Sommaire des motifs de décision portant sur Zeldox

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
Zeldox

Chlorhydrate de ziprasidone monohydraté, 20, 40, 60 et 80 mg, Capsule, Orale

Pfizer Canada Inc.

No de contrôle de la présentation : 078188

Émis le : 2008-06-21

Avant-propos

Le Sommaire des motifs de décision (SMD) de Santé Canada expose les motifs d'ordre scientifique et réglementaire sur lesquels reposent les décisions de Santé Canada concernant la réglementation des médicaments et des instruments médicaux. Les SMD sont rédigés en langage technique à l'intention des personnes et groupes intéressés aux décisions de Santé Canada portant sur un produit donné et sont le reflet des observations consignées dans les rapports d'évaluation. À ce titre, les SMD servent à compléter et non à répéter l'information contenue dans la monographie de produit.

Nous invitons les lecteurs à consulter le « Guide du lecteur sur le Sommaire des motifs de décision - Médicaments au sujet de l'interprétation des termes et des acronymes utilisés ici. Ils trouveront également dans ce guide un aperçu du processus d'examen des présentations de drogue dans le feuillet intitulé « Comment les médicaments sont examinés au Canada », qui décrit les facteurs pris en considération par Santé Canada au cours du processus d'examen et d'autorisation d'une présentation de drogue. Les lecteurs devraient aussi consulter le document intitulé « Initiative du sommaire des motifs de décision - Foire aux questions ».

Le SMD correspond à l'information dont disposent les autorités de réglementation de Santé Canada au moment de prendre une décision. Les présentations subséquentes examinées à d'autres fins ne sont pas incluses dans la Phase I de la stratégie de mise en oeuvre des SMD. Pour obtenir de l'information à jour sur un produit en particulier, les lecteurs sont priés de consulter la monographie la plus récente de ce produit. Santé Canada fournit également l'information au sujet mises en garde diffusées après la commercialisation ou d'avis émis à la suite d'effets indésirables (EI).

Pour de plus amples renseignements sur un produit en particulier, les lecteurs peuvent également se rendre sur les sites Web des organismes de réglementation d'autres pays. L'information reçue à l'appui d'une présentation de drogue au Canada peut cependant ne pas être identique à celle reçue par d'autres gouvernements.

Autres politiques et lignes directrices

Les lecteurs sont invités à consulter le site Web de Santé Canada, où ils trouveront d'autres politiques et lignes directrices au sujet des médicaments, notamment le document intitulé «Gestion des présentations de drogues ».

1 Information sur le produit et la présentation

Marque nominative :

Zeldox

Fabricant/promoteur :

Pfizer Canada Inc.

Ingrédient médicinal :

Chlorhydrate de ziprasidone monohydraté

Dénomination commune internationale :

Chlorhydrate de ziprasidone

Concentration :

20, 40, 60 et 80 mg

Forme posologique :

Capsule

Voie d'administration :

Orale

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • 02298597 - 20 mg
  • 02298600 - 40 mg
  • 02298619 - 60 mg
  • 02298627 - 80 mg

Classe pharmaco-thérapeutique (classe ATC) :

Antipsychotique

Ingrédients non médicinaux :

Lactose monohydraté, stéarate de magnésium, amidon prégélifié

Type et numéro de présentation :

Présentation de drogue nouvelle, no de contrôle 078188

Date de la présentation :

2002-06-12

Date de l'autorisation :

2007-08-27

* MC de Pfizer Products Inc. Pfizer Canada Inc., titulaire de la licence.

2 Avis de décision

Le 27 août 2007, Santé Canada a émis à l'intention de Pfizer Canada Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique Zeldox.

Zeldox contient l'ingrédient médicinal chlorhydrate de ziprasidone monohydraté, un agent antipsychotique.

Zeldox est indiqué pour le traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques apparentés. La schizophrénie est un trouble psychotique chronique, accompagné d'une altération fluctuante de la pensée, du comportement et de la perception, pouvant entraîner un important dysfonctionnement social et professionnel. Le mécanisme d'action de la ziprasidone n'est pas connu; toutefois, on croit que l'efficacité de ce médicament pour le traitement de la schizophrénie est assurée par un effet antagoniste au niveau des récepteurs dopaminergiques de type 2 et des récepteurs sérotoninergiques de type 2.

L'autorisation de commercialisation s'appuie sur des données issues d'études de contrôle de la qualité (chimie et fabrication) et d'études non cliniques et cliniques. Le médecin prescripteur devrait tenir compte du fait que la ziprasidone est plus susceptible d'allonger l'intervalle QT/QTc que les autres antipsychotiques. L'efficacité de la ziprasidone a été établie à l'aide d'essais contrôlés de courte durée (4 et 6 semaines) chez des schizophrènes hospitalisés. Il a été établi que Zeldox est efficace pour maintenir l'amélioration de l'état clinique durant un traitement de longue durée (1 an). Le médecin qui choisit d'utiliser Zeldox pour une longue période doit régulièrement évaluer si le médicament est utile au patient à long terme. Zeldox n'est pas indiqué chez les patients âgés atteints de démence.

