Sommaire de décision réglementaire portant sur Trulance
Décisions d'examen
Le sommaire de décision réglementaire explique la décision de Santé Canada face au produit pour lequel une autorisation de mise en marché est demandée. Le sommaire de décision réglementaire comporte le but de la présentation et le motif de la décision.
Type de produit:
Ingrédient(s) médicinal(aux):
Classe thérapeutique :
Type de présentation :
Numéro de contrôle :
Quel était l'objet de la présentation?
La présentation de drogue nouvelle (PDN) visait à obtenir lhomologation de Trulance (plécanatide) pour le traitement du syndrome du côlon irritable avec constipation (SCI-C) chez ladulte.
Pourquoi la décision a-t-elle été rendue?
Deux études pivots de phase 3 randomisées, menées à double insu et contrôlées contre placebo ont été présentées à lappui de la présentation de drogue nouvelle (PDN). Des patients adultes âgés de 18 à 85 ans (inclusivement) atteints dun syndrome du côlon irritable avec constipation (SCI-C) correspondant aux critères de Rome III ont été inclus dans la population à létude. Le paramètre defficacité primaire était une réponse globale, définie comme la présence dune réponse hebdomadaire (sur le plan de lintensité des douleurs abdominales ainsi que de la fréquence des selles) pendant au moins 6 des 12 semaines de létude. Une réponse hebdomadaire sur le plan de lintensité des douleurs abdominales était définie comme une diminution dau moins 30 % de la moyenne hebdomadaire du score (mesuré quotidiennement) des pires douleurs abdominales durant les 24 dernières heures comparativement à la moyenne hebdomadaire de référence. Une réponse hebdomadaire sur le plan de la fréquence des selles était définie comme une augmentation dau moins une selle spontanée complète par semaine par rapport au nombre de départ. Les objectifs de létude ont été atteints dans les deux études pivots.
Dans létude SP304203-04, le taux de réponse globale était significativement plus élevé dans les groupes traités par 3 mg et 6 mg de plécanatide (30,2 % et 29,5 %, respectivement) que dans le groupe placebo (17,8 %; valeurs p < 0,001). Leffet a été constaté dès la semaine 1. La plupart des paramètres defficacité secondaires clés corroboraient le paramètre defficacité primaire.
En ce qui concerne les composants du paramètre defficacité primaire, le nombre et le pourcentage des réponses sur le plan de lintensité des douleurs abdominales pendant au moins 6 des 12 semaines du traitement étaient plus élevés de façon statistiquement significative dans les deux groupes thérapeutiques que dans le groupe placebo (31,6 %, 41,3 % [p = 0,008] et 44,7 % [p < 0,001] dans les groupes traités par placebo, par 3 mg de plécanatide et par 6 mg de plécanatide, respectivement). Le nombre et le pourcentage des réponses sur le plan de la fréquence des selles pendant au moins 6 des 12 semaines du traitement étaient aussi plus élevés de façon statistiquement significative dans les deux groupes thérapeutiques que dans le groupe placebo (35,0 %, 48,1 % et 45 % dans les groupes traités par placebo, par 3 mg de plécanatide [p < 0,001] et par 6 mg de plécanatide [p = 0,007], respectivement). La différence entre le traitement par placebo et le traitement par 3 mg de plécanatide était plus marquée sur le plan de la fréquence des selles que sur celui de lintensité des douleurs abdominales.
Dans létude SP304203-05, le taux de réponse globale était significativement plus élevé dans les groupes traités par 3 mg et 6 mg de plécanatide (21,5 % [p = 0,009] et 24,0 % [p < 0,001], respectivement) que dans le groupe placebo (14,2 %). La réponse a été constatée dès la semaine 1. La plupart des paramètres defficacité secondaires clés corroboraient le paramètre defficacité primaire.
