Sommaire des motifs de décision portant sur Xalkori ™

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
XalkoriMC

Crizotinib, 200 et 250 mg, Capsule, Orale

Pfizer Canada Inc.

No de contrôle de la présentation : 145155

Émis le : 2012-07-26

Avant-propos

Le Sommaire des motifs de décision (SMD) de Santé Canada expose les motifs d'ordre scientifique et réglementaire sur lesquels reposent les décisions de Santé Canada concernant la réglementation des médicaments et des instruments médicaux. Les SMD sont rédigés en langage technique à l'intention des personnes et groupes intéressés aux décisions de Santé Canada portant sur un produit donné et sont le reflet des observations consignées dans les rapports d'évaluation. À ce titre, les SMD servent à compléter et non à répéter l'information contenue dans la monographie de produit.

Nous invitons les lecteurs à consulter le « Guide du lecteur sur le Sommaire des motifs de décision - Médicaments au sujet de l'interprétation des termes et des acronymes utilisés ici. Ils trouveront également dans ce guide un aperçu du processus d'examen des présentations de drogue dans le feuillet intitulé « Comment les médicaments sont examinés au Canada », qui décrit les facteurs pris en considération par Santé Canada au cours du processus d'examen et d'autorisation d'une présentation de drogue. Les lecteurs devraient aussi consulter le document intitulé « Initiative du sommaire des motifs de décision - Foire aux questions ».

Le SMD correspond à l'information dont disposent les autorités de réglementation de Santé Canada au moment de prendre une décision. Les présentations subséquentes examinées à d'autres fins ne sont pas incluses dans la Phase I de la stratégie de mise en oeuvre des SMD. Pour obtenir de l'information à jour sur un produit en particulier, les lecteurs sont priés de consulter la monographie la plus récente de ce produit. Santé Canada fournit également l'information au sujet mises en garde diffusées après la commercialisation ou d'avis émis à la suite d'effets indésirables (EI).

Pour de plus amples renseignements sur un produit en particulier, les lecteurs peuvent également se rendre sur les sites Web des organismes de réglementation d'autres pays. L'information reçue à l'appui d'une présentation de drogue au Canada peut cependant ne pas être identique à celle reçue par d'autres gouvernements.

Autres politiques et lignes directrices

Les lecteurs sont invités à consulter le site Web de Santé Canada, où ils trouveront d'autres politiques et lignes directrices au sujet des médicaments, notamment le document intitulé «Gestion des présentations de drogues ».

1 Information sur le produit et la présentation

Marque nominative :

XalkoriMC

Fabricant/promoteur :

Pfizer Canada Inc.

Ingrédient médicinal :

Crizotinib

Dénomination commune internationale :

Crizotinib

Concentration :

200 et 250 mg

Forme posologique :

Capsule

Voie d'administration :

Orale

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • 02384256 - 200 mg
  • 02384264 - 250 mg

Classe pharmaco-thérapeutique (classe ATC) :

Inhibiteur de l'activité tyrosine kinase du gène ALK (lymphome anaplasique kinase)

Ingrédients non médicinaux :

Silice sublimée, cellulose microcristalline, phosphate de calcium dibasique anhydre, glycolate d'amidon sodique et stéarate de magnésium.
Enveloppe de capsule opaque en gélatine dure de couleur rose : gélatine, dioxyde de titane et trioxide de difer.
Enveloppe de capsule opaque en gélatine dure de couleur blanche : gélatine et dioxyde de titane.
Encre d'imprimerie : laque en écailles, propylèneglycol, ammoniaque puissant, hydroxyde de potassium et tétraoxyde de trifer.

Type et numéro de présentation :

Présentation de drogue nouvelle, Numéro de contrôle : 145155

Date de la présentation :

2011-06-08

Date de l'autorisation :

2012-04-25
2 Avis de décision

Le 25 avril 2012, Santé Canada a émis à l'intention de Pfizer Canada Inc., un avis de conformité dans le cadre de la Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions (AC-C), du produit pharmaceutique Xalkori. Le produit a été autorisé dans le cadre de la Ligne directrice sur les AC-C à cause du caractère prometteur des preuves cliniques et de la nécessité de procéder à des études de confirmation afin de vérifier les avantages cliniques. Les patients devraient être avisés du fait que l'autorisation de commercialisation a été émise avec conditions.

Xalkori contient l'ingrédient médicinal crizotinib, qui est un inhibiteur de l'activité tyrosine kinase du gène ALK (lymphome anaplasique kinase).

Xalkori est indiqué en monothérapie chez les patients atteints d'un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé (pour lequel il n'existe aucun traitement curatif) ou métastatique ALK-positif. Avant de pouvoir être traités par Xalkori, les patients atteints de CPNPC avancé ou métastatique ALK-positif doivent obtenir un résultat positif à une épreuve validée de détection des anomalies du gène ALK. Cette évaluation doit être réalisée au moyen d'une épreuve validée dans des laboratoires détenant une expertise reconnue dans la technique employée. Les bienfaits cliniques de Xalkori n'ont pas été établis chez les patients atteints de CPNPC ALK-négatif; par conséquent, l'emploi de Xalkori n'est pas recommandé chez ces patients.

Xalkori inhibe le récepteur tyrosine kinase (RTK) de la protéine ALK et ses variantes oncogènes (c'est-à-dire résultant de la fusion du gène d'ALK avec d'autres gènes ou de certaines mutations d'ALK) ainsi que le RTK du facteur de croissance des hépatocytes (HGFR/c-Met). L'effet inhibiteur de Xalkori bloque d'importantes voies de croissance et de survie, ce qui peut réduire ou ralentir la croissance des tumeurs chez les patients atteints d'un CPNPC ALK-positif.

L'autorisation de commercialisation s'appuie sur des données issues d'études de contrôle de la qualité et d'études non cliniques et cliniques. L'efficacité de Xalkori en monothérapie chez les patients atteints de CPNPC avancé ALK-positif avec ou sans métastases cérébrales a été évaluée dans le cadre de deux études multicentriques, ouvertes, à un seul groupe de traitement (étude A8081001 - 116 patients et étude A8081005 - 136 patients). Les patients admis à ces études avaient déjà suivi un traitement général, à l'exception de 16 patients (13 %) de l'étude A8081001, qui n'avaient jamais reçu de traitement général pour un cancer à extension loco-régionale ou métastatique. Chaque patient prend 250 mg de Xalkori par voie orale deux fois par jour. Le taux de réponse objective, d'après la version 1.0 des critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors), a servi de principal critère d'évaluation de l'efficacité dans ces deux études. Le taux de réponse objective était de 61 % pour l'étude A8081001 et de 51 % pour l'étude A8081005. Notamment, plus de 90 % des patients participant à ces études ont manifesté une certaine diminution de la lésion cible. À ce jour, il n'existe aucune donnée à l'appui d'avantages liés au taux de survie en général et au taux de survie sans progression chez les patients. Bien que les données préliminaires reposent sur des études à un seul groupe de traitement sans groupe de contrôle, le taux de réponse objective démontre des bienfaits prometteurs de Xalkori auprès de cette population de patients. L'absence de traitement général efficace pour les patients atteints de cette maladie rare (CPNPC ALK-positif) constitue un besoin médical non satisfait auquel semble répondre Xalkori. L'autorisation de mise en marché est fondée sur les données du taux de réponse objective des deux études à un seul groupe de traitement. L'attestation des bienfaits cliniques fera l'objet de deux études contrôlées randomisées de phase III, réalisées chez des patients ayant déjà été traités et d'autres n'ayant jamais reçu de traitement.

Xalkori se présente sous forme de capsules (dosées à 200 et 250 mg de crizotinib). La dose recommandée de Xalkori est de 250 mg deux fois par jour par voie orale, avec ou sans nourriture. Il convient de poursuivre le traitement tant que le patient en retire des bienfaits cliniques. Les capsules doivent être avalées entières. L'emploi concomitant d'inhibiteurs puissants des cytochromes P450 (CYP)3A, tel le kétoconazole, ou d'inducteurs puissants de la CYP3A, telle la rifampine, doit être évité.

Xalkori est contre-indiqué chez les patients atteints du syndrome congénital du QT long ou dont l'intervalle QT corrigé selon la formule de Fridericia (QTcF) demeure égal ou supérieur à 500 msec. L'emploi de Xalkori est aussi contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité connue à la substance active, le crizotinib, ou à l'un des composants du produit ou du contenant. Xalkori devrait être administré selon les conditions décrites dans la monographie de produit, en tenant compte des risques éventuels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique. Les directives concernant la posologie se trouvent dans la monographie du produit. Les conditions détaillées relatives à l'usage de Xalkori sont décrites dans la monographie de produit.

Trois principaux problèmes d'innocuité ont été soulevés dans cette présentation :

  1. L'allongement de l'espace QT et la bradycardie;
  2. L'hépatotoxicité, y compris le décès; et
  3. La pneumonite, y compris le décès.

En revanche, Xalkori n'a pas été étudié chez des patients souffrant d'insuffisance hépatique ou d'insuffisance rénale grave. Ces problèmes sont présentés de façon appropriée dans l'étiquetage du produit (voir l'encadré sur les mises en garde et les précautions importantes de la monographie de produit).

Conformément à son examen des données portant sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de Xalkori est favorable à la monothérapie chez les patients atteints d'un CPNPC avancé ALK-positif (pour lequel il n'existe aucun traitement curatif) ou un CPNPC métastatique. Dans l'autorisation de commercialisation, Santé Canada a exigé du promoteur un plan de gestion du risque qui permettra de s'assurer que les avantages continuent de l'emporter sur les risques.

