Sommaire des motifs de décision portant sur Vantas ®

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
VantasMD

Acétate d'histréline, 50 mg, Implant sous-cutané, Sous-cutanée

Paladin Labs Inc.

No de contrôle de la présentation : 092567

Émis le : 2006-10-27

Direction générale des produits de santé et des aliments

Notre mission est d'aider les Canadiennes et les Canadiens à maintenir et à améliorer leur état de santé.
Santé Canada

Le mandat de la DGPSA est d'adopter une approche intégrée à la gestion des risques et des avantages pour la santé liés aux produits de santé et aux aliments:

  • en réduisant les facteurs de risque pour la santé des Canadiens et Canadiennes tout en maximisant la protection offerte par le système réglementaire des produits de la santé et des aliments  et
  • en favorisant des conditions qui permettent aux Canadiens et Canadiennes de faire des choix sains ainsi qu'en leur donnant des renseignements afin qu'ils ou qu'elles puissent prendre des décisions éclairées en ce qui a trait à leur santé.

Direction générale des produits de santé et des aliments

Also available in English under the following title: Summary Basis of Decision (SBD) VASOVIST™, Gadofosveset trisodium, 244 mg/mL, solution, Berlex Canada Inc., Submission Control No. 096420

Avant-propos

Le Sommaire des motifs de décision (SMD) de Santé Canada expose les motifs d'ordre scientifique et réglementaire sur lesquels reposent les décisions de Santé Canada concernant la réglementation des médicaments et des instruments médicaux. Les SMD sont rédigés en langage technique à l'intention des personnes et groupes intéressés aux décisions de Santé Canada portant sur un produit donné et sont le reflet des observations consignées dans les rapports d'évaluation. À ce titre, les SMD servent à compléter et non à répéter l'information contenue dans la monographie de produit.

Nous invitons les lecteurs à consulter le « Guide du lecteur sur le Sommaire des motifs de décision - Médicaments au sujet de l'interprétation des termes et des acronymes utilisés ici. Ils trouveront également dans ce guide un aperçu du processus d'examen des présentations de drogue dans le feuillet intitulé « Comment les médicaments sont examinés au Canada », qui décrit les facteurs pris en considération par Santé Canada au cours du processus d'examen et d'autorisation d'une présentation de drogue. Les lecteurs devraient aussi consulter le document intitulé « Initiative du sommaire des motifs de décision - Foire aux questions ».

Le SMD correspond à l'information dont disposent les autorités de réglementation de Santé Canada au moment de prendre une décision. Les présentations subséquentes examinées à d'autres fins ne sont pas incluses dans la Phase I de la stratégie de mise en oeuvre des SMD. Pour obtenir de l'information à jour sur un produit en particulier, les lecteurs sont priés de consulter la monographie la plus récente de ce produit. Santé Canada fournit également l'information au sujet mises en garde diffusées après la commercialisation ou d'avis émis à la suite d'effets indésirables (EI).

Pour de plus amples renseignements sur un produit en particulier, les lecteurs peuvent également se rendre sur les sites Web des organismes de réglementation d'autres pays. L'information reçue à l'appui d'une présentation de drogue au Canada peut cependant ne pas être identique à celle reçue par d'autres gouvernements.

Autres politiques et lignes directrices

Les lecteurs sont invités à consulter le site Web de Santé Canada, où ils trouveront d'autres politiques et lignes directrices au sujet des médicaments, notamment le document intitulé «Gestion des présentations de drogues ».

1 Information sur le produit et la présentation

Marque nominative :

VantasMD

Fabricant/promoteur :

Paladin Labs Inc.

Ingrédient médicinal :

Acétate d'histréline

Dénomination commune internationale :

Acétate d'histréline

Concentration :

50 mg

Forme posologique :

Implant sous-cutané

Voie d'administration :

Sous-cutanée

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • 02278383

Classe pharmaco-thérapeutique (classe ATC) :

Analogue de l'hormone de liberation de la lutéostimuline

Ingrédients non médicinaux :

Solution de chlorure de sodium, acide stéarique

Type et numéro de présentation :

Présentation de drogue nouvelle, n° de contrôle 092567

Date de la présentation :

2004-07-02

Date de l'autorisation :

2006-03-10

Vantas est une marque déposée de Paladin Labs Inc.

