Sommaire des motifs de décision portant sur Orladeyo

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Orladeyo est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Orladeyo

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Orladeyo

SMD émis le : 2022-10-19

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Orladeyo.

Bérotralstat (sous forme de chlorhydrate de bérotralstat)

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02527693 ‑ 150 mg bérotralstat, capsule, administration orale

BioCryst Pharmaceuticals, Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 252301

Le 2 juin 2022, Santé Canada a émis à l'intention de BioCryst Pharmaceuticals, Inc. un Avis de conformité pour le produit médicamenteux Orladeyo.

L'autorisation de mise en marché s'appuie sur l'information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-effets nocifs-incertitudes de Orladeyo est considéré comme étant favorable pour la prévention de routine des crises d'angio‑œdème héréditaire (AOH) chez les adultes et les enfants de 12 ans et plus.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Orladeyo, un inhibiteur de la kallicréine plasmatique, a été autorisé pour la prévention de routine des crises d'angio‑œdème héréditaire (AOH) chez les adultes et les enfants de 12 ans et plus.

L’innocuité et l'efficacité d’Orladeyo pour le traitement des crises aiguës d'AOH n'ont pas été établies. Orladeyo ne doit pas être utilisé pour le traitement des crises aiguës d'AOH. Des doses supplémentaires ou des doses d'Orladeyo supérieures à la dose de 150 mg une fois par jour ne sont pas recommandées en raison du risque d'allongement de l'intervalle QT.

D’après les données examinées par Santé Canada, l’innocuité et l’efficacité d’Orladeyo chez les patients âgées de 12 ans et plus et pesant 40 kg et plus ont été établies, et Santé Canada a autorisé une indication d’utilisation dans cette population pédiatrique. L’innocuité et l’efficacité d’Orladeyo n’ont pas été démontrées chez les patients de moins de 12 ans.

Les données tirées des études et des expériences cliniques laissent entendre que l’utilisation du produit au sein de la population gériatrique (les patients âgées de 65 ans et plus) n’entraîne pas de différences en matière d’innocuité ou d’efficacité par rapport aux personnes âgées de moins de 65 ans. Le bérotralstat n’a pas été étudié chez les patients de 75 ans et plus.

Orladeyo (150 mg bérotralstat, sous forme de chlorhydrate de bérotralstat) se présente sous forme d’une capsule. En plus de l'ingrédient médicinal, la capsule contient l’oxyde de fer noir, le dioxyde de silicium colloïdal, la crospovidone, la gélatine, le carmin d'indigo (FD&C bleu No. 2), le stéarate de magnésium, l’encre d'impression de qualité pharmaceutique, l’amidon prégélatinisé, l’oxyde de fer rouge, et le dioxyde de titane.

L'utilisation d’Orladeyo est contre‑indiqué chez les patients qui présentent une hypersensibilité au produit, à un ingrédient de la formulation, y compris à un ingrédient non médicinal, ou à un composant du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Orladeyo est accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

2 Pourquoi Orladeyo a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Orladeyo a un profil avantages‑effets nocifs-incertitudes favorable pour la prévention de routine des crises d'angio‑œdème héréditaire (AOH) chez les adultes et les enfants de 12 ans et plus.

L’innocuité et l'efficacité d’Orladeyo pour le traitement des crises aiguës d'AOH n'ont pas été établies. Orladeyo ne doit pas être utilisé pour le traitement des crises aiguës d'AOH. Des doses supplémentaires ou des doses d'Orladeyo supérieures à la dose de 150 mg une fois par jour ne sont pas recommandées en raison du risque d'allongement de l'intervalle QT.

L’angio‑œdème héréditaire (AOH) est un trouble autosomique dominant rare caractérisé par des attaques récurrentes, imprévisibles, complexes et autolimitantes d’œdème, d’inflammation et de douleur du visage, du larynx, des extrémités, des organes génitaux et du tractus gastro‑intestinal. Les crises d’angioœdème héréditaire peuvent ou non être précipitées par un stimulus tel que le stress, un traumatisme, une infection ou des changements dans les niveaux hormonaux avec les règles, et en général progressent sur plusieurs heures. Cependant, l’enflure oropharyngée (surtout l’enflure laryngée) peut être mortelle, car les symptômes progressent plus rapidement dans les attaques laryngées en raison de l’anatomie de la voie aérienne supérieure. Les attaques à d’autres endroits peuvent causer des douleurs, une invalidité et également défigurer la personne. Les attaques abdominales sont particulièrement douloureuses, et peuvent mener à des interventions chirurgicales inutiles si l’AOH n’est pas reconnu comme étant la cause de l’attaque abdominale.