3 Motifs d'ordre scientifique et réglementaire

La présentation de drogue nouvelle (PDN) concernant Xalkori, pour laquelle un avis de conformité avec conditions (AC-C) à étude anticipée a été reçu, a été soumise initialement le 8 juin 2011 dans le but d'obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) afin de traiter les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) avancé de type lymphome anaplasique kinase (ALK)-positif.

Un examen ultérieur est à l'origine de la décision d'accorder l'autorisation de mise sur le marché du promoteur en vertu de la Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions, en reconnaissance du caractère prometteur des preuves cliniques et de la nécessité de procéder à des études de confirmation afin de vérifier les bienfaits cliniques. Après avoir analysé les données présentées concernant Xalkori, Santé Canada a recommandé une indication plus précise que celle proposée initialement par le promoteur. L'indication approuvée consiste à utiliser Xalkori dans le cadre d'une monothérapie chez des patients atteints de CPNPC avancé (pour lequel il n'existe aucun traitement curatif) ou métastatique ALK-positif. Une épreuve validée de détection des anomalies du gène ALK et une évaluation des CPNPC avancés ou métastatiques ALK-positif devraient être effectuées par des laboratoires détenant une expertise reconnue dans la technique employée. Les résultats d'une analyse menée de façon inadéquate pourraient s'avérer peu fiables. Des remaniements génétiques de l'ALK ont été recensés pendant des analyses d'essais cliniques effectuées par des laboratoires locaux dans le cadre de l'étude A8081001 et lors d'une analyse d'hybridation in situ en fluorescence (FISH) à dispersion concernant l'ALK approuvée par Santé Canada et effectuée par Vysis à l'occasion de l'étude A8081005.

Les bienfaits cliniques de Xalkori n'ont pas été établis chez les patients atteints de CPNPC ALK-négatif; par conséquent, l'emploi de Xalkori n'est pas recommandé chez ces patients.

L'autorisation de mise sur le marché avec conditions a été fondée sur un principal critère d'évaluation de l'efficacité du taux de réponse objective (TRO) et de la durée de la réponse (DR) dans le cadre des études cliniques A8081001 et A8081005, basées sur l'évaluation réalisée par des chercheurs utilisant des critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors) [Critères d'évaluation de la réponse des tumeurs solides]. Aucune donnée attestant d'une amélioration de la survie grâce à Xalkori n'est disponible.

Un AC-C portant sur Xalkori a été émis le 25 avril 2012. L'autorisation est conditionnelle à l'attestation future des bienfaits cliniques.

3.1 Motifs d'ordre qualitatif

3.1.1 Substance médicamenteuse (ingrédient médicinal)

Renseignements généraux

Le crizotinib, l'ingrédient médicinal contenu dans Xalkori est un inhibiteur de l'activité du récepteur tyrosine kinase du gène ALK.

La majorité des types de cancers du poumon sont des CPNPC. Chez les patients atteints de CPNPC ALK-positif, le gène ALK, considéré comme étant normalement dormant, s'associe à un autre gène. Cette fusion des gènes entraîne la croissance de la tumeur. On estime que seuls 3 à 5 % des patients atteints de CPNPC sont porteurs de cette fusion du gène ALK.

Xalkori est un inhibiteur sélectif à petites molécules du récepteur tyrosine kinase (RTK) de la protéine ALK et ses variantes oncogènes ainsi que du RTK du facteur de croissance des hépatocytes (HGFR/c-Met). L'effet inhibiteur de Xalkori bloque d'importantes voies de croissance et de survie, ce qui peut réduire ou ralentir la croissance des tumeurs.

Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication

Le crizotinib est fabriqué au moyen d'une synthèse en plusieurs étapes. Chaque étape du procédé de fabrication est considérée comme contrôlée à l'intérieur de limites acceptables :

  • Le promoteur a fourni de l'information sur la qualité et les contrôles pour toutes les matières qui entrent dans la fabrication de la substance médicamenteuse.
  • Les spécifications de la substance médicamenteuse sont jugées satisfaisantes. Les valeurs limites quant aux impuretés sont conformes aux exigences de l'International Conference on Harmonisation (ICH).
  • Les étapes de traitement ont été évaluées, et des intervalles appropriés ont été établis relativement aux paramètres des procédés.

Les matières utilisées dans la fabrication de la substance pharmaceutique sont jugées appropriées ou conformes aux normes s'appliquant à l'usage prévu.

Caractérisation

La structure du crizotinib a été adéquatement élucidée, et les spectres représentatifs ont été fournis. Les propriétés physiques et chimiques ont été décrites et sont jugées satisfaisantes.

Le promoteur a présenté un sommaire de toutes les impuretés liées au médicament. Ces impuretés étaient conformes aux limites établies par l'ICH ou ont été qualifiées dans le cadre d'études toxicologiques; elles sont donc considérées comme acceptables.

Contrôle de la substance médicamenteuse

Les spécifications de la substance médicamenteuse ainsi que les méthodes d'analyse utilisées pour le contrôle de la qualité du crizotinib ont été jugées acceptables.

Les concentrations d'impuretés liées au produit et au procédé ont été adéquatement surveillées tout au long de la fabrication. Les résultats des rapports de validation des procédés et des contrôles en cours de fabrication démontrent que les impuretés de la substance médicamenteuse ont été adéquatement contrôlées. Les concentrations d'impuretés observées dans la substance médicamenteuse ont été jugées conformes aux limites établies.

L'emballage de la substance médicamenteuse est jugé acceptable.

Stabilité

Les résultats d'études de stabilité fondées sur des essais de longue durée et sous contrainte montrent que le crizotinib est un composé stable lorsqu'il est conditionné de la façon prévue pendant la période d'entreposage proposée.

3.1.2 Produit pharmaceutique

Description et composition

Les capsules de Xalkori (crizotinib) sont disponibles dans les deux concentrations suivantes :

  • 250 mg - contient 250 mg de crizotinib sous la forme d'une capsule de gélatine dure, de taille 0, opaque de couleur blanche/opaque de couleur rose, sur laquelle est inscrit « Pfizer » sur la coiffe de la capsule et « CRZ 250 » sur la capsule; et
  • 200 mg - contient 200 mg de crizotinib sous la forme d'une capsule de gélatine dure, de taille 1, opaque de couleur blanche/opaque de couleur rose, sur laquelle est inscrit « Pfizer » sur la coiffe de la capsule et « CRZ 200 » sur la capsule.

Les deux concentrations de ce produit pharmaceutique sont considérées comme proportionnelles selon le document de Santé Canada intitulé Bioéquivalence des formulations proportionnelles - Formes pharmaceutiques orales solides.

Xalkori contient les ingrédients non-médicinaux suivants : silice sublimée; cellulose microcristalline; phosphate de calcium dibasique anhydre; glycolate d'amidon sodique; stéarate de magnésium; et enveloppes de capsules en gélatine dure. L'enveloppe opaque de capsule de couleur rose contient de la gélatine, du dioxyde de titane et du trioxide de difer. L'enveloppe opaque de capsule de couleur blanche contient de la gélatine et du dioxyde de titane. L'encre d'imprimerie contient de la laque en écailles, du propylèneglycol, de l'ammoniaque puissant, de l'hydroxyde de potassium et du tétraoxyde de trifer.

Xalkori se vend sous forme de flacons contenant 60 capsules, et de plaquettes alvéolaires en papier aluminium et en polychlorure de vinyle (PVC) contenant elles aussi 60 capsules [6 plaquettes de 10 (5 x 2) capsules].

Tous les ingrédients non médicinaux (excipients) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés par le Règlement sur les aliments et drogues pour un usage dans les médicaments. Les données sur la stabilité présentées à l'appui de la formulation commerciale proposée attestent la compatibilité du crizotinib avec les excipients.

Élaboration du produit pharmaceutique

Les données sur l'élaboration du produit pharmaceutique, y compris sur l'élaboration du système récipient-fermeture, sont jugées acceptables. Les données présentées dans cette section décrivent la composition de Xalkori, la justification du choix de la formulation, le procédé de fabrication du produit, y compris l'emballage, les lots ayant fait l'objet d'une caractérisation in vitro et les effets des modifications de la formulation sur l'innocuité ou l'efficacité de Xalkori. On a examiné les études sur lesquelles reposait le choix des excipients et de leur concentration, et elles sont jugées acceptables.

Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication

Le produit pharmaceutique est préparé, pré-mélangé, moulu, mélangé, lubrifié, soumis à une granulation sèche, encapsulé et emballé au moyen d'équipement et d'installations pharmaceutiques classiques.

Tout l'équipement, tous les contrôles en cours de fabrication et les paramètres de fonctionnement détaillés ont été dûment décrits dans la documentation fournie dans la présentation et sont jugés acceptables. Le procédé de fabrication est considéré comme dûment contrôlé à l'intérieur des limites justifiées.

Contrôle du produit pharmaceutique

Xalkori a été soumis à des tests visant à en vérifier l'identité, l'aspect, l'analyse, la dissolution, le poids et les concentrations des produits de dégradation et des impuretés liées au médicament; les résultats étaient conformes aux critères d'acceptation. Les spécifications des tests et les méthodes d'analyse sont jugées acceptables; la durée de conservation ainsi que les limites de libération des produits de dégradation, pris séparément ou globalement, se situent à l'intérieur des limites.