Zeldox (20, 40, 60 et 80 mg/capsule, chlorhydrate de ziprasidone monohydraté) est offert en capsules. Zeldox peut être administré à raison d'une première dose quotidienne de 40 mg deux fois par jour (BID) avec de la nourriture; cependant une première dose de 20 mg BID pourrait aussi être bénéfique au patient. On peut ultérieurement augmenter la posologie quotidienne jusqu'à 80 mg BID selon l'état du patient. L'ajustement de la posologie, s'il est indiqué, doit généralement se faire à des intervalles d'au moins 2 jours, car l'état d'équilibre est atteint à l'intérieur de 1 à 3 jours. Les lignes directrices concernant la posologie sont fournies dans la monographie de produit.

Zeldox est contre-indiqué chez les patients ayant des antécédents connus d'allongement de l'intervalle QT (le syndrome du QT long congénital y compris), d'infarctus aigu du myocarde récent ou d'une insuffisance cardiaque non compensée. L'usage de Zeldox est contre-indiqué en association avec des médicaments dont l'un des effets pharmacodynamiques est d'allonger l'intervalle QT et dont la monographie décrit un tel effet dans la section des contre-indications ou des mises en garde. Zeldox est aussi contre-indiqué chez les patients souffrant d'une hypersensibilité à la ziprasidone, aux ingrédients du produit ou à tout composant du contenant. Zeldox devrait être administré selon les conditions décrites dans la monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique. Les conditions détaillées relatives à l'usage de Zeldox sont décrites dans la monographie de produit.

Conformément à son examen des données portant sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de Zeldox est favorable au traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques apparentés.

3 Motifs d'ordre scientifique et réglementaire

En avril 1997, une présentation de drogue nouvelle (no de contrôle 050567) concernant le chlorhydrate de ziprasidone monohydraté (Zeldox) a été déposée auprès de Santé Canada. Un avis de non conformité (ANC) a été émis pour une question d'innocuité, à savoir l'allongement de l'intervalle QTc, et en raison d'autres problèmes. La présentation a été déposée de nouveau en juin 2002 (no de contrôle 078188), et, une fois de plus, les données n'étaient pas suffisantes pour conclure que le rapport avantages/risques était favorable. Le promoteur avait fourni des données tirées d'une étude portant uniquement sur l'intervalle QTc, mais les conséquences cliniques de l'allongement de l'intervalle QT sur la fonction cardiaque demeuraient floues. Après des échanges avec le promoteur, celui ci a fourni des données supplémentaires, et, en août 2007, Santé Canada a émis un avis de conformité (AC) concernant Zeldox. La chronologie détaillée des étapes de la présentation figure à la section 4 Étapes importantes de la présentation. Une analyse de l'allongement de l'intervalle QTc est présentée à la section 3.3.4 Innocuité clinique.

3.1 Motifs d'ordre qualitatif

3.1.1 Substance médicamenteuse (Ingrédient médicinal)

Renseignements généraux

Le chlorhydrate de ziprasidone monohydraté, l'ingrédient médicinal de Zeldox, fait partie de la classe des antipsychotiques atypiques et présente une affinité pour les récepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques (activité antagoniste et agoniste). Le médicament est indiqué pour le traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques apparentés.

Il est à remarquer que le chlorhydrate de ziprasidone monohydraté peut aussi être désigné par le nom adopté aux États Unis (USAN), soit « chlorhydrate de ziprasidone ».

Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication

Le chlorhydrate de ziprasidone est fabriqué par un procédé de synthèse à plusieurs étapes. Chaque étape du procédé de fabrication est considérée comme contrôlée dans des limites acceptables :

  • Le promoteur a fourni de l'information sur la qualité et les contrôles pour toutes les matières entrant dans la fabrication de la substance médicamenteuse.
  • Les spécifications de la substance médicamenteuse ont été jugées satisfaisantes. Les valeurs limites quant aux impuretés sont conformes aux exigences de la Conférence internationale sur l'harmonisation (ICH).
  • Les étapes de traitement ont été évaluées, et des intervalles appropriés ont été établis relativement aux paramètres du procédé.
Caractérisation

On a effectué des études de caractérisation détaillées pour garantir que le chlorhydrate de ziprasidone présente systématiquement la structure désirée.

Le contrôle des impuretés et des produits de dégradation est jugé acceptable. Les impuretés et les produits de dégradation découlant de la fabrication et/ou de l'entreposage ont été signalés et caractérisés. Les limites proposées sont considérées comme adéquatement qualifiées (c.-à-d. qu'elles se situaient dans les limites établies par l'ICH et/ou étaient qualifiées à partir d'études toxicologiques).

Contrôle de la substance médicamenteuse

Les méthodes d'analyse et, lorsque nécessaire, les rapports de validation de toutes les méthodes qui ont servi à l'analyse de la substance médicamenteuse (chlorhydrate de ziprasidone) finie ainsi qu'aux essais de stabilité ont été jugés satisfaisants.

Les spécifications de la substance médicamenteuse sont considérées comme acceptables. Les résultats des analyses de lots ont été examinés et étaient conformes aux critères d'acceptation prévus.

Le conditionnement de la substance médicamenteuse est jugé acceptable.