L’angio‑œdème héréditaire peut être causé par une carence quantitative (Type I) ou qualitative (Type II) de la protéine inhibitrice de l’estérase de complément 1 (C1‑INH). On estime que 75 % des cas représentent l’angio‑œdème familial, alors que 25 % des cas résultent de nouvelles mutations du gène C1‑INH, SERPING‑1. Une insuffisance de C1‑INH conduit à un clivage anormalement surexprimé du kininogène de haut poids moléculaire (KHPM) par la kallikréine plasmatique. Cela produit de la bradykinine, un vasodilatateur puissant qui augmente la perméabilité vasculaire, ce qui entraîne une enflure et une douleur associés aux AOH.

Au Canada, la prévalence estimée des AOH est de 1 sur 10 000 à 1 sur 50 000 personnes (675 à 3 374 patients). La fréquence des attaques varie chez les patients qui ne prennent pas de médicament prophylactique, allant de cas rares chez certains patients à des attaques qui surviennent tous les quelques jours chez d’autres, 59 % signalant au moins une attaque par mois. La gestion de l’AOH implique à la fois la prévention des attaques et le traitement des attaques.

Orladeyo a été développé comme traitement oral pour la prévention des attaques d’AOH. Le berotralstat, l’ingrédient médicinal d’Orladeyo, inhibe l’activité protéolytique de la kallikréine plasmatique et contrôle la génération excessive de bradykinine qui provoque l’enflure et la douleur chez les patients atteints d’AOH.

L’efficacité clinique d’Orladeyo a été évaluée dans la partie 1 de l’étude de phase III BCX7353‑302 (étude 302) menée auprès de 120 patients âgés de 12 ans ou plus, atteints d’AOH de type I ou II. Dans la partie 1 de l’étude, les patients ont été randomisés 1:1:1 pour recevoir 110 mg de berotralstat, 150 mg de berotralstat ou un placebo une fois par jour avec de l’alimentation pendant une période de traitement de 24 semaines. Quatre‑vingt‑un patients ont reçu au moins une dose de berotralstat, et 40 d’entre eux ont reçu la dose de 150 mg. Un historique d’attaques d’angio‑œdème du larynx a été signalée chez 74 % des patients, et une prophylaxie antérieure utilisée à long terme a été signalée chez 75 % des patients. Le taux médian d’attaque au cours de la période d’exécution prospective (taux d’attaque de référence) était de 2,9 attaques par mois. Soixante‑dix pour cent des patients inscrits avaient un taux d’attaque de référence de ≥ 2 attaques par mois.

Le principal paramètre d’efficacité était le taux d’attaques d’AOH confirmées par les investigateurs au cours de la période de dosage de 24 semaines. Dans la population de l’intention de traiter (IT), les taux d’attaque d’AOH ont été réduits de 44,2 % (intervalle de confiance de 95 % [IC] : 23,0, 59,5 ; p<0,001) dans le groupe recevant la dose de 150 mg et de 30 % (IC à 95 % : 4,6, 48,7 ; p = 0,024) dans le groupe recevant la dose de 110 mg, comparativement au groupe recevant un placebo. Aux deux doses, la réduction du taux d’attaque d’AOH s’est avérée statistiquement significative et importante sur le plan clinique.

Dans le groupe de traitement recevant la dose de 150 mg, le taux médian d’attaque au niveau de référence était de 2,7 attaques par mois. À bout du 1e mois, le taux a diminué à 1,28 attaques par mois. Le taux est resté stable jusqu’au 6e mois, avec des taux d’attaque médians de 1,00 ou légèrement inférieurs à 1,00.