2 Avis de décision

Le 10 mars 2006, Santé Canada a émis à l'intention de Paladin Labs Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique VantasMD.

VantasMD est un implant sous-cutané d'acétate d'histréline qui contient de l'histréline, un ingrédient médicinal analogue de la gonadolibérine (GnRH).

VantasMD est indiqué pour le traitement palliatif des formes avancées de cancer de la prostate hormonodépendant (stade M1 [classification TNM] ou stade D2 [classification AUA]). Après la phase de stimulation initiale, l'exposition chronique à l'histréline diminue la réactivité de l'hypophyse et, par le fait même, inhibe la stéroïdogénèse testiculaire et réduit les concentrations d'androgènes circulantes telles que la testostérone. La privation androgénique, qui entraîne une castration chimique (c.-à-d. un taux de testostérone égal ou inférieur à 50 ng/dL), s'est avérée efficace dans le traitement palliatif des formes avancées de cancer de la prostate.

L'autorisation de commercialisation s'appuie sur des données sur la qualité (chimie et fabrication) et des données tirées des études précliniques et cliniques. L'efficacité clinique a été démontrée par une étude de phase III multicentrique, à étiquetage en clair, menée auprès de 138 cas de cancer de la prostate traités par VantasMD. Au jour 28, le taux de testostérone sérique avait été réduit sous le seuil de castration ( ≤ 50 ng/dL) chez les 134 patients pouvant être évalués (100 %). Des 120 patients qui ont suivi le traitement en entier (c.-à-d. 52 semaines), 115 ont fait l'objet d'une évaluation de la testostérone sérique à la semaine 52; tous présentaient un taux de testostérone sérique égal ou inférieur à ≤ 50 ng/dL. Quant aux patients pour lesquels il n'existe pas de valeur à la semaine 52, le seuil de castration avait été atteint au jour 28 et le taux de testostérone sérique a été maintenu sous ce seuil tout au long du traitement de même qu'au-delà de la semaine 52. VantasMD devrait être administré selon les conditions décrites dans la monographie de produit, compte tenu des risques potentiellement associées à l'administration de ce produit pharmaceutique.

VantasMD (implant sous-cutané d'acétate d'histréline, 50 mg) a été conçu pour libérer de façon continue de l'acétate d'histréline à raison de 50 à 60 µ/g par jour pendant 12 mois. VantasMD doit être retiré après 12 mois de traitement. Lorsque l'implant est retiré, il est possible de le remplacer par un autre pour poursuivre le traitement. Les directives concernant la mise en place et le retrait de l'implant sont décrites dans la monographie de produit.

VantasMD est contre-indiqué chez les patients qui présentent une hypersensibilité à la GnRH, aux analogues d'agonistes de la GnRH, à tout ingrédient de la formulation ou à toute composante de l'implant sous-cutané. Le produit est aussi contre-indiqué chez les enfants, chez les femmes qui sont enceintes ou qui prévoient le devenir pendant le traitement et chez les mères allaitantes. Les conditions détaillées relatives à l'usage de VantasMD sont décrites dans la monographie de produit.

Conformément à son examen des données portant sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de VantasMD est favorable au traitement palliatif des formes avancées de cancer de la prostate hormonodépendant (stade M1 [classification TNM] or stade D2 [classification AUA]).

3 Motifs d'ordre scientifique et réglementaire

3.1 Motifs d'ordre qualitatif

3.1.1 Substance médicamenteuse (Ingrédient médicinal)

Procédés de fabrication et contrôles en cours de fabrication

La substance médicamenteuse, l'acétate d'histréline, est un dérivé synthétique. Les matières utilisées dans la fabrication de l'acétate d'histréline sont jugées appropriées et conformes aux normes s'appliquant à l'usage prévu. Le procédé de fabrication est considéré comme faisant l'objet d'un contrôle approprié à l'intérieur de limites justifiées.