Stabilité

À la lumière des données sur la stabilité fondées sur des essais de longue durée et accélérés, la période de contre essai et les conditions d'entreposage proposées pour la substance médicamenteuse sont jugées bien étayées et satisfaisantes.

3.1.2 Produit pharmaceutique

Description et composition

Zeldox est offert en capsules de gélatine dure et opaque. Chaque capsule contient une quantité de chlorhydrate de ziprasidone monohydraté correspondant à 20, 40, 60 ou 80 mg de ziprasidone. Les ingrédients non médicinaux sont les suivants : lactose monohydraté, amidon prégélifié et stéarate de magnésium.

Les capsules de toutes les concentrations (20 mg, 40 mg, 60 mg et 80 mg) sont offertes dans des flacons de polyéthylène haute densité (PEHD) contenant 100 capsules et dans des plaquettes alvéolées de sept capsules.

Chaque concentration est présentée sous la forme d'une capsule de couleur différente portant une inscription à l'encre noire. Les capsules de 20 mg sont bleues et blanches, et portent l'inscription « Pfizer » et « 396 » ou « ZDX 20 ». Les capsules de 40 mg sont bleues et portent l'inscription « Pfizer » et « 397 » ou « ZDX 40 ». Les capsules de 60 mg sont blanches et portent l'inscription « Pfizer » et « 398 » ou « ZDX 60 ». Les capsules de 80 mg sont bleues et blanches et portent l'inscription « Pfizer » et « 399 » ou « ZDX 80 ».

Tous les ingrédients non médicinaux (excipients) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés par le Règlement sur les aliments et drogues. Les données sur la stabilité présentées à l'appui de la formulation commerciale proposée attestent la compatibilité du chlorhydrate de ziprasidone avec les excipients.

Élaboration du produit pharmaceutique

Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation tout au long de l'élaboration du produit pharmaceutique ont été examinées et sont jugées acceptables.

Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication

Le procédé de fabrication de Zeldox est conforme aux pratiques pharmaceutiques et aux procédés unitaires habituels. Le procédé validé permet de fabriquer le produit de façon à répondre de façon systématique aux spécifications du produit fini. Le procédé de fabrication est considéré comme dûment contrôlé dans des limites justifiées.

Contrôle du produit pharmaceutique

Les méthodes d'analyse et, lorsque nécessaire, les rapports de validation de toutes les méthodes qui ont servi à l'analyse du produit fini (Zeldox) ainsi qu'aux essais de stabilité sont jugés satisfaisants. Les limites proposées sont considérées comme adéquatement qualifiées (c.-à-d. qu'elles se situaient dans les limites établies par l'ICH et/ou étaient qualifiées à partir d'études toxicologiques). Le contrôle des impuretés et des produits de dégradation est donc jugé acceptable.

On a passé en revue les résultats des analyses finales de lots, et ils ont été jugés conformes aux spécifications du produit pharmaceutique.

Stabilité

À la lumière des données sur la stabilité fondées sur des essais de longue durée et accélérés, la durée de conservation et les conditions d'entreposage proposées pour le produit pharmaceutique sont bien étayées et jugées satisfaisantes.

3.1.3 Installations et équipement

L'aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l'équipement servant à la production sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués.

Toutes les installations de fabrication proposées sont conformes aux exigences du titre 2 du Règlement sur les aliments et drogues.

Toutes les installations sont conformes aux Bonnes pratiques de fabrication (BPF).

3.1.4 Évaluation de l'innocuité des agents adventices

Sans objet. Le médicament ne contient pas d'excipients d'origine humaine ou animale.

3.1.5 Conclusion

L'information fournie sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Zeldox indique que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation.

3.2 Motifs non cliniques de la décision

3.2.1 Pharmacodynamique

Il a été établi que la ziprasidone est un antagoniste des récepteurs dopaminergiques in vitro et in vivo. La ziprasidone favorise la sécrétion de dopamine dans le cortex préfrontal chez le rat. Son effet le plus puissant est une activité antagoniste sur les récepteurs sérotoninergiques 5-HT2A. La ziprasidone a également une grande affinité pour les sous types de récepteurs sérotoninergiques 5-HT1A (effet agoniste), 5-HT1D (effet antagoniste) et 5-HT2C (effet antagoniste), et inhibe modérément la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine par les neurones.

À l'aide d'études animales, on a examiné l'efficacité antipsychotique et le mécanisme d'action de la ziprasidone afin d'obtenir une caractérisation plus approfondie de la substance dans divers systèmes et appareils. En général, les animaux toléraient bien la ziprasidone aux doses produisant un effet antagoniste efficace sur les récepteurs dopaminergiques du cerveau. Les effets cardiovasculaires observés chez le chien se limitaient à une faible augmentation de la fréquence cardiaque après l'administration orale de doses de ziprasidone entraînant une concentration plasmatique de 2 à 4 fois supérieure à la concentration plasmatique maximale du médicament obtenue à la dose maximale recommandée chez l'humain.