Le taux d’attaques classées comme modérées ou graves a été réduit de 40 % chez les patients recevant 150 mg d’Orladeyo par rapport au placebo. Le taux d’attaques nécessitant un traitement standard pour les attaques aiguës a été réduit de 49,2 % (IC à 95 % : 25,5 %, 65,4 %) chez les patients traités avec 150 mg d’Orladeyo par rapport au placebo (taux par 28 jours : 1,04 contre 2,05).

L’évaluation primaire de l’innocuité était fondée sur les données de la partie 1 de l’étude 302, recueillies au cours de la période de dosage de 24 semaines. Les réactions indésirables les plus fréquentes associées à la dose de 150 mg étaient les réactions gastro‑intestinales, qui comprenaient des douleurs abdominales à n’importe quel endroit (23 %), des vomissements (15 %) et de la diarrhée (15 %). Ces réactions se sont généralement produites tôt après le début du traitement avec Orladeyo, sont devenues moins fréquentes avec le temps et se sont généralement autorésolues. Aucun patient du groupe recevant la dose de 150 mg d’Orladeyo n’a cessé le traitement en raison d’une réaction indésirable gastro‑intestinale. Il n’y a pas eu d’événements indésirables graves survenus au cours du traitement (EIT) liés au médicament ni d’événements indésirables graves chez les patients traités avec Orladeyo.

Dans le groupe de traitement recevant 150 mg d’Orladeyo, des EIT ont été signalés chez 85 % des patients et 77 % des patients du groupe recevant un placebo. Il a été déterminé que dans le groupe recevant la dose de 150 mg d’Orladeyo, 37,5 % des EIT étaient liés au médicament. Les EIT les plus courantes dans ce groupe (rapportées chez ≥ 10 % des patients) étaient des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales, une rhinopharyngite, des douleurs au dos et des maux de tête. Des EIT gastro‑intestinaux ont été signalés chez 50 % des patients traités avec 150 mg d’Orladeyo, dont aucun n’a été jugé sévère, et chez 36 % des patients du groupe recevant un placebo. Des médicaments concomitants étaient nécessaires pour 10 % des patients traités par Orladeyo et 7,7 % des patients traités par placebo.

BioCryst Pharmaceuticals, Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Orladeyo. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d’innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit. Après examen, le PGR a été jugé acceptable.

Les étiquettes interne et externe, la notice d’accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit d’Orladeyo qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l’étiquetage, à l’utilisation d’un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé d’Orladeyo a été accepté.

D’après les données non cliniques et les études cliniques, Orladeyo présente un profil d’innocuité acceptable. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et une surveillance adéquate. La monographie de produit de Orladeyo comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d’innocuité identifiées.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l’Avis de conformité prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Orladeyo?

Au départ, le promoteur a déposé une demande d’examen prioritaire en vertu de la Politique sur l’évaluation prioritaire pour l’examen de la présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Orladeyo. Une évaluation a été effectuée pour déterminer si des preuves suffisantes ont été présentées démontrant que le médicament fournit une augmentation significative d’efficacité et/ou une diminution significative de risque, de sorte que le profil avantages‑risques global soit amélioré par rapport aux thérapies existantes pour le traitement de l’angio‑œdème héréditaire (AOH). Les résultats des études pivots sur l’efficacité n’ont pas fourni de preuves d’un meilleur profil avantages‑risques global par rapport aux thérapies existantes. La présentation ne répondait pas aux critères d’obtention d’un statut d’examen prioritaire et la demande a donc été rejetée. La présentation a ensuite été déposée et examinée à titre de PDN régulière.

L’examen de la PDN d’Orladeyo était fondé sur une évaluation critique de l’ensemble du dossier de données présenté à Santé Canada et des examens effectués par la Food and Drug Administration des États‑Unis, tel que décrit dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada. Plusieurs méthodes d’utilisation des examens étrangers ont été appliquées pendant l’examen de la composante non clinique de la présentation par Santé Canada. La décision réglementaire canadienne sur la PDN d’Orladeyo a été prise indépendamment.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.

