Sommaire des motifs de décision portant sur Beovu

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Beovu est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Beovu

Les SMD relatifs aux médicaments éligibles (tels que décrits dans la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision [SMD]) autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que les présentations de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

 

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Beovu, un produit dont l’ingrédient médicinal est brolucizumab. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la Liste des abréviations qui se trouvent dans les Tableaux des activités postautorisation (TAPA).

 

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez la Ligne Directrice : Gestion des présentations et des demandes de drogues.

 

Mise à jour : 2024-04-10

 

Identification numérique de drogue (DIN) :

DIN 02496976 – 6 mg/0,05 mL, brolucizumab, solution (seringue préremplie à usage unique), injection intravitréenne

DIN 02496984 – 6 mg/0,05 mL, brolucizumab, solution (flacon à usage unique), injection intravitréenne

 

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d’activité ou de présentation

Date de présentation

Décision et date

Sommaire des activités

SNDS # 259754

2021-12-17

Délivrance d’un AC 2022-11-30

Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément pour une nouvelle indication. L'indication autorisée était : Beovu (injection de brolucizumab) est indiqué pour le traitement de l'oedème maculaire diabétique (OMD). La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré. Un Sommaire de décision réglementaire a été publié.

SPDN Nº 256915

2021-09-22

Délivrance d’un AC 2022-02-23

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. À cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de la MP : Mises en gardes et précautions et Effets indésirables. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments, et aux encarts d’accompagnement. Un AC a été délivré.

Communication des risques pour les professionnels de la santé

Sans objet

Publié(e) 2022-02-03

Communication des risques pour les professionnels de la santé (Beovu [brolucizumab] – Risque d’inflammation intraoculaire, de vascularite rétinienne et/ou d’occlusion vasculaire rétinienne), présentant des nouveaux renseignements sur l’innocuité à l’intention des professionnels de la santé.

SPDN Nº 252316

2021-05-03

Délivrance d’un AC 2021-12-14

Présentation déposée en tant que Niveau I - Supplément pour un changement au site de fabrication de la substance médicamenteuse et pour une modification à l’échelle de production. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un AC a été délivré.

SPDN Nº 254660

2021-07-12

Délivrance d’un AC 2021-11-23

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. À cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de la MP : Mises en gardes et précautions et Posologie et administration. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments, et aux encarts d’accompagnement. Un AC a été délivré.

SPDN Nº 252531

2021-06-08

Délivrance d’un AC 2021-11-04

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP. Les changements font suite à la lettre d'annonce de Santé Canada, du 2021-05-10, a Novartis Pharmaceuticals Canada Inc. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. À cause du SPDN, des modifications ont été effectuées à la section Mises en gardes et précautions de la MP. Des modifications correspondantes ont été effectuées aux encarts d’accompagnement. Un AC a été délivré.

SPDN Nº 254297

2021-06-30

Lettre d’annulation reçue 2021-10-22

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité. Les changements n'étaient considérés comme des changements de niveau II mais étaient considérés comme des changements de niveau I. Le promoteur a annulé la présentation.

SPDN Nº 251156

2021-03-31

Délivrance d’un AC 2021-08-18

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. À cause du SPDN, des modifications ont été effectuées à la section Effets indésirables de la MP. Un AC a été délivré.

SPDN Nº 239445

2020-05-12

Délivrance d’un AC 2020-09-30

Présentation déposée en tant que Niveau II – Supplément (innocuité) pour mettre à jour la MP en ajoutant de nouveaux renseignements sur l'innocuité. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. À cause du SPDN, des modifications ont été effectuées aux sections suivantes de la MP : Mises en gardes et précautions et Effets indésirables. Des modifications correspondantes ont été effectuées à la partie III intitulée Renseignements pour les patients sur les médicaments, et aux encarts d’accompagnement. Un AC a été délivré.

Avis de mise en marché d’un produit médicamenteux (DIN 02496976)

Sans objet

Date de la première vente : 2020-05-15

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

PM Nº 237630

2020-03-26

Délivrance d’une LNO 2020-04-06

Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements modérés à la qualité) pour un changement à la durée de conservation du produit médicamenteux. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une LNO a été délivrée.

PDN Nº 226224

2019-03-27

Délivrance d’un AC 2020-03-12

Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Beovu

SMD émis le : 2020-08-04

L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Beovu.