3.2.2 Pharmacocinétique

La biodisponibilité orale était < 40 % chez la souris, le rat et le chien. La faible biodisponibilité orale était partiellement causée par une absorption incomplète, comme l'indique la récupération de > 50 % de la dose dans les excréments sous une forme inchangée.

La ziprasidone se liait considérablement aux protéines sériques chez diverses espèces animales (> 99 % chez le rat, le lapin et le chien; 95 % chez la souris).

La demi vie de la ziprasidone chez les rongeurs était considérablement plus courte que chez le chien. La différence observée chez le chien était probablement due en partie au plus grand volume de distribution et à la clairance plus lente.

Les métabolites trouvés dans les excréments de chien, de rat et de souris étaient les mêmes que ceux qui ont été observés chez l'humain.

3.2.3 Toxicologie

Toxicité à dose unique

On n'a pas constaté d'organe clairement touché; toutefois, on a observé des signes cliniques (en particulier, la sédation) indiquant des effets sur le système nerveux central.

Toxicité à doses multiples

Chez la souris et le rat, on a signalé une baisse d'activité et une perte pondérale liées à la dose. On a également constaté des changements liés au stress ou des altérations secondaires, comme une hypertrophie surrénalienne, aux fortes doses chez les deux espèces.

Chez le chien, tous les effets liés au traitement concordaient avec les propriétés pharmacologiques du médicament. Une importante perte pondérale a été observée à la dose élevée (20 mg/kg/jour) chez les mâles. Une cholestase légère à modérée a été constatée chez tous les chiens ayant reçu la dose de 40 mg/kg/jour.

Mutagénicité

Les résultats des études de toxicologie génétique étaient généralement négatifs; toutefois, on a observé une légère augmentation de la fréquence des mutations chez Salmonella typhimurium TA 1537 à la dose la plus élevée. Les tests de mutation génique in vitro sur cellules de mammifères ont donné des résultats négatifs, tout comme l'induction de mutations chromosomiques sur cellules de mammifères in vivo et in vitro.

Cancérogénicité

Chez la souris, on a fait état d'une augmentation liée à la dose du nombre de cas d'hyperplasie et de néoplasie hypophysaire et d'altérations secondaires des glandes mammaires, des ovaires et de l'utérus aux doses entraînant une exposition générale d'environ 1 à 4 fois supérieure à celle recommandée chez l'humain. Il n'est pas surprenant de trouver des lésions prolifératives dans l'hypophyse et les glandes mammaires chez les rongeurs après un traitement par des médicaments de cette classe; ces lésions sont associées à une augmentation de la concentration de prolactine. Dans des études chez le rat, la ziprasidone n'avait aucun potentiel cancérogène.

Toxicité pour l'appareil reproducteur et le développement

On a constaté une hausse de la fréquence des anomalies structurales dans les fœtus (communication interventriculaire et autres malformations cardiovasculaires, altérations rénales) chez les lapines gravides ayant reçu 30 mg/kg/jour de ziprasidone [3 fois la dose maximale recommandée chez l'humain (DMRH), soit 200 mg/jour, en mg/m2] pendant l'organogenèse. La dose sans effet sur le développement était de 10 mg/kg/jour (équivalente à la DMRH, en mg/m2).

Chez le rat, on a observé une toxicité embryofœtale (diminution du poids fœtal, retard de l'ossification) après l'administration d'une dose variant entre 10 et 160 mg/kg/jour (0,5 à 8 fois la DMRH, en mg/m2) pendant l'organogenèse ou tout au long de la gestation, mais aucun signe d'effets tératogènes. Les doses de 40 et de 160 mg/kg/jour (2 et 8 fois la DMRH, en mg/m2) étaient associées à un effet toxique chez la mère. La dose sans effet sur le développement était de 5 mg/kg/jour (0,2 fois la DMRH, en mg/m2).

Les études ont révélé une augmentation du nombre de ratons mort nés et une baisse de la survie postnatale parmi la progéniture des rates ayant reçu des doses supérieures ou égales à 10 mg/kg/jour (0,5 fois la DMRH, en mg/m2) au cours de la gestation et de la lactation. Un retard de développement et un dysfonctionnement neurocomportemental ont été observés chez les ratons aux doses supérieures ou égales à 5 mg/kg/jour (0,2 fois la DMRH, en mg/m2). On n'a pas établi de dose sans effet pour ces effets.

3.2.4 Conclusion

Les études non cliniques fournies à l'appui de la présentation sont jugées acceptables. Dans les études non cliniques, la ziprasidone a eu des effets prédictifs d'une activité antipsychotique. Dans les études animales, la ziprasidone s'est révélée toxique pour le développement et potentiellement tératogène à des doses semblables aux doses thérapeutiques chez l'humain. Les mises en garde et mesures préventives inscrites dans la monographie de produit traitent adéquatement de tous les problèmes d'innocuité soulevés.

3.3 Motifs cliniques de la décision

3.3.1 Pharmacodynamique

La ziprasidone fait partie de la classe des antipsychotiques atypiques et présente une affinité pour les récepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques (antagoniste des récepteurs D2, 5-HT2A et 5-HT1D; agoniste des récepteurs 5-HT1A). On a fait état d'un effet antagoniste de la substance au niveau des récepteurs histaminiques H1 et des récepteurs α1 adrénergiques, lequel était associé à de la somnolence et à une hypotension orthostatique, respectivement.