Étapes importantes de la présentation: Orladeyo

Étape importante de la présentationDate
Demande de traitement prioritaire déposée2021-03-12
Demande de traitement prioritaire rejetée par le directeur, Bureau des sciences médicales2021-04-01
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle2021-04-30
Examen préliminaire
Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire2021-06-17
Réponse d'Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire déposée2021-07-08
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise2021-08-09
Examen
Évaluation du plan de gestion des risques terminée 2022-04-28
Évaluation non clinique terminée2022-05-18
Examen de l'étiquetage terminé2022-06-01
Évaluation de la qualité terminée2022-06-01
Évaluation clinique/médicale terminée2022-06-02
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des produits pharmaceutiques2022-06-02

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d’activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

Le berotralstat, l’ingrédient médicinal d’Orladeyo, inhibe l’activité protéolytique de la kallikréine plasmatique, une protéase sérine qui coupe le kininogène de haut poids moléculaire (KHPM) afin de générer un KHPM coupé (cKHPM) et de la bradykinine. La bradykinine est un vasodilatateur puissant qui augmente la perméabilité vasculaire, entraînant l’enflure et la douleur associées à l’angio‑œdème héréditaire (AOH). Chez les patients atteints d’AOH, il n’y a pas de régulation normale de l’activité de la kallikréine plasmatique en raison d’une déficience ou d’un dysfonctionnement de la protéine inhibitrice de l’estérase de complément 1 (C1‑INH). Cela conduit à des augmentations incontrôlées de l’activité de la kallikréine plasmatique et de ce fait à des attaques d’angio‑œdème. Le berotralstat réduit l’activité de la kallikréine plasmatique pour contrôler la production excessive de bradykinine chez les patients atteints d’AOH.

La pharmacologie clinique du berotralstat a été évaluée dans 12 études de phase I chez des participants en bonne santé, des participants atteints d’AOH et des participants atteints de déficience rénale et hépatique, et dans trois études de phase II et deux études de phase III chez des participants atteints d’AOH. Des analyses ont également été effectuées à l’aide d’un modèle pharmacocinétique de population.

La pharmacocinétique du berotralstat est similaire chez les participants en bonne santé et les participants atteints d’AOH. On a observé une phase d’absorption prolongée, qui comprend la recirculation entérohépatique. L’exposition au berotralstat, mesurée par la concentration plasmatique maximale (Cmax) et la zone sous la courbe de concentration en fonction du temps (SSC), augmente d’une manière supérieure à la dose proportionnelle sur la plage de 30 à 1 000 mg (dose unique) et de 125 à 500 mg/jour (dose multiple). Un état stable a été atteint entre le 6e et le 12e jour. L’exposition au berotralstat à l’état stable est d’environ 6 fois supérieure à celle observée après une seule dose. Aucune différence n’a été observée dans l’exposition après l’administration du berotralstat avec un repas riche en graisses. Cependant, le temps médian jusqu’à la concentration plasmatique maximale (Tmax) a été retardé de 3 heures (de 2 heures [à jeun] à 5 heures [alimenté, plage de 1 à 8 heures]). Le berotralstat devrait être administré avec de l’alimentation pour minimiser les effets indésirables gastro‑intestinaux.

La liaison protéique plasmatique du berotralstat est d’environ 99 %. Le berotralstat est métabolisé par les enzymes du cytochrome P450 (CYP), CYP2D6 et CYP3A4, avec un faible renouvellement in vitro. Après une seule dose radiomarquée orale de 300 mg, le rapport sang‑plasma était d’environ 0,92. Le berotralstat représentait 34 % de la radioactivité plasmatique totale. Huit métabolites représentaient collectivement 39 % de la radioactivité totale, les métabolites individuels représentant chacun 1,8 % à 7,8 % de la radioactivité totale. Nous ne savons pas encore clairement si des métabolites sont pharmacologiquement actifs. À la dose de 150 mg une fois par jour, le berotralstat est un inhibiteur modéré de CYP2D6 et de CYP3A4 et un inhibiteur faible de CYP2C9. Il est recommandé de surveiller adéquatement les médicaments concomitants dont l’indice thérapeutique est étroit et qui sont principalement métabolisés par CYP2D6 (p. ex. la thioridazine, la pimozide) ou CYP3A4 (p. ex. la cyclosporine, le fentanyl). Le berotralstat n’est pas un inhibiteur de CYP2C19. À deux fois la dose recommandée, le berotralstat est un inhibiteur faible de la glycoprotéine P (gp‑P) et n’est pas un inhibiteur de la protéine de résistance au cancer du sein (breast cancer resistance protein; BCRP). Aucune réduction de dose n’est recommandée pour le berotralstat lorsqu’il est administré en même temps que les inhibiteurs de gp‑P.

