200 mg après avoir obtenu le contrôle des symptômes afin d’aider à atténuer le risque d’effets secondaires graves.

Même si les données sur l’innocuité provenant de plus de 600 patients auxquels on a administré Cibinqo pendant au moins 48 semaines ont été évaluées à partir des études présentées, des études continues sont effectuées afin de répondre à l’incertitude importante qui demeure concernant l’innocuité à long terme.

Il y a d’importantes préoccupations en matière d’innocuité liées à Cibinqo et à sa classe de médicaments. Les inhibiteurs de Janus kinase ont le potentiel de produire des effets secondaires graves, y compris le risque d’infections graves, de tumeurs malignes, de thrombose et d’événements cardio-vasculaires indésirables majeurs (ECIM), dont chacun est indiqué dans un encadré « Mises en garde et précautions importantes » dans la monographie de produit de Cibinqo. Les études cliniques sur Cibinqo n’ont pas révélé de risque accru d’ECIM avec Cibinqo et la probabilité d’occurrence d’autres risques graves demeure incertaine en raison de la faible fréquence d’occurrence dans les études cliniques. Les mises en garde énumérées dans l’encadré « Mises en garde et précautions importantes » ont été incluses afin de tenir compte de l’incertitude qui existe quant à l’innocuité à long terme de Cibinqo et des inhibiteurs de JAK en général.

Conformément à la conclusion selon laquelle l’abrocitinib (l’ingrédient médicinal dans Cibinqo) est principalement éliminé par l’excrétion rénale, on a constaté que les personnes ayant une insuffisance rénale modérée à grave ont une exposition environ deux fois plus élevée à la fraction active globale (médicament apparenté libre jumelé aux métabolites actifs). La monographie de produit de Cibinqo contient une recommandation pour les patients atteints d’insuffisance rénale modérée ou grave, afin de réduire de moitié la dose recommandée. L’utilisation concomitante des inhibiteurs du CYP2C19 ou du CYP2C9 peut également produire une double augmentation environ de l’exposition à la fraction active de l’abrocitinib. Une recommandation similaire d’ajustement de la posologie a été incluse dans la monographie de produit de Cibinqo afin de réduire de moitié la posologie avec l’utilisation concomitante des inhibiteurs du CYP2C19 et du CYP2C9.

Pfizer Canada SRI a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Cibinqo. Après examen, le PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d’innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Un programme d’éducation pour Cibinqo comprenant des documents éducatifs pour les fournisseurs de soins de santé et les patients sera mis en œuvre par Pfizer Canada SRI. Le programme fait partie des stratégies d’atténuation des risques propres aux risques potentiels d’infections, d’événements thrombotiques, y compris l’embolie pulmonaire, les tumeurs malignes, les événements cardiovasculaires indésirables majeurs et la toxicité embryofœtale. Les documents comprendront une brochure ou un guide du prescripteur et une brochure de renseignements sur l'innocuité du patient ou une carte du patient.

Les étiquettes interne et externe, la notice d’accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Cibinqo qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l’étiquetage, à l’utilisation d’un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Cibinqo a été accepté.

Dans l’ensemble, les avantages thérapeutiques du traitement avec Cibinqo constatés dans les études pivots sont positifs et l’emportent sur les risques potentiels. La gravité de la DA peut entraîner des répercussions importantes sur la qualité de vie et est associée à des taux accrus d’anxiété, de dépression et de suicide. Les patients atteints de DA modérée à grave présentent également un risque accru d’infections graves potentiellement mortelles. Les recommandations de dosage proposées favorisent l’équilibre entre les risques du médicament et ses avantages potentiels.

D’après les données non cliniques et les études cliniques, Cibinqo présente un profil d’innocuité acceptable. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et une surveillance adéquate. La monographie de produit de Cibinqo comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d’innocuité identifiées.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l’Avis de conformité prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Cibinqo?

Le 14 octobre 2021, on a émis un avis de non-conformité (ANC) pour la présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Cibinqo en raison de problèmes de qualité en suspens. Le promoteur a par la suite réglé toutes les questions en suspens en réponse à l’ANC. Le 29 juin 2022, on a émis un avis de conformité (AC) a été émis pour Cibinqo.

L’examen des éléments non clinique et clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Cibinqo était fondé sur une évaluation critique du dossier de données présenté à Santé Canada. Les examens effectués par l’Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drug Administration des États-Unis ont été utilisés comme références ajoutées, conformément à la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada. La décision réglementaire canadienne sur la PDN de Cibinqo a été prise de manière indépendante sur la base de l’examen canadien.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.

