Sommaire des motifs de décision portant sur Luveris ®

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
LuverisMD

Lutropin alpha, 75 IU/vial, Powder for solution, Subcutaneous injection

Serono Canada Inc.

No de contrôle de la présentation : 065790

Émis le : 2007-01-19

Direction générale des produits de santé et des aliments

Notre mission est d'aider les Canadiennes et les Canadiens à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada

Le mandat de la DGPSA est d'adopter une approche intégrée à la gestion des risques et des avantages pour la santé liés aux produits de santé et aux aliments:

  • en réduisant les facteurs de risque pour la santé des Canadiens et Canadiennes tout en maximisant la protection offerte par le système réglementaire des produits de la santé et des aliments ; et
  • en favorisant des conditions qui permettent aux Canadiens et Canadiennes de faire des choix sains ainsi qu'en leur donnant des renseignements afin qu'ils ou qu'elles puissent prendre des décisions éclairées en ce qui a trait à leur santé.

Direction générale des produits de santé et des aliments

Also available in English under the following title: Summary Basis of Decision (SBD) PrLUVERIS®, Lutropin alpha, 75 IU/vial, powder for solution, Serono Canada Inc., Submission Control No. 065790

Avant-propos

Le Sommaire des motifs de décision (SMD) de Santé Canada expose les motifs d'ordre scientifique et réglementaire sur lesquels reposent les décisions de Santé Canada concernant la réglementation des médicaments et des instruments médicaux. Les SMD sont rédigés en langage technique à l'intention des personnes et groupes intéressés aux décisions de Santé Canada portant sur un produit donné et sont le reflet des observations consignées dans les rapports d'évaluation. À ce titre, les SMD servent à compléter et non à répéter l'information contenue dans la monographie de produit.

Nous invitons les lecteurs à consulter le « Guide du lecteur sur le Sommaire des motifs de décision - Médicaments au sujet de l'interprétation des termes et des acronymes utilisés ici. Ils trouveront également dans ce guide un aperçu du processus d'examen des présentations de drogue dans le feuillet intitulé « Comment les médicaments sont examinés au Canada », qui décrit les facteurs pris en considération par Santé Canada au cours du processus d'examen et d'autorisation d'une présentation de drogue. Les lecteurs devraient aussi consulter le document intitulé « Initiative du sommaire des motifs de décision - Foire aux questions ».

Le SMD correspond à l'information dont disposent les autorités de réglementation de Santé Canada au moment de prendre une décision. Les présentations subséquentes examinées à d'autres fins ne sont pas incluses dans la Phase I de la stratégie de mise en oeuvre des SMD. Pour obtenir de l'information à jour sur un produit en particulier, les lecteurs sont priés de consulter la monographie la plus récente de ce produit. Santé Canada fournit également l'information au sujet mises en garde diffusées après la commercialisation ou d'avis émis à la suite d'effets indésirables (EI).

Pour de plus amples renseignements sur un produit en particulier, les lecteurs peuvent également se rendre sur les sites Web des organismes de réglementation d'autres pays. L'information reçue à l'appui d'une présentation de drogue au Canada peut cependant ne pas être identique à celle reçue par d'autres gouvernements.

Autres politiques et lignes directrices

Les lecteurs sont invités à consulter le site Web de Santé Canada, où ils trouveront d'autres politiques et lignes directrices au sujet des médicaments, notamment le document intitulé «Gestion des présentations de drogues ».

1 Information sur le produit et la présentation

Marque nominative :

LuverisMD

Fabricant/promoteur :

Serono Canada Inc.

Ingrédient médicinal :

Lutropin alpha

Dénomination commune internationale :

Lutropin alpha

Concentration :

75 IU/vial

Forme posologique :

Powder for solution

Voie d'administration :

Subcutaneous injection

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • 02269066

Classe pharmaco-thérapeutique (classe ATC) :

Gonadotrophin

Ingrédients non médicinaux :

Sucrose, L-methionine, disodium phosphate dihydrate, sodium dihydrogen phosphate monohydrate, Polysorbate 20, phosphoric acid, sodium hydroxide

Type et numéro de présentation :

New Drug Submission, Control No. 065790

Date de la présentation :

2000-03-13

Date de l'autorisation :

2005-06-24
2 Avis de décision

Le 24 juin 2005, Santé Canada a émis à l'intention de Serono Canada Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique Luveris.

Luveris contient l'ingrédient médicinal lutropine alpha, qui est de la gonadotrophine, et plus précisément une hormone lutéinisante (LH) humaine recombinante.

Administré en association avec Gonal-F (follitropine alpha), Luveris est indiqué pour la stimulation du développement folliculaire chez la femme infertile atteinte d'hypogonadisme hypogonadotrophique présentant une carence majeure en LH (LH < 1,2 UI/L). Au cours de la phase folliculaire ovarienne, la LH stimule la sécrétion par les cellules thécales d'androgènes, qui deviennent le substrat que les enzymes aromatase des cellules de la granulosa utilisent pour produire l'estradiol, ce qui favorise le développement folliculaire induit par la FSH. Dans la stimulation du développement folliculaire chez la femme sans ovulation présentant une carence en LH et en FSH, le principal effet de la lutropine alpha est d'augmenter la sécrétion d'estradiol par les follicules, la croissance de ces derniers étant stimulée par la follitropine alpha.

L'autorisation de commercialisation s'appuie sur des données sur la qualité (chimie et fabrication) et des données tirées des études précliniques et cliniques. L'innocuité et l'efficacité de Luveris ont été examinées par le biais de six essais cliniques au cours desquels on a traité 170 femmes infertiles atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique, sur lesquelles 152 ont reçu Luveris et Gonal-F au cours de 283 cycles de traitement. Chez les patientes traitées par Luveris, on a observé des signes satisfaisants d'efficacité pour l'indication autorisée. Les données soumises montrent que Luveris peut être administré de façon sécuritaire selon les conditions décrites dans la monographie de produit.

Luveris (lutropine alpha, 75 UI) est offert en poudre pour injection. Luveris devrait être administré en injections quotidiennes en même temps que Gonal-F jusqu'à l'apparition de signes de développement folliculaire adéquat, mesuré par échographie ovarienne et par les taux sériques d'estradiol. La durée de traitement ne doit normalement pas dépasser 14 jours à moins que des signes de développement folliculaire ne soient présents. Le schéma recommandé est de 75 UI de Luveris par jour en association avec 75 à 150 UI de Gonal-F. Les recommandations concernant la posologie sont décrites dans la monographie de produit.

Luveris est contre-indiqué en cas d'hypersensibilité aux gonadotrophines ou à l'un de ses excipients, ou en présence de carence ovarienne, d'hypothyroïdie primitive ou d'insuffisance surrénale non maîtrisées, de tumeurs actives non traitées de l'hypothalamus et de l'hypophyse, de saignements utérins anormaux d'origine inconnue et de tumeurs reliées aux hormones sexuelles de l'appareil reproducteur et des organes accessoires, et pendant la grossesse et la lactation. Les conditions détaillées relatives à l'usage de Luveris sont décrites dans la monographie de produit.