Brolucizumab

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02496976 - 6 mg/0,05 mL, solution (seringue préremplie à usage unique), injection intravitréenne
  • DIN 02496984 - 6 mg/0,05 mL, solution (flacon à usage unique), injection intravitréenne

Novartis Pharmaceuticals Canada Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 226224

 

Le 12 mars, 2020, Santé Canada a émis à l'intention de Novartis Pharmaceuticals Canada Inc. un avis de conformité pour le produit pharmaceutique, Beovu.

L'autorisation de mise en marché s'appuie sur l'information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages‑risque de Beovu est considéré comme étant favorable pour le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

 

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

 

Beovu, un agent d'ophtalmologique/anti‑néovascularisation, a été autorisé pour le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

Les données concernant l'utilisation de Beovu chez les patients de moins de 18 ans n'ont pas été soumises à Santé Canada. Par conséquent, Santé Canada n'a pas autorisé d'indication pour un usage pédiatrique. Aucun ajustement du régime posologique n'est nécessaire pour un usage gériatrique. Dans les deux études cliniques pivots, environ 90 % des patients étaient âgés de 65 ans ou plus et environ 60 % étaient âgés de 75 ans ou plus.

Beovu est contre-indiqué chez les patients qui sont hypersensibles à ce médicament ou à tout ingrédient de la formulation (y compris tout ingrédient non médicinal), ou à tout composant du récipient. Beovu est également contre‑indiqué pour les patients souffrant d'une infection oculaire ou périoculaire active ou soupçonnée, ou d'une inflammation intra‑oculaire active.

Beovu a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration du médicament.

Beovu (6 mg/0,05 mL de brolucizumab) est présenté sous forme de solution dans une seringue préremplie à usage unique ou un flacon à usage unique. Outre l'ingrédient médicinal, le brolucizumab, la solution contient du polysorbate 80, du citrate de sodium, du saccharose et de l'eau pour injection.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit de Beovu approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

2 Pourquoi Beovu a-t-il été autorisé?

 

Santé Canada estime que Beovu a un profil avantages‑risques favorable pour le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

La DMLA humide est une maladie oculaire chronique caractérisée par la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux (néovascularisation) de la choroïde sous‑jacente dans l'espace pigmentaire épithélial sous‑rétinien et l'espace sous‑rétinien. Elle touche environ 1,0 % à 1,3 % des personnes âgées de plus de 65 ans en Amérique du Nord. Sans traitement, la plupart des yeux touchés seront légalement aveugles dans les 12 mois. L'administration intravitréenne d'un inhibiteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) est la norme mondiale actuelle de soins dans la DMLA humide. Au moment de l'autorisation, deux inhibiteurs du VEGF, Lucentis (ranibizumab) et Eylea (aflibercept), étaient commercialisés au Canada pour le traitement de la DMLA humide.

Beovu (brolucizumab) est un fragment d'anticorps humanisé à chaîne unique Fv (scFv) qui se lie aux isoformes du VEGF A, empêchant ainsi la liaison du VEGF A à ses récepteurs : VEGFR 1 et VEGFR 2.

Beovu est autorisé pour le traitement de la DMLA humide. L'autorisation de mise sur le marché a été fondée sur deux études de phase III de non‑infériorité randomisées, multicentriques, à double insu et contrôlées contre traitement actif, connues sous les noms de RTH258‑C001 (HAWK) et RTH258‑C002 (HARRIER). Dans ces études, un total de 1 817 patients atteints de DMLA humide ont été randomisés pour recevoir soit 3 mg de Beovu (en HAWK uniquement), soit 6 mg de Beovu, soit 2 mg d'aflibercept, un médicament approuvé pour le traitement de la DMLA humide. Beovu a été administré toutes les 8 ou 12 semaines en fonction des évaluations de l'activité de la maladie après les 3 premières doses mensuelles. L'aflibercept a été administré toutes les 8 semaines après les 3 premières doses mensuelles. Pour les deux études, le principal paramètre d'efficacité était le changement de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) de la situation de référence à la semaine 48. Dans les deux études, Beovu administré toutes les 8 ou 12 semaines a démontré une efficacité non‑inférieure à l'aflibercept 2 mg administré toutes les 8 semaines pour le changement de ma MAVC de la situation de référence à la semaine 48.