Étapes importantes de la présentation: Cibinqo

Étape importante de la présentationDate
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle2020-10-29
Examen préliminaire 1
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise2020-12-18
Examen 1
Évaluation biostatistique terminée2021-09-27
Évaluation biopharmaceutique terminée2021-09-29
Évaluation de la qualité terminée2021-10-05
Évaluation non clinique terminée2021-10-07
Examen de l'étiquetage terminé2021-10-07
Évaluation du plan de gestion des risques terminée2021-10-12
Évaluation clinique/médicale terminée2021-10-13
Avis de non-conformité émis par le directeur général, Direction des produits thérapeutiques (problèmes de la qualité)2021-10-14
Réponse d'Avis de non-conformité déposée2021-12-22
Examen préliminaire de la réponse de l'Avis de non-conformité (Examen préliminaire 2)
Lettre d'Acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise2022-01-31
Examen de la réponse de l'Avis de non-conformité (Examen 2)
Évaluation de la qualité terminée2022-05-09
Évaluation du plan de gestion des risques terminée2022-06-08
Évaluation non clinique terminée2022-06-23
Examen de l'étiquetage terminé2022-06-27
Évaluation clinique/médicale terminée2022-06-28
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des produits pharmaceutiques2022-06-29

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Dans le cadre de l’autorisation de mise en marché de Cibinqo, le promoteur s’est engagé à mener plusieurs activités post-commercialisation à la demande de Santé Canada. Outre les exigences décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe, les engagements comprennent les suivants (sans s’y limiter) :

  • Activités de pharmacovigilance supplémentaires qui porteront sur les renseignements manquants liés :
    • à l’utilisation chez les patients atteints d’une maladie cardiaque (ou des facteurs de risque de celle-ci) et à l’utilisation chez les patients présentant des antécédents (ou des facteurs de risque) de tumeurs malignes;
    • à l’utilisation chez les femmes allaitantes; et
    • au risque potentiel d’affaiblissement de la croissance osseuse si on l’utilise hors indication chez les enfants (< 12 ans).
  • Les renseignements provenant des études décrites ci-dessous seront communiqués à Santé Canada au moyen d’annexes régionales au Rapport périodique de mise à jour de l’innocuité (PSUR) et au Rapport périodique d’évaluation des avantages et des risques (RPEAR).
    • Étude B7451015 : Les événements cardiovasculaires et de tumeurs malignes continueront d’être évalués dans le cadre de l’étude de prolongation à long terme B7451015 de phase III et l’analyse des facteurs de risque continuera d’être examinée.
    • Étude B7451084 : Les événements cardiovasculaires et de tumeurs malignes sont des paramètres de l’étude B7451084. Le facteur de risque lié à l’âge peut être évalué. D’autres facteurs de risque seront évalués en fonction de la disponibilité de sources des données secondaires.
    • Étude B7451097 : Cette étude prospective et observationnelle est prévue afin d’évaluer l’innocuité à long terme du traitement à l’abrocitinib chez les adultes atteints de dermatite atopique aux États-Unis. L’étude est prévue pour donner suite à un engagement d’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis. Les événements cardiovasculaires et de tumeurs malignes seront évalués. Les facteurs de risque qui sont saisis dans le registre peuvent être évalués.
  • Un registre des grossesses est prévu aux États-Unis pour répondre à une exigence post-commercialisation de la FDA. Les renseignements de cette étude s’appliqueront aux patients au Canada.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Cibinqo a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Pharmacologie clinique

L’abrocitinib est un inhibiteur très sélectif de la protéine JAK1 (Janus kinase 1). Les protéines de la Janus kinases sont des enzymes intracellulaires qui transmettent des signaux portés par les cytokines ou générés par des interactions entre les facteurs de croissance sur la membrane cellulaire. Ces signaux influent sur les processus cellulaires, y compris l’hématopoïèse et la fonction des cellules immunitaires. Les protéines JAK interviennent dans les voies de signalisation : elles phosphorylent et activent les facteurs STAT (Signal Transducer and Activator of Transcription; transducteur du signal et activateur de la transcription), qui modulent l’activité intracellulaire, y compris l’expression génique. L’abrocitinib inhibe la protéine JAK1 de façon sélective et réversible en bloquant le site de liaison de celle-ci à l’adénosine triphosphate (ATP). Cela module la voie de signalisation au point de la protéine JAK1, empêchant la phosphorylation et l’activation des facteurs STAT. On prévoit que l’effet thérapeutique de l’abrocitinib dans la réduction de l’inflammation est obtenu en bloquant la fonction de la protéine JAK1.