Conformément à son examen des données portant sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de Luveris, lorsqu'il est administré en association avec Gonal-F (follitropine alpha), est favorable à la stimulation du développement folliculaire chez la femme infertile atteinte d'hypogonadisme hypogonadotrophique présentant une carence majeure en LH (LH < 1,2 UI/L).

3 Motifs d'ordre scientifique et réglementaire

3.1 Motifs d'ordre qualitatif

3.1.1 Substance médicamenteuse (ingrédient médicinal)

Description

La lutropine alpha (une hormone lutéinisante humaine recombinante), ingrédient médicinal de Luveris, est une glycoprotéine humaine composée de deux sous-unités protéiques distinctes liées de façon non covalente, appelées α et β. La lutropine alpha se lie aux cellules ovariennes de la thèque (et de la granulosa) et aux cellules interstitielles du testicule.

Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication

La lutropine alpha est produite par la technologie de l'ADN recombinant à partir de cellules de mammifères. Pour fabriquer la lutropine alpha, on a recours à une banque de cellules maîtresses et à une banque de cellules actives, qui sont au préalable dûment caractérisées et analysées de manière à détecter tout contaminant adventice et tout virus endogène, conformément aux lignes directrices de l'ICH. Les résultats de ces tests ont permis de confirmer l'identité des lignées cellulaires et l'absence d'agents adventices ou de contaminants viraux. La caractérisation génétique (carte de l'endonucléase de restriction et analyse du nombre de copies) a également mis en évidence la stabilité de la banque de cellules maîtresses de l'entreposage à la production, jusqu'à la limite de la durée de vie des cellules in vitro.

La fabrication de la lutropine alpha comprend une série d'étapes dont la culture cellulaire, la récolte et la purification. La purification est effectuée par une série d'étapes chromatographiques et de réduction de la charge virale. La constance du procédé de fabrication est assurée par des méthodes de production bien définies, des tests de qualité critique, l'application de limites en cours de fabrication et un certificat de spécifications d'analyse concernant la lutropine alpha. Un contrôle microbien, consistant en des analyses de biocontamination et une recherche d'endotoxines bactériennes, est appliqué tout au long de la fabrication. Les contrôles en cours de fabrication ont été examinés et jugés acceptables. Les spécifications des matières brutes utilisées pour la fabrication de la substance médicamenteuse ont également été jugées satisfaisantes.

Caractérisation

La structure de la lutropine alpha a été adéquatement exposée et les spectres représentatifs ont été fournis. Les propriétés physiques et chimiques ont été décrites et jugées satisfaisantes. Des études de caractérisation détaillées ont été effectuées pour vérifier que la lutropine alpha présente systématiquement la structure désirée. Un tableau de tous les lots ayant servi aux essais de caractérisation a été fourni et jugé satisfaisant.

Contrôle de la substance médicamenteuse

Les rapports de validation de tous les procédés qui ont servi à l'analyse de la substance médicamenteuse demi-finie et finie ont été jugés satisfaisants. Les résultats des études de validation du procédé indiquent également que les méthodes utilisées durant la purification permettent de contrôler adéquatement les quantités d'impuretés liées au produit et au procédé. Les impuretés qui ont été signalées et caractérisées ne dépassaient pas les limites établies. Les spécifications de la substance médicamenteuse et les méthodes d'analyse ayant servi au contrôle de la qualité de la lutropine alpha sont considérées comme acceptables.

Stabilité

À la lumière des données sur la stabilité fondées sur des essais en temps réel, la durée de conservation ainsi que les conditions d'entreposage proposées pour la substance médicamenteuse étaient bien étayées et sont donc considérées comme satisfaisantes.

3.1.2 Produit pharmaceutique

Description et composition

Luveris est offert sous forme de dose unique de 75 UI, sans agent de conservation. Luveris devrait être utilisé immédiatement après reconstitution; tout produit restant devrait être éliminé. Le système récipient-fermeture utilisé pour Luveris est un flacon en verre incolore de type I de 3 mL doté d'un bouchon de caoutchouc lyophilisé, d'une capsule amovible et d'un joint d'étanchéité en aluminium. Luveris est offert individuellement et en emballages de 3 unités. Chaque flacon de Luveris est accompagné d'un flacon de 1 mL d'eau pour injection. Luveris est également offert dans un emballage combiné avec 150 UI de Gonal-F, de l'eau pour injection et un contenant pour seringue de diluant de 2,5 mL. Le diluent est conditionné dans des flacons ou des ampoules en verre de 2 mL, dotés d'un bouchon de caoutchouc et d'une capsule en aluminium.

Tous les excipients contenus dans le produit pharmaceutique sont autorisés par le Règlement sur les aliments et drogues. Les données sur la stabilité présentées à l'appui de la formulation commerciale proposée attestent la compatibilité de la lutropine alpha avec les excipients et le système récipient-fermeture.

Élaboration du produit pharmaceutique

Les données sur l'élaboration du produit pharmaceutique, y compris sur l'élaboration du système récipient-fermeture, ont été jugées acceptables. Les données présentées dans cette section décrivent la composition de la forme posologique de la lutropine alpha, la justification du choix de la formulation, le procédé de fabrication du produit, y compris le conditionnement, les lots ayant fait l'objet d'une caractérisation in vitro et les effets des modifications de la formulation sur l'innocuité et/ou l'efficacité de la lutropine alpha. Les études justifiant la nature et la concentration proposée des excipients utilisées dans le produit pharmaceutique ont été examinées et jugées acceptables.

Procédés de fabrication et contrôles en cours de fabrication

Tout l'équipement, les étapes de fabrication et les paramètres de fonctionnement détaillés sont dûment décrits dans la documentation fournie et sont jugés acceptables. Luveris est lyophilisé et transféré dans des flacons au moyen des techniques aseptiques appropriées, avec un équipement pharmaceutique et dans des installations conventionnels.

Les résultats des analyses finales de lots ont été examinés et ils ont été jugés conformes aux spécifications du produit pharmaceutique.

Contrôle du produit pharmaceutique

Luveris a été soumis à des tests visant à en vérifier l'apparence, la limpidité, la composition, le pH, l'activité, la stérilité et l'uniformité, de même que la présence de particules et de produits de dégradation. Les justifications fournies à l'appui des analyses et des spécifications de la substance médicamenteuse finie ont été jugées acceptables.

Des rapports de validation satisfaisants de tous les procédés analytiques qui ont servi à l'analyse du produit pharmaceutique demi fini et fini ont été soumis. Les données issues des analyses de lots finales ont été examinées et jugées acceptables selon les spécifications proposées du produit pharmaceutique.

Stabilité

Les données sur la stabilité fondées sur des essais accélérés et en temps réel de Luveris appuient la durée de conservation proposée de 24 mois, pourvu que le produit soit conservé entre 2 et 25°C.

3.1.3 Installations et équipement

La Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques de Santé Canada a effectué une évaluation sur les lieux des installations de fabrication et d'analyses de la lutropine alpha et de Luveris. L'aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l'équipement servant à la production de Luveris sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués. Toutes les installations sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication (BPF).

3.1.4 Évaluation de l'innocuité des agents adventices

S.O.

3.1.5 Résumé et conclusion

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Luveris montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications convenues. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles appropriés sont en place pour la commercialisation.