Après une seule dose de 150 mg, la demi‑vie médiane du berotralstat a été estimée à environ 93 heures (plage : 39 à 152 heures). Après une dose de 300 mg radiomarquée par voie orale, 79 % ont été excrétés dans les matières fécales (50 % comme berotralstat inchangé) et 9 % ont été excrétés dans l’urine (3,4 % comme berotralstat inchangé).

La pharmacocinétique du berotralstat a été examinée chez des personnes atteintes d’une déficience hépatique légère, modérée et sévère (classe A, B ou C de Child‑Pugh) après une seule dose de 150 mg. Chez les personnes atteintes d’une légère déficience hépatique, la pharmacocinétique du berotralstat n’a pas changé par rapport aux personnes ayant une fonction hépatique normale. Chez les personnes atteintes d’une insuffisance hépatique modérée, on a observé une augmentation de 77 % de la Cmax et une augmentation de 78 % de la SSC0‑inf. Chez les personnes atteintes d’une déficience hépatique grave, on a observé une augmentation de 27 % de la Cmax et une diminution de 6 % de la SSC0‑inf. Le pourcentage de berotralstat non lié était deux fois plus élevé chez personnes atteintes d’une déficience hépatique grave (moyenne de 2,4 %) que chez les personnes ayant une fonction hépatique normale (moyenne de 1,2 %). L’utilisation du berotralstat devrait donc être évitée chez les patients atteints d’une déficience hépatique modérée ou grave (classe B ou C de Child‑Pugh), étant donné qu’une augmentation des concentrations plasmatiques de berotralstat est associée à un risque de prolongation de l’intervalle QT.

La pharmacocinétique du berotralstat a été évaluée chez des personnes atteintes d’insuffisance rénale grave (définie comme un taux estimé de filtration glomérulaire [TFG] de <30 mL/min/1,73 m2) après une dose unique de 200 mg. Aucune différence cliniquement pertinente n’a été observée par rapport à des personnes ayant une fonction rénale normale (définie comme un TFG estimé de >90 ml/min/1,73 m2). La Cmax était d’environ 39 % plus élevée chez les personnes atteintes d’une déficience rénale grave que chez les personnes ayant une fonction rénale normale, et aucune différence n’a été observée dans la SSC. L’utilisation du berotralstat devrait être évitée chez les patients atteints d’insuffisance rénale grave, car ils peuvent être à risque de prolongation de l’intervalle QT. Aucun ajustement de dose n’est requis pour les patients atteints d’insuffisance rénale légère ou modérée. La pharmacocinétique du berotralstat n’a pas été étudiée chez les patients atteints d’une maladie rénale en phase terminale (définie comme une clairance de la créatinine <15 ml/min ou un TGF estimé de <15 ml/min/1,73 m2 ou des patients nécessitant une hémodialyse).

Dans l’ensemble, les résultats des études de pharmacologie clinique appuient l’administration du berotralstat à la dose recommandée de 150 mg une fois par jour chez les adultes et les adolescents (pesant 40 kg ou plus) atteints d’AOH.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Orladeyo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

Des preuves de l’efficacité clinique d’Orladeyo ont été fournies par les résultats de la partie 1 de l’étude 302, une étude de phase III menée auprès de 120 patients de 12 ans ou plus atteints d’angio‑œdème héréditaire de type I ou II (AOH). Les patients inscrits à cette étude comprenaient 114 adultes et 6 adolescents (âgés de 12 ans ou plus et pesant au moins 40 kg) qui ont subi au moins deux attaques confirmées par un investigateur au cours des 8 premières semaines de la période de mise en route et qui avaient pris au moins une dose du traitement à l’étude. Neuf patients avaient 65 ans ou plus.