La pharmacologie clinique incluait des rapports d’études pharmacodynamiques et pharmacocinétiques chez l’humain. L’abrocitinib administré par voie orale a été absorbé rapidement (temps nécessaire pour atteindre la concentration maximale en une heure), a une biodisponibilité orale d’environ 60 %, est partiellement lié par des protéines plasmatiques et a été éliminé principalement par l’excrétion rénale de trois métabolites mono-hydroxylés (M1, M2, M4). Les métabolites M1 et M2 ont une activité inhibitrice de la protéine JAK1 similaire à celle du composé apparenté et ont été inclus dans la détermination de la fraction active. La portion active a été calculée comme étant l’exposition systémique libre combinée de l’abrocitinib, les métabolites M1 et M2 sont ajustés en fonction des puissances relatives. Le métabolite M2 représente le métabolite principal jumelé à l’administration quotidienne. Les enzymes impliquées dans la majorité du métabolisme de l’abrocitinib sont le cytochrome P450 (CYP)2C19 (53 %), le CYP2C9 (30 %) et le CYP3A4 (11 %). On a atteint l’état de stabilité le quatrième jour avec une dose quotidienne. La surface sous la courbe de concentration plasmatique en fonction du temps (SSC) augmentait de façon proportionnelle à la dose à des doses de 400 mg et de 800 mg. En général, la concentration maximale (Cmax) et les valeurs de la SSC de l’abrocitinib ont augmenté proportionnellement à la dose après une administration unique à une dose allant jusqu’à 400 mg d’abrocitinib.

On a évalué les facteurs intrinsèques touchant l’exposition à l’abrocitinib au cours d’une étude de phase I qui comportait des participants atteints d’insuffisance hépatique légère à modérée et dans une étude de phase I qui comportait des participants atteints d’insuffisance rénale modérée à grave. Même si les rapports entre le médicament apparenté et les métabolites ont été modifiés chez les participants atteints d’insuffisance hépatique, on n’a observé aucun changement significatif de l’exposition à la fraction active globale de la Cmax et aux valeurs de la SSC après l’administration d’une dose unique. Chez les participants atteints d’insuffisance rénale, il y a eu une augmentation de plus du double de la SSC de la fraction active pour les participants atteints d’insuffisance rénale modérée (210 %) et grave (291 %). De plus, plus de 750 patients atteints de dermatite atopique qui avaient une légère insuffisance rénale ont été inscrits à des études de phase III. Même si l’on a estimé que la SSC pour l’abrocitinib a augmenté d’environ 70 % chez ces patients, l’innocuité et la tolérabilité du médicament chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère étaient comparables à celles d’autres patients. On a inclus des recommandations posologiques dans la monographie de produit de Cibinqo afin de réduire de moitié la dose chez les patients atteints d’insuffisance rénale modérée à grave.

On a évalué les facteurs extrinsèques influant sur l’exposition à l’abrocitinib au cours de huit études d’interaction entre médicaments. In vitro, en tant qu’agresseur, l’abrocitinib augmente l’exposition au dabigatran, un substrat de la glycoprotéine P (P-gp). On n’a démontré aucun effet significatif sur l’exposition à d’autres médicaments administrés conjointement qui ont fait l’objet d’essais, y compris les contraceptifs oraux.

En tant que victime, comme le métabolisme est principalement dû à la modification des enzymes CYP2C19 et CYP2C9, on a constaté que les inhibiteurs de ces enzymes doublent l’exposition à l’abrocitinib et à la fraction active. La fluvoxamine (un inhibiteur puissant du CYP2C19 et modéré du CYP3A) a augmenté la fraction active de la Cmax de 33 % et de la SSC de 91 %. Le fluconazole (un inhibiteur puissant du CYP2C19 et modéré du CYP2C9 et du CYP3A) a augmenté la fraction active de la Cmax de 23 % et de la SSC de 155 %. La rifampine, un puissant inducteur des enzymes du CYP, a entraîné une forte réduction de la fraction active de la SSC de l’abrocitinib d’environ 56 %. L’effet du probénécide, un inhibiteur du transporteur d’anions organiques OAT3 (OAT, pour organic anion transporter), a également été étudié et démontré comme ayant un effet important sur l’exposition à l’abrocitinib. La probénécide a augmenté de 30 % la fraction active de Cmax d’une dose unique d’abrocitinib et la SSC d’environ 66 %. Une analyse plus approfondie a permis de déterminer que cette augmentation n’était pas cliniquement importante, en tenant compte des valeurs d’exposition et de l’innocuité chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère. Par conséquent, même si on a recommandé des réductions de doses pour une utilisation concomitante avec des inhibiteurs du CYP2C19 et du CYPC29 comme la fluvoxamine et le fluconazole, et qu’on n’a pas recommandé une utilisation concomitante avec la rifampine, on n’a recommandé aucune réduction de dose pour une utilisation concomitante avec la probénécide.

Les analyses statistiques de la biodisponibilité relative des formulations de Cibinqo ont déterminé que le taux (Cmax) et l’étendue (SSC) de l’exposition à l’abrocitinib étaient comparables entre la dose de 200 mg de la formulation commerciale et la dose de 200 mg de la formulation de phase III dans des conditions de jeûne. De plus, un repas riche en graisses et en calories a eu une incidence importante sur le taux et l’étendue de l’exposition à la formulation commerciale de Cibinqo avec une augmentation démontrée d’environ 29 % pour la Cmax et la SSC, pour l’administration d’une dose unique de 200 mg.