L'innocuité de Beovu a également été évaluée dans les études HAWK et HARRIER. Comme pour les autres inhibiteurs du VEGF, les principaux problèmes d'innocuité concernaient l'inflammation intraoculaire/endophtalmie, le décollement/déchirement de la rétine, la cataracte traumatique, l'augmentation de la pression intraoculaire, les événements thromboemboliques artériels et l'hypersensibilité. Le taux d'inflammation intraoculaire/endophtalmie était plus élevé dans le groupe recevant Beovu 6 mg (37 patients [5,1 %]) que dans le groupe recevant l'aflibercept 2 mg (7 patients [1,0 %]). D'autres événements indésirables se sont produits à des taux similaires à ceux de l'aflibercept. Les événements indésirables oculaires les plus fréquents (≥ 5 % des patients regroupés) après un traitement par 6 mg de Beovu étaient une réduction de l'acuité visuelle, une cataracte, une hémorragie conjonctivale, une inflammation intraoculaire y compris une endophtalmie, des corps flottants du vitré et des douleurs oculaires. Les réactions indésirables graves à un médicament moins fréquents (< 1 %) signalés chez les patients traités avec 6 mg de Beovu étaient l'endophtalmie, la cécité, l'occlusion des artères rétiniennes et le décollement de la rétine. Les réactions indésirables à un médicament les plus fréquemment signalés qui ont entraîné l'arrêt définitif du traitement par Beovu étaient l'endophtalmie, l'uvéite et l'occlusion des artères rétiniennes. Il n'y avait pas de différences cliniquement significatives entre les doses de 6 mg et 3 mg de Beovu dans le profil d'innocuité.

Un plan de gestion des risques (PGR) pour Beovu a été soumis par Novartis Pharmaceuticals Canada Inc. à Santé Canada. Santé Canada a recommandé que le promoteur mette à jour le PGR concernant les risques potentiels importants, les mesures de minimisation des risques, les erreurs de médication/administration, l'absorption systémique et le matériel éducatif. Le PGR est conçu pour décrire les problèmes d'innocuité connus et potentiels, pour présenter le programme de surveillance et, si nécessaire, pour décrire les mesures qui seront mises en place pour minimiser les risques associés au produit.

Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Beovu qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.

Après évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables, le nom proposé de Beovu a été accepté.

Dans l'ensemble, les avantages de Beovu l'emportent sur les risques du traitement indiqué de la DMLA humide. Beovu offre une option aux patients admissible à une fréquence de traitement réduite. Des études cliniques et non cliniques ont montré que Beovu avait un profil avantages‑risques favorable dans la population de patients cible. Des mises en garde et des précautions sont prévues dans la monographie de produit de Beovu pour répondre aux problèmes d'innocuité cernés.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

 

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Beovu?

 

Étapes importantes de la présentation: Beovu

Étape importante de la présentation Date
Réunion préalable à la présentation : 2018-08-30
Dépôt de la présentation : 2019-03-27
Examen préliminaire  
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire : 2019-05-17
Examen  
Évaluation de la qualité terminée : 2020-02-03
Évaluation du plan de gestion des risques terminée : 2020-02-13
Évaluation clinique/médicale terminée : 2020-03-09
Examen de l'étiquetage terminé, comprenant l'évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables : 2020-03-11
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques 2020-03-12

 

La décision réglementaire canadienne portant sur l'examen de Beovu est fondée sur une évaluation critique du dossier soumis à Santé Canada. Les examens effectués à l'étranger par l'Agence européenne des médicaments (EMA) et par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ont servi de référence supplémentaires.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

 

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

 

Les exigences en matière d'activités post‑commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

 

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

 

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

 

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

 

Pharmacologie clinique

Le brolucizumab, l'ingrédient médicinal de Beovu, est un inhibiteur du facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) humanisé qui se lie aux isoformes du VEGF‑A (par exemple VEGF110, VEGF121 et VEGF165), empêchant ainsi la liaison du VEGF‑A à ses récepteurs : VEGFR‑1 et VEGFR‑2.

La forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA est caractérisée par la prolifération de vaisseaux sanguins anormaux dans la choroïde (néovascularisation choroïdienne). Les fuites de sang et de liquide provenant de la néovascularisation choroïdienne peuvent provoquer un épaississement de la rétine ou un œdème. Lors d'études cliniques, des réductions de l'épaisseur du sous‑champ rétinien central ont été observées chez des patients atteints de DMLA humide traités par Beovu.