On a réalisé quatre études de tomographie à émission de positons (TEP) chez des sujets de sexe masculin. Selon ces études, la ziprasidone se fixe à la fois aux récepteurs D2 et 5-HT2 du cerveau. Le taux d'occupation des récepteurs était élevé et lié à la concentration sérique du médicament.

3.3.2 Pharmacocinétique

Absorption

Une absorption proportionnelle à la dose a été observée aux doses se situant dans l'intervalle compris entre 20 et 80 mg bid (deux fois par jour). L'ingestion de nourriture a grandement augmenté la biodisponibilité de la ziprasidone. La biodisponibilité absolue moyenne de la ziprasidone lorsqu'elle est administrée sous forme de capsule de 20 mg avec de la nourriture était d'environ 60 %. Les valeurs de l'exposition au médicament (ASC et Cmax) étaient plus élevées lorsque le médicament était administré avec de la nourriture que lorsqu'il était administré 2 heures après la prise de nourriture. La monographie de produit mentionne que le médicament doit être pris avec de la nourriture.

Distribution

Lorsque le médicament est pris selon la posologie recommandée, soit deux fois par jour, l'état d'équilibre est généralement atteint en 1 à 3 jours.

La liaison aux protéines sériques était très élevée (> 99 %) chez l'humain. La ziprasidone se lie à la fois à l'α1-glycoprotéine acide et à l'albumine sérique. Le propranolol (substance présentant une forte affinité pour l'α1-glycoprotéine acide) et la warfarine (substance présentant une forte affinité pour l'albumine sérique) n'ont pas eu d'effet sur la liaison de la ziprasidone aux protéines plasmatiques in vitro. De même, la ziprasidone n'a pas modifié la liaison de la warfarine ou du propranolol aux protéines plasmatiques.

Métabolisme

La ziprasidone était fortement métabolisée après l'administration orale; seule une faible fraction (< 5 %) était excrétée sous une forme inchangée dans les urines et les excréments. On a décelé la présence de 12 métabolites. D'après la quantité de métabolites excrétés in vivo, la majeure partie de la clairance métabolique résulte d'une réduction réalisée par l'aldéhyde oxydase et d'une oxydation catalysée par le cytochrome P450.

La ziprasidone n'est pas un substrat des isoenzymes CYP1A2, CYP2C9 et CYP2C19 du cytochrome. Cependant, la substance a inhibé le métabolisme des substrats des isoenzymes CYP2D6 et CYP3A4.

Élimination

Environ 20 % de la dose de ziprasidone était éliminée dans les urines, et 66 %, dans les excréments. La demi vie terminale moyenne après l'administration de doses multiples varie entre 6 et 10 heures, l'intervalle des valeurs étant de 3 à 18 heures.

Populations particulières

On n'a constaté aucune différence cliniquement significative attribuable au sexe, à l'âge ou à la fonction rénale (insuffisance) en ce qui a trait à la pharmacocinétique de la ziprasidone chez les adultes.

L'exposition au médicament (ASC) était beaucoup plus importante et la demi vie était beaucoup plus longue chez les patients présentant une insuffisance hépatique que chez les sujets dont la fonction hépatique est normale. On devrait envisager d'administrer des doses faibles en cas d'insuffisance hépatique.

Interactions médicamenteuses

Interactions pharmacodynamiques
Le principal problème d'innocuité potentiel en ce qui concerne les interactions pharmacodynamiques était l'allongement de l'intervalle QT. L'utilisation de la ziprasidone est contre indiquée en association avec des médicaments dont on sait qu'ils provoquent un allongement de l'intervalle QT.

Interactions pharmacocinétiques
Des études d'interactions médicamenteuses ont été menées chez des volontaires en bonne santé; les doses de ziprasidone étaient généralement plus faibles que les doses recommandées en clinique. Les résultats suivants ont été obtenus :

  • La ziprasidone à la dose de 40 mg bid n'a pas modifié la clairance ou la concentration du lithium.
  • La ziprasidone à la dose de 20 mg bid n'a pas eu d'effets sur la concentration plasmatique des composants de contraceptifs oraux, à savoir l'éthinylœstradiol et le lévonorgestrel.
  • En présence de carbamazépine (200 mg bid), l'ASC et la Cmax de la ziprasidone à l'état d'équilibre ont sensiblement diminué. Cet effet est causé par une stimulation de l'isoenzyme CYP3A4 par la carbamazépine, responsable de la métabolisation de la ziprasidone.
  • Le kétoconazole, un inhibiteur puissant de l'isoenzyme CYP3A4, a provoqué une augmentation de l'ASC et de la Cmax de la ziprasidone dans une proportion d'environ 35 à 40 %.
  • Ni la cimétidine (inhibiteur non spécifique de la CYP3A4) ni l'antiacide Maalox n'ont modifié la pharmacocinétique de la ziprasidone (une seule dose de 40 mg, à raison de 2 x 20 mg).
  • La ziprasidone n'a pas modifié le ratio dextrométhorphane/dextrorphane chez les métaboliseurs rapides, ce qui indique qu'elle n'inhibe pas le métabolisme des médicaments biotransformés par l'isoenzyme CYP2D6.

