Sommaire de décision réglementaire portant sur Orgovyx

Décisions d'examen

Le sommaire de décision réglementaire explique la décision de Santé Canada face au produit pour lequel une autorisation de mise en marché est demandée. Le sommaire de décision réglementaire comporte le but de la présentation et le motif de la décision.


Type de produit:

Médicament

Ingrédient(s) médicinal(aux) :

Rélugolix

Numéro de contrôle :

269372

Classe thérapeutique :

Thérapie endocrinienne

Type de présentation :

Présentation d’une nouvelle drogue (Nouvelle substance active)

Décision rendue :

Autorisé; un avis de conformité a été délivré conformément au Règlement sur les aliments et drogues

Quel était l’objet de la présentation?

Cette présentation de drogue nouvelle a été déposée afin d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché pour Orgovyx (comprimés de rélugolix, 120 mg), indiqué pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer de la prostate avancé.

Pourquoi la décision a-t-elle été rendue?

L’innocuité et l’efficacité d’Orgovyx (rélugolix) pour traiter des patients adultes atteints d’un cancer de la prostate avancé sont appuyées par l’étude pivot HERO. Cette étude de phase III, ouverte et à répartition aléatoire a évalué l’efficacité et l’innocuité du rélugolix, 120 mg, pris une fois par jour (après une dose d’attaque de 360 mg le premier jour) chez 930 patients répartis aléatoirement dans des groupes recevant le rélugolix ou le leuprolide par injection tous les 3 mois pendant 48 semaines.

Deux critères d’évaluation distincts ont été retenus pour le paramètre principal d’efficacité. Le premier consistait à déterminer si le taux de castration médicale, défini comme l’atteinte et le maintien d’un taux sérique de testostérone abaissé jusqu’au seuil de castration (< 50 ng/dL) du jour 29 jusqu’à la semaine 48 de traitement, était atteint pour ≥ 90 % des patients traités. Le deuxième critère visait à établir la non-infériorité du rélugolix par rapport au leuprolide injecté aux 3 mois, telle qu’évaluée par la probabilité cumulative d’un maintien de la suppression de la sécrétion de testostérone.

La consultation biostatistique a conclu que la marge de non-infériorité préspécifiée de 10 % pour la comparaison entre le rélugolix et la leuproréline était acceptable. Cependant, étant donné que Santé Canada n’exige pas d’essai comparatif pour l’approbation d’un traitement de privation androgénique (TPA) et que des produits ayant des indications similaires ont été approuvés uniquement sur la base de la démonstration du maintien de la suppression de la sécrétion de testostérone, les données de l’essai comparatif ont été acceptées à titre d’information complémentaire uniquement, sans allégation comparative sur l’étiquetage lié au leuprolide.

Au total, 96,7 % des patients ayant reçu le rélugolix ont atteint le paramètre principal de l’étude, c’est-à-dire qu’ils ont obtenu et maintenu une suppression de la testostérone en dessous du seuil de castration (< 50 ng/dL) de la semaine 5, jour 1 (jour 29) à la semaine 49, jour 1 (jour 337) (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 94,9 %, 97,9 %), la limite inférieure de l’IC à 95 % étant supérieure à 90 %.

En plus d’obtenir un maintien de la suppression de la testostérone en dessous du seuil de castration (< 50 ng/dL), le taux de castration profonde soutenue (< 20 ng/dL) de la semaine 5, jour 1 (jour 29) jusqu’à la semaine 48 était plus élevé dans le groupe rélugolix (81,6 %) que dans le groupe leuprolide (68,6 %).

La réduction de la testostérone par le rélugolix n’a pas été associée à une augmentation initiale de la testostérone, ce qui a évité l’éruption hormonale ou clinique et la nécessité d’administrer conjointement un anti-androgène.

Les risques du rélugolix, antagoniste des récepteurs de l’hormone de libération des gonadotrophines (GnRH) qui diminue la testostérone, comprennent des hausses des transaminases hépatiques, des effets sur le métabolisme des glucides et des lipides, des événements cardiovasculaires indésirables, un allongement de l’intervalle QT et des troubles de l’humeur.

Les événements indésirables les plus fréquemment rapportés étaient les bouffées de chaleur, la fatigue, la constipation, la diarrhée, l’arthralgie et l’hypertension. Le profil d’innocuité du rélugolix était semblable à celui du leuprolide ou celui d’autres produits utilisés pour le TPA.

Des événements indésirables entraînant le retrait et l’interruption du médicament, des événements indésirables liés au médicament à l’étude et des événements indésirables graves entraînant l’arrêt du traitement ont été signalés à des incidences plus élevées dans le groupe rélugolix que dans le groupe leuprolide. Cette différence a également été observée dans la proportion de patients ayant subi des événements indésirables graves ayant entraîné l’arrêt du traitement (1,6 % dans le groupe rélugolix contre 0,3 % dans le groupe leuprolide).

Les anomalies de laboratoire les plus fréquentes comprenaient une hausse des transaminases hépatiques, une baisse du taux d’hémoglobine, une hausse du glucose, une hausse des triglycérides et une hausse du cholestérol.

L’incidence des événements cardiovasculaires majeurs (définis comme la mortalité toutes causes confondues, l’infarctus du myocarde non fatal et l’accident vasculaire cérébral non fatal) après 48 semaines de TPA était de 2,9 % dans le groupe rélugolix comparativement à 6,2 % dans le groupe leuprolide.

Au cours de l’examen comparatif de la biodisponibilité, il a été constaté que la surface sous la courbe de concentration en fonction du temps (SSC) et la concentration maximale (Cmax) de rélugolix diminuaient respectivement de 19 % et de 21 % après un repas riche en graisses et en calories. L’effet observé de la nourriture n’a pas été considéré comme cliniquement pertinent. En outre, la modélisation pharmacocinétique/pharmacodynamique de la population a prédit qu’avec une clairance doublée et une réduction de 50 % des concentrations plasmatiques de rélugolix, plus de 90 % des patients conservaient des concentrations de testostérone au seuil de castration. Par conséquent, Orgovyx se prend avec ou sans nourriture.

Des mises en garde concernant le risque de prolongement de l’intervalle QT corrigé, la toxicité embryofoetale et les interactions médicamenteuses avec les inhibiteurs de la glycoprotéine P (P-gp) ont été incluses dans l’étiquette.

Dans l’ensemble, le rapport avantages-risques de Orgovyx est jugé positif lorsqu’utilisé comme détaillé dans la monographie de produit approuvée. Le plan de gestion des risques (PGR) pour l’Union européenne (UE) version 1.0 et l’addenda canadien correspondant ont été examinés et jugés acceptables.

Pour plus de détails sur Orgovyx, veuillez consulter la monographie de produit, approuvée par Santé Canada et disponible dans la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Date de décision :

2023-10-10

Fabricant/Promoteur :

Sumitomo Pharma Switzerland GmbH

Identification(s) numérique(s) de drogue(s) émis(es) :

02542137

Statut de vente sur ordonnance :

Disponible sur ordonnance seulement

Date de présentation :

2022-11-03