La partie 1 de l’étude incluait des patients randomisés 1:1:1 qui recevraient 110 mg de berotralstat, 150 mg de berotralstat, ou un placebo une fois par jour avec de l’alimentation pendant une période de traitement de 24 semaines. Les patients ont été stratifiés selon le taux d’attaque de référence (moins de deux attaques par mois, comparé à deux attaques ou plus par mois). Les patients ont cessé d’utiliser d’autres médicaments prophylactiques contre l’AOH avant d’entrer dans l’étude, mais ont été autorisés à utiliser des médicaments de secours pour traiter les attaques douloureuses d’AOH. Au cours de la période de 24 semaines, 81 patients ont reçu au moins une dose de berotralstat, et 40 de ces patients ont reçu la dose de 150 mg. Un historique d’attaques d’angio‑œdème du larynx a été signalée chez 74 % des patients, et l’utilisation antérieure de prophylaxie à long terme a été signalée chez 75 % des patients. Le taux médian d’attaque au cours de la période de mise en route prospective (taux d’attaque de référence) était de 2,9 attaques par mois. Soixante‑dix pour cent des patients inscrits avaient un taux d’attaque de référence de ≥ 2 attaques par mois.

Le principal paramètre d’efficacité était le taux d’attaques d’AOH confirmées par l’investigateur au cours de la période de dosage de 24 semaines. Dans la population de l’intention de traiter (IT), les taux d’attaque d’AOH ont été réduits de 44,2 % (intervalle de confiance de 95 % [IC] : 23,0, 59,5 ; p<0,001) dans le groupe des 150 mg et de 30 % (IC à 95 % : 4,6, 48,7 ; p = 0,024) dans le groupe des 110 mg, comparativement au placebo. À ces deux doses, la réduction du taux d’attaque d’AOH s’est avérée statistiquement significative et significative sur le plan clinique.

Selon une analyse de régression binomiale négative, au cours de la période de dosage, les taux d’attaque aux 28 jours étaient de 1,65 chez les patients ayant reçu la dose de 110 mg, de 1,31 chez les patients ayant reçu la dose de 150 mg et de 2,35 chez les patients du groupe placebo. Le taux d’attaque a été réduit au cours du premier mois de traitement pour les deux doses et il est demeuré stable pendant les 24 semaines de traitement. Dans le groupe de traitement de 150 mg, le taux médian d’attaque au niveau de référence était de 2,7 attaques par mois. Au bout du 1e mois, le taux a diminué à 1,28 attaques par mois. Le taux est resté stable jusqu’au 6e mois, avec des taux d’attaque médians de 1,00 par mois ou légèrement inférieurs à 1,00 par mois.

La robustesse des résultats de l’analyse primaire a été démontrée par les résultats de six analyses de sensibilité au traitement avec les deux doses de berotralstat. Les résultats d’analyses de sous‑groupes ont montré que le berotralstat pouvait réduire le taux d’attaque à l’étude par rapport au placebo, à l’exception de trois sous‑groupes dans lesquels la taille de l’échantillon était trop faible pour l’interprétation (adolescents, personnes âgées et autres races).

Par rapport à leur taux d’attaque de référence, on a observé une réduction d’au moins 50 % du taux d’attaque d’AOH ajusté chez 58 % des répondants du groupe Orladeyo de 150 mg et 25 % des patients du groupe placebo (p = 0,005). Dans les analyses a posteriori des patients recevant la dose de 150 mg, 50 % ont eu des réductions de 70 % ou plus et 23 % ont eu des réductions de 90 % ou plus dans leur taux d’attaque d’AOH par rapport à la référence. Dans le groupe placebo, 15 % ont eu des réductions de 70 % ou plus et 8 % ont eu des réductions de 90 % ou plus dans leur taux d’attaque d’AOH par rapport à la référence.

Le taux d’attaques classées comme modérées ou graves a été réduit de 40 % chez les patients recevant 150 mg d’Orladeyo par rapport aux patients recevant un placebo. Le taux d’attaques d’AOH nécessitant un traitement standard pour les attaques aiguës a été réduit de 49,2 % (IC à 95 % : 25,5 %, 65,4 %) chez les patients traités avec 150 mg d’Orladeyo comparativement à ceux traités avec placebo (taux aux 28 jours : 1,04 contre 2,05).