3.2 Motifs non cliniques de la décision

3.2.1 Pharmacodynamique

Des études pharmacologiques précliniques et des études de faisabilité de la mise au point ont été menées in vitro, et in vivo sur une variété d'espèces animales, à savoir des rongeurs, des lapins, des chiens et des primates.

La liaison de la hormone lutéinisante humaine recombinante (r-hLH) au récepteur LH-CG (hormone lutéinisante - gonadotrophine chorionique) présente une affinité légèrement supérieure à celle de la hLH hypohysaire, mais du même ordre de grandeur. On peut ainsi présumer que la r-hLH stimulera les mêmes mécanismes physiologiques que la hLH naturelle et qu'une moins grande quantité de r-hLH que de hLH naturelle pourrait produire le même effet pharmacodynamique.

La liaison à l'anticorps spécifique était remarquablement semblable à celle de la hLH endogène, ce qui confirme l'affinité antigénique. L'étude a établi que les demi-vies de clairance sérique immunoactive et bioactive sont d'environ 48 et 123 minutes, respectivement. Ces valeurs, qui sont comparables à celles de la LH hypophysaire et de la gonadotrophine humaine ménopausique (hMG), portent à croire que les fractions de glucides et d'acides saliques présentes dans la préparation à base de r-hLH sont peut-être semblables à celles de la LH hypophysaire. Ces observations confirment que la liaison de la r-hLH est adéquate et que son activité au niveau des mécanismes récepteurs et post-récepteurs est quantitativement impossible à distinguer de celle des autres hormones naturelles.

On a également constaté que la bioactivité de la préparation à base de r-hLH est semblable à celle de la hLH et de la hMG. L'administration en phase mi-lutéale des différentes préparations à base de hLH chez des singes a systématiquement entraîné l'élévation de la progestérone sérique périphérique après le traitement intraveineux. L'administration de r-hLH s'est traduite par l'induction de l'ovulation, la méiose des ovocytes, la préparation adéquate en vue de la fécondation et la formation du corps jaune et de ses structures de soutien toniques.

Dans une étude comparant l'efficacité de la hormone folliculo-stimulante humaine recombinante (r-hFSH) par rapport à la r-hFSH associée à la r-hLH, on a observé une croissance et une maturation folliculaires durant l'intervalle pré-ovulatoire chez les macaques rhésus présentant une carence en LH traités par la r-hFSH seule. Cela veut dire que la LH n'est pas nécessaire pour stimuler la folliculogenèse chez les primates. La maturation des ovocytes et l'expression des récepteurs de la progestérone étaient supérieures dans les cellules de la granulosa prélevées chez les animaux traités par la r-hFSH. De plus, les taux de fécondation les plus élevés ont été associés aux ovocytes du groupe traité par la r-hFSH. La présence de r-hLH et de r-hFSH (rapport de 1:1) durant l'intervalle pré-ovulatoire peut altérer le fonctionnement des cellules de la granulosa et des ovocytes durant la période péri-ovulatoire subséquente.

L'administration intramusculaire de r-hLH à raison de 2 500 UI/macaque constitue un stimulus efficace des événements péri-ovulatoires. L'injection de deux doses de 2 500 UI de r-hLH à 18 heures d'intervalle, période qui correspond davantage à la durée de la décharge à mi-cycle de LH endogène, entraîne des taux de fécondation et de maturation des ovocytes semblables à ceux associés à l'utilisation de gonadotrophine chorionique humaine (hCG) à titre de stimulus ovulatoire. La phase lutéale est plus courte à la suite de l'administration d'une dose ovulante de r-hLH que d'une dose de hCG, mais cette observation est peut-être sans importance clinique, étant donné l'utilisation systématique de progestérone exogène ou de hCG pour le soutien de la phase lutéale. Les résultats de cette étude semblent indiquer que la r-hLH est comparable à la hCG en ce qui concerne la plupart des paramètres d'efficacité évalués, mais seulement si la dose de r-hLH est de 2,5 à 5 fois plus forte que la dose de hCG. Par conséquent, les résultats ne démontrent pas clairement que la r-hLH constitue un stimulus ovulatoire efficace avantageux par rapport à la hCG.

Une autre étude a été menée dans le but de comparer l'effet de la r-LH par rapport à celui de la hCG sur la qualité de l'embryon, et d'examiner le processus d'implantation jusqu'au 14e jour de gestation chez les lapines en l'absence de la décharge de LH endogène qui survient durant l'accouplement. L'étude des ovaires a montré que le taux d'ovulation était le même chez les femelles des deux groupes. Le groupe hCG a présenté un nombre considérablement plus élevé de follicules lutéinisés que le groupe r-LH, mais le nombre de follicules pré-ovulatoires y est demeuré considérablement inférieur. Comme il n'y avait aucune différence entre les deux groupes sur le plan du potentiel ovulatoire ni du nombre de follicules hémorragiques 72 heures après l'induction de l'ovulation, l'effet de la hCG a été jugé plus prononcé/efficace sur le plan de la stimulation de l'ovulation en raison de sa demi-vie supérieure. Environ huit follicules lutéinisés sont produits naturellement durant le cycle spontané des femelles; ce nombre est semblable à celui observé dans le groupe r-LH et notablement inférieur à celui du groupe hCG. Ce résultat peut signifier que l'administration de r-LH est associée à un mécanisme ovulatoire plus physiologique. Dans le groupe r-LH, la majorité des blastocytes se trouvaient dans l'utérus 72 heures après l'induction de l'ovulation et l'insémination, tandis que dans le groupe hCG, ils se situaient encore en majorité dans les oviductes. Ces résultats montrent que la r-LH accélère le transit des blastocytes dans l'oviducte. Le groupe hCG a présenté un nombre total d'embryons considérablement plus élevé; cependant, le pourcentage d'embryons de bonne qualité (classes 1 et 2) était nettement supérieur dans le groupe r-LH, tandis que le pourcentage d'embryons dégénérés (classe 5) était sensiblement plus élevé dans le groupe hCG.

Quatorze jours après l'induction de l'ovulation, les différences relevées après 72 heures sur le plan du nombre total d'embryons avaient disparu. Le taux d'implantation a été considérablement meilleur dans le groupe r-LH que dans le groupe hCG. Cette observation peut s'expliquer par la qualité supérieure des embryons produits par la r-LH, en dépit du nombre inférieur d'embryons.

En ce qui concerne les autres appareils et systèmes physiologiques, mis à part la légère réduction de la force des contractions utérines à la dose la plus élevée, la r-hLH n'a eu aucun effet notable sur le système nerveux central et le système nerveux autonome, ni affecté les fonctions digestives et rénales chez les animaux à l'étude, et ce jusqu'à 20 000 UI/kg de masse corporelle.