Les conséquences potentielles de l'interaction avec la carbamazépine et le kétoconazole sont décrites dans la monographie de produit.

3.3.3 Efficacité clinique

Programme clinique

L'efficacité de Zeldox (ziprasidone) dans le traitement de la schizophrénie a été évaluée à l'aide de 5 essais contrôlés avec placebo (englobant l'administration de 2 à 3 doses fixes de ziprasidone) : 4 essais de courte durée (4 à 6 semaines) et un essai de longue durée (52 semaines). Au cours de l'un des essais, on a comparé les effets de la ziprasidone à ceux d'un placebo et de l'halopéridol. Des données supplémentaires ont été exigées pour évaluer l'innocuité et l'efficacité du médicament, et ces données ont été fournies après la conduite de 4 essais de longue durée (8 à 28 semaines, avec administration de doses flexibles de ziprasidone et groupes recevant un médicament de comparaison actif, par exemple la rispéridone et l'amisulpride). Dans certains des essais, les doses de ziprasidone se situaient à l'extérieur de l'intervalle recommandé dans la monographie de produit (40 à 80 mg bid), c'est-à-dire qu'on a également utilisé des doses de 20 et de 100 mg bid.

Le programme de développement pré commercialisation de la ziprasidone comprenait plus de 5 400 patients et/ou de sujets normaux exposés à une ou plusieurs doses de ziprasidone. Plus de 4 500 patients ont participé à des essais vérifiant l'efficacité de doses multiples, ce qui correspondait à environ 1 733 années patients. Au total, 1 616 patients ont été recrutés dans les 9 essais cliniques. Dans ces essais, 681 patients ont pris part à des essais de courte durée (4 à 6 semaines), 716, à des essais de plus longue durée (8 à 28 semaines), et 219, à un essai d'une durée de un an. Les patients étaient majoritairement des hommes et souffraient de schizophrénie chronique ou subchronique (majorité) ou de troubles schizoaffectifs (minorité).

On s'est servi de plusieurs modalités d'évaluation pour mesurer les signes et les symptômes psychiatriques, dont l'échelle abrégée d'évaluation psychiatrique (BPRS) et celle des symptômes positifs et négatifs (PANSS). Pour évaluer l'état clinique général des patients, on a fait appel à l'échelle de l'impression clinique globale (CGI). On a aussi utilisé l'échelle d'évaluation des symptômes négatifs (SANS) dans certains essais cliniques.

Le taux de patients traités par la ziprasidone ayant terminé l'essai était comparable dans tous les essais et était sensiblement le même que chez les groupes traités par les antipsychotiques usuels. Dans les groupes placebo, un nombre légèrement moins élevé de patients sont demeurés jusqu'à la fin des essais.

Résultats sur l'efficacité

Les valeurs de départ des scores étaient une indication de la gravité de la maladie, et celles ci étaient comparables dans les essais où l'on avait recruté des patients présentant des atteintes similaires.

Au cours des essais, il a été établi que :

  • La ziprasidone est un antipsychotique efficace statistiquement supérieur au placebo dans 3 essais de courte durée avec dose fixe sur 4.
  • Avec la ziprasidone, la réponse clinique s'est maintenue durant une période pouvant aller jusqu'à un an chez les schizophrènes chroniques hospitalisés. La ziprasidone s'est révélée considérablement supérieure au placebo à la fois au regard du délai avant rechute et du taux de rechute.
  • Dans les trois essais à doses flexibles, les doses finales de ziprasidone allaient de 116 mg/jour à 131 mg/jour, ce qui correspondait approximativement à la dose de 60 mg bid. Après avoir examiné la distribution des patients ayant reçu une dose de 40, 60 ou 80 mg bid (intervalle posologique recommandé), on a constaté qu'environ 60 % des patients avaient reçu des doses faibles ou modérées du médicament.
  • Lors d'un essai contrôlé avec placebo de 6 semaines, la dose de 20 mg bid (40 mg/jour) de ziprasidone s'est révélée relativement efficace chez les patients en phase aiguë. En outre, cette dose était très supérieure au placebo pour ce qui concerne la prévention des rechutes. Par conséquent, la monographie de produit précise que la dose de 20 mg bid peut être efficace chez certains patients.
  • Dans deux des essais (un essai de 6 semaines contrôlé avec placebo et un essai de 12 semaines avec doses flexibles), on a administré la ziprasidone à une dose de 100 mg bid (200 mg/jour). Bien que le médicament puisse être légèrement plus efficace à cette dose, la fréquence des événements indésirables est aussi plus élevée. Par conséquent, la dose de 100 mg bid ne devrait pas être recommandée. Néanmoins, le fait que 216 patients ont reçu cette dose renforce le caractère sécuritaire du médicament.