Indication

Santé Canada a approuvé l’indication suivante

  • Orladeyo (bérotralstat) est indiqué pour la prévention de routine des crises d’angio‑œdème héréditaire (AOH) chez les adultes et les enfants de 12 ans et plus.

La monographie de produit précise que les patients pédiatriques doivent peser 40 kg ou plus, ce qui est conforme aux caractéristiques des patients pédiatriques inscrits à l’étude pivot. Des limitations d’utilisation ont été ajoutées à l’indication pour mettre en évidence certaines circonstances dans lesquelles l’innocuité et l’efficacité d’Orladeyo n’ont pas été établies. Orladeyo ne doit pas être utilisé pour le traitement des attaques aiguës d’AOH. Il n’est pas recommandé d’administrer des doses supplémentaires ou des doses d’Orladeyo supérieures à la dose de 150 mg une fois par jour en raison du risque de prolongation de l’intervalle QT.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Orladeyo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L’innocuité globale d’Orladeyo a été évaluée dans de multiples études cliniques à long terme, comprenant 381 patients atteints d’AOH. L’évaluation primaire de l’innocuité a été fondée sur des données de l’étude de phase III à l’insu contrôlée par placebo (étude 302, partie 1); décrite dans la section Efficacité clinique) pendant la période de dosage de 24 semaines.

Dans la partie 1 de l’étude 302, les réactions indésirables les plus fréquentes associées à la dose de 150 mg étaient les réactions gastro‑intestinales, qui comprenaient des douleurs abdominales dans n’importe quel endroit (23 %), des vomissements (15 %) et de la diarrhée (15 %). Ces réactions se sont généralement produites tôt après le début du traitement avec Orladeyo, sont devenues moins fréquentes avec le temps et se sont généralement autorésolues. Aucun patient du groupe de dose de 150 mg d’Orladeyo n’a cessé le traitement en raison d’une réaction indésirable gastro-intestinale. Il n’y a pas eu d’événements indésirables graves survenus au cours du traitement (EIT) liés au médicament ni d’événements indésirables graves chez les patients traités avec Orladeyo.

Dans le groupe de traitement avec 150 mg d’Orladeyo, les EIT ont été signalés chez 85 % des patients et 77 % des patients du groupe placebo. Dans le groupe de 150 mg de dose d’Orladeyo, 37,5 % des EIT étaient liés au médicament. Les EIT les plus courants dans ce groupe (rapportés chez ≥ 10 % des patients) étaient des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales, une rhinopharyngite, les douleurs au dos et des maux de tête. Des EIT gastro‑intestinaux ont été signalés chez 50 % des patients traités avec 150 mg d’Orladeyo, dont aucun n’a été jugé sévère, et chez 36 % des patients du groupe placebo. Des médicaments concomitants étaient nécessaires pour 10 % des patients traités par Orladeyo et 7,7 % des patients traités par placebo.

Aucun décès n’est survenu au cours de l’étude.

Un patient a cessé définitivement le traitement d’étude en raison d’anomalies du test de la fonction hépatique, conformément au protocole d’étude. Aucun des patients traités avec Orladeyo n’a connu d’événement indésirable qui a entraîné une interruption temporaire du médicament à l’étude.

Les mesures de références de l’intervalle QT corrigées à l’aide de la formule de Fridericia (QTcF) variaient de >30 à ≤ 60 ms. L’incidence du changement par rapport à la référence était de 5,2 % chez les patients traités avec Orladeyo, comparativement à 2,7 % chez le groupe placebo. Aucune des observations d’électrocardiogramme anormales n’a été jugée cliniquement significative.

Santé Canada a déterminé que des mesures appropriées de gestion des risques sont en place pour répondre aux préoccupations en matière d’innocuitsé identifiées pour Orladeyo et pour appuyer son utilisation sûre et efficace. Dans l’ensemble, le profil avantages‑effets nocifs-incertitudes d’Orladeyo est favorable à l’indication approuvée. 