3.2.2 Pharmacocinétique

Les résultats pharmacocinétiques et les profils de biodistribution (absorption, distribution, métabolisme, excrétion [ADME]) chez l'animal ont été influencés par les facteurs suivants :

  1. formation de concentrations élevées d'anticorps neutralisants, qui peuvent avoir affecté la précision des données pharmacocinétiques fondées sur l'immunodosage;

  2. profils de concentrations sériques de r-hLH inadéquats à la suite de l'administration d'une faible dose de r-hLH (p. ex. 10 UI/kg), tel que déterminé par l'immunodosage;

  3. dissociation du radio-isotope I-125 de la molécule r-hLH, qui peut avoir affecté la précision des résultats pharmacocinétiques et les profils de biodistribution (ADME) fondés sur les mesures de la radioactivité, puisque la radioactivité observée dans les liquides organiques et tissus ne représentait pas nécessairement uniquement la molécule 125I-r-hLH, mais peut-être aussi l'iode 125 fixé à des protéines (p. ex. globuline liant la thyroxine) et l'iode 125 libre.

Malgré les difficultés occasionnées par la présence d'anticorps neutralisants chez certains animaux, par les faibles concentrations sériques ou par la dissociation du radio-isotope I-125 de la molécule r-hLH, les études pharmacocinétiques ont fourni des résultats utiles pour la caractérisation du profil pharmacocinétique de la r-hLH. La fiabilité des résultats est étayée par la constance des paramètres pharmacocinétiques calculés dans le cadre de différentes études. La r-hLH a présenté un profil pharmacocinétique linéaire à la suite de l'administration intraveineuse (IV) de 3 doses croissantes chez des singes (10, 63 et 400 UI/kg), de même qu'une clairance totale de 0,03 à 0,05 L/h/kg et une demi-vie d'élimination de 10,7 à 12,6 heures. On a également étudié la biodisponibilité d'une dose unique de 400 UI/kg de r-hLH administrée par voie intramusculaire (IM) ou sous-cutanée (SC). Les résultats ont montré que la biodisponibilité de la r-hLH est de 0,61 ± 0,14 et de 0,48 ± 0,14, selon que la dose ait été administrée par voie IM ou SC, respectivement. Les résultats des études pharmacocinétiques chez l'animal présentées à l'appui de la demande de commercialisation de la r-hLH sont acceptables.

Une radioactivité plasmatique totale a été détectée jusqu'au dernier échantillonnage (72 h) chez les rats ayant reçu une dose de 63 UI/kg de 125I-r-hLH administrée par voie intraveineuse. La dose radioactive administrée a été presque entièrement récupérée dans les excreta dans les 168 heures suivant le traitement; la majorité de la dose administrée a été éliminée dans l'urine, soit environ 84 % contre seulement environ 10 % dans les selles. À l'instar de l'élimination par voie fécale, l'élimination par voie biliaire a aussi été très faible (environ 5 %). La forte affinité de la 125I-r-hLH avec les ovaires a été confirmée par une autoradiographie du corps entier. En ce qui concerne le passage transplacentaire de la radioactivité, les concentrations chez le foetus et dans le liquide amniotique se sont maintenues entre 10 et 50 % des concentrations plasmatiques à tous les moments d'échantillonnage. Cette faible pénétration foetale de la radioactivité a été confirmée par une étude d'autoradiographie du corps entier. Les concentrations de radioactivité dans le lait des femelles allaitantes étaient jusqu'à 7 fois supérieures à celles du plasma.

Aucune modification statistiquement significative n'a été observée pour ce qui est de la tension artérielle, de la fréquence cardiaque, de la fonction cardiaque, de la respiration ni du débit sanguin lorsque la r-hLH était administrée par voie intraveineuse à raison de 20, 200, 2 000 et 20 000 UI/kg. Les légères variations notées dans la tension artérielle et la fréquence cardiaque n'ont pas été considérées comme dues au médicament. Les variations de la fréquence cardiaque tendaient à être associées aux modifications de la profondeur de l'anesthésie, tout comme les variations minimes de la fonction cardiaque et de la respiration.

3.2.3 Toxicologie

Deux études de toxicité aiguë et neuf études de toxicité à long terme ont été effectuées. Les études de toxicité à long terme comprennent des études d'évaluation de l'intervalle de doses d'une durée de 2 semaines, des études de toxicité de 1 mois suivies de 2 semaines de récupération et des études de toxicité de 13 semaines suivies de 6 semaines de récupération, chacune menée sur des rats et des singes. En général, les observations étaient semblables, peu importe que l'administration ait été SC ou IV. Toutes ces études ont permis de conclure que les modifications étaient liées à des effets pharmacologiques exagérés de la r-hLH chez une espèce très différente de l'humain (c.-à-d. que les changements touchant les testicules et les organes accessoires ont été attribués à des effets sur les gonadotrophines; de même, l'oestrus et l'augmentation du poids corporel chez les femelles découlaient de la rétention d'eau induite par des stéroïdes; et l'atrophie du thymus et l'hypertrophie hépatocellulaire étaient dues à l'exposition prolongée à de fortes concentrations de stéroïdes). Des modifications des enzymes hépatiques ont été signalées dans presque toutes les études, mais elles n'ont fait l'objet d'aucune évaluation uniforme. Dans certaines études, on a seulement conclu qu'une « légère altération de la fonction hépatique ne peut pas être exclue » un rapport n'a même pas abordé la question, tandis que dans d'autres études, ces modifications ont été attribuées à « l'hypertrophie hépatocellulaire due à l'exposition prolongée à de fortes concentrations de stéroïdes » qui entraîne des « modifications du métabolisme hépatique » ou la « diminution de l'activité des enzymes hépatiques due à l'hémodilution » (en fonction de la rétention d'eau).

Aucune des modifications n'a été considérée comme dangereuse pour la santé générale des animaux traités.

Une combinaison appropriée d'essais in vivo et in vitro ont été effectués pour examiner les aberrations chromosomiques et les mutations génétiques. Les quatre études ont toutes produit des résultats négatifs, ce qui donne à penser que le produit à l'essai (la r-hLH) ne présente qu'un faible potentiel mutagène.

Six études ont porté sur la fécondité, sur la toxicité générale chez les mères et les petits et sur les effets tératogènes du produit chez les rats et les lapins à des doses variant entre 5 UI/kg/jour et 500 UI/kg/jour. Selon les études préliminaires de toxicité pour l'appareil reproducteur chez les rats et les lapins, la dose de 5 UI/kg/jour de r-hLH, qui est similaire à la posologie clinique, n'a semblé avoir aucun effet sur la reproduction lorsqu'elle était administrée à différents moments du cycle de reproduction. Cependant, les doses de 50 et 500 UI/kg/jour chez les rats ont affecté la capacité de reproduction : par exemple, inhibition de l'accouplement si administrées durant la période pré-accouplement, résorptions si administrées pendant la période préimplantatoire et mise bas difficile et prolongée avec décès précoce des petits si administrées tard dans la gestation et pendant la période de lactation). De plus, la r-hLH administrée par voie SC à des lapines gravides entre le 6e et le 18e jour de gestation a eu des effets sur l'appareil reproducteur (augmentation des résorptions) aux doses de 50 et 500 UI/kg/jour.