Les rapports de validation de la méthode d'analyse utilisée pour l'évaluation des concentrations de crizotinib et d'impuretés liées au médicament sont jugés acceptables.

Stabilité

D'après les données sur la stabilité présentées, fondées sur des essais accélérés, de longue durée et en temps réel, la durée de conservation proposée de 24 mois entre 15 et 30 ºC pour Xalkori est considérée comme acceptable.

La compatibilité du produit pharmaceutique avec le système récipient-fermeture a été établie au moyen de tests officinaux et d'études de stabilité. Ce dispositif satisfait à tous les critères d'acceptation des tests de validation.

3.1.3 Installations et équipement

L'aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l'équipement servant à la production de Xalkori sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués.

Toutes les installations sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

3.1.4 Évaluation de l'innocuité des agents adventices

Des études ont démontré que les capsules de Xalkori (crizotinib, 200 et 250 mg) étaient conformes à la Note explicative concernant la réduction du risque de transmission des agents des encéphalopathies spongiformes animales par les médicaments à usage humain et vétérinaire [European Medicines Agency (EMA)/410/01 Révision 2]. La gélatine utilisée dans la fabrication des capsules de gélatine dure contenant ces préparations est également produite conformément à la note ci-dessus.

De petites quantités de suif dérivé d'animaux, de stéréates ou de lubrifiants peuvent s'ajouter à plusieurs composants de l'emballage lors du procédé de fabrication. Les conditions de transformation réduisent les risques d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) et d'encéphalopathies spongiformes transmissibles (EST).

Des lettres de certification à l'appui de ces allégations ont été fournies par le promoteur.

3.1.5 Conclusion

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Xalkori montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation.

3.2 Motifs non cliniques de la décision

La décision réglementaire canadienne portant sur la pharmacologie non clinique était fondée sur une évaluation critique de la demande et de la présentation canadiennes. L'examen étranger effectué par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis (en date du 30 mars 2011) a servi de référence supplémentaire dans l'évaluation de Xalkori.

3.2.1 Pharmacodynamique

Pharmacodynamique primaire

Les propriétés du crizotinib ont été étudiées de façon approfondie dans divers systèmes modèles in vitro et in vivo afin de déterminer la puissance d'inhibition de l'activité de l'ALK ou du RTK du facteur de croissance des hépatocytes (HGFR/c-Met), de la sélectivité des kinases, de l'efficacité anticancéreuse, des relations pharmacocinétiques (PC) et pharmacodynamiques (PD), du profil toxicologique non clinique et du mécanisme d'action.

Le crizotinib s'est révélé être un puissant inhibiteur de l'ALK et du c-Met. Cette puissance se traduit en efficacité in vivo proportionnelle à la dose administrée qui s'avère prometteuse pour contrer les tumeurs présentant des fusions oncogéniques du gène ALK ou des dérèglements de c-Met. L'efficacité anticancéreuse du crizotinib était proportionnelle à la dose administrée et était en corrélation avec l'inhibition PD de la phosphorylation des protéines de fusion impliquant le gène ALK dans les tumeurs in vivo. Plus précisément, 50 % de l'inhibition de la protéine ALK est requise pour inhiber considérablement la croissance des tumeurs de plus de 50 %.

Pharmacodynamique secondaire

Le crizotinib a stimulé l'antagonisme fonctionnel des récepteurs de sérotonine 5-HT4e et 5-HT7, de même que des adréno-récepteurs alpha-1a. D'autres tests ont désigné le crizotinib comme un inhibiteur de l'absorption de dopamine et de sérotonine. Les données concernant la chromatographie ont confirmé la présence de crizotinib dans le système nerveux central, ce qui indique qu'une variété de troubles neurologiques pourrait potentiellement survenir. Toutefois, l'innocuité du crizotinib avait été corroborée lors d'études d'innocuité pharmacologique et neurologique à fortes doses chez des rats.

Innocuité pharmacologique

Plusieurs études d'innocuité pharmacologique ont porté sur l'innocuité respiratoire et cardiovasculaire découlant de l'administration de crizotinib. Les résultats confirment l'innocuité du crizotinib lors d'études de maladies pulmonaires aiguës; cependant, ils présentent un fort potentiel d'effets cardiovasculaires indésirables après le traitement au crizotinib. Ceci pourrait permettre d'établir une corrélation avec les observations cliniques d'allongement de l'intervalle QT, de bradycardies et d'arrêts cardiaques. En dépit de ces problèmes d'innocuité, mais grâce à un étiquetage et à une surveillance adéquats, le rapport entre les avantages et les risques continue d'appuyer l'utilisation du crizotinib pour traiter les patients atteints de CPNPC ALK-positif.

3.2.2 Pharmacocinétique

Le profil PC du crizotinib a été étudié chez les rats, les chiens et les singes après une administration par voies intraveineuse (IV) et orale.

Absorption

Après l'administration d'une seule dose de crizotinib par voie orale, les concentrations maximales de plasma (Tmax) se situaient entre une et six heures. La biodisponibilité orale du crizotinib était de 26 à 63 % chez les rats; de 38 à 66 % chez les chiens; et de 44 % chez les singes.

Distribution

Après une seule administration par voie IV, les valeurs du volume apparent de distribution (Vss) dépassaient largement celles du volume total de l'eau contenu dans le corps des espèces en question. Ceci indique une importante distribution du crizotinib dans les tissus corporels provenant du plasma.

Après une seule administration par voie orale de crizotinib étiqueté [14C] chez les rats, de la radioactivité dérivée du crizotinib a été détectée dans la plupart des tissus et des organes; les concentrations les plus élevées se retrouvaient dans le foie, l'uvée, la glande surrénale, le petit intestin et la glande pituitaire.

Le crizotinib est un substrat et un inhibiteur de la glycoprotéine P (P-gp) in vitro. Il ne semble pas que les transporteurs hépatiques aient joué un rôle important dans l'absorption hépatique in vitro du crizotinib, ce qui indique que le crizotinib est entré dans les cellules hépatiques au moyen de la diffusion passive. Le crizotinib était lié modérément à fortement aux protéines plasmatiques, et les fractions non liées moyennes étaient respectivement de 0,036, 0,057, 0,070, 0,043, 0,072, et de 0,093 pour les souris, les rats, les lapins, les chiens, les singes et les humains.

Après une seule administration par voie orale, du crizotinib a été détecté dans le liquide céphalorachidien (LCR) des rats à un rapport LCR/plasma similaire à la fraction non liée dans le plasma, ce qui suggère que le crizotinib peut traverser la barrière hémato-encéphalique (BHE). Les données ont été abordées avec précaution et prises en compte au préalable, car une chromatographie liquide à haute performance (CLHP) et une spectrométrie de masse (SM) non validées ont été utilisées pour détecter et quantifier le crizotinib dans le LCR lors de cette expérience. Au cours de l'étude définitive de distribution chez les rats, les concentrations de crizotinib dans le cerveau et la moelle épinière étaient en-deçà de la limite de l'évaluation quantitative (45 ng équivalents de crizotinib [14C] par gramme de tissu).

Métabolisme

Les principales voies métaboliques des cellules hépatiques et des fractions hépatiques S9 des humains étaient l'oxydation et l'hydroxylation de l'anneau de pipéridine du crizotinib. L'oxydation de l'anneau de pipéridine du crizotinib semblait également constituer la principale voie métabolique chez les rats et les chiens, bien que des différences aient été observées en ce qui concerne la quantité relative de divers métabolites parmi les différentes espèces et les sexes. Chez les rattes, la conjugaison directe du crizotinib avec le sulfate s'est avérée une voie métabolique principale, représentant 18 % de la radioactivité en circulation comparativement à 3 % chez les rats.

Des études in vitro ont montré que les cytochromes P450 (CYP) 3A4/5 représentaient les principaux enzymes impliqués dans la clairance métabolique du crizotinib ainsi que dans la formation des métabolites clés.

Élimination

Après une seule dose de crizotinib administrée par voie intraveineuse, la demi-vie biologique terminale apparente (t1/2) était de 2,3 à 9,6 heures chez les rats, de 12 à 17 heures chez les chiens et de 6,5 à 7,9 heures chez les singes. Lors d'une étude portant sur une autoradiographie complète chez les rats, l'élimination a été retardée dans de nombreux tissus et organes. Les tissus dont la t1/2 était la plus longue (entre 576 à 118 heures) étaient les yeux, l'épididyme, les testicules, la peau pigmentée, le cortex rénal et l'adipocyte brun.

Chez les animaux, la principale voie d'élimination était dans les selles. Après une seule dose administrée par voie orale de crizotinib étiqueté [14C] chez les rats et les chiens, > 74 % de la dose radioactive administrée était éliminée dans les selles, et < 3 % était récupérée dans l'urine. Chez les rats, 38 % de la dose administrée a été récupérée dans la bile chez les mâles, et 62 % chez les femelles.

3.2.3 Toxicologie

Toxicité à dose unique

Aucune étude n'a été menée sur la toxicité à dose unique. Des doses uniques de crizotinib ont été administrées par gavage oral chez les rats et les chiens dans le cadre de nombreuses études d'innocuité pharmacologique et d'accroissement de dose. Des doses uniques respectives pouvant aller jusqu'à 25 mg/kg chez les rats et jusqu'à 500 mg/kg chez les chiens ont été bien tolérées, occasionnant une toxicité minimale.