Les données de pharmacologie clinique appuient l’utilisation de Cibinqo pour l’indication recommandée. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Cibinqo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

L’efficacité clinique de Cibinqo a été appuyée par des données provenant de trois études pivots multicentriques, randomisées, à double insu et contrôlées par placebo (études MONO-1, MONO-2 et COMPARE), d’une étude de phase IIb, de deux études non pivots de phase III et d’une étude de prolongation à long terme de phase III.

Les études pivots ont évalué l’efficacité de Cibinqo en tant que monothérapie (études MONO-1 et MONO-2) et en combinaison avec des traitements topiques médicamentés de base (étude COMPARE). Les études comprenaient 1 616 patients âgés de 12 ans ou plus atteints de dermatite atopique (DA) modérée à grave, selon un score de l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur (IGA) de 3 ou plus, un score de l’indice d’étendue et de sévérité de l’eczéma (EASI) de 16 ou plus, une atteinte de 10 % ou plus de la surface corporelle (SC) et une échelle d’évaluation numérique de l’intensité maximale du prurit (PP-NRS) de 4 ou plus à la visite au niveau de référence avant la répartition aléatoire.

Les patients de ces études ont connu une réponse inadéquate à un traitement antérieur au moyen de médicaments topiques, ou étaient des patients pour qui les traitements topiques étaient déconseillés sur le plan médical ou qui avaient reçu des traitements systémiques, y compris le dupilumab. Dans chacune des études pivots, plus de 40 % des patients avaient déjà été exposés à un traitement systémique. Dans les études MONO-1 et MONO-2, 6 % des patients avaient reçu du dupilumab, alors que l’utilisation préalable du dupilumab n’était pas autorisée dans l’étude COMPARE.

Les patients étaient admissibles à s’inscrire à l’étude de prolongation à long terme EXTEND s’ils avaient terminé la période de traitement complète de l’une des études pivots apparentées admissibles.

On a utilisé les paramètres co-primaires de la réponse au traitement réussi dans l’échelle d’évaluation globale par l’investigateur (IGA) et une réduction de 75 % du score de l’indice d’étendue et de sévérité de l’eczéma (EASI-75) pour évaluer les changements dans les lésions de la peau des personnes atteintes de DA après 12 semaines de traitement dans chaque étude pivot.

Le premier paramètre co-primaire, l’IGA, est un système de cotation à 5 points, où 0 représente une peau saine et 4 représente des lésions cutanées graves. Tous les patients ont commencé avec un score de 3 (DA modérée) ou de 4 (DA grave). Un patient ayant obtenu un score de 0 ou de 1, avec une diminution d’au moins deux points, a été considéré comme ayant eu une réponse de traitement réussi.

Le deuxième paramètre co-primaire, l’EASI, est un système de cotation semblable au système de l’IGA en ce qui concerne l’évaluation des symptômes, mais il tient également compte du pourcentage de la surface corporelle touchée. Ce paramètre a évalué la proportion de patients qui ont obtenu une réduction de 75 % du score de l’EASI (EASI-75).

Les principaux paramètres clés comprennent des améliorations selon le PP-NRS et l’échelle d’évaluation du prurit et des symptômes associés à la dermatite atopique (PSAAD), qui sont tous deux des évaluations validées de notation des symptômes pour le prurit (et d’autres symptômes de DA cliniquement significatifs au moyen de la PSAAD). Les paramètres primaires conjoints et secondaires clés ont été analysés statistiquement à l’aide d’une procédure d’essai multiple pour contrôler l’erreur de type I à 5 %.

Le traitement au moyen de Cibinqo à une dose de 100 mg ou de 200 mg une fois par jour en monothérapie ou en combinaison avec un traitement topique médicamenteux de base a permis d’améliorer les symptômes objectifs de DA et de prurit signalés par le patient. On a atteint les paramètres d’efficacité co-primaires et secondaires clés au cours des études cliniques pivots de phase III. Les taux de réponse pour les paramètres de l’IGA et de l’EASI-75 ont démontré un avantage important dans l’amélioration des lésions cutanées avec les doses quotidiennes de 100 mg et de 200 mg comparativement au placebo. Même si elle n’a pas fait l’objet d’un test statistique officiel, la dose quotidienne de 200 mg a démontré un avantage amélioré constant par rapport à la dose quotidienne de 100 mg. Les taux de réponse de l’IGA pour la dose quotidienne de 200 mg étaient de 38,1 % à 43,8 % dans les études pivots de monothérapie et de 48,4 % dans l’étude pivot de traitement combiné (où les patients poursuivaient également des traitements topiques médicamenteux). Pour la dose quotidienne de 100 mg, les taux de réponse de l’IGA étaient de 23,7 % à 28,4 % dans les études de monothérapie et de 36,6 % dans l’étude de traitement combiné. On a observé des différences semblables pour le paramètre EASI-75, bien que les taux de réponse globaux aient été plus élevés avec 70,3 % en ayant atteint EASI-75 pour la dose quotidienne de 200 mg au cours de l’étude sur le traitement d’association.