Beovu est administré directement dans le corps vitré pour exercer des effets locaux dans l'œil. Après une seule administration intravitréenne de 6 mg de brolucizumab par œil à des patients atteints de DMLA humide, la concentration sérique maximale moyenne géométrique (Cmax) de brolucizumab libre était de 49,0 ng/mL (fourchette : 8,97 à 548 ng/mL) et a été atteint en 1 jour, après la dose. La demi‑vie systémique moyenne a été estimée à 4,3 jours (écart‑type : ± 2,2 jours).

Selon le schéma posologique intravitréen proposé, les concentrations de brolucizumab étaient généralement proches ou inférieures à la limite de quantification (< 0,5 ng/mL) environ 4 semaines après l'administration et aucune accumulation dans le sérum n'a été observée chez la plupart des patients.

Aucune étude sur le métabolisme et l'excrétion des médicaments n'a été réalisée. En tant que fragment d'anticorps à chaîne unique, le brolucizumab libre devrait être éliminé par le métabolisme via la protéolyse et l'élimination médiée par la cible et/ou l'excrétion rénale passive.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Beovu approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiquess.

Efficacité clinique

L'efficacité clinique de Beovu (brolucizumab) a été démontrée dans deux études de phase III randomisées, multicentriques, à double insu, contrôlées par un principe actif et de non‑infériorité : RTH258‑C001 (HAWK) et RTH258‑C002 (HARRIER). Au total, 1 817 patients atteints de DMLA humide ont reçu Beovu ou de l'aflibercept, un médicament approuvé pour le traitement de la DMLA humide.

Les patients de l'étude HAWK ont été randomisés pour recevoir 3 mg de Beovu, 6 mg de Beovu ou 2 mg d'aflibercept dans un rapport de 1:1:1. Les patients de l'étude HARRIER ont été randomisés pour recevoir 6 mg de Beovu ou 2 mg d'aflibercept dans un rapport de 1:1. Dans les deux études, après les trois premières doses mensuelles (semaine 0, 4 et 8), Beovu a été administré toutes les 8 ou 12 semaines sur la base de mesures visuelles et anatomiques de l'activité de la maladie déterminées par les médecins traitants. Les patients qui ont montré une activité de la maladie ont été ajustés à un intervalle de 8 semaines entre les doses jusqu'à la fin des études. L'aflibercept a été administré toutes les 8 semaines, quelle que soit l'activité de la maladie, après les 3 premières doses mensuelles (semaine 0, 4 et 8). La durée totale des études HAWK et HARRIER était de 96 semaines.

Pour les deux études, le principal paramètre d'efficacité était le changement de la meilleure acuité visuelle corrigée (MAVC) de la situation de référence à la semaine 48. Ce résultat a été mesuré par le Letter Score de l'étude ETDRS (Early Treatment Diabetic Retinopathy Study), l'objectif principal étant de démontrer la non‑infériorité de Beovu par rapport à l'aflibercept en utilisant une marge de non‑infériorité de 4 lettres.

Beovu administré toutes les 8 ou 12 semaines a démontré une efficacité non‑inférieure à l'aflibercept 2 mg administré toutes les 8 semaines pour le changement de la MAVC de la situation de référence à la semaine 48. Dans l'étude HAWK, la variation moyenne de la MAVC entre la situation de référence et la semaine 48 était de 6,6 lettres et de 6,8 lettres pour le Beovu 6 mg et l'aflibercept 2 mg, respectivement. La différence moyenne moindres carrés entre les bras Beovu et aflibercept était de ‑0,2 lettre (limite inférieure de l'intervalle de confiance [IC] de 95 % = ‑2,1 lettres, p < 0,0001 pour le test de non‑infériorité). Dans l'étude HARRIER, la variation moyenne de la MAVC entre la situation de référence et la semaine 48 était de 6,9 lettres et de 7,6 lettres pour Beovu 6 mg et l'aflibercept 2 mg, respectivement. La différence moyenne moindres carrés entre les bras Beovu et aflibercept était de ‑0,7 lettre (limite inférieure de l'intervalle de confiance [IC] de 95 % = ‑2,4 lettres, p < 0,0001 pour le test de non‑infériorité).