Toxicité à doses répétées

Le profil de toxicité chronique du crizotinib a été évalué dans le cadre d'une série d'études menées chez les rats et les chiens. Le crizotinib a touché plusieurs systèmes d'organes à environ une à cinq fois l'exposition clinique des humains. Les systèmes touchés par la toxicité étaient les suivants : gastrointestinal (vomissements et diarrhée), hépatique (élévation du niveau des transaminases sans corrélation histologique), pulmonaire (histiocytose), cardiovasculaire (allongement de l'intervalle QT), reproductif (nécrose du follicule ovarien et dégénérescence des spermatocytes) et hématopoïétique (moelle osseuse hypocellulaire, y compris myéloïde et érythroïde). Ces effets indésirables sont en rapport avec les expériences cliniques portant sur le crizotinib. Après une période de rétablissement de deux mois, les effets observés dans les systèmes gastrointestinal, hématopoïétique, hépatique et reproductif des animaux se sont révélé réversibles.

D'autres effets relatifs à la prise de crizotinib ont été observés chez les rats, soit une perte de poids et une diminution de la consommation de nourriture, ainsi qu'une atteinte de la fonction rétinienne, des glandes salivaires et des os longs en pleine croissance. Une phospholipidose touchant plusieurs organes et de pertinence clinique incertaine a été observée à des expositions considérablement plus élevées chez les rats mâles (1,6 à 2,9 fois) au cours d'études à doses répétées d'un et de trois mois. Une tendance semblable a été observée lors d'une étude de sept jours menée sur des chiens. Après une période de rétablissement de deux mois, une réversibilité complète de la phospholipidose a pu être observée dans tous les tissus des rats, à l'exception de la prostate et des ganglions mésentériques (les reins n'ont pas été évalués), où des macrophages spumeux ont été constatés avec une diminution de l'incidence, de la gravité et de la répartition.

La toxicité limitant la posologie a entraîné la mort de rats (à raison de 250 mg/kg/jour lors d'une étude de 90 jours; de 500 mg/kg/jour lors d'une étude de sept jours; et de 2 000 mg/kg/jour lors d'une étude de deux jours) et de chiens (à raison d'un maximum de 40 mg/kg/jour lors d'une étude d'accroissement de dose de sept jours).

Cancérogénicité

Aucune étude portant sur la cancérogénicité n'a été effectuée.

Génotoxicité

Le crizotinib s'est avéré génotoxique lors d'un test d'aberration chromosomique sur des lymphocytes humains (in vitro) et d'un test du micronoyau sur des cellules de moelle osseuse de rat (in vivo). Un test sur les cinétochores a donné des résultats positifs, ce qui laisse supposer qu'un mécanisme aneugène entre en jeu dans cette génotoxicité. La dose à effet nul pour l'aneugénicité a été établie à 100 mg/kg/jour (environ quatre fois supérieure à l'exposition clinique observée chez l'humain).

Mutagénicité

Le crizotinib n'est pas considéré comme mutagène d'après les résultats négatifs des tests de mutation inverse sur des bactéries.

Phototoxicité

Le crizotinib pourrait avoir un effet phototoxique, un facteur de photo-irritation (FPI) de 3,4 ayant été obtenu lors d'un test de fixation du rouge neutre réalisé in vitro sur des fibroblastes 3T3. Par conséquent, la monographie du produit recommande aux patients de limiter leur exposition au soleil et aux autres sources de rayonnement ultraviolet (UV).

Toxicité pour la reproduction et le développement

Le crizotinib ne s'est pas révélé tératogène chez les rattes et les lapines gravides. Une diminution du poids des fœtus a été considérée comme un effet indésirable chez les rattes et les lapines ayant reçu des doses respectives de 200 et de 60 mg/kg/jour (environ deux fois supérieure à l'exposition clinique observée chez l'humain).

3.2.4 Résumé et conclusion

Globalement, les données soumises lors des études pharmacologiques et toxicologiques appuient l'utilisation de Xalkori (crizotinib) pour l'indication proposée. Dans le cadre d'essais biochimiques et cellulaires, le crizotinib a fait preuve d'une puissance active contre les gènes ALK et c-MET. Lors d'une étude in vivo, le crizotinib a atteint un niveau suffisant d'exposition orale, a été largement distribué, a été métabolisé par les CYP3A4/5 et a été éliminé principalement par le foie. Une forte activité anticancéreuse s'est manifestée chez les souris traitées au crizotinib dont les xénogreffes ont subi des fusions d'EML4-ALK et des dérèglements de c-Met. L'efficacité était proportionnelle à la dose et était en corrélation avec l'inhibition PD des variantes de la fusion du gène ALK.

Le profil de toxicité du crizotinib s'est révélé acceptable chez les rats et les chiens, et il concorde avec les observations cliniques. Les études de toxicologie suggèrent que plusieurs organes ou systèmes sont touchés par la toxicité du crizotinib. Ces problèmes ont été pris en compte au moyen d'énoncés adéquats sur l'étiquette, présentés dans l'actuelle monographie de produit. En résumé, les données recueillies lors d'études réalisées in vitro et in vivo indiquent que le crizotinib est bien toléré, sécuritaire et qu'il inhibe de façon sélective mais puissante l'activité des protéines de fusion du gène ALK, ce qui entraîne une certaine efficacité anticancéreuse. Les résultats non cliniques obtenus jusqu'à présent prévoient de façon raisonnable les bénéfices cliniques de Xalkori (crizotinib) en monothérapie chez les patients atteints de CPNPC avancé ALK-positif. Une surveillance clinique contribuera à clarifier le profil d'innocuité de Xalkori en milieu clinique.

3.3 Motifs cliniques de la décision

La décision réglementaire canadienne portant sur la pharmacologie, l'efficacité et l'innocuité cliniques de Xalkori était fondée sur une évaluation critique de la demande et de la présentation canadiennes. L'examen étranger effectué par la FDA des États-Unis (en date du 30 mars 2011) a servi de référence supplémentaire dans l'évaluation de Xalkori.

Parallèlement à l'examen de cette présentation, le Bureau des instruments médicaux de Santé Canada a effectué une évaluation et a pris une décision réglementaire positive concernant un ensemble de diagnostics visant à recenser les patients atteints de maladies ALK-positives. Ceci se reflète dans la formulation d'indication comprise dans la monographie du produit.

L'allégation d'efficacité clinique de Xalkori en monothérapie dans le traitement des patients atteints de CPNPC avancé ALK-positif avec ou sans métastase au cerveau est appuyée par un compte-rendu préliminaire de données tirées de l'étude pivot élargie de phase I A8081001 (appelée étude A1001 dans la présente) et de l'étude de soutien de phase II A8081005 (appelée étude A1005 dans la présente). Les données concernant l'innocuité provenant d'une étude de soutien de phase III A8081007 (appelée étude A1007 dans la présente) ont également été intégrées. Cette étude est continue. Des données portant sur la pharmacodynamique, la pharmacocinétique et l'innocuité sont également tirées des études A1001 et A1005.

Les études A1001 et A1005 sont des études multicentriques continues à essai ouvert portant sur un seul groupe de 116 et 136 patients, respectivement. Avant de prendre part à l'étude A1001, les patients devaient passer différents examens cliniques locaux dans le but de confirmer la nature ALK-positive de leur tumeur. Dans le cadre de l'étude A1001, la durée moyenne du traitement des patients était de 32 semaines. Les patients participant à l'étude A1005 devaient déjà avoir reçu au moins un schéma thérapeutique et présenter une tumeur ALK-positive. Les CPNPC ALK-positifs étaient désignés au moyen d'une analyse d'hybridation in situ en fluorescence à dispersion concernant l'ALK approuvée par Santé Canada et effectuée par Vysis. Dans le cadre de l'étude A1005, la durée moyenne du traitement était de 22 semaines. Pour les deux études, tous les patients admis avaient déjà suivi un traitement général, à l'exception de 16 patients (13 %) de l'étude A1001, qui n'avaient jamais reçu de traitement général pour un cancer à extension loco-régionale ou métastatique. Chaque patient a reçu la dose recommandée de 250 mg de Xalkori par voie orale deux fois par jour.

L'étude A1007 est une étude continue de phase III à essai ouvert, multicentrique et multinationale sur échantillon aléatoire portant sur deux groupes et visant à comparer le crizotinib à la chimiothérapie standard (pemetrexed ou docetaxel) chez les patients qui ont déjà été traités pour un CPNPC avancé ALK-positif. Dans le cadre de cette étude, les patients atteints de CPNPC ALK-positif ont été recensés au moyen d'un ensemble d'analyses d'hybridation in situ en fluorescence à dispersion validé. Au moment de l'examen, 71 patients atteints de CPNPC ALK-positif avaient reçu le traitement de crizotinib.

3.3.1 Pharmacodynamique

Administré à la dose recommandée de 250 mg deux fois par jour, le crizotinib a présenté un effet chronotropique indésirable prononcé chez les patients atteints de CPNPC ALK-positif. Dans l'étude A1001, on a remarqué une diminution considérable sur les plans clinique et statistique de la fréquence cardiaque moyenne à l'état stationnaire, à raison de 10 à 14 battements par minutes (bpm). Dans l'étude A1005, la diminution moyenne de la fréquence cardiaque à l'état stationnaire était de 15 à 16 bpm. Cet effet pourrait être expliqué de façon mécaniste par les effets antagonistes du médicament sur les canaux calciques de type L. Un effet chronotropique indésirable soulève des préoccupations concernant une bradycardie et une brady-arythmie.