À la 12e semaine de traitement, le taux de réponse de l’IGA ajusté au placebo pour les deux études de monothérapie était de 19,0 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % de 13,0, 25,0) et de 33,3 % (IC à 95 % de 26,9, 39,7) pour les groupes traités au moyen de Cibinqo à des doses de 100 mg et de 200 mg, respectivement. On a observé une réponse de 29,8 % (IC à 95 % de 23,1, 36,6) et de 50,3 % (IC à 95 % de 43,5, 57,1) de l’EASI-75 au même moment pour les groupes traités au moyen de Cibinqo à des doses de 100 mg et de 200 mg, respectivement.

Les résultats pour les paramètres secondaires clés étaient conformes aux résultats du paramètre coprincipal, avec un avantage démontré pour l’allègement du prurit dépendant de la dose. Dans l’étude sur le traitement d’association (étude COMPARE), les patients traités au moyen de Cibinqo ont présenté un début plus rapide de soulagement des symptômes par rapport à ceux traités à l’aide du dupilumab, le seul autre traitement systémique approuvé pour la DA modérée à grave au moment de l’étude. L’efficacité globale de Cibinqo était comparable à la dose de 100 mg par jour ou améliorée à la dose de 200 mg par jour par rapport au dupilumab sur une période de traitement de 12 semaines. Les analyses de la sensibilité et de multiples autres paramètres secondaires appuyaient l’efficacité des doses quotidiennes de Cibinqo de 100 mg et de 200 mg. De plus, les évaluations des résultats rapportées par les patients étaient également cohérentes pour indiquer un avantage important pour la qualité de vie fourni par Cibinqo par rapport au placebo.

Dans une étude distincte de traitement combiné pour les adolescents, il y a eu une différence d’efficacité réduite entre les doses de 200 mg de Cibinqo et le placebo, et entre les doses de 100 mg et de 200 mg de Cibinqo. Cela peut s’expliquer en partie par le taux de réponse élevé observé dans le groupe traité à l’aide d’un placebo (taux de réponse de 41,5 % pour l’EASI-75 dans le groupe traité à l’aide d’un placebo par rapport à 68,5 % et 72,0 % dans les groupes au moyen de doses de 100 mg et de 200 mg d’abrocitinib, respectivement). Cependant, la dose de 200 mg administrée une fois par jour a produit de façon plus uniforme un avantage statistiquement important. Le soulagement du prurit était marginal par rapport au placebo, surtout à la dose quotidienne de 100 mg. La dose de 200 mg une fois par jour était plus uniforme en démontrant un avantage important pour les paramètres coprincipaux et les principaux paramètres secondaires. Dans l’ensemble, les résultats des paramètres primaire conjoint et secondaire dans les études sur le traitement combiné ont appuyé l’utilisation des deux doses de Cibinqo chez les adolescents et les adultes.

Pour les trois études pivots, les effets du traitement dans les sous-groupes (p. ex., en fonction du poids, de l’âge, du sexe, de la race et du traitement immunosuppresseur systémique antérieur) concordaient avec les résultats pour l’ensemble de la population étudiée.

Indication

La Présentation de drogue nouvelle relative à Cibinqo a été initialement déposée par le promoteur pour l’indication suivante :

Cibinqo (abrocitinib) est indiqué pour le traitement des patients âgés de 12 ans et plus atteints de dermatite atopique modérée à grave, y compris le soulagement du prurit, qui ont eu une réponse inadéquate au traitement topique prescrit ou pour lesquels ces traitements ne sont pas recommandés.

Cibinqo peut être utilisé avec ou sans traitement topique médicamenteux pour la dermatite atopique.

Pour favoriser une utilisation sécuritaire et efficace du produit, Santé Canada a approuvé l’indication suivante :

Cibinqo (abrocitinib) est indiqué pour le traitement de la dermatite atopique modérée ou sévère réfractaire, y compris pour le soulagement du prurit, chez les patients âgés de 12 ans ou plus qui ont obtenu une réponse insatisfaisante à d’autres médicaments à action générale (p. ex., corticostéroïde ou médicament biologique) ou pour qui l’emploi de tels médicaments est déconseillé.

Cibinqo peut être utilisé seul ou en association avec un traitement médicamenteux topique de la dermatite atopique.

Limites de l’utilisation : L’utilisation de Cibinqo avec un autre inhibiteur de protéines JAK (Janus kinases), un immunomodulateur biologique ou un immunosuppresseur puissant tel que le méthotrexate ou la cyclosporine n’a pas été évaluée et, par conséquent, n’est pas recommandée.