Dans l'étude périnatale et postnatale chez le rat, la r-hLH administrée aux rates du 17e de gestation au 21e jour de lactation a eu de légers effets toxiques aux doses de 10 et 20 UI/kg/jour. Les mères recevant 20 UI/kg/jour de r-hLH ont présenté un poids inférieur et consommé moins de nourriture. Cette dose a également réduit la période de gestation. Dans les groupes recevant 10 et 20 UI/kg/jour, le taux de mortalité prénatale et postnatale a augmenté et la génération F1 affichait une réduction du poids corporel et du poids des testicules et des ovaires ainsi qu'un retard de la migration testiculaire et de l'ouverture du vagin. De plus, on n'a pas pu exclure l'existence d'un effet sur la performance de reproduction de la génération F1 à la dose de 20 UI/kg/jour.

Dans l'étude de la fécondité et de la reproduction chez les rates, la r-hLH administrée par voie sous-cutanée à raison de 20 UI/kg/jour pendant 14 jours avant l'accouplement et jusqu'au 7e jour de gestation a entraîné la réduction de l'indice de fécondité et la hausse des pertes préimplantatoires et postimplantatoires (résorptions précoces), de même que la diminution du poids foetal moyen. Une hausse des pertes préimplantatoires et postimplantatoires a également été observée à la dose de 10 UI/kg/jour.

L'étude de tératogénicité chez les rats a révélé que la r-hLH administrée par voie sous-cutanée à des rates gravides du 7e au 17e jour de gestation a entraîné de légers effets toxiques à 10 UI/kg/jour et des effets plus prononcés à 20 UI/kg/jour, mais qu'elle n'affectait pas le développement morphologique, physique et comportemental des petits ni la performance de reproduction de la génération F1.

L'étude de tératogénicité chez les lapins a montré que la r-hLH administrée à des lapines gravides durant la période d'organogenèse entraînait une légère réduction du poids corporel moyen lorsque la dose était de 20 UI/kg/jour ainsi qu'une augmentation des résorptions, proportionnelle à la dose. Bien qu'un foetus plurimalformé ait été observé dans le groupe recevant 20 UI/kg/jour, le rapport ne conclut pas à effet tératogène.

En général, la niveau sans effet nocif observé (CSENO) est considérée comme 5 UI/kg/jour, tant pour les mères que pour les foetus.

Selon des études additionnelles évaluant la r-hLH sur le plan de l'irritation locale, de la tolérabilité, de l'hypersensibilité et des réactions immunitaires, le produit est bien toléré, a un pouvoir sensibilisant modéré par injection intradermique et présente une capacité limitée de causer des réactions allergiques.

3.2.4 Résumé et conclusion

La liaison de la r-hLH à l'anticorps spécifique, qui est remarquablement semblable à celle de la hLH endogène, a confirmé l'affinité antigénique. On peut ainsi présumer que la r-hLH stimulera essentiellement les mêmes mécanismes physiologiques que la hLH naturelle. Malgré les difficultés occasionnées par la présence d'anticorps neutralisants chez certains animaux, par les faibles concentrations sériques et par la dissociation du radio-isotope I-125 de la molécule de la r-hLH, les études pharmacocinétiques ont fourni des résultats utiles pour la caractérisation du profil pharmacocinétique de la r-hLH.

Les études précliniques soumises à l'appui de cette présentation ont été jugées acceptables. Le programme de pharmacologie et de toxicologie non cliniques pour Luveris a démontré l'efficacité du produit dans les essais chez l'humain. La monographie de produit traite adéquatement de tous les problèmes d'innocuité.

3.3 Motifs cliniques de la décision

3.3.1 Pharmacodynamique

Les résultats pharmacodynamiques ont montré que l'administration quotidienne pendant une semaine par voie sous-cutanée de 150 UI de r-hFSH associée à 150 UI de r-hLH avait entraîné une croissance folliculaire significative chez les deux tiers des volontaires de sexe féminin dont l'hypophyse était régulée négativement. Les concentrations sériques d'inhibine et d'estradiol sont des marqueurs précoces et de bons prédicteurs de la croissance folliculaire, qui est considérée par le promoteur comme la réponse clinique au traitement. Cependant, l'analyse de ces marqueurs et d'autres marqueurs pharmacodynamiques (concentration de progestérone maximale et volume folliculaire maximal) a fait ressortir une grande variabilité interindividuelle de la réponse. Aucune corrélation n'a pu être établie entre la concentration sérique maximale de r-hLH ou de r-hFSH et un des quatre marqueurs pharmacodynamiques. Selon le promoteur, ces observations correspondent parfaitement avec les résultats d'une étude antérieure sur la r-hFSH administrée seule. Cela signifie que lorsque la r-hLH est administrée en traitement associatif à raison de 150 UI par jour, elle n'a aucun effet notable sur la réponse à la r-hFSH (p. ex. croissance folliculaire significative). Par conséquent, l'ajout du schéma posologique à base de r-hLH ci-dessus au traitement par r-hFSH ne semble présenter aucun avantage si l'on se fie aux paramètres pharmacodynamiques utilisés. Ces résultats correspondent à ceux notés chez l'animal, où les paramètres thérapeutiques étudiés n'ont fait ressortir aucun avantage significatif de l'ajout de r-hLH au schéma à base de r-hFSH par rapport à l'administration de r-hFSH seule.

Dans l'intervalle des doses de 15 000 à 30 000 UI, les variables d'exposition pourraient être utilisées à des fins prédictives pour maximiser le rapport ovaires-follicules (OF) et réduire au minimum le risque de syndrome d'hyperstimulation ovarienne (SHO) (ou des symptômes connexes). Cependant, aucune relation n'a été relevée entre l'obtention d'une grossesse et les variables d'exposition ni entre le rapport OF et l'obtention d'une grossesse. Bien que d'un côté, on puisse mettre en question la pertinence clinique d'utiliser la Cmax de la LH pour maximiser le rapport OF en vue de l'obtention d'une grossesse, de l'autre, on a constaté que les variables d'innocuité restantes (SHO modéré, ascite, rénine sérique), mis à part le diamètre ovarien, présentent une relation significative avec les variables d'exposition. Par conséquent, bien que les données portent à croire qu'il puisse être impossible d'estimer le paramètre d'efficacité potentielle que constitue la grossesse à l'aide des variables d'exposition (le paramètre du rapport FO n'est pas considéré comme cliniquement pertinent s'il n'est pas associé à l'issue souhaitée de la grossesse et de la mise au monde d'une progéniture en santé), les risques potentiels associés aux doses de r-hLH administrées dans le cadre de cette étude peuvent être estimés d'après les variables d'exposition, l'ASC et la dose.

3.3.2 Pharmacocinétique

Des études pharmacocinétiques ont été menées sur des volontaires normales en bonne santé, régulées négativement à l'aide d'un agoniste de la GnRH. Une étude a exploré le profil pharmacocinétique de la r-hLH à la suite de l'administration intraveineuse de différentes doses. La dose de r-hLH la plus faible (75 UI) n'a pas produit un profil de concentration sérique de r-hLH permettant de déterminer les paramètres pharmacocinétiques avec certitude. Toutefois, les paramètres pharmacocinétiques des doses de 300, 10 000 et 40 000 UI ont pu être établis; cet intervalle de doses donne à penser que la r-hLH présente un profil pharmacocinétique linéaire et que sa demi-vie d'élimination est d'environ 10 heures. Ces résultats concordent avec ceux obtenus dans les études pharmacocinétiques ci-dessus portant sur des singes.