Administré à la dose recommandée de 250 mg deux fois par jour, le crizotinib a provoqué un allongement de l'intervalle QT selon la formule de Fridericia à racine cubique mesurant la correction de la fréquence cardiaque. Au jour 22 de l'étude A1005, l'ampleur de l'effet estimé était en moyenne de 10,3 msec six heures après l'administration de la dose. L'allongement de l'intervalle QTc causé par la prise de crizotinib est cohérent si l'on considère sa fonction d'inhibiteur des canaux du gène humain apparenté au gène éther-à-go-go (hERG). L'allongement de l'intervalle QTc crée un environnement électrophysiologique qui favorise l'apparition de torsades de pointes, lesquelles peuvent progresser en fibrillation ventriculaire, puis en mort cardiaque soudaine. Les torsades de pointes deviennent de plus en plus préoccupantes lorsqu'un allongement de l'intervalle QTc est combiné à une diminution de la fréquence cardiaque. Le crizotinib a également semblé causer un certain allongement du complexe QRS six heures après l'administration au jour 22 de l'étude A1005, à raison d'une augmentation moyenne de 2,5 msec par rapport à la valeur de référence.

Les données tirées de l'électrocardiogramme (ECG) effectué lors des études A1001 et A1005 ont été déchiffrées au moyen d'une méthode de lecture automatisée. Les méthodes de lecture automatisée de l'ECG sont considérées comme potentiellement peu fiables lors de la prise de mesures de forme d'onde de faible amplitude, telles que les ondes T et P. Les lectures automatisées erronées sont particulièrement préoccupantes pour les nombreux patients présentant des formes d'onde anormales lors des ECG en raison de l'état de la maladie sous-jacente, des maladies concomitantes et de la médication concomitante. Par conséquent, il faut envisager la possibilité que les analyses fournies lors de ces études aient sous-estimé l'ampleur de l'allongement de l'intervalle QTc ou PR causé par le crizotinib.

Deux morts inexpliquées sont survenues; une cause de nature arythmique ne peut être exclue.

Les analyses des valeurs aberrantes ainsi que celles de la tendance centrale soulèvent des préoccupations concernant une association entre le crizotinib et une diminution des niveaux de calcium sérique. Une hypocalcémie représente un facteur de risque pour les torsades de pointes lors de la prise d'un médicament allongeant l'intervalle QTc.

Le crizotinib réduit la tension artérielle systolique et diastolique, ce qui semble être en lien avec son blocage des canaux calciques de type L et des adréno-récepteurs alpha-1. Cet effet PD soulève des préoccupations concernant des hypotensions orthostatiques et des syncopes chez les patients en hypotension artérielle au début de l'étude. Il pourrait s'avérer nécessaire d'ajuster les traitements antihypertenseurs concomitants des patients qui reçoivent du crizotinib.

De nombreux inhibiteurs de l'activité tyrosine kinase sont associés à des cardiomyopathies et à une diminution du rendement des ventricules, ce qui pourrait entraîner une insuffisance cardiaque congestive (ICC). L'administration de crizotinib à raison de 250 mg deux fois par jour a été associée à certains effets indésirables tels que des œdèmes, de la dyspnée, de la toux et une respiration sifflante; ces effets soulèvent des préoccupations quant à la cardiotoxicité. Ces effets sur le système respiratoire pourraient être expliqués autrement par la toxicité pulmonaire, puisque le crizotinib a été associé à une pneumonite. Dans des essais cliniques futurs, une échocardiographie prospective ou une angiocardiographie isotopique à l'équilibre devraient être effectuées dans le but de surveiller la fraction d'éjection.

Enfin, il faudrait prendre en compte les troubles thrombotiques liés au traitement qui sont survenus au cours des études A1001 et A1005 dont une relation de cause à effet avec le crizotinib pourrait être envisagée.

3.3.2 Pharmacocinétique

La PC d'une administration à dose unique de Xalkori (crizotinib) a été évaluée chez des sujets en santé et chez des patients atteints de tumeurs avancées. La PC d'une administration à dose répétée de Xalkori (crizotinib) a été étudiée chez des patients atteints de tumeurs solides avancées.

Une étude comparative croisée de biodisponibilité à dose unique et portant sur quatre groupes (étude A8081011) menée auprès de sujets en santé a démontré que l'image commerciale de Xalkori (crizotinib) en capsules de 250 mg respectait les normes recommandées pour la bioéquivalence en comparaison aux préparations de l'étude clinique (préparations de comprimés à libération immédiate et de capsules contenant de la poudre). De plus, les données tirées de cette étude appuient l'étiquetage proposé des effets de la nourriture sur la PC du crizotinib. Un repas à haute teneur en matières grasses a diminué le taux et l'étendue d'absorption du crizotinib compris dans les capsules de Xalkori d'environ 14 %, comparativement à une absorption en situation de jeûne.

La dose maximale tolérée basée sur des toxicités limitant la posologie était de 250 mg deux fois par jour. Les plus faibles concentrations de crizotinib contenues dans le plasma (concentrations minimales) atteintes à un état stationnaire après l'administration de la dose de 250 mg deux fois par jour ont dépassé les concentrations cibles efficaces prévues pour l'inhibition d'ALK (111 ng/mL du médicament au total).

Absorption

Quinze jours après l'administration d'une dose répétée de 250 mg deux fois par jour (dose recommandée) chez les patients atteints de tumeurs solides avancées, les concentrations de crizotinib contenues dans le plasma avaient atteint un état stationnaire. De façon générale, l'exposition systémique a semblé augmenter bien plus que proportionnellement à la dose à la suite d'une administration du médicament à raison de 200 à 300 mg deux fois par jour.

Distribution

Le crizotinib s'est largement distribué à partir du plasma jusque dans les tissus. Le crizotinib s'est lié aux protéines plasmatiques humaines à raison de 91 % in vitro, et ceci n'a pas semblé dépendre des concentrations du médicament.

Métabolisme

Des études réalisées in vitro démontrent que les enzymes CYP3A4 et CYP3A5 étaient les principales enzymes impliquées dans la clairance métabolique du crizotinib. Chez les humains, les principales voies métaboliques étaient l'oxydation et l'O-désalkylation. Des études réalisées in vitro chez des microsomes humains ont démontré que le crizotinib était un inhibiteur de l'activité de l'enzyme CYP3A, lié au temps.

Après l'administration d'une dose unique de 250 mg de crizotinib étiqueté [14C] chez des volontaires en santé, le crizotinib comptait pour 33 % de la radioactivité totale récupérée, contenue dans les mélanges de plasma. Le métabolite lactame du crizotinib était le principal métabolite compris dans le plasma, et il comptait pour 10 % de la radioactivité totale récupérée.

Le lactame du crizotinib était d'environ 2,5 et 7,7 fois moins puissant que le crizotinib seul dans l'inhibition respective in vitro des tyrosines kinases ALK et c-Met. Le crizotinib O-désalkylé et le lactame de crizotinib O-désalkylé se sont avérés inactifs contre les gènes ALK et c-Met.

Élimination

Après l'administration d'une dose unique de 250 mg par voie orale chez les patients atteints de tumeurs solides avancées, la demi-vie biologique du crizotinib était de 42 heures et la clairance apparente moyenne était de 100 L/h. À un état stationnaire, la clairance a semblé être moindre (65 L/h), en raison probablement de l'autoinhibition des enzymes CYP3A par le crizotinib après une dose répétée.

Après l'administration d'une dose unique de 250 mg de crizotinib radiomarqué chez des sujets en santé, respectivement 63 et 22 % de la dose administrée a été récupérée dans les selles et l'urine. Respectivement, environ 53 et 2,3 % de la dose administrée de crizotinib non modifié a été récupérée dans les selles et l'urine.

Interactions entre les médicaments
Inhibiteurs des enzymes CYP3A

Le crizotinib est principalement métabolisé par les enzymes CYP3A. L'administration concomitante d'une dose unique de crizotinib à raison de 150 mg par voie orale en présence de kétoconazole (200 mg deux fois par jour), un puissant inhibiteur de l'activité de l'enzyme CYP3A4, a fait augmenter l'exposition systémique du crizotinib de 3,2 fois comparativement à l'administration de crizotinib seul. La monographie du produit déconseille l'utilisation concomitante de puissants inhibiteurs de l'enzyme CYP3A. Il faudrait être très vigilant lors d'une administration concomitante d'inhibiteurs de l'enzyme CYP3A de puissance modérée.

Inducteurs de l'enzyme CYP3A

L'administration concomitante d'une dose unique de crizotinib à raison de 250 mg avec du rifampin, un puissant inducteur de l'enzyme CYP3A4, a entraîné une diminution de 82 % de l'exposition du crizotinib, comparativement à l'administration de crizotinib seul. La monographie du produit déconseille l'utilisation concomitante de puissants inducteurs de l'enzyme CYP3A.

Substrats de l'enzyme CYP3A

Le crizotinib est un inhibiteur de l'enzyme CYP3A de puissance modérée qui pourrait faire augmenter les concentrations de plasma des substrats de l'enzyme CYP3A administrés en concomitance. La monographie du produit recommande de prêter une attention particulière lors la prise de crizotinib et de médicaments qui sont principalement métabolisés par les enzymes CYP3A, particulièrement ceux dont l'index thérapeutique est faible et qui sont associés à des arythmies, potentiellement mortelles.

Substrats de la glycoprotéine P (P-gp)

Le crizotinib est un inhibiteur de la P-gp lorsqu'il est administré in vitro.Par conséquent, le crizotinib peut faire augmenter les concentrations de plasma des médicaments administrés en concomitance qui sont des substrats de la P-gp.Cette mise en garde est indiquée dans la monographie du produit.