L’indication révisée de Santé Canada recommande d’utiliser Cibinqo comme traitement systémique de deuxième ligne, en reconnaissance des effets secondaires potentiellement mortels associés à ce médicament. Pour les patients qui ont eu une réponse inadéquate à des traitements antérieurs et qui continuent de souffrir de symptômes de DA modérée à grave, les avantages potentiels de Cibinqo l’emportent sur les préjudices lorsqu’on utilise des mesures d’atténuation appropriées des risques.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Cibinqo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

Une évaluation sommaire de l’innocuité a examiné les données provenant de 2 856 patients atteints de dermatite atopique (représentant 1 614 années-patients) qui ont été exposés à Cibinqo (toutes les doses) au cours d’une étude de phase II, de quatre études de phase III et d’une étude de prolongation à long terme. Il y avait 606 patients ayant plus d’un an d’exposition à Cibinqo. L’âge médian était de 31,0 ans, 12,7 % des participants étaient des adolescents et 5,1 % étaient âgés de 65 ans ou plus. Près de la moitié des patients (45,6 %) étaient des femmes. La majorité des patients étaient blancs (72,2 %). Toutefois, une proportion importante était d’origine asiatique (19,4 %) et noire ou afro-américaine (6 %). Au niveau de référence, 61,4 % des participants présentaient une maladie modérée (IGA de 3) et la médiane de l’EASI était de 26,9. Une étude sur le traitement d’association pour adolescents, réalisée à la suite de l’évaluation sommaire de l’innocuité, comprenait des données supplémentaires provenant de 284 patients.

Quatre des études contrôlées par placebo ont été intégrées pour évaluer l’innocuité de Cibinqo comparativement au placebo pendant une période maximale de 16 semaines. La comparaison comprenait 608 patients qui ont reçu 100 mg de Cibinqo une fois par jour, 590 patients qui ont reçu 200 mg de Cibinqo une fois par jour et 342 patients qui ont reçu un placebo. Les réactions indésirables les plus courantes étaient les suivantes : les nausées (déclarées par 14,6 %, 6,1 % et 2,0 % des patients des groupes ayant reçu 200 mg, 100 mg et un placebo, respectivement); les vomissements (3,2 %, 1,5 % et 0,9 %); les douleurs abdominales hautes (1,9 %, 0,7 % et 0); les infections par herpès simplex (4,2 %, 3,3 % et 1,8 %), les maux de tête (7,85 %, 5,9 % et 3,5 %); les étourdissements (2,9 %, 1,8 % et 0,9 %), l’acné (4,7 %, 1,6 % et 0) et l’augmentation des taux de créatine kinase dans le sang (2,9 %, 2,3 % et 1,5 %). L’importance clinique des niveaux élevés de créatine kinase n’était pas claire, car on n’a pas trouvé de corrélation avec la rhabdomyolyse (même si une augmentation de la créatine kinase peut être corrélée avec les lésions musculaires et l’infarctus du myocarde). Parmi les autres réactions indésirables signalées chez moins de 2 % des patients traités au moyen de Cibinqo dans des études contrôlées par placebo pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 ou 16 semaines, il y a la pneumonie et l'herpès zoster.

Les événements indésirables graves liés aux médicaments n’étaient pas communs et Cibinqo était habituellement bien toléré. Il s’agissait d’événements indésirables habituellement légers ressentis par certains patients. Cependant, les données probantes de thrombose dans les études cliniques de Cibinqo proviennent des observations de thrombose veineuse profonde (deux patients) et d’embolie pulmonaire (trois patients), qui ne sont survenues que chez des patients traités au moyen de la dose quotidienne de 200 mg. On a également observé un risque de thrombocytopénie lié à la dose dans les études contrôlées par placebo, pendant une période maximale de 16 semaines. On a observé des effets maximaux sur les plaquettes dans les quoi semaines, après quoi le nombre de plaquettes est revenu au niveau de référence malgré la poursuite du traitement.

Les seules tumeurs malignes qui se sont produites dans toutes les études ont été observées chez des patients traités au moyen de Cibinqo (sept cas de cancers de la peau autres que le mélanome et trois cas d’autres cancers), à l’exception d’un cas chez un patient du groupe témoin traité à l’aide du dupilumab. L’incidence du cancer n’était pas assez élevée pour déterminer une dépendance à la dose ou une causalité. Cibinqo n’est pas considéré comme étant cancérogène. Cependant, l’apparition de tumeurs malignes après le traitement peut être liée au médicament, car l’inhibition des JAK est connue pour être associée à une suppression de l’immunosurveillance tumorale. Conformément au risque de tumeurs malignes déterminé pour d’autres inhibiteurs de JAK, il est possible que Cibinqo augmente le risque de cancer chez les patients vulnérables.