À la semaine 96, le changement moyen de la MAVC par rapport à la valeur de référence dans les études HAWK et HARRIER était de 5,9 lettres et 6,1 lettres pour Beovu 6 mg et de 5,3 lettres et 6,6 lettres pour l'aflibercept 2 mg, respectivement.

Parmi les patients randomisés pour recevoir 6 mg de Beovu dans les études HAWK et HARRIER, la proportion qui est restée sur l'intervalle de dosage de 12 semaines jusqu'à la semaine 48 était de 56 % et 51 %, respectivement, et de 45 % et 39 % jusqu'à la semaine 96, respectivement. Parmi les patients identifiés comme admissibles pour le premier intervalle posologique de 12 semaines, 85 % des patients HAWK et 82 % des patients HARRIER sont restés sur l'intervalle posologique de 12 semaines jusqu'à la semaine 48.

Les différences entre les doses de 6 mg et de 3 mg de Beovu pour le changement de MAVC de la situation de référence à la semaine 48 ont été limitées (6,6 lettres contre 6,1 lettres). Une proportion légèrement plus élevée (56 % c. 49 %) de patients est restée sur l'intervalle de dosage de 12 semaines dans le groupe Beovu 6 mg que dans le groupe Beovu 3 mg à la semaine 48.

Dans l'ensemble, les résultats des essais cliniques montrent que les patients traités avec Beovu ont montré une amélioration de l'acuité visuelle similaire à celle des patients traités avec l'aflibercept. Beovu offre une option aux patients admissible à une fréquence de traitement réduite. La dose recommandée est de 6 mg (0,05 mL) par mois pendant les 3 premiers mois. Ensuite, le dosage est poursuivi à des intervalles de 8 ou 12 semaines selon le jugement du médecin, sur la base de l'évaluation de l'activité de la maladie.

Indication

La présentation de drogue nouvelle pour Beovu a été déposée par le promoteur avec l'indication suivante, que Santé Canada a ensuite approuvée :

Indication

La présentation de drogue nouvelle pour Beovu a été déposée par le promoteur avec l'indication suivante, que Santé Canada a ensuite approuvée :

  • Beovu (brolucizumab) est indiqué pour le traitement de la forme néovasculaire (humide) de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA).

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Beovu approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L'innocuité de Beovu a été évaluée dans deux études de phase III (HAWK et HARRIER) décrites précédemment dans la section Efficacité clinique. Comme pour les autres inhibiteurs du VEGF, les protéines thérapeutiques et les injections intravitréennes, il existe des risques déterminés et potentiels d'inflammation/endophtalmie intraoculaire, de décollement/déchirement de la rétine, de cataracte traumatique, d'augmentation de la pression intraoculaire, d'événements thromboemboliques artériels et d'hypersensibilité.

Le taux d'inflammation intraoculaire/endophtalmie était plus élevé dans le groupe recevant Beovu 6 mg (5 %) que dans le groupe recevant l'aflibercept 2 mg (1%). Les réactions indésirables à un médicament les plus fréquemment signalés chez ≥ 5 % des patients traités avec 6 mg de Beovu, par rapport à 2 mg d'aflibercept, étaient la réduction de l'acuité visuelle (7 % contre 8 %), la cataracte (7 % contre 11 %), l'hémorragie conjonctivale (6 % contre 7 %), les flottements du vitré (5 % contre 3 %) et les douleurs oculaires (5 % contre 6 %). Les réactions indésirables graves à un médicament moins fréquents signalés chez moins de 1 % des patients traités avec 6 mg de Beovu étaient l'endophtalmie, la cécité, l'occlusion des artères rétiniennes et le décollement de la rétine. Les réactions indésirables à un médicament les plus fréquemment signalés qui ont entraîné l'arrêt définitif du traitement par Beovu étaient l'endophtalmie, l'uvéite et l'occlusion des artères rétiniennes.

Il n'y avait pas de différences cliniquement significatives entre les doses de 6 mg et 3 mg de Beovu dans le profil d'innocuité.

Le taux d'événements thromboemboliques artériels dans les deux études était de 4,5 % dans les bras Beovu regroupés contre 4,7 % dans les bras aflibercept regroupés.