Protecteurs gastriques

La solubilité dans l'eau du crizotinib dépend du pH de celle-ci; la solubilité est moindre lorsque le pH est élevé (basique). Une étude formelle portant sur l'interaction du médicament avec un antiacide n'a pas encore été effectuée. Dans le cadre des essais cliniques, la prise d'antiacides était autorisée lors des traitements au crizotinib.

Autres interactions entre les médicaments

Dans la mesure du possible, il faudrait éviter l'utilisation concomitante de Xalkori avec des médicaments allongeant l'intervalle QT ou avec des médicaments pouvant perturber l'équilibre électrolytique. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter la monographie du produit.

Interactions entre les médicaments et la nourriture

Un repas à haute teneur en matières grasses a diminué l'exposition du crizotinib d'environ 14 % après l'administration d'une dose de 250 mg à des volontaires en santé. La monographie du produit indique que le crizotinib peut être administré avec de la nourriture ou non.

Les aliments ainsi que les produits à base de plantes qui pourraient influer sur l'activité des enzymes CYP3A devraient être évités. Il s'agit notamment du pamplemousse, de la grenade, des oranges de Séville et du millepertuis.

Populations et conditions particulières
Insuffisance hépatique

La prise de Xalkori n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance hépatique. Les études cliniques effectuées excluaient les patients dont les taux d'alanine aminotransférase (ALT) ou d'aspartate aminotransférase (AST) étaient au moins 2,5 fois plus élevés que la limite supérieure de la normale (LSN) ou 5 fois plus élevés que la LSN en raison d'une malignité sous-jacente, et ceux dont le taux total de bilirubine était 1,5 fois plus élevé que la LSN.

Insuffisance rénale

La prise de Xalkori n'a pas été étudiée chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave. Il n'est pas recommandé d'ajuster la dose de départ pour les patients atteints d'insuffisance rénale légère ou modérée, bien que les données à ce sujet soient limitées. Les données cliniques sont insuffisantes pour déterminer s'il existe un besoin potentiel d'ajuster la dose de départ chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave. Aucune donnée n'est disponible en ce qui concerne les patients atteints d'insuffisance rénale chronique au stade ultime.

Ethnicité

Après une dose de 250 mg à raison de deux fois par jour, la concentration maximale (Cmax) à l'état stationnaire du crizotinib ainsi que la surface sous la courbe pour l'intervalle de dosage (SSCt) chez les patients asiatiques étaient respectivement de 1,57 et de 1,5 fois plus élevées que celles observées chez les patients non asiatiques. Il y a eu une plus grande incidence d'effets indésirables de niveau 3 ou 4 chez les patients non asiatiques (17 %) qu'asiatiques (10 %).

Les risques recensés et les précautions relatives aux conclusions PC ont été correctement marqués dans la monographie du produit afin d'encourager une utilisation sécuritaire du médicament.

3.3.3 Efficacité clinique

L'efficacité de Xalkori utilisé en monothérapie pour traiter les patients atteints de CPNPC avancé ALK-positif avec métastases au cerveau ou non a été évaluée dans le cadre des études continues A1001 et A1005. Pour obtenir une description de ces études, veuillez consulter le début de la section 3.3 Motifs cliniques de la décision.

Dans les deux études combinées, 255 patients atteints de CPNPC avancé ou métastatique ALK-positif déjà traité ou non traité ont reçu la dose recommandée de crizotinib à raison de 250 mg deux fois par jour. Le taux de réponse objective (TRO), d'après la version 1.0 de l'étude A1001 et la version 1.1 de l'étude A1005 des critères RECIST, a servi de principal critère d'évaluation de l'efficacité dans ces deux études. Le TRO était de 61 % pour l'étude A1001 (deux réponses complètes) et de 51 % pour l'étude A1005 (une seule réponse complète). Ces valeurs, bien qu'étant composées principalement de réponses partielles, étaient appréciables. Notamment, plus de 90 % des patients participant à ces études ont manifesté une certaine diminution de la lésion cible.

Dans le cadre des deux études, les paramètres secondaires d'efficacité comprenaient la durée de la réponse (DR), le temps de réponse tumorale (TRT), le taux de contrôle de la maladie (TCM), la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Dans ces deux études, le temps de réponse moyen se situait entre 6 et 7,7 semaines, et la durée de réponse moyenne était de 42 à 48 semaines. Trente-et-un patients participant à l'étude A1001 présentaient une maladie stable à un TCM de 79 % à huit semaines. Cinquante-cinq pour cent (55 %) des réponses tumorales objectives de cette étude ont été atteintes au cours des huit premières semaines de traitement. Quarante-cinq patients participant à l'étude A1005 présentaient une maladie stable à un TCM de 85 % à six semaines. Soixante-dix-neuf pour cent (79 %) des réponses tumorales objectives de cette étude ont été atteintes au cours des huit premières semaines de traitement. À ce jour, il n'existe aucune donnée à l'appui d'avantages liés aux taux de SG et de SSP chez les patients.

Bien que ces données préliminaires reposent sur des études à un seul groupe de traitement sans groupe de contrôle, le TRO est appréciable et pourrait en fait sous-estimer la valeur réelle correspondant aux données tirées de l'étude contrôlée sur échantillon aléatoire. L'indication pour Xalkori est effectuée en fonction des données portant sur le TRO tirées des études continues A1001 et A1005. La confirmation des bienfaits cliniques sera évaluée d'après les deux études contrôlées de phase III sur échantillon aléatoire (études A1007 et A1014). Les études de confirmation tenant lieu d'engagements après l'homologation sont constituées du rapport d'étude clinique (REC) définitif tiré des études A1007 et A1014. De plus, le promoteur fournira à Santé Canada le REC complet définitif tiré des études A1001 et A1005.

3.3.4 Innocuité clinique

L'innocuité clinique de Xalkori a été évaluée d'après les données tirées des études décrites au début de la section 3.3 Motifs cliniques de la décision.

Les principaux effets indésirables signalés comprenaient des troubles gastrointestinaux et visuels de gravité légère à modérée, en majorité. Des effets indésirables graves sont également survenus, tels qu'une élévation des taux des transaminases, un allongement de l'intervalle QT, une pneumopathie interstitielle, une neutropénie et une lymphopénie. Ces effets indésirables graves ont été généralement faciles à maîtriser grâce à une modification des doses. Néanmoins, on a recensé des cas de décès causés par une pneumonite, une pneumopathie interstitielle, un arrêt cardiaque ou une insuffisance hépatique. Des cas relevant de la loi de Hy ont été signalés chez des patients traités au Xalkori. La proportion de patients ayant connu des effets indésirables variait légèrement avec l'âge; en effet, les patients âgés de plus de 65 ans étaient ceux qui en avaient eu le plus. De plus, davantage d'effets indésirables ont été signalés chez les femmes que les hommes ainsi que chez les patients asiatiques que non asiatiques. De façon générale, les résultats obtenus à ce jour indiquent que le crizotinib administré à raison de 250 mg deux fois par jour est bien toléré par les patients et que son profil d'innocuité et de laboratoire est facile à gérer.

En dépit de l'exactitude du nombre de patients compris dans la base de données d'innocuité, la proportion des patients atteints de CPNPC ALK-positif est faible. De plus, la mise à jour concernant l'innocuité de l'étude A1001 n'a pas fourni de renseignements sur les effets indésirables de niveaux 1 à 4 connus par ces patients; elle a uniquement fourni des renseignements portant sur les effets indésirables graves et les cas de décès. Les données portant sur des patients ALK-négatifs ayant reçu du Xalkori sont utiles pour contribuer à évaluer le profil d'innocuité de Xalkori. Il est à noter qu'un grand nombre de ces patients, y compris ceux participant à l'étude d'accroissement de dose et ceux dont la tumeur était réfractaire au Xalkori, ont été peu exposés au Xalkori. Les données concernant ces patients pourraient ne pas refléter suffisamment les effets indésirables associés au crizotinib. De plus, en raison de l'absence d'essais contrôlés sur échantillon aléatoire dans le cadre de cette présentation, il est difficile de distinguer les effets indésirables causés par la progression de la maladie et ceux entraînés par l'utilisation de Xalkori. On s'attend à ce que deux études de phase III sur échantillon aléatoire (études A1007 et A1014) permettent une comparaison entre les groupes de patients traités au Xalkori et ceux traités avec le médicament de comparaison en ce qui a trait à l'innocuité et à l'efficacité de ces deux médicaments. Santé Canada a demandé que les REC définitifs de ces études de phase III soient des engagements postérieurs à l'homologation.

Trois principaux problèmes d'innocuité ont été soulevés dans cette présentation :

  1. l'allongement de l'intervalle QT et la bradycardie;
  2. l'hépatotoxicité, y compris les cas de décès; et
  3. la pneumonite, y compris les cas de décès.

Ces problèmes sont présentés de façon appropriée dans l'étiquetage du produit (voir l'encadré sur les mises en garde et les précautions importantes de la monographie de produit). D'autres risques importants pour l'innocuité signalés lors d'études portant sur le traitement au Xalkori sont contrôlés grâce à un étiquetage strict. L'étiquetage souligne également qu'il est important que la compétence des laboratoires soit éprouvée dans l'utilisation d'un test diagnostic validé pour évaluer la fusion du gène ALK dans le but d'empêcher un traitement inapproprié des patients ALK-négatifs pour lesquels les bienfaits de Xalkori n'ont pas été établis. Pour de plus amples renseignements sur l'allongement de l'intervalle QT et de la bradycardie, consultez la section 3.3.1 Pharmacodynamique.