On a également comparé le profil pharmacocinétique de la r-hLH administrée par voie IM et SC par rapport à la r-hLH administrée par voie IV. Les estimations de la biodisponibilité moyenne à la suite de l'administration IM et SC étaient de 0,54 ± 0,30 et 0,56 ± 0,23, respectivement; ces deux voies d'administration n'ont présenté aucune différence statistiquement significative sur le plan des valeurs Cmax, Tmax et F (biodisponibilité absolue).

Une autre étude a porté sur la pharmacocinétique d'une injection SC unique de r-hLH (150 UI) et de r-hFSH (150 UI) seules, ainsi que d'une injection SC unique de r-hLH (150 UI) en association avec la r-hFSH (150 UI), ainsi que d'une injection SC de r-hLH (150 UI) en association avec la r-hFSH (150 UI) une fois par jour pendant 7 jours. Les résultats de l'administration de r-hLH et de r-hFSH seules sont comparables à ceux obtenus avec la r-hLH et la r-hFSH en association. Aucune différence statistiquement significative n'a été observée en ce qui concerne les paramètres pharmacocinétiques suivants : Cmax, Tmax et ASC0-24h. L'ASC0-24h mesurée après l'administration de la dernière dose du schéma multidoses était plus élevée qu'après l'administration de la dose unique, le taux d'accumulation moyenne étant de 1,6 pour la r-hLH et de 2,9 pour la r-hFSH. Le promoteur a indiqué dans le rapport de section que les données ont été analysées après qu'on eut soustrait les concentrations mesurées à t = 0 des points de données restants de chaque sujet. On a noté que les concentrations de LH et de FSH semblaient augmenter dans les échantillons prélevés ultérieurement chez un certain nombre de volontaires après l'injection sous-cutanée d'une dose unique des médicaments à l'étude. Cette observation a été attribuée à la fluctuation des concentrations endogènes des deux hormones. Bien que la régulation négative de la sécrétion endogène de LH et de FSH ait été jugée satisfaisante, cette fluctuation a de l'importance, car les doses injectées de r-hLH et de r-hFSH étaient faibles, comme en témoignent les faibles concentrations sériques mesurées par immunodosage. Par conséquent, la qualité des données utilisées pour évaluer les paramètres pharmacocinétiques est considérée comme mauvaise, particulièrement en ce qui concerne la LH : celle-ci n'a pas pu être évaluée chez 4 sujets sur 12 à la suite de l'administration du produit seul ou associé à la FSH; à titre de comparaison, on n'a pas pu analyser la FSH chez 1 sujet sur 12 à la suite de l'administration du produit seul et chez 4 sujets sur 12 après l'administration de FSH associée à la LH. La méthode de sélection des données utilisée pour réduire la « pollution » de la pharmacocinétique causée par la fluctuation des valeurs de départ consistait à éliminer les données au delà de 24 heures (LH) ou de 72 heures (FSH) si elles dépassaient les valeurs de l'échantillon précédent. La fluctuation des valeurs de départ a eu un effet moindre sur la pharmacocinétique de la LH et de la FSH à la suite de l'administration de doses multiples, particulièrement après la dernière (7e) dose. L'accumulation des médicaments (particulièrement la FSH) a entraîné une hausse des concentrations sériques, de sorte que les concentrations ont été relativement moins influencées par la fluctuation des concentrations de départ. Chez un sujet sur 12, on n'a pas pu analyser la LH ; ce rapport était de 2 sur 12 dans le cas de la FSH administrée en doses répétées par voie sous-cutanée. Étant donné la difficulté d'évaluer la pharmacocinétique des médicaments à l'étude chez les volontaires normales (c.-à-d. femmes ayant des cycles endogènes normaux de LH et de FSH), le promoteur aurait pu mener ses analyses pharmacocinétiques dans la population visée par le traitement (c.-à-d. femmes présentant une carence majeure en LH et en FSH), puisque cela aurait potentiellement réduit l'interférence causée par les concentrations endogènes de LH et de FSH normalement présentes chez la femme. Si on avait fait appel à des patientes, l'observation de concentrations endogènes de ces hormones durant l'analyse pharmacocinétique n'aurait pas constitué un problème et le profil pharmacocinétique aurait pu être décrit dans un véritable contexte clinique sans manipulation des données; il n'aurait pas été nécessaire d'isoler le profil pharmacocinétique du médicament à l'essai (r-hLH) chez les femmes en santé.

Il importe de noter qu'aucune étude n'a porté sur l'effet de l'administration concomitante de r-hFSH et de r-hLH sur la pharmacocinétique des deux médicaments à la suite de l'injection intramusculaire; par conséquent, on ignore si l'injection intramusculaire de ces médicaments entraîne quelque interaction pharmacocinétique que ce soit.

Une analyse pharmacocinétique a été réalisée en population dans le but de quantifier la variabilité intersujets et d'explorer l'effet des covariables (p. ex. âge, poids, taille, indice de masse corporelle, tabagisme, nature de la stérilité [primaire, secondaire], créatinine) sur l'absorption et la distribution de la r-hLH. Parmi les covariables à l'étude, on a constaté que 2 % de la variabilité interindividuelle du volume apparent de distribution et 4 % de la variabilité de la constante du taux d'absorption étaient associées au poids corporel. La moyenne (coefficient de variation [CV]) de la constante du taux d'absorption a varié de 0,041/h à 0,043/h (CV 9,8 à 14,6 %) et celle du volume apparent de distribution, de 20,2 L à 27,8 L (CV 26,5 à 29,4 %) dans le modèle final des covariables de population.

On a effectué une étude de bioéquivalence, mais les résultats n'ont pas pu être vérifiés, car on n'a pas pu trouver le rapport de section dans les volumes de la présentation. Si les résultats finissent par être vérifiés et qu'ils s'avèrent tels que décrits, la formulation prête à être commercialisée (à l'essai) de la r-hLH ne satisfait pas à l'un des critères de bioéquivalence avec la formulation utilisée dans les essais cliniques (formulation de référence). De plus, aucune étude de bioéquivalence ne semble avoir été menée sur la voie intramusculaire; par conséquent, on ne sait pas si la biodisponibilité par voie intramusculaire de la formulation prête à être commercialisée est comparable à celle de la formulation utilisée dans les essais cliniques.

En conclusion, les études pharmacocinétiques sont considérées comme appuyant adéquatement le schéma posologique et la voie d'administration sous-cutanée proposées dans la présente demande de commercialisation. Cependant, on n'a pas étudié les paramètres pharmacocinétiques de la r-hLH administrée par voie intramusculaire en association avec la r-hFSH. En outre, la formulation de la r-hLH prête à être commercialisée n'est pas considérée comme bioéquivalente à celle utilisée dans les essais cliniques portant sur l'administration sous-cutanée et intramusculaire. Malgré les lacunes décrites ci-dessus, les données ont été jugées suffisantes pour s'assurer que la posologie utilisée dans les essais cliniques pivotales est appropriée pour l'indication qui fait l'objet de la présentation.

