Sommaire de décision réglementaire portant sur Padcev

Décisions d'examen

Le sommaire de décision réglementaire explique la décision de Santé Canada face au produit pour lequel une autorisation de mise en marché est demandée. Le sommaire de décision réglementaire comporte le but de la présentation et le motif de la décision.


Type de produit:

Médicament

Ingrédient(s) médicinal(aux):

enfotumab védotine

Classe thérapeutique :

Agent antinéoplasique

Type de présentation :

Une présentation de drogue nouvelle (PDN)

Numéro de contrôle :

251438
Quel était l'objet de la présentation?

Cette présentation de drogue nouvelle (PDN) a été soumise pour autoriser l’utilisation de Padcev dans le traitement de patients adultes atteints d’un cancer urothélial localement avancé ou métastatique qui avaient déjà été traités avec une thérapie et une immunothérapie à base de platine, ou qui n’étaient pas admissibles au cisplatine et qui avaient déjà été traités avec une immunothérapie.

Après l’évaluation de la trousse de données soumise, Santé Canada a autorisé Padcev pour l’indication suivante :

    Le traitement de patients adultes atteints d’un cancer urothélial localement avancé ou métastatique avancé et non résécable, qui ont déjà reçu une chimiothérapie contenant du platine et un récepteur programmé 1 de la mort cellulaire ou un inhibiteur programmé du ligand 1 de la mort cellulaire.

Pourquoi la décision a-t-elle été rendue?

L’autorisation de Padcev était fondée sur les résultats d’innocuité et d’efficacité d’un essai clinique contrôlé de phase 3 multicentrique, randomisé et ouvert EV-301.

Les patients adultes précédemment traités avec une chimiothérapie à base de platine et une immunothérapie (soit anti-PD-1 ou anti-PD-L1) avec un cancer urothélial localement avancé ou métastatique inopérable ont reçu soit Padcev (1,25 mg/kg les jours 1, 8 et 15 de chaque cycle de 28 jours) (n = 301) ou une chimiothérapie (soit docetaxel, paclitaxel ou vinflunine (cette dernière si autorisée), le jour 1 de chaque cycle de 21 jours (n = 307). 

Le principal paramètre d’efficacité était la survie globale (SG). À l’occasion d’une analyse provisoire préplanifiée, la limite d’efficacité préspécifiée pour la SG a été franchie et l’essai EV-301, concernant l’efficacité, a été arrêté, sur recommandation d’un comité indépendant de surveillance des données. Le groupe de traitement de la vedotine de l’enfortumab a démontré des résultats de SG statistiquement et cliniquement significatifs chez des patients adultes atteints d’un cancer urothélial localement avancé ou métastatique inopérable par rapport à ceux traités avec l’une des trois chimiothérapies du groupe de comparaison.

Les effets secondaires les plus courants découlant du traitement indésirable (>10 %) étaient les suivants : l’alopécie, la diminution de l’appétit, la fatigue, la diarrhée, la neuropathie sensorielle périphérique, le prurit, les nausées, la constipation, la dysgueusie, la pyréxie, l’anémie, la peau sèche, les éruptions cutanées, les éruptions cutanées maculopapuleuses, la perte de poids, l’asthénie, les vomissements, les douleurs abdominales, l’augmentation de l’aspartate aminotransferase, la diminution de l’hématose et du nombre de neutrophiles, l’hyperglycémie, l’augmentation de de l’insomnie et du larmoiement. Les événements indésirables de 3e catégorie et supérieurs les plus courants (>5 %) signalés, survenus durant le traitement dans le groupe de védotine de l’enfortumab étaient les éruptions cutanées maculopapuleuses, l’hyperglycémie, la diminution du nombre de neutrophiles, la fatigue, l’anémie et la diminution de l’appétit.

Il existe différents risques associés au traitement de la védotine de l’enfortumab que ceux associes à l’un ou l’autre des traitements de chimiothérapie utilisés dans l’essai clinique en raison de la nature ciblée de ce traitement. Les réactions cutanées, l’hyperglycémie, la neuropathie périphérique, les troubles oculaires, la pneumonite et l’extravasation du site de perfusion ont été identifiés en tant qu’effets secondaires graves. Des événements mortels dus à la pneumonite, à l’hyperglycémie, à la septicémie et au syndrome de dysfonction de multiples organes ont été signalés dans les essais cliniques. Des effets secondaires cutanés graves ont été signalés dans le contexte post-commercialisation aux États-Unis. Ainsi, un encadré « Mises en garde et précautions » a été ajouté pour les prescripteurs, les avertissant des événements mortels liés au syndrome de Steven-Johnson, à la nécrolyse épidermique toxique, à l’hyperglycémie et à l’acidocétose diabétique.

Compte tenu de la faible fréquence globale de ces événements, le risque est gérable pour la population cible au moyen d’une surveillance étroite et de l’utilisation de modifications et/ou de réductions de traitement décrites dans la monographie de produit. Le risque ou l’avantage global est considéré comme positif pour cette population cible qui a actuellement peu d’autres options de traitement.

La dose recommandée pour cette indication est de 1,25 mg/kg (jusqu’à un maximum de 125 mg pour les patients ≥ 100 kg) administrés par voie intraveineuse pendant 30 minutes les jours 1, 8 et 15 d’un cycle de 28 jours avant que la maladie progresse ou que le degré de toxicité soit inacceptable.

Santé Canada a accordé cet examen prioritaire de la demande et a participé au projet Orbis.

Pour de plus amples renseignements au sujet de la décision de Santé Canada, veuillez consulter le Sommaire des motifs de décision.

Décision rendue

Approuvée; émis un avis de conformité conformément au termes du Règlement sur les aliments et drogues a été délivré