Caractérisation

L'acétate d'histréline est jugé bien caractérisé. L'analyse élémentaire, la spectroscopie par résonance magnétique nucléaire, l'analyse des spectres de masse et d'autres tests d'identification ont confirmé la composition et la structure de la substance médicamenteuse.

Les impuretés et produits de dégradation résultant de la fabrication et/ou de l'entreposage ont été signalés et caractérisés. Les limites proposées ont été jugées raisonnablement qualifiées (c.-à-d. à l'intérieur des limites recommandées par l'ICH, études toxicologiques). Le contrôle des impuretés dans la substance médicamenteuse est par conséquent jugé acceptable.

Contrôle de la substance médicamenteuse

Les méthodes d'analyse et, lorsque nécessaire, les rapports de validation de toutes les méthodes qui ont servi à l'analyse de l'acétate d'histréline fini ainsi qu'aux essais de stabilité ont été jugés acceptables.

Les spécifications sont jugées acceptables pour la substance médicamenteuse. Les résultats d'analyse de lots se sont situés dans les critères d'acceptation prévus.

Les matériaux d'emballage prévus sont jugés acceptables.

Stabilité

À la lumière des données fondées sur des essais accélérés et de longue durée, la période des contre-essais, la durée de conservation ainsi que les conditions d'entreposage et d'expédition proposées pour la substance médicamenteuse ont été jugées bien étayées et sont donc considérées comme satisfaisantes.

3.1.2 Produit pharmaceutique

Description et composition

VantasMD est un implant sous-cutané qui ressemble à un petit tube mince et flexible contenant une solution blanche ou blanc cassé. Le produit VantasMD est composé d'un noyau médicamenteux de 50 mg d'acétate d'histréline à l'intérieur d'un réservoir d'hydrogel non biodégradable, de forme cylindrique. Le noyau médicamenteux contient également de l'acide stéarique comme excipient. Le réservoir d'hydrogel est une cartouche de polymère hydrophile. Les polymères gonflent de manière réversible en milieu aqueux et la teneur en eau augmente avec les proportions d'HEMA. L'implant hydraté mesure de 32,5 à 36,5 mm de longueur et de 3,05 à 3,25 mm de diamètre.

L'outil d'insertion servant à la mise en place de l'implant est composé d'une pièce à plusieurs morceaux en plastique et d'une canule biseautée en acier inoxydable. La canule est commandée par un bouton qui est prolongé pour tenir l'implant. L'implant est inséré dans l'orifice à l'extrémité de la canule. L'implant est mis en place par voie sous-cutanée dans la face intérieure du bras. Pour mettre en place l'implant, il faut tirer le bouton de l'implanteur vers l'arrière avec le pouce, ce qui permet de retirer l'implanteur du point d'insertion tout en laissant l'implant sous la peau. L'histréline est diffusée à travers la structure microporeuse hydratée, et cette diffusion est modulée par la pression osmotique.

L'implant est conditionné dans une fiole en verre transparent de type I de 3,5 mL contenant 2,0 mL de solution de NaCl à 1,8 %, fermée par un bouchon enrobé de Téflon et scellée à l'aide d'une capsule d'étanchéité en aluminium. Les capsules sont argentées et déchirables. Les qualifications opérationnelles pour le protocole de validation du conditionnement et de l'expédition ont été fournies et sont jugées acceptables. Le matériel fourni comprenait les ébauches des étiquettes intérieure et extérieure de l'implant, la notice d'accompagnement, le mode d'emploi et les renseignements destinés au patient; tous ces documents satisfont aux exigences réglementaires. Le promoteur n'a pas fourni le guide d'utilisation, le mode d'emploi ni les renseignements destinés au patient pour ce qui est de l'outil d'insertion, mais ces informations ne sont pas jugées nécessaires, car il s'agit d'un dispositif courant appartenant à la classe 1 des instruments médicaux.