3.3.3 Efficacité clinique

Deux études pivotales ont été effectuées chez des femmes atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique (anovulation de type I de l'OMS) présentant une carence majeure en FSH et en LH (c.-à-d. taux de LH < 1,2 UI/L).

La première étude pivotale était une étude d'évaluation de l'intervalle de doses, ouverte, dans laquelle les 38 patientes de l'échantillon ont été réparties aléatoirement dans quatre groupes recevant 0, 25, 75 ou 225 UI de r-hLH en association avec une dose fixe de 150 UI de r-hFSH tous les jours. La dose spécifique de LH a été administrée durant le premier cycle, appelé cycle A, qui a servi à l'analyse de l'efficacité. Certaines patientes ont fait l'objet de cycles de traitement additionnels (B et C), la dose de LH étant augmentée dans les cas où le cycle de traitement précédent n'avait entraîné aucune réponse et, inversement, réduite dans les cas où le cycle de traitement précédent avait entraîné une réponse. Les résultats sur le plan de l'efficacité sont présentés sous forme de tendance dans ce type d'étude.

La seconde étude pivotale, initialement considérée comme une étude non essentielle, consistait en une étude à double insu visant à confirmer l'efficacité de la dose de 75 UI (3,4 mcg) de r-hLH associée à 150 UI de r-hFSH dans l'induction du développement folliculaire chez les femmes atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique présentant une carence majeure en LH (LH < 1,2 UI/L) et désirant une grossesse. Cette étude comprenait un seul cycle d'une durée de 21 jours.

Le paramètre d'efficacité principal de ces études, défini dans le protocole comme le développement folliculaire, comprenait trois critères devant chacun être respecté : au moins un follicule ≥17 mm; concentration sérique pré-ovulatoire de E2 ≥ 109 pg/mL (400 pmol/L); et concentration de P4 ≥ 7,9 ng/mL (25 nmol/L) en phase mi-lutéale. Toutes les patientes exclues en raison d'un risque de SHO ou devenues enceintes ont été considérées comme ayant obtenu un développement folliculaire.

Les paramètres secondaires comprenaient un taux d'estradiol par follicule ≥ 15 mm au milieu du cycle, le nombre de follicules le jour de l'administration de la hCG, l'épaisseur endométriale le jour de l'administration de la hCG ainsi que 5 et 10 jours plus tard et, enfin, la survenue d'une grossesse.

Les deux études ont porté sur 77 patientes, mais seulement 68 d'entre elles étaient évaluables.

Bien que dans le cycle A le promoteur ait montré une différence statistiquement significative entre les proportions de patientes traitées et de patientes témoins qui ont satisfait au paramètre principal en présentant un développement folliculaire (p = 0,0 002) dans l'analyse selon l'intention de traitement des deux études pivotales, pour deux des trois critères définissant le paramètre d'efficacité principal, on n'a noté aucune différence statistiquement significative (au moins un follicule ≥17 mm, concentration de P4 ≥ 7,9 ng/mL en phase mi-lutéale).

Vingt-quatre (64,9 %) des 37 patientes traitées par 75 UI de r-hLH et 150 UI de r-hFSH ont répondu au traitement, contre 3 (13,6 %) des 22 patientes du groupe témoin (0 UI de r-hLH et 150 UI de r-hFSH). Les taux de développement folliculaire ont été stables tant dans le groupe de traitement que dans le groupe témoin : le taux de réponse a été établi à 65,4 % et 63,6 % dans le groupe recevant 75 UI de r-hLH et à 15,4 % et 11,1 % dans le groupe témoin dans la seconde et la première études, respectivement.

On a noté 4 grossesses cliniques parmi les 23 patientes souhaitant une grossesse (recrutées dans les essais pivotales) traitées par la hCG (au total, 55 patientes souhaitaient devenir enceintes). Trois des grossesses cliniques sont survenues dans le groupe recevant 75 UI de r-hLH et l'autre s'est produite dans le groupe témoin.

La première étude a fait ressortir une corrélation positive entre la dose de r-hLH et le développement folliculaire, la dose de départ efficace étant établie à 75 UI de r-hLH. Bien que le promoteur ait déclaré au départ que pour atteindre un développement folliculaire optimal, il se pourrait que certaines patientes aient à prendre jusqu'à 225 UI/jour de r-hLH, rien ne démontre que la dose de 225 UI/jour est plus efficace que celle de 75 UI/jour.

Dans la section des considérations statistiques, il est indiqué qu'on s'attendait à une efficacité de 20 % dans le groupe témoin actif (groupe recevant 150 UI de FSH et 0 UI de r-hLH) et de 90 % dans le groupe recevant 225 UI de r-hLH. La capacité d'observer cette différence était fondée sur le premier cycle à 85 %. Les résultats finaux concernant l'efficacité montrent une efficacité de 0 % dans le groupe recevant 0 UI de r-hLH et de 50 % dans celui recevant 225 UI de r-hLH si la SHO était exclue, ou 75 % si elle était prise en compte. Les résultats obtenus ne correspondent pas aux attentes et le groupe témoin actif ne satisfait pas aux critères d'efficacité minimale énoncés par le promoteur.

Les deux études pivotales, qui portaient sur des femmes atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique (anovulation de type I, OMS) présentant une carence majeure en FSH et en LH (c.-à-d. taux de LH < 1,2 UI/L), ont démontré qu'il est nécessaire d'associer la r-hLH avec la r-hFSH pour stimuler la maturation folliculaire chez ces patientes. Les effets de la substitution de la LH par la lutropine alpha chez les femmes atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique présentant un taux de LH supérieur à 1,2 UI/L n'ont pas été présentés. Par conséquent, l'utilisation de Luveris est limitée aux patientes présentant une carence majeure en LH et en FSH, c'est-à-dire un taux de LH inférieur à 1,2 UI/L.

3.3.4 Innocuité clinique

Toutes les patientes (N = 77) des deux essais pivotales ont participé à l'analyse de l'innocuité, qui visait à déterminer la fréquence et la gravité des effets indésirables, y compris la tolérance locale au point d'injection et la présence d'anticorps.

Dans les deux essai pivotales, les effets les plus souvent signalés ont été les troubles de l'appareil digestif (5 occurrences chez 3 patientes du groupe témoin [0 UI r-hLH] et 13 occurrences chez 7 patientes du groupe recevant 75 UI de r-hLH), les troubles des systèmes nerveux central et périphérique (2 occurrences chez 2 patientes du groupe témoin et 9 occurrences chez 6 patientes du groupe recevant 75 UI de r-hLH), les troubles généraux de l'organisme (3 occurrences chez 1 patiente du groupe témoin et 7 occurrences chez 5 patientes du groupe recevant 75 UI de r-hLH) et les troubles de l'appareil reproducteur féminin (3 occurrences chez 2 patientes du groupe témoin et 4 occurrences chez 4 patientes du groupe recevant 75 UI de r-hLH).

Douze patientes ont présenté un risque de SHO (3 dans le groupe recevant 225 UI, 8 dans le groupe recevant 75 UI et 1 dans le groupe recevant 0 UI) légère ou modérée. Bien que le promoteur ait déclaré qu'il n'existait aucune différence entre les patientes du groupe de traitement et celles du groupe témoin en ce qui concerne la fréquence et le type d'effets indésirables, 11 des 12 cas se sont déclarés dans le groupe de traitement. Ces données nous permettent de conclure que le traitement en association entraîne un risque de SHO plus élevé (20 %) que le traitement par Gonal-F seul (6 %).