Il n'existe aucune donnée concernant les patients atteints d'insuffisance hépatique ou rénale grave. Une étude continue à dose répétée vise à déterminer la dose appropriée de Xalkori à administrer aux patients atteints d'insuffisance hépatique, toutes gravités confondues. L'étude devrait prendre fin en juillet 2013, et le REC définitif devrait être remis d'ici janvier 2014. Bien que cela ne fasse pas partie des engagements postérieurs à l'homologation, le promoteur a accepté de soumettre le REC définitif à Santé Canada dans le but d'évaluer les risques entraînés par le traitement au Xalkori chez les patients atteints d'insuffisance hépatique.

Il existe également un essai clinique continu visant à déterminer la dose appropriée de Xalkori à administrer aux patients atteints d'insuffisance rénale grave. L'étude devait prendre fin en avril 2012, et le REC définitif devait être remis d'ici octobre 2012. Bien que cela ne fasse pas partie des engagements postérieurs à l'homologation, le promoteur a accepté de soumettre le REC définitif au Bureau dans le but d'évaluer les risques entraînés par le traitement au Xalkori chez les patients atteints d'insuffisance rénale grave.

Le promoteur a accepté de fournir les REC définitifs afin d'évaluer la possibilité de risques d'innocuité graves associés à l'utilisation de Xalkori. Une liste de ces rapports figure dans la section 3.3.5 Questions additionnelles.

3.3.5 Questions additionnelles

Conformément aux dispositions définies dans la Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions (AC-C), le promoteur doit soumettre les résultats des études de confirmation suivantes :

  • L'étude A1007 est une étude continue de phase III à essai ouvert sur échantillon aléatoire portant sur l'efficacité et l'innocuité cliniques du crizotinib par rapport à la norme de diligence (pemetrexed ou docetaxel) chez les patients atteints d'un CPNPC avancé qui présente une translocation ou une inversion impliquant le locus du gène ALK. L'étude devrait prendre fin en décembre 2013, et le dépôt du REC définitif est attendu pour juin 2014.
  • L'étude A1014 est une étude continue de phase III à essai ouvert sur échantillon aléatoire portant sur l'efficacité et l'innocuité cliniques du crizotinib par rapport au pemetrexed/cisplatine ou au pemetrexed/carboplatine sur des patients auparavant non traités atteints d'un carcinome non squameux du poumon qui présente une translocation ou une inversion impliquant le locus du gène ALK. Le promoteur soumettra le REC définitif de cette étude dans le but d'évaluer les bienfaits cliniques du crizotinib en tant que traitement de première intention. L'étude devrait prendre fin en décembre 2015, et le dépôt du REC définitif est attendu pour juin 2016.

De plus, afin d'évaluer l'efficacité et l'innocuité de l'utilisation du crizotinib, le promoteur soumettra l'analyse de la relation exposition/réponse finale pour la SSP, le taux de réponse, la SG et les paramètres d'innocuité en utilisant les données tirées de chaque étude. Ces données sont importantes puisque les paramètres d'innocuité, la SSP, le taux de réponse et la SG démontrent que Santé Canada considère qu'il convient de publier un avis de conformité (AC) pour l'indication proposée, en plus d'un profil risques-avantages continu favorable pour le crizotinib.

Le promoteur a également accédé à la demande de Santé Canada visant à soumettre :

  • les REC définitifs des études A1001 et A1005;
  • les rapports d'études définitifs afin d'évaluer les risques graves d'interactions médicamenteuses (y compris celles des enzymes CYP2B et CYP2C, des inhibiteurs CYP3A et des inducteurs CYP3A);
  • un REC définitif visant à évaluer les risques graves de déficience visuelle;
  • un REC définitif visant à évaluer les risques graves d'allongement de l'intervalle QTc;
  • Les résultats en attente pour l'échocardiographie et l'angiocardiographie isotopique à l'équilibre. La forte incidence des œdèmes et de la dyspnée soulève des préoccupations quant à la diminution de la fraction d'éjection ventriculaire gauche (FEVG) et à l'insuffisance cardiaque. Ces données seront fournies dans les REC définitifs des études A1001, A1005 et A1007. Le promoteur devrait intégrer la troponine et le peptide natriurétique de type B en tant que marqueurs biologiques en laboratoire clinique lors d'études cliniques ultérieures, en plus de la surveillance de l'angiocardiographie isotopique à l'équilibre ou de l'échocardiographie afin de mesurer la fraction d'éjection;
  • un REC définitif visant à évaluer les risques d'un traitement au crizotinib chez les patients à qui l'on administre des agents alcalins en concomitance;
  • un REC définitif (compris dans le REC de l'étude A1001) visant à évaluer l'efficacité et l'innocuité de l'utilisation du crizotinib chez les patients atteints de tumeurs ALK-négatives; et
  • dans le cadre de futures mises à jour périodiques des rapports concernant l'innocuité des produits autorisés en vertu de la Ligne directrice sur les AC-C, les données concernant la résistance du crizotinib.

Ces éléments ne font pas partie des engagements postérieurs à l'homologation.

De plus, dans le cadre de l'autorisation de mise sur le marché, Santé Canada a demandé pour un plan de gestion des risques (PGR) qui permettra de s'assurer que les avantages continuent de l'emporter sur les risques. Santé Canada a demandé au promoteur de lui fournir les renseignements post-commercialisation suivants (approuvés par le promoteur), lesquels abordent les questions suivantes soulevées par Santé Canada et qui ne figurent pas parmi les engagements postérieurs à l'homologation de la lettre d'engagement. Lors de présentations ultérieures de PGR, le promoteur devrait aborder les éléments suivants :

  • des renseignements se rapportant à la conception, à la spécificité, à la sensibilité et à la disponibilité de test associés;
  • une analyse décrivant dans quelle mesure un test associé ou tout autre test disponible devrait produire des résultats faux-négatifs et faux-positifs ainsi que la stratégie adoptée dans le but de minimiser ces dits résultats;
  • le promoteur doit fournir une estimation de la durée moyenne du traitement;
  • les données tirées de futurs essais cliniques ou d'activités de surveillance après la mise en marché devraient être recueillies et analysées afin d'évaluer les effets du crizotinib chez les personnes âgées;
  • les raisons justifiant la décision de considérer les troubles de la vision et l'allongement de l'intervalle QT comme des risques « potentiels » plutôt que comme des risques « recensés » associés à l'utilisation du crizotinib devraient être davantage explicitées;
  • le promoteur devrait mettre à jour le PGR en y ajoutant des détails provenant d'études non cliniques relatifs à la cardiotoxicité et à l'allongement de l'intervalle QTc afin de mieux évaluer la cardiotoxicité du crizotinib. Ces résultats devraient déterminer si les métabolites du crizotinib conservent leur effet inhibiteur sur les canaux hERG et Ca2+;
  • le promoteur devrait fournir une analyse plus approfondie des effets inhibiteurs du crizotinib sur les récepteurs 5-HT4 (ainsi que les autres récepteurs 5-HT) et sur le transporteur actif de la dopamine et son possible rôle dans la bradycardie observée chez les patients prenant du crizotinib;
  • le promoteur devrait analyser le rôle des effets inhibiteurs du crizotinib sur les récepteurs 5-HT4 et du transporteur actif de la dopamine sur les neuropathies observées associées à l'utilisation du crizotinib. Il devrait également fournir une analyse plus approfondie des données attestant que le crizotinib ne traverse pas la barrière hématoencéphalique;
  • comme plusieurs études cliniques sont toujours en cours et que les effets à long terme du crizotinib restent inconnus à ce jour, Santé Canada recommande au promoteur de soumettre des mises à jour périodiques des rapports concernant l'innocuité (MJPI) chaque année au cours des trois prochaines années (rapports que Santé Canada examinera) suivant l'avis de conformité afin d'observer les effets indésirables sur les fonctions cardiaque, respiratoire et hépatique;
  • des mises à jour sur les études cliniques continues peuvent être résumées dans la MJPI ou présentées dans un rapport distinct si cela s'avère justifié.

Tous les risques recensés et potentiels abordés dans le PGR devraient être analysés de façon distincte dans chaque MJPI.

3.4 Évaluation des avantages / risques et recommandation

3.4.1 Évaluation des avantages/risques

Xalkori a été autorisé dans le cadre de la Ligne directrice sur les AC-C en raison du caractère prometteur des preuves cliniques et de la nécessité de procéder à des études de confirmation afin de vérifier les bienfaits cliniques. Les patients devraient être avisés du fait que l'autorisation de mise sur le marché a été émise avec conditions. L'utilisation de Xalkori en monothérapie est indiquée chez des patients atteints de CPNPC avancé ou métastatique ALK-positif (pour lequel il n'existe aucun traitement curatif). Une évaluation des CPNPC avancés ou métastatiques ALK-positifs devrait être effectuée dans des laboratoires détenant une expertise reconnue dans la technique employée. Les résultats d'une épreuve menée de façon inadéquate pourraient s'avérer peu fiables.

L'autorisation de mise sur le marché avec conditions a été fondée sur un principal critère d'évaluation de l'efficacité du taux de réponse objective (TRO) et de la durée de la réponse (DR) dans le cadre des études cliniques A1001 et A1005, basées sur l'évaluation réalisée par des chercheurs utilisant des critères RECIST. Il n'existe aucune donnée démontrant une amélioration des taux de SG ou de SSP associée à la prise de Xalkori. Il reste à déterminer si le TRO et la DR des paramètres primaires d'efficacité contribuent à l'amélioration des taux de SG et de SSP d'après les données à long terme tirées des études de phase III sur échantillon aléatoire A1007 et A1014.