L'implant sous-cutané VantasMD a atteint les objectifs de conception physiques et mécaniques. La diffusion est le seul mécanisme intervenant dans l'administration du médicament. Le mécanisme de libération contrôlée a été jugé acceptable.

Tous les excipients contenus dans le produit pharmaceutique sont autorisés par le Règlement sur les aliments et drogues du Canada. Les données sur la stabilité présentées à l'appui de la formulation commerciale proposée attestent la compatibilité de l'acétate d'histréline avec les excipients utilisés.

Élaboration du produit pharmaceutique

Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation pendant la mise au point du produit ont été examinées et jugées acceptables.

Procédés de fabrication et contrôles en cours de fabrication

Le procédé de fabrication est considéré comme dûment contrôlé à l'intérieur de limites justifiées.

Les données ont été présentées conformément aux normes citées ci-après :

ANSI / AAMI /
ISO 11134-1993

Stérilisation des produits de santé - Prescriptions pour la validation et le contrôle de routine - Stérilisation industrielle à la vapeur d'eau

ANSI / AAMI /
ISO 1137-1994

Stérilisation des produits de santé : Prescriptions pour la validation et le contrôle de routine - Stérilisation par irradiation

ISO 10993-4 Évaluation biologique des dispositifs médicaux - Partie 4 : Choix des essais pour les interactions avec le sang (biocompatibilité)
ISO 10993-5

Évaluation biologique des dispositifs médicaux - Partie 5 : Essais concernant la cytotoxicité in vitro (biocompatibilité)

ISO 10993-10

Évaluation biologique des dispositifs médicaux - Partie 10 : Essais d'irritation et d'hypersensibilité (biocompatibilité)

ISO 10993-11 Évaluation biologique des dispositifs médicaux - Partie 11 : Essais de toxicité systémique (biocompatibilité)
EN 554-1994 Stérilisation des dispositifs médicaux - Validation et contrôle de routine de la stérilisation à la vapeur d'eau

La canule est stérilisée par irradiation gamma conformément à la norme ANSI/AAMI/ISO 11137.

Tout l'équipement, les paramètres de fonctionnement, les tests en cours de fabrication et les instructions détaillées sont dûment décrits dans la documentation fournie et sont jugés acceptables.

Contrôle du produit pharmaceutique

L'acétate d'histréline a été soumis à des essais visant à vérifier que l'apparence, l'identité, la concentration, l'uniformité de contenu, le bilan massique, le taux d'élution, et les niveaux de produits de dégradation et d'impuretés microbiologiques sont à l'intérieur des limites acceptables. Les limites proposées pour les produits de dégradation ont été jugées raisonnablement qualifiées (c.-à-d. à l'intérieur des limites recommandées par l'ICH, études toxicologiques).

Les méthodes d'analyses et, lorsque nécessaire, les rapports de validation de toutes les méthodes qui ont servi à l'analyse de VantasMD ainsi qu'aux essais de stabilité ont été jugés acceptables. Le promoteur a fourni les détails et les résultats des essais pour le test d'élution sur 52 semaines. Les données présentées ont été jugées compatibles avec le taux quotidien d'élution allégué.

Les données issues des analyses finales de lots ont été examinés et jugés acceptables selon les spécifications.

Stabilité

À la lumière des données sur la stabilité fondées sur des essais accélérées et de longue durée, la durée de conservation proposée est jugée acceptable lorsque VantasMD est conservé à l'abri de la lumière et entreposé à une température comprise entre 2 et 8 °C. L'implant est susceptible d'être endommagé s'il est exposé au gel. L'étiquetage et la monographie de produit ont été révisés pour inclure l'énoncé « Ne pas congeler ».

La durée de conservation de l'instrument contenu dans ce produit est de deux ans. Les résultats des études montrent que les cartouches et les implants peuvent supporter des contraintes physiques relativement extrêmes.

3.1.3 Installations et équipement

L'aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l'équipement servant à la production sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués. Toutes les installations de fabrication proposées sont conformes aux exigences du titre 2 du Règlement sur les aliments et drogues.