Deux patientes ont vécu un événement indésirable grave pendant qu'elles participaient à l'une des études (la première a subi un accident de la route deux semaines après avoir terminé le cycle C et la seconde a fait une fausse couche deux mois après avoir terminé son traitement). Aucun événement indésirable grave n'a été signalé dans le cadre de la première étude pivotale. Aucun décès n'est survenu. Il y a eu un abandon (réaction d'hypersensibilité modérée retardée) dans la première étude et trois abandons dans la seconde étude (SHO).

Des modifications hématologiques statistiquement significatives ont été observées entre le début et la fin du traitement dans les valeurs moyennes d'hémoglobine (p = 0,001) et d'hématocrite (p = 0,021) durant la seconde étude. Selon le promoteur, ces modifications sont attribuables aux prélèvements sanguins répétés dans le cadre du traitement de stimulation ovarienne et peut-être aussi à l'hémodilution découlant des taux élevés d'E2. Cependant, les prélèvements sanguins ont été effectués tous les cinq jours; la quantité de sang prélevée ne peut pas expliquer à elle seule la baisse de l'hémoglobine.

Une augmentation statistiquement significative des neutrophiles a été notée dans tous les groupes après le traitement (p = 0,021). Le promoteur est d'avis que cette hausse est due à l'effet bien connu des injections parentérales répétées et qu'elle pourrait également être attribuable au léger syndrome inflammatoire généralement observé chez les patientes ayant subi une stimulation ovarienne.

Aucune modification hématologique liée à une toxicité hématologique ou à une réaction immunitaire n'a été signalée. Les injections sous-cutanées de r-hLH allant jusqu'à 225 UI/jour en association avec Gonal-F ont été bien tolérées et n'ont posé aucun danger. Peu d'effets indésirables ont été observés durant les études. La tolérance locale au point d'injection était bonne : 90 % ou plus des injections de r-hLH n'ont causé aucun (ou seulement léger) prurit, rougeur, enflure, ecchymose ni douleur.

Les échantillons sériques utilisés pour détecter les anticorps anti-LH et anti-FSH ont été recueillis le premier jour avant l'administration de la première dose du médicament à l'essai ainsi que lors de la visite de suivi après l'étude, dans les délais prescrits par le protocole. Aucun anticorps n'a été détecté dans les échantillons recueillis.

Dans les essais non essentiels, les effets les plus souvent signalés ont été : kyste de l'ovaire, douleurs abdominales, douleur mammaire, dysménorrhée, céphalées, étourdissements et nausées. L'intensité de ces effets était légère ou modérée. Des cas de grippe et d'anxiété ont été déclarés à l'occasion. Six événements indésirables graves (SHO, d'intensité légère ou modérée) ont été observés, mais ils ont été résolus par hospitalisation.

3.4 Évaluation des avantages / risques et recommandation

3.4.1 Évaluation des avantages / risques

Les femmes atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique sont incapables de concevoir sans stimulation du développement folliculaire et de l'ovulation. Souvent, la FSH seule permet d'obtenir un développement folliculaire, mais la production inadéquate d'estradiol folliculaire peut altérer la croissance endométriale et empêcher la formation d'un corps jaune fonctionnel en cas d'exposition à la hCG. Des études cliniques ont démontré la capacité de la lutropine alpha en association avec la FSH de stimuler le développement folliculaire chez les femmes présentant une carence majeure en LH et en FSH (hypogonadisme hypogonadotrophique).

Au Canada, l'administration de hMG et/ou d'un agoniste de la hormone de libération des gonadotrophines est le traitement actuellement offert aux femmes atteintes d'hypogonadisme hypogonadotrophique. La FSH et la LH sont toutes deux présentes dans les gonadotrophines ménopausiques (hMG) extraites de l'urine dans un rapport fixe de 1:1. L'autre traitement approuvé contre l'hypogonadisme hypogonadotrophique grave est peu pratique : il s'agit d'un agoniste de la GnRH stimulant la sécrétion endogène de FSH et de LH qui est administré au moyen d'une pompe portable toutes les 60 à 120 minutes pendant une semaine.

Luveris est la première préparation à base de LH seule. Le produit n'a pas été comparé aux médicaments actuellement sur le marché, tels que les gonadotrophines ménopausiques extraites de l'urine et l'agoniste de la GnRH. De plus, l'utilité de la LH est limitée par plusieurs lacunes, notamment la faible supériorité de son efficacité par rapport à celle de la FSH ou de Gonal-F chez les femmes, le risque accru d'hyperstimulation due à une réponse oestrogénique excessive potentielle et au développement de follicules multiples, et le risque accru de grossesses multiples dues au développement potentiel de follicules multiples. À la lumière des données présentées, il est permis de conclure que le risque de SHO est plus élevé avec le traitement en association (20 %) qu'avec le traitement par Gonal-F seul (6 %, tel qu'indiqué dans la monographie de produit).

De façon générale, les données cliniques n'appuient l'utilisation de Luveris que chez un sous-ensemble précis de patientes présentant une carence en LH et en FSH. Le produit ne devrait être utilisé conformément que dans les conditions spécifiques décrites à la section 3.4.2 ci-dessous, dans les cas où la r-FSH seule n'a pas permis d'obtenir un développement folliculaire et dans la plupart des cas d'hypogonadisme hypogonadotrophique grave présentant un taux sérique de LH inférieur à 1,2 UI/L. La dose de 75 UI/jour de lutropine alpha est la seule qui soit recommandée, puisque les données cliniques ne penchent pas en faveur de l'efficacité ni de l'innocuité des autres doses.

3.4.2 Recommandation

Après avoir examiné les données sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de Luveris, lorsqu'il est administré en association avec Gonal-F (follitropine alpha), est favorable à la stimulation du développement folliculaire chez la femme infertile atteinte d'hypogonadisme hypogonadotrophique présentant une carence majeure en LH (LH < 1,2 UI/L). La présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1, et par conséquent, Santé Canada a émis l'Avis de conformité prévu par l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues.

4 Étapes importantes de la présentation

Étapes importantes de la présentation: LuverisMD

Étape importante de la présentationDate
Demande de statut prioritaire
Déposée:2000-01-25
Rejetée:2000-02-22
Dépôt de la présentation:2000-03-13
Examen préliminaire 1
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire:2000-04-27
Avis de mise à jour émis:2001-02-21
Réponse déposée:2001-05-22
Examen 1
Évaluation sur place:2002-10-07
Évaluation de la qualité terminée:2003-03-25
Évaluation clinique terminée:2003-01-16
ADN émis par le directeur général:2003-04-02
Réponse déposée:2003-06-24
Examen préliminaire 2
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire:2003-07-23
Examen 2
Évaluation de la qualité terminée:2003-12-12
Évaluation clinique terminée:2005-06-06
Examen de l'étiquetage terminé:2005-02-22
Délivrance de l'AC par le directeur général:2005-06-24