On a signalé, au cours des études contrôlées par placebo, pour une période allant jusqu’à 16 semaines, des infections (fréquence globale) chez 35,2 % et 34,6 % des patients traités au moyen de Cibinqo à une dose de 100 mg et 200 mg, respectivement, par rapport à 26,3 % des patients traités à l’aide d’un placebo. La plupart des infections étaient légères ou modérées. On a signalé des infections graves chez six patients traités au moyen de 100 mg de Cibinqo, deux patients traités au moyen de 200 mg de Cibinqo et deux patients traités à l’aide d’un placebo. Parmi tous les patients traités au moyen de Cibinqo, y compris au cours de l’étude de prolongation à long terme, des infections graves ont été signalées chez 17 patients traités au moyen de 100 mg de Cibinqo et chez 24 patients traités au moyen de 200 mg de Cibinqo. Même si le taux global d’infections graves n’a pas été augmenté avec Cibinqo, on a observé un risque accru d’infections particulières. Cela comprenait une augmentation liée à la dose de l’incidence du herpès zoster et de l’herpès simplex. Ces infections, ainsi que la pneumonie, étaient la cause la plus fréquente d’infections graves et étaient associées à l’hospitalisation de certains patients. Même si le herpès zoster a été un effet secondaire manifeste avec une augmentation de l’incidence dépendante de la dose au cours de l’étude de prolongation à long terme, aucun cas de herpès zoster n’a été considéré comme grave dans le groupe ayant reçu 200 mg une fois par jour dans le regroupement d’innocuité primaire. Dans les données de l’étude de prolongation à long terme, quatre cas de herpès zoster ou de herpès zoster ophtalmique ont été considérés comme étant graves. Pour atténuer ce risque, le libellé de la monographie de produit de Cibinqo recommande que la vaccination soit mise à jour avant le début du traitement au moyen de Cibinqo.

Les patients âgés sont plus particulièrement susceptibles d’avoir des facteurs de risque accrus liés aux effets secondaires graves associés à Cibinqo et ont démontré des augmentations liées à la dose de l’incidence du herpès zoster, de la thrombocytopénie et de la lymphocytopénie. On a proposé des recommandations visant à initier les patients âgés à la dose quotidienne plus faible de 100 mg et à faire diminuer la dose quotidienne tous les patients auxquels on administre 200 mg après avoir obtenu le contrôle des symptômes afin d’aider à atténuer le risque d’effets secondaires graves.

L’innocuité chez les adolescents était habituellement similaire à celle des adultes, même s’il y a eu une légère augmentation de l’incidence globale des événements indésirables apparus au cours du traitement chez les adolescents. Il a été démontré que cela n’était pas dû à des événements indésirables particuliers et on n’en a observé aucun chez les adolescents. Les résultats non cliniques des effets sur la dystrophie osseuse justifient une évaluation de la croissance chez les adolescents. Le changement de taille évalué à six mois et 12 mois chez les adolescents qui sont entrés dans l’étude de prolongation à long terme n’a pas été significativement différent des courbes de croissance normalisées. Aucun résultat précis des études cliniques de Cibinqo n’a indiqué des risques uniques d’innocuité dans la population adolescente.

Même si les données sur l’innocuité provenant de plus de 600 patients auxquels on a administré Cibinqo pendant au moins 48 semaines ont été évaluées, des études continues sont effectuées afin de répondre à l’incertitude importante qui demeure concernant l’innocuité à long terme. Il y a d’importantes préoccupations en matière d’innocuité liées à Cibinqo et à sa classe de médicaments. Les inhibiteurs de Janus kinase ont le potentiel de produire des effets secondaires graves, y compris le risque d’infections graves, de tumeurs malignes, de thrombose et d’événements cardio-vasculaires indésirables majeurs (ECIM), dont chacun est indiqué dans un encadré « Mises en garde et précautions importantes » dans la monographie de produit de Cibinqo. Les études cliniques sur Cibinqo n’ont pas révélé de risque accru d’ECIM avec Cibinqo et la probabilité d’occurrence d’autres risques graves demeure incertaine en raison de la faible fréquence d’occurrence dans les études cliniques. Les mises en garde énumérées dans l’encadré « Mises en garde et précautions importantes » ont été incluses afin de tenir compte de l’incertitude qui existe quant à l’innocuité à long terme de Cibinqo et des inhibiteurs de JAK en général.

Un programme d’éducation pour Cibinqo comprenant des documents éducatifs pour les fournisseurs de soins de santé et les patients sera mis en œuvre par Pfizer Canada SRI. Le programme fait partie des stratégies d’atténuation des risques propres aux risques potentiels d’infections, d’événements thrombotiques, y compris l’embolie pulmonaire, les tumeurs malignes, les ECIM et la toxicité embryofœtale. Les documents comprendront une brochure ou un guide du prescripteur et une brochure de renseignements sur l'innocuité du patient ou une carte du patient.