On a réalisé une analyse des effets de la ziprasidone chez des patients présentant des symptômes de dépression d'importance clinique ≥ 14 (échelle d'évaluation de la dépression de Montgomery Asberg, MADRS) dans deux essais multicentriques contrôlés avec placebo menés auprès de patients atteints de schizophrénie aiguë. Une amélioration statistiquement significative par rapport au placebo (p < 0,05) du score MADRS a été observée dans le sous groupe de patients traités aux doses les plus élevées de l'intervalle posologique recommandé (c.-à-d. 60 mg et 80 mg bid). Toutefois, la validité de cette échelle chez les patients atteints de schizophrénie n'a pas été établie. Par ailleurs, les valeurs de base des scores de dépression étant faibles, les patients présentant de tels scores ne pourraient participer à un essai clinique portant sur le traitement de la dépression.

3.3.4 Innocuité clinique

Les réactions indésirables les plus fréquentes associées à l'utilisation de ziprasidone dans les essais de courte durée (jusqu'à 6 semaines) contrôlés avec placebo et dont la fréquence était au moins deux fois plus élevée qu'avec le placebo étaient la somnolence (14 %), les symptômes extrapyramidaux (14 %) et les infections des voies respiratoires (8 %). Dans la monographie de produit, on fait mention des réactions indésirables survenues au cours des 8 essais pivots (décrits à la section 3.3.3 Efficacité clinique) de même que celles tirées des rapports post commercialisation.

Les réactions indésirables suivantes revêtent une importance particulière (et s'ajoutent aux réactions usuelles des antipsychotiques atypiques, comme la dyskinésie tardive, le syndrome malin des neuroleptiques, l'hyperprolactinémie et le priapisme).

Éruptions cutanées
La fréquence des éruptions cutanées était de 4 % avec la ziprasidone contre 3 % avec le placebo, et il semblait y avoir une corrélation avec la dose. Il s'agissait de la réaction indésirable le plus souvent associée à l'abandon de l'essai : elle a occasionné 7 abandons chez les patients traités par la ziprasidone comparativement à 0 dans le groupe placebo.

Modification du poids corporel
Les données fournies ne permettaient pas de conclure de façon valable que la ziprasidone présente un avantage par rapport aux autres antipsychotiques atypiques au regard du gain pondéral et/ou de l'hyperglycémie, ou de la régulation lipidique, sauf dans le cas des études de courte durée concernant Zyprexa.

Allongement de l'intervalle QTc
L'examen des essais pivots a permis de conclure que la ziprasidone peut allonger l'intervalle QT et que le nombre de patients de la banque de données cliniques sur la ziprasidone n'était pas suffisant pour une évaluation adéquate de l'innocuité. En réponse, le promoteur a effectué un essai portant exclusivement sur l'intervalle QTc. Après examen, plusieurs lacunes ont été signalées.

  • La banque de données sur l'innocuité clinique et l'essai comparatif sur l'allongement de l'intervalle QTc ont indiqué que l'administration d'une dose de ziprasidone située dans l'intervalle thérapeutique cause un allongement des intervalles QTc moyens lié aux concentrations plasmatiques pouvant s'avérer cliniquement significatif comparativement aux autres antipsychotiques atypiques. Il est bien connu qu'un certain nombre de médicaments allongeant l'intervalle QTc sont associés à une fréquence accrue de torsades de pointes et de mortalité soudaine inexpliquée. On n'a toutefois pas observé de torsades de pointes dans les essais pré commercialisation à la dose recommandée de Zeldox, mais les données sont trop limitées pour exclure la possibilité d'un risque cardiaque accru.
  • On n'a pas constaté de signes cliniques avant-coureurs persistants et fiables d'un allongement de l'intervalle QT, et la surveillance régulière par ECG n'est pas considérée comme un mode de détection efficace; par conséquent, le risque cardiaque ne peut être atténué par une détection précoce.

Pour corriger les lacunes présentées ci-dessus, on a fourni des données supplémentaires sur l'intervalle QTc provenant d'essais étudiant la relation dose effet et de rapports américains et européens obtenus sur une période de 3 ans après la commercialisation du produit. Les données des essais étudiant la relation dose effet laissent penser que l'allongement moyen de l'intervalle QTc pourrait atteindre un plateau aux doses correspondant à deux fois la dose recommandée maximale; les données tirées des essais et des rapports post commercialisation obtenus sur une période de 3 ans ne permettaient pas de conclure que l'effet observé sur l'intervalle QTc n'entraînait pas un risque accru d'atteinte cardiaque cliniquement significative comparativement aux autres antipsychotiques. Le Bureau de la Science de Santé Canada a rejeté l'appel et exigé des données supplémentaires afin de mieux préciser l'ampleur du risque et d'explorer les avantages présumés de la ziprasidone.

Un comité d'appel constitué de quatre experts externes a été mis sur pied pour examiner les données. Les membres ont conclu qu'il existait suffisamment de données pour établir que la ziprasidone présente des avantages appréciables par rapport aux antipsychotiques atypiques, non seulement au regard du gain pondéral, mais aussi du diabète de type 2 et de l'hypertriglycéridémie. Ils ont par ailleurs affirmé que les bienfaits signalés pour ce composé en ce qui a trait au gain pondéral/à la perturbation métabolique sont beaucoup plus convaincants que les risques d'allongement de l'intervalle QTc, lesquels sont ambigus. Le comité a remarqué que les données post commercialisation indiquaient la possibilité d'un risque cardiovasculaire accru par rapport aux autres antipsychotiques, mais que ce risque ne pouvait pas être évalué et comparé aux autres antipsychotiques à l'époque. Pour trouver réponse à cette question, les membres ont suggéré une analyse des données sur les réactions indésirables accumulées pendant 5 ans et la création d'une banque afin de recueillir plus de données.