Des anticorps anti‑brolucizumab ont été détectés dans l'échantillon prétraitement de 36 % à 52 % des patients naïfs de traitement. Après l'administration de Beovu, des anticorps anti‑brolucizumab ont été détectés dans au moins un échantillon de sérum chez 53 % à 67 % des patients. Des inflammations intraoculaires ont été observées chez 6 % des patients chez qui des anticorps anti‑brolucizumab avaient été détectés, contre 1 % chez les patients chez qui aucun anticorps anti‑brolucizumab n'avait été détecté pendant le traitement par Beovu. La signification clinique des anticorps anti‑brolucizumab sur l'efficacité clinique et l'innocuité n'est pas claire pour le moment.

Beovu est injecté par un professionnel de la santé directement dans le globe oculaire. La dose recommandée est de 6 mg (0,05 mL) par mois pendant les 3 premiers mois. Par la suite, le médecin peut individualiser les intervalles de traitement en fonction de l'activité de la maladie évaluée par l'acuité visuelle et/ou les paramètres anatomiques. Il est suggéré de procéder à une évaluation de l'activité de la maladie 16 semaines après le début du traitement et de l'évaluer régulièrement par la suite. Chez les patients sans activité de la maladie, un traitement toutes les 12 semaines pourrait être envisagé. Chez les patients présentant une activité de la maladie, un traitement toutes les 8 semaines pourrait être envisagé.

Beovu n'a pas été étudié chez les patients pédiatriques (moins de 18 ans), par conséquent, Santé Canada n'a pas autorisé d'indication pour un usage pédiatrique. Selon le mécanisme d'action anti‑VEGF, Beovu doit être considéré comme potentiellement tératogène et embryotoxique/foetotoxique. Beovu n'est pas recommandé pendant la grossesse, sauf si les avantages potentiels l'emportent sur les risques potentiels pour le fœtus. On ignore si Beovu est transféré au lait humain et il n'existe aucune donnée sur les effets de Beovu sur un enfant allaité ou sur la production de lait. En raison du risque de réactions indésirables aux médicaments chez l'enfant allaité, l'allaitement n'est pas recommandé pendant le traitement par Beovu pendant au moins un mois après la dernière dose. Aucun ajustement du régime posologique n'est nécessaire pour un usage gériatrique.

Dans l'ensemble, les avantages de Beovu (6 mg/0,05 mL) l'emportent sur les risques du traitement indiqué de la DMLA humide. Le profil avantages/risques de Beovu est favorable dans la population cible.

Des mises en garde et des précautions sont présentes dans la monographie de produit de Beovu pour répondre aux problèmes d'innocuité cernés.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Beovu approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

 

 

7.2 Motifs non cliniques de la décision

 

Le brolucizumab, l'ingrédient médicinal de Beovu, a montré dans des études non cliniques qu'il se lie au VEGF‑A humain et inhibe l'interaction du VEGF‑A avec les récepteurs du VEGF, VEGFR1 et VEGFR2, ainsi que l'activité fonctionnelle induite par le VEGF‑A dans des essais sur cellules. Dans les modèles pharmacodynamiques in vivo chez le rongeur, l'administration de brolucizumab a réduit la néovascularisation prérétinienne et choroïdienne et la perméabilité vasculaire de la rétine, mais seulement lorsqu'il est administré en prétraitement ou avant le développement de la maladie.

L'étude toxicologique pivot consistait en une étude de toxicité à doses répétées de 6 mois menée chez des macaques de Buffon (3 animaux/sexe/groupe) dans laquelle le brolucizumab a été administré dans un œil par injection intravitréenne à une dose de 0, 1, 3 ou 6 mg/œil (50 µl) une fois toutes les 4 semaines pendant 26 semaines. Les évaluations comprenaient des observations quotidiennes de la morbidité et de la mortalité, des observations cliniques (y compris la respiration et le comportement anormaux), des déterminations du poids corporel, des examens biomicroscopiques et ophtalmoscopiques indirects, des mesures de la pression intraoculaire, des électrorétinogrammes, une pathologie clinique, des analyses toxicocinétiques et des anticorps anti‑médicaments du sérum et du vitré, ainsi que des examens macroscopiques et microscopiques.