3.1.4 Évaluation de l'innocuité des agents adventices

S.O.

3.1.5 Résumé et conclusion

Cette présentation de drogue nouvelle satisfait aux exigences de l'article C.08.002 du Règlement sur les aliments et drogues en ce qui concerne l'information sur la qualité (chimie et fabrication). L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication pour VantasMD montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications convenues. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation.

3.2 Motifs non cliniques de la décision

3.2.1 Essais physiques et de compatibilité

Les essais physiques suivants ont été menés sur la canule faisant partie de l'instrument : aspect, longueur du manchon de la canule, longueur de la canule dépliée, longueur du repère à l'extrémité et fonctionnalité. Les essais physiques suivants ont été effectués sur l'implant : longueur et diamètre, matériaux résiduels, propriétés d'allongement, tonicité de l'emballage de l'implant, efficacité de la séparation par dissolution, compatibilité du produit pharmaceutique avec le système d'implant, stabilité, photostabilité et modifications physiques à l'implant. Tous les résultats des essais ont montré que la canule et l'implant ont atteint les objectifs de conception physiques et mécaniques et sont sûrs et acceptables pour l'usage clinique.

Les essais de biocompatibilité ont été effectués conformément à la norme ISO 10993-1 sur l'acier inoxydable utilisé dans la canule. Essais inclus : essai d'hémolyse, injection systémique de l'USP, essai de réactivité intracutanée/intradermique, essai pyrogénique, cytotoxicité, test du temps de prothrombine partielle, essai du ganglion lymphatique local chez la souris et essais résiduels. Tous les résultats étaient acceptables et satisfaisants. L'acier inoxydable utilisé dans la canule est jugé biocompatible et acceptable pour l'usage prévu.

Les essais de biocompatibilité suivants ont été effectués sur l'implant : toxicologie de l'implant (ensemble médicament/instrument), génotoxicité ( in vitro et in vivo), toxicologie du polymère d'hydrogel (méthacrylate hydroxyéthylique) et toxicité de la cartouche de l'implant d'hydrogel. L'implant a passé tous les tests et a été jugé non toxique et présentant un risque négligeable d'irritation. Il n'y a pas eu de signe de génotoxicité dans les conditions des essais. L'implant sous-cutané d'acétate d'histréline est jugé biocompatible et acceptable pour l'utilisation prévue.

3.2.2 Pharmacodynamique

Les résultats des études in vitro et in vivo sur des animaux ont permis de caractériser de façon adéquate l'histréline comme un analogue structurel de la gonadolibérine (GnRH). L'histréline présentait des propriétés chimiques et une réponse pharmacologique similaires à celles des autres agonistes de la GnRH.

Comme les autres agonistes de la GnRH, l'histréline est un peptide étroitement apparente à la GnRH, dont tous les acides aminés sont sous forme naturelle de L, mais où l'on a supprimé ou remplacé des acides aminés, ce qui lui confère une plus grande affinité pour le récepteur de la GnRH que la GnRH elle-même. Les effets de l'histréline sur la fonction de reproduction chez l'homme (taux de testostérone, poids et morphologie des testicules et de la prostate, fertilité) et/ou le volume des tumeurs de la prostate ont été évalués chez les chiens, les rats et les singes. Les résultats étaient similaires à ceux des autres agonistes de la GnRH, et l'on a noté les réponses pharmacodynamiques suivantes :

  • Essentiellement inactive lorsqu'elle était administrée par voie orale.
  • S'est montrée plus puissante que la GnRH in vivo et in vitro.
  • A provoqué une réponse initiale de stimulation de l'hormone lutéinisante (LH) avec une augmentation transitoire subséquente de la concentration de testostérone suivie d'une inhibition de la libération de LH et une suppression de la biosynthèse de la testostérone.
  • Ses effets sur la prostate étaient plus prononcés (baisses plus importantes du poids de la prostate et du volume des tumeurs) lorsqu'elle était administrée en perfusion continue plutôt qu'en injections quotidiennes.
  • Son activité s'est maintenue avec le temps. Les