Malgré la possibilité d’effets secondaires graves, Cibinqo était habituellement bien toléré et était associé à une plus faible occurrence d’événements indésirables graves comparativement aux patients traités à l’aide d’un placebo au cours des études de phase III. Chez les patients atteints de dermatite atopique modérée à grave qui ne sont pas traités adéquatement par des traitements topiques médicamenteux, et pour lesquels un traitement systémique différent ne constitue pas une option plus sûre et plus efficace, l’utilisation de Cibinqo est justifiée.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Cibinqo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Dans les études non cliniques, l’abrocitinib, l’ingrédient médicinal dans Cibinqo, inhibait de préférence la protéine Janus kinase 1 (JAK1) par rapport aux trois autres isoformes de la protéine JAK et présentait une sélectivité encore plus élevée par rapport au reste du kinome analysé en général. Des études in vitro ont montré que l’inhibition de l’abrocitinib des cytokines dépendantes de la protéine JAK1 impliquées dans la dermatite atopique, comme IL-4, IL-13, IL-31, IL-22, interféron-alpha (IFΝα) et interféron gamma (IFNγ) avec une faible inhibition des cytokines dépendantes de la protéine JAK2 comme l’érythropoïétine et la thrombopoïétine.

Des études de toxicité à doses répétées chez les rats et les singes ont révélé des effets d’abrocitinib sur les systèmes immunitaire et hématolymphopoïétique. Ces immunotoxicités concordaient avec les effets pharmacologiques de l’inhibition de la signalisation de la protéine JAK par l’abrocitinib. Même si l’on a observé que l’abrocitinib est sélectif à la protéine JAK1, des effets compatibles avec l’inhibition de la protéine JAK2, comme des paramètres d’érythrocyte réduits, chez des rats et des macaques de Buffon à des doses élevées. Les expositions à une dose sans effet nocif observé (DSENO) étaient au moins dix fois plus élevées que la surface sous la courbe de concentration en fonction du temps (SSC) humaine non consolidée à une dose clinique de 200 mg.

Dans plusieurs études de toxicité sur la reproduction et le développement de rats, on a observé une réduction de la fécondité féminine, une augmentation de la létalité embryofœtale et une diminution de la survie après la naissance. La DSENO pour la toxicité reproductive chez les femmes et le développement embryonnaire précoce était de 10 mg/kg/jour à une exposition deux fois plus élevée de la SSC humaine non consolidée à une dose de 200 mg. La DSENO pour la toxicité maternelle de F0 et la toxicité développementale de F1 ont été examinées à 10 mg/kg/jour à une exposition 2,4 fois plus élevée de la SSC humaine non consolidée à une dose de 200 mg.

La monographie de produit de Cibinqo présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l’être humain. Il s’agit notamment d’avertissements de réduction de la fécondité féminine chez les rats, sans effets sur la fertilité au cours d’expositions deux fois plus élevées que les SSC humaines non consolidées à une dose clinique de 200 mg. On a observé une augmentation des incidences de variations squelettiques dans une étude sur le développement embryofœtal de rats et une dystocie avec une mise bas prolongée au cours d’une étude sur le développement avant et après la naissance de rats de 11 fois la SSC humaine non consolidée à une dose clinique de 200 mg. De plus, la monographie de produit comprend les résultats d’une étude de toxicité juvénile qui a révélé des résultats défavorables sur les os chez les rats postnataux précoces.

À la lumière de l’utilisation prévue de Cibinqo, la présentation n’indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l’autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Cibinqo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L’information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Cibinqo montre que la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit médicamenteux ont été examinées et jugées acceptables. D’après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée de 36 mois pour les concentrations de 100 mg et de 200 mg et de 30 mois pour la concentration de 50 mg est jugée acceptable lorsque le produit est entreposé à la température ambiante (entre 15 ºC et 30 ºC).

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c’est-à-dire qu’elles se situent dans les limites établies par l’International Council for Harmonisation (l’ICH) et/ou qu’elles sont qualifiées à partir d’études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Aucun des ingrédients non médicinaux (excipients, décrits précédemment) présents dans le produit médicamenteux n’est interdit par le Règlement sur les aliments et drogues.

Des études ont démontré que les comprimés de Cibinqo étaient conformes à la Note explicative concernant la réduction du risque de transmission des agents des encéphalopathies spongiformes animales par les médicaments à usage humain et vétérinaire (EMEA/410/01 Révision 3).

Le lactose monohydraté utilisé dans la fabrication du revêtement pour les comprimés est dérivé du lait obtenu d’animaux sains dans les mêmes conditions que celles utilisées pour la collecte du lait destiné à la consommation humaine. Une lettre d’attestation attestant cette réclamation a été fournie par le promoteur.

Le stéarate de magnésium utilisé pour fabriquer les comprimés de Cibinqo est d’origine végétale (non bovine).