En ce qui concerne les composants du paramètre defficacité primaire, le nombre et le pourcentage des réponses sur le plan de lintensité des douleurs abdominales pendant au moins 6 des 12 semaines du traitement étaient significativement plus élevés dans les deux groupes thérapeutiques que dans le groupe placebo (23,2 %, 32,6 % [p < 0,004] et 34,0 % [p < 0,001]) dans les groupes traités par placebo, par 3 mg de plécanatide et par 6 mg de plécanatide, respectivement). Le nombre et le pourcentage des réponses sur le plan de la fréquence des selles pendant au moins 6 des 12 semaines du traitement étaient aussi plus élevés dans les deux groupes thérapeutiques que dans le groupe placebo (28,0 %, 34,2 % et 39,1 % dans les groupes traités par placebo, par 3 mg de plécanatide [p = 0,062] et par 6 mg de plécanatide [p = 0,007], respectivement). La différence entre le traitement par placebo et le traitement par 3 mg de plécanatide était plus marquée sur le plan de lintensité des douleurs abdominales que sur celui de la fréquence des selles .
Dans lensemble, les données figurant dans la PDN appuient lindication proposée de la dose de 3 mg de plécanatide. Toutefois, la taille de léchantillon des sujets âgés de plus de 65 ans était insuffisante pour permettre de déterminer si lefficacité dans cette sous-population différait de celle dans la population cible.
Les effets indésirables les plus fréquents dans les données regroupées des études pivots concernant les groupes traités par la plécanatideétaient les suivants : diarrhées (4,7 %), maux de tête (1,6 %), nausées (1,2 %), infections des voies urinaires (1,1 %), infections des voies respiratoires supérieures (1,0 %) et douleurs abdominales (1,0 %). Les diarrhées ont touché davantage les groupes traités par la plécanatide que le groupe placebo (4,7 % vs 0,9 %). Lincidence de chaque effet était soit semblable dans les deux groupes thérapeutiques, soit plus élevée dans le groupe traité par 3 mg de plécanatide que dans celui traité par 6 mg de plécanatide. Les effets indésirables du médicament à létude les plus fréquemment signalés dans les groupes traités par la plécanatide étaient les diarrhées et les nausées. Lincidence de ces effets était plus élevée dans les groupes traités par la plécanatide que dans le groupe placebo (diarrhées : 3,7 % vs 0,5 % dans les groupes traités par la plécanatide et dans le groupe placebo, respectivement; nausées : 1,0 % vs 0,5 % dans les groupes traités par la plécanatide et dans le groupe placebo, respectivement), mais elle était semblable dans les groupes posologiques de 3 mg et de 6 mg de plécanatide (diarrhées : 3,9 % vs 3,6 %, respectivement; nausées : 1,1 % vs 0,8 %, respectivement). Lincidence des diarrhées graves était plus élevée dans les groupes traités par la plécanatide que dans le groupe placebo (0,6 % vs 0,1 %) et aussi plus élevée dans le groupe traité par 3 mg de plécanatide que dans le groupe traité par 6 mg de plécanatide (0,9 % vs 0,4 %). Les énoncés figurant sur létiquette permettent datténuer le risque de diarrhées graves.
Lincidence des crampes modérées et intenses est plus élevée chez les personnes qui ont pris Trulance avec de la nourriture que chez les personnes qui lont pris à jeun. Il est recommandé aux personnes qui ont été victimes de crampes abdominales de prendre la plécanatide sans nourriture.
Les études menées sur de jeunes souris indiquent que les très jeunes souris (< 21 jours après la naissance) présentent une sensibilité accrue à la plécanatide comparativement aux jeunes adultes et aux jeunes animaux un peu plus vieux quelles (≥ 21 jours après la naissance). Les sections pertinentes de la monographie de produit de Trulance décrivent la mortalité chez les jeunes souris. Trulance est contre-indiqué chez les personnes de moins de 6 ans en raison du risque de déshydratation grave qui a été révélé par les données des études de toxicité menées sur de jeunes souris.
Dans lensemble, le rapport avantages-risques est favorable à lutilisation de Trulance (dose de 3 mg) pour le traitement du syndrome du côlon irritable avec constipation (SCI-C) chez ladulte.
Décision rendue
Autorisé; Avis de conformité délivré conformément au Règlement sur les aliments et drogues.