Sommaire de décision réglementaire portant sur Keytruda
Décisions d'examen
Le sommaire de décision réglementaire explique la décision de Santé Canada face au produit pour lequel une autorisation de mise en marché est demandée. Le sommaire de décision réglementaire comporte le but de la présentation et le motif de la décision.
Type de produit:
Ingrédient(s) médicinal(aux):
Classe thérapeutique :
Type de présentation :
Numéro de contrôle :
Quel était l'objet de la présentation?
La présentation a pour objet de demander une nouvelle autorisation de mise sur le marché pour Keytruda, en association avec la chimiothérapie à base de platine et de fluoropyrimidine, pour le traitement en première intention de patients adultes atteints d’un carcinome de l’œsophage ou d’un adénocarcinome de la jonction œsophago-gastrique négatif au récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2) non résécable à un stade localement avancé ou métastatique. Après évaluation de l’ensemble des données présentées, Santé Canada a autorisé le Keytruda pour l’indication suivante : Keytruda, en association avec la chimiothérapie à base de platine et de fluoropyrimidine, est indiqué pour le traitement en première intention de patients adultes atteints d’un carcinome de l’œsophage ou d’un adénocarcinome négatif au HER2 de la jonction œsophago-gastrique (centre de la tumeur entre 1 et 5 centimètres au-dessus de l’orifice œsophagien de l’estomac) non résécable à un stade localement avancé ou métastatique.
Pourquoi la décision a-t-elle été rendue?
L’autorisation était fondée sur un essai clinique international, multicentrique, à répartition aléatoire, à double insu et comparatif contre placébo (KEYNOTE 590). Les patients (n = 749) présentant un carcinome de l’œsophage ou un adénocarcinome négatif au HER2 de la jonction œsophago-gastrique (centre de la tumeur entre 1 et 5 centimètres au-dessus de l’orifice œsophagien de l’estomac) non résécable à un stade localement avancé ou métastatique ont reçu soit le Keytruda en association avec le cisplatine et le fluoro-uracile (FU) (n = 373), soit le placébo en association avec le régime cisplatine et FU (n = 376).
Les principaux critères d’évaluation étaient la survie globale (SG) et la survie sans progression (SSP). L’étude a démontré une amélioration statistiquement et cliniquement significative de la SG et de la SSP chez les patients traités avec le Keytruda en association avec le cisplatine et le FU (groupe Keytruda), comparativement aux patients traités avec le placébo en association avec le régime cisplatine et FU (groupe placébo). La SG médiane était plus longue dans le groupe Keytruda que dans le groupe placébo (12,4 mois contre 9,8 mois) et le rapport de risque (RR) était de 0,73, ce qui correspond à un abaissement de 27 % du risque du décès. La SSP médiane était également plus longue dans le groupe Keytruda par comparaison avec le groupe placébo (6,3 mois contre 5,8 mois), et le RR était de 0,65, ce qui correspond à un abaissement de 35 % du risque de progression de la maladie ou de décès. Le taux de réponse objective (TRO) était un critère d’évaluation secondaire. Le TRO était statistiquement plus élevé dans le groupe Keytruda par rapport au groupe placébo (45,0 % contre 29,3 %).
Les effets indésirables (EI) signalés chez les patients traités avec le pembrolizumab en association avec le cisplatine et le FU étaient généralement compatibles avec les profils d’innocuité connus du pembrolizumab, du cisplatine et du FU, respectivement. Les effets indésirables (EI) signalés chez au moins 20 % des patients du groupe Keytruda étaient des nausées, une diminution de l’appétit, l’anémie, la fatigue, une diminution du nombre de neutrophiles, des vomissements, la diarrhée, la neutropénie, la stomatite et une diminution du nombre de leucocytes. Les incidences d’EI graves (31,6 % contre 26,2 %) et d’EI résultant en l’abandon du pembrolizumab ou du placébo (7,3 % contre 1,6 %) étaient plus élevées dans le groupe Keytruda que dans le groupe placébo. Les EI graves signalés chez ≥ 2 % des patients du groupe Keytruda étaient la pneumonie (3,5 %), la pneumonite (3,2 %), la neutropénie fébrile (2,4 %), une insuffisance rénale aiguë (2,2 %) et des vomissements (2,2 %). Chez ≥ 1 % des patients, les effets indésirables résultant de l’arrêt du Keytruda étaient la pneumonite/maladie pulmonaire interstitielle (2,2 %).
Le profil des avantages et des risques est considéré positif pour Keytruda en association avec la chimiothérapie à base de platine et de fluoropyrimidine pour le traitement en première intention de patients adultes présentant un carcinome de l’œsophage ou un adénocarcinome négatif au HER2 de la jonction œsophago-gastrique (centre de la tumeur entre 1 et 5 centimètres au-dessus de l’orifice œsophagien de l’estomac) non résécable à un stade localement avancé ou métastatique.
La dose recommandée de Keytruda est de 200 mg toutes les 3 semaines ou de 400 mg toutes les 6 semaines, administrée par perfusion intraveineuse, jusqu’à une toxicité inacceptable, une progression de la maladie ou jusqu’à 24 mois.
Santé Canada a accordé à cette présentation un traitement prioritaire.
Décision rendue
Approuvée; émis un avis de conformité conformément au Règlement sur les aliments et drogues a été délivré
Produits pharmaceutiques connexes
Nom du produit | DIN | Entreprise | Ingrédient(s) actif(s) & concentration |
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KEYTRUDA | 02456869 | MERCK CANADA INC | Pembrolizumab 25 MG / ML |