Une inflammation intraoculaire transitoire minime a été observée dans tous les groupes, y compris le groupe témoin, qui a été attribuée à la procédure d'injection. Cependant, une augmentation de la gravité de l'inflammation intraoculaire a été observée chez quelques animaux auxquels on a administré du brolucizumab (un animal à la dose de 3 mg et deux animaux à la dose de 6 mg), mais aucune toxicité oculaire ou systémique n'a été observée. Une exposition systémique a été observée à la suite de l'administration intravitréenne. La dose oculaire et systémique sans effet nocif observé (DSENO) de 6 mg/œil de brolucizumab toutes les 4 semaines offre une marge de sécurité oculaire deux fois plus élevée, fondée sur le volume oculaire comparatif, pour la dose recommandée chez l'homme.

Aucune étude de cancérogénicité, de génotoxicité ou de toxicité pour la reproduction et le développement n'a été menée avec le brolucizumab. En raison de son mécanisme d'action anti‑VEGF, le brolucizumab est considéré comme potentiellement tératogène et embryotoxique/foetotoxique.

Des mises en garde et des précautions sont présentes dans la monographie de produit de Beovu pour répondre aux problèmes d'innocuité cernés.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Beovu approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

 

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

 

Beovu (brolucizumab) est un fragment d'anticorps humanisé à chaîne unique (scFv). Il cible le facteur de croissance vasculaire endothélial A (VEGF‑A), empêchant la liaison du VEGF‑A à ses récepteurs, VEGFR1 et VEGFR2, à la surface des cellules endothéliales. Le fragment d'anticorps est une protéine de fusion composée de domaines variables à chaîne légère et à chaîne lourde reliés par un lieur souple glycine/sérine de 21 acides aminés. Il ne contient pas de modifications post‑traductionnelles.

Des études de caractérisation ont été réalisées à l'aide de diverses méthodes analytiques qui ont permis d'établir les propriétés structurelles, biologiques et physicochimiques de Beovu.

Procédé de fabrication et contrôles en cours de la substance médicamenteuse et du produit pharmaceutique

Substance médicamenteuse

La substance médicamenteuse Beovu est exprimée dans les cellules d'Escherichia coli. Le processus de fabrication de la substance médicamenteuse se compose d'une série d'étapes. Chaque lot est initié par la décongélation d'un flacon de la banque de cellules de travail. Après l'expansion de la culture d'une banque de cellules de travail au bioréacteur de production, le fragment d'anticorps est exprimé et forme des corps d'inclusion dans le cytoplasme cellulaire qui sont ensuite isolés, solubilisés et repliés. La protéine est ensuite purifiée par une série d'étapes de chromatographie et d'ultrafiltration/diafiltration, filtrée et versée dans des bouteilles d'un litre de copolyester de polyéthylène téréphtalate, modifié au glycol (PETG) pour être stockée à ≤ ‑60°C. Les matières utilisées dans la fabrication de la substance médicamenteuse sont considérées comme appropriées et/ou répondent aux normes appropriées pour l'usage prévu.

Au cours du développement, de multiples changements ont été apportés au processus de fabrication de la substance médicamenteuse, notamment des changements au niveau des installations, de l'échelle et de la formulation. La comparabilité a été démontrée de manière adéquate entre les lots fabriqués par tous les procédés utilisés tout au long du développement.

Des études de validation du procédé ont été réalisées pour soutenir la cohérence du procédé en démontrant que tous les paramètres du procédé sont restés dans les plages prouvées acceptables, et que les limites de contrôle du procédé et les spécifications de libération ont été respectées. Ces études de validation ont montré une élimination adéquate des impuretés liées au procédé et au produit, et ont établi les temps de maintien, la durée de vie de la résine et de la membrane. La validation de l'expédition et du nettoyage a également été confirmée.

Produit pharmaceutique

Le produit pharmaceutique Beovu est une solution injectable à usage unique, sans conservateur, à une concentration de 120 mg/mL (6 mg/0,05 mL) et disponible soit dans un flacon de verre, soit dans une seringue préremplie. Le produit pharmaceutique est fabriqué selon des méthodologies communes pour la production de produits protéiques aseptiques, y compris la stérilisation par filtration de la solution en vrac et le remplissage aseptique dans des flacons ou des seringues stériles de verre.

Le produit pharmaceutique en flacon est conditionné dans des flacons de verre de type I de 2 mL, fermés par un bouchon en caoutchouc et un capuchon rabattable, et emballé dans une boîte en carton avec une aiguille filtrante.