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Orladeyo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Tel que décrit ci‑dessus, durant l’examen de l’élément non clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) d’Orladeyo, Santé Canada a utilisé l’examen effectué par la Food and Drug Administration des États‑Unis en appliquant plusieurs méthodes décrites dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Les études non cliniques présentées à l’appui d’Orladeyo (berotralstat) comprenaient la pharmacologie, la pharmacocinétique et la toxicologie. Dans les études de pharmacologie, le berotralstat a montré une sélectivité élevée de la kallikréine par rapport à d’autres sérines protéases et a inhibé l’activité de la kallikréine chez toutes les espèces. Les résultats d’études pharmacologiques sur l’innocuité suggèrent que les effets nocifs sur le système nerveux central et le système respiratoire sont peu préoccupants.

Il a été démontré que le berotralstat présente un potentiel d’interactions entre médicaments en raison de l’inhibition et de l’induction des enzymes du cytochrome P450 (CYP), de l’inhibition des transporteurs et d’être un substrat des transporteurs de médicaments. Ces interactions entre médicaments potentielles sont gérées par une surveillance appropriée et des ajustements de dose de ces médicaments.

Des études de toxicité à doses répétées ont été menées chez des rats et des singes cynomolgus, pour des durées de 6 mois et de 9 mois respectivement. Chez les rats, le berotralstat était bien toléré à des doses allant jusqu’à 20 mg/kg, ce qui correspond à 3,8 fois l’exposition à la dose recommandée chez les adultes humains, mesurée par la surface sous la courbe en fonction du temps (SSC). En tant que la dose testée la plus élevée, 20 mg/kg était la dose sans effet nocif observé (DSENO). Des signes de toxicité hépatique minimale ont été observés. Chez les singes cynomolgus, le berotralstat a été bien toléré à 30 mg/kg, ce qui correspond à 1,5 fois l’exposition chez les adultes humains à la dose recommandée mesurée par la SSC. On a déterminé que la DSENO était de 30 mg/kg, car des signes de toxicité hépatique et rénale ont été observés à des doses plus élevées. Chez les rats et les singes, on a trouvé des signes de phospholipides dans l’intestin grêle, les poumons, la rate et le tissu lymphoïde.

La cancérogénicité du berotralstat a été évaluée dans une étude de 2 ans chez des rats Wistar et dans une étude de 26 semaines chez des souris transgéniques Tg.rasH2. Les doses les plus élevées administrées étaient de 20 mg/kg/jour chez les rats et de 50 mg/kg/jour chez les souris, ce qui a entraîné une exposition d’environ 5 et 10 fois l’exposition de la dose quotidienne humaine maximale recommandée, respectivement. Aucune preuve de tumorigénicité n’a été observée chez l’une ou l’autre espèce.

Aucun effet génotoxique n’a été identifié pour le berotralstat dans le test de mutation réverse chez des bactéries in vitro (test Ames), le test d’aberration chromosomique in vitro dans les lymphocytes sanguins périphériques humains et le test in vivo de micronoyau chez les rats.

Les études sur la toxicité pour la reproduction et le développement comprenaient des études de tératologie chez les rats et les lapins, une étude sur la fertilité et le développement embryonnaire précoce chez les rats et une étude sur le développement prénatal et postnatal chez les rats. Aucun effet n’a été observé dans ces études sur la toxicité pour la reproduction.

Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques pour les humains ont été inclus dans la monographie de produit d’Orladeyo. Compte tenu de l’utilisation prévue d’Orladeyo, il n’y a aucun problème pharmacologique ou toxicologique dans cette présentation qui empêche l’autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Orladeyo approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L’information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Orladeyo montre que la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit médicamenteux ont été examinées et jugées acceptables. D’après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée de 48 mois est jugée acceptable lorsque le produit est entreposé entre 20 ºC et 25 ºC.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c’est‑à‑dire qu’elles se situent dans les limites établies par l’International Council for Harmonisation (l’ICH) et/ou qu’elles sont qualifiées à partir d’études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Aucun des ingrédients non médicinaux (excipients, décrits précédemment) présents dans le produit médicamenteux n’est interdit par le Règlement sur les aliments et drogues.

Les matériaux biologiques bruts utilisés au cours de la fabrication du produit proviennent de sources associées à un risque nul ou négligeable d’agents de l’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) ou d’autres pathogènes humains.