Le promoteur a présenté un examen des déclarations spontanées effectuées sur 5 ans après la commercialisation du médicament, tirés de la base Adverse Events Reporting System (AERS) de la FDA. Ces déclarations ont été trouvées à l'aide d'un ensemble de termes de recherche liés aux effets cardiaques et de données tirées de rapports périodiques de pharmacovigilance. On a observé une légère augmentation du taux de déclaration spontanée d'événements indésirables cardiaques dans le cas de la ziprasidone par rapport à deux autres antipsychotiques atypiques. Cette observation n'a pas mené à un rejet de l'autorisation, mais il a été demandé que l'on en fasse état dans la monographie de produit. Une mention a été ajoutée à cet effet, tel qu'on l'avait exigé, assortie de réserves de la part du promoteur au sujet des limites connues des données post commercialisation sur les déclarations spontanées. Comme cette mention est conforme aux lignes directrices de Santé Canada sur les intervalles QT/QTc et que les limites ont été divulguées dans les sections des contre indications et des mises en garde et précautions de la monographie de produit, un avis de conformité visant Zeldox a été émis en août 2007.

3.4 Évaluation des avantages / risques et recommandation

3.4.1 Évaluation des avantages / risques

L'analyse comparative des taux de déclaration post commercialisation d'événements indésirables cardiaques recueillis sur 5 ans, présentée de nouveau à Santé Canada, fournit une idée de la mesure dans laquelle l'allongement de l'intervalle QTc provoqué par Zeldox se traduit par des effets cardiaques lorsque le médicament est utilisé dans des conditions réelles. Cette analyse vient confirmer l'évaluation globale du profil avantages/risques de Zeldox et permet également de conclure que l'étiquetage est adéquat.

On considère qu'à la lumière des résultats de l'analyse, les taux relatifs de déclaration d'événements cardiaques indésirables relatifs à Zeldox ne sont pas élevés au point d'empêcher l'autorisation de la commercialisation du médicament. Les recommandations quant aux facteurs de risque allongeant l'intervalle QT ont été ajoutées dans la monographie de produit.

Selon toutes les données présentées, on estime que les risques potentiels de Zeldox sont acceptables dans les conditions d'utilisation spécifiées et s'il y a divulgation complète aux prescripteurs, selon l'approche convenue, dans l'étiquette.

L'étiquette comprend :

  1. une mention relative à l'intervalle QTc, conformément au document d'orientation de Santé Canada, y compris les recommandations liées aux facteurs de risque, et
  2. une divulgation des résultats obtenus après la commercialisation mis en contexte.

3.4.2 Recommandation

Après avoir examiné les données sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité de ce produit, Santé Canada estime que Zeldox a un profil avantages/risques favorable au traitement de la schizophrénie et des troubles psychotiques apparentés. La présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1 et, par conséquent, Santé Canada a accordé l'Avis de conformité prévu par l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues.

4 Étapes importantes de la présentation

Étapes importantes de la présentation: Zeldox

Étape importante de la présentationDate
No de contrôle 050567
Dépôt de la présentation :1997-04-23
Examen préliminaire 1
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :1997-06-05
Examen 1
Évaluation clinique terminée :1998-03-26
Délivrance de l'ADI par le directeur général (problèmes d'innocuité) :1998-03-27
Réponse déposée :1998-06-08
Examen préliminaire 2
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :1998-07-13
Examen 2
Évaluation de la qualité terminée :1999-10-25
Évaluation clinique terminée :1999-11-07
Évaluation biopharmaceutique terminée :2000-02-15
Délivrance de l'ANC par le directeur général (problèmes d'innocuité) :2000-02-24
Réponse déposée :2000-04-17
Examen préliminaire 3
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2000-05-24
Examen 3
Évaluation clinique commencée :2000-09-06
Évaluation de la qualité terminée :2001-01-24
Réception d'une lettre d'annulation :2001-04-26
No de contrôle 078188
Dépôt de la présentation :2002-06-12
Examen préliminaire 1
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2002-07-18
Examen 1
Évaluation de la qualité terminée :2003-07-31
Évaluation clinique terminée :2004-05-21
Délivrance de l'ANC par le directeur général (problèmes d'innocuité) :2004-06-03
Appel de niveau 1
Déposé :2004-07-02
Rejeté par le directeur BCASN :2004-12-22
Appel de niveau 2
Déposé :2005-01-25
Partiellement accepté :2006-07-18
Accepté :2007-01-26
Examen 2
Évaluation biopharmaceutique terminée :2007-03-26
Évaluation de la qualité terminée :2007-07-24
Évaluation de l'étiquetage terminée :2007-08-03
Évaluation clinique terminée :2007-08-09
Délivrance de l'AC par le directeur général :2007-08-27