Le produit pharmaceutique en seringue préremplie est conditionné dans un corps en verre de type I de 0,5 mL avec une surface intérieure siliconée, un bouchon‑ piston en caoutchouc bromobutyle pré‑siliconé et un système de fermeture inviolable préassemblé en une seule pièce avec un bouchon à pointe en caoutchouc siliconé, une vis Luer et un sceau inviolable.

Les produits pharmaceutiques en flacons et en seringues préremplies sont fabriqués dans deux installations. Les procédés de fabrication sont généralement similaires d'une présentation à l'autre, les principales différences apparaissant lors des étapes ultérieures en ce qui concerne le remplissage des flacons ou des seringues. La comparabilité entre eux a été démontrée.

Les contrôles des étapes critiques du processus de fabrication des produits pharmaceutiques ont été définis de manière appropriée tout au long du développement, sur la base d'une évaluation des risques et de la compréhension actuelle du processus. Pour chaque étape de fabrication, des paramètres de processus opérationnels définis ont été testés et validés, et les paramètres de rendement requis ont été définis. La validation du processus a été effectuée et tous les paramètres du processus, les résultats des tests de libération et les résultats de stabilité ont satisfait aux critères, aux limites d'acceptation et aux spécifications prédéfinis, ce qui démontre que les produits pharmaceutiques en flacons et en seringues préremplies peuvent être fabriqués de manière constante.

Les modifications apportées à l'installation, à la formulation, à la concentration de protéines et à l'échelle de fabrication au cours du développement du médicament sont considérées comme acceptables après examen.

Tous les ingrédients non médicinaux (excipients) présents dans le produit pharmaceutique sont acceptables selon le Règlement sur les aliments et drogues pour un usage dans les médicaments. Les données de stabilité fournies attestent la compatibilité du brolucizumab avec les excipients.

Contrôle de la substance médicamenteuse et du produit pharmaceutique

Toutes les méthodes d'analyse ont été qualifiées ou validées dans les installations d'essai appropriées. L'apparence, le contenu, l'identité, la puissance, la pureté et les impuretés de chaque lot de produit pharmaceutique Beovu sont testés. Les spécifications d'essai établies et les méthodes d'essai analytiques validées sont considérées comme acceptables.

Beovu est une drogue visée à l'annexe D (produits biologiques) et est donc assujettie au Programme d'autorisation de mise en circulation des lots de Santé Canada avant d'être vendue conformément à la Ligne directrice à l'intention des promoteurs : Programme d'Autorisation de Mise en Circulation des Lots de Drogues Visées à l'Annexe D (Produits Biologiques).

Stabilité de la substance médicamenteuse et du produit pharmaceutique

À la lumière des données sur la stabilité présentée, la durée de conservation et les conditions d'entreposage proposées pour la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique est bien étayée et est jugée satisfaisante.

La substance médicamenteuse Beovu est conditionnée dans des bouteilles PETG d'un litre, congelée et stockée. La durée de conservation proposée de 24 mois à ≤ ‑60°C à l'abri de la lumière est jugée acceptable. La durée de conservation proposée pour le produit pharmaceutique Beovu, à savoir 24 mois lorsqu'il est entreposé à une température comprise entre 2 et 8 °C à l'abri de la lumière dans des flacons et 18 mois lorsqu'il est entreposé à une température comprise entre 2 et 8 °C à l'abri de la lumière dans des seringues préremplies, est jugée acceptable.

Les composantes proposées pour l'emballage sont considérées comme acceptables.

Installations et équipement

L'aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l'équipement servant à la production sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués.

Il n'était pas nécessaire d'effectuer une évaluation sur place des installations de fabrication et d'analyse du produit médicamenteux (Beovu), étant donné que l'entreprise avait récemment fait l'objet d'une évaluation et avait obtenu une note satisfaisante.

Tous les sites impliqués dans la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Évaluation de l'innocuité des agents adventifs

La fabrication de la substance médicamenteuse Beovu n'inclut pas l'utilisation de matières premières d'origine humaine ou animale. Étant donné que le processus utilise des cellules d'Escherichia coli, le risque de transmission de virus de mammifères ou d'agents d'EST est minime. L'identité, la pureté et le phage contaminant de la banque de cellules maîtresse et de la banque de cellules de travail ont été testées. Des rapports de tests ont été fournis à Santé Canada. Aucun organisme contaminant n'a été trouvé dans la banque de cellules maîtresse ou la banque de cellules de travail.