Lors de l'étude A1001, seuls 13 % des patients n'avaient jamais reçu de thérapie générale auparavant, contre 87 % qui avaient déjà subi un traitement. Du Xalkori a été administré aux patients aux fins de l'étude continue A1014 en tant que traitement de première intention. D'après les études actuelles à groupe unique, les résultats de l'étude A1014 seront donc davantage concluants, même si les bienfaits de Xalkori ont été démontrés chez les patients ayant reçu ou non des thérapies générales auparavant.

La plupart des patients qui ont fait l'objet d'analyses dans le cadre des études A1001 et A1005 souffraient de CPNPC ALK-positif contre 5 % des patients qui étaient atteints de CPNPC ALK-négatif. En raison de la petite taille de cet échantillon, il a été impossible d'effectuer une analyse par sous-groupes visant à déterminer si la prise de Xalkori présente des avantages chez les patients ALK-négatifs. Par conséquent, les avantages de la prise de Xalkori chez les patients atteints de CPNPC ALK-négatif n'ont pas été établis; une incertitude vis-à-vis de ce sous-groupe est donc évidente. On suppose donc que le test diagnostic vise à détecter si la fusion du gène ALK possède une sensibilité et une spécificité élevées. Pour cette raison, il est important de prendre conscience du taux faux-positif associé à un test validé afin de déterminer la fusion du gène ALK. Il existe un risque que les patients qui sont souffrent réellement de CPNPC ALK-négatif soient incorrectement recensés comme atteints de CPNPC ALK-positif d'après le test et qu'ils soient traités inutilement au Xalkori, les exposant ainsi aux effets indésirables du médicament. On a ajouté à l'indication autorisée la condition de se fonder sur un test diagnostic à sensibilité et spécificité élevées dans le but de s'assurer que seuls les patients pour qui les avantages du traitement au Xalkori ont été établis reçoivent effectivement ce traitement.

Comme ces études à un seul groupe sont composées d'échantillons de petites tailles et qu'il n'existe pas de groupe de comparaison, il s'avère difficile de déterminer quels sont les effets indésirables qui sont causés par Xalkori et ceux qui sont associés à la progression de la maladie. On s'attend à ce que les résultats des études contrôlées de phase III sur échantillon aléatoire (étude A1007 et étude A1014) attestent des bienfaits cliniques de Xalkori et indiquent que son profil d'innocuité est encore plus définitif. Les études de confirmation tenant lieu d'engagements postérieurs à l'homologation sont constituées des REC définitifs tirés de ces études. Les études A1007 et A1014 prendront respectivement fin d'ici juin 2014 et juin 2016. Les REC de tous les essais comprendront l'analyse de la relation exposition/réponse finale pour la SSP, le taux de réponse, la SG et les paramètres d'innocuité; ces données seront tirées de chaque essai. Le promoteur a également accepté de remettre chaque année à Santé Canada des rapports d'étape portant sur les progrès de ces essais continus de confirmation, et ce, dans les 60 jours civils suivant la « date anniversaire » de l'autorisation de mise sur le marché.

D'après les preuves actuelles fournies lors des études élargies de phases I et II, les risques d'innocuité considérables associés au traitement du Xalkori (tels qu'une pneumotite ou une pneumopathie interstitielle, une hépatoxicité, un allongement des intervalles QT ou PR, une bradycardie, des troubles de la vue, des œdèmes périphériques et une neuropathie) sont contrôlés grâce à un étiquetage strict.

Les rapports sur toutes les réactions indésirables graves d'un médicament (RIM) au Canada ainsi que toutes les RIM graves inattendues à l'extérieur du Canada seront transmis à Santé Canada dans un délai de 15 jours, conformément au Règlement sur les aliments et drogues (C.01.017) et aux documents d'orientation. Les mises à jour périodiques des rapports concernant l'innocuité des produits visés par un AC-C (MJPI-C) seront préparées conformément aux lignes directrices de l'ICH et soumises à Santé Canada deux fois par an, jusqu'à ce que les conditions aient été remplies et qu'elles soient retirées de l'AC-C publié par Santé Canada. Les données sur les analyses génétiques des patients traités au crizotinib ayant connu des progrès seront fournies sous forme de document distinct ou ajoutées à la MJPI-C.

En cas de questions précises relatives aux préoccupations, le promoteur :

  1. avisera Santé Canada dans un délai de 15 jours lorsque, sur la base de l'innocuité, de l'efficacité ou des préoccupations en matière de qualité relatives au Xalkori, un groupe d'experts ou un comité consultatif a été impliqué dans une juridiction étrangère dans le but de régler un problème ou lorsqu'une autre compétence a adopté des mesures réglementaires considérables, telles qu'une demande de formuler des mises en garde, un avis de santé ou le retrait d'un produit du marché;
  2. soumettra à Santé Canada, dans un délai de 30 jours suivant l'avis décrit ci-dessus ou dans un délai acceptable pour Santé Canada, un rapport écrit sur la question précise ayant entraîné l'adoption de mesures réglementaires par la compétence étrangère. À ce jour, huit pays ont reçu l'autorisation de mise sur le marché pour le Xalkori.

On a jugé que les bienfait liés à l'administration de Xalkori en monothérapie pour traiter les patients atteints de CPNPC avancé ou métastatique ALK-positif surpassaient les risques. Le manque de thérapies générales efficaces pour les patients atteints de cette maladie rare (CPNPC avancé ou métastatique ALK-positif) représentait un besoin médical non satisfait qui semble être comblé par le Xalkori. Bien que les valeurs d'efficacité préliminaires reposent sur des études à un seul groupe de traitement sans groupe de contrôle, le TRO est appréciable et pourrait en fait sous-estimer la valeur réelle correspondant aux données tirées de l'étude contrôlée sur échantillon aléatoire (études A1007 et A1014). Pour observer si les bienfaits de Xalkori continuent de surpasser les risques, la présentation d'un PGR comprenant plusieurs recommandations post-approbation a été considérée comme nécessaire. De plus, Santé Canada a demandé que les futurs PGR répondent aux questions répertoriées dans la section 3.3.5 Questions additionnelles.

3.4.2 Recommandation

Après avoir examiné les données sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité de ce produit, Santé Canada estime que le profil risques-avantages du Xalkori est favorable à son utilisation en monothérapie chez les patients atteints de CPNPC avancé ou métastatique ALK-positif (pour lequel il n'existe aucun traitement curatif). Une épreuve validée de détection des anomalies du gène ALK et une évaluation des CPNPC avancés ou métastatiques ALK-positif devraient être effectuées par des laboratoires détenant une expertise reconnue dans la technique employée. Les résultats d'une épreuve menée de façon inadéquate pourraient s'avérer peu fiables. Les remaniements génétiques de l'ALK ont été recensés pendant des analyses d'essais cliniques effectuées par des laboratoires locaux dans le cadre de l'étude A1001 et lors d'une analyse d'hybridation in situ en fluorescence à dispersion concernant l'ALK approuvée par Santé Canada et effectuée par Vysis à l'occasion de l'étude A1005.

Les bienfaits cliniques de XALKORI n'ont pas été établis chez les patients atteints de CPNPC ALK-négatif; par conséquent, l'emploi de Xalkori n'est pas recommandé chez ces patients.

L'autorisation de mise sur le marché avec conditions a été fondée sur un principal critère d'évaluation de l'efficacité du taux de réponse objective (TRO) et de la durée de la réponse (DR) dans le cadre des études cliniques A1001 et A1005, basées sur l'évaluation réalisée par des chercheurs utilisant des critères RECIST, et elle a été confirmée au moyen d'un examen radiologique indépendant. Aucune donnée attestant d'une amélioration de la survie grâce à Xalkori n'est disponible.

Cette PDN satisfait aux conditions d'autorisation prévues en vertu de la Ligne directrice sur les avis de conformité avec conditions (AC-C). La PDN répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1 et, par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité (AC) prévu par l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues.

Conformément aux dispositions définies dans la Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions (AC-C), le promoteur a accepté de soumettre les résultats des études de confirmation répertoriées, de même que les données supplémentaires comprises dans la section 3.3.5 Questions additionnelles.

4 Étapes importantes de la présentation

Étapes importantes de la présentation: XalkoriMC

Étape importante de la présentationDate
Réunion préalable à la présentation :2011-02-11
Acceptation d'étude anticipée en vertu de Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions (AC-C) :2011-03-29
Dépôt de la présentation :2011-06-08
Examen préliminaire
Délivrance de l'avis de défaut après examen préliminaire :2011-07-15
Dépôt de la réponse :2011-08-11
Délivrance de la lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2011-08-30
Examen
Réalisation de l'évaluation biopharmaceutique :2011-12-21
Réalisation de l'évaluation de la qualité :2012-03-12
Réalisation de l'évaluation clinique :2012-04-24
Réalisation de l'évaluation des statistiques biologiques :2012-02-20 - 2012-02-22
Réalisation de l'examen de l'étiquetage :2012-04-24
Délivrance de l'avis d'admissibilité à un AC-C (AA-AC-C) :2012-03-15
Dépôt de la réponse :2012-03-23
Délivrance de l'avis de conformité (AC) par le directeur général en vertu de la Ligne directrice : AC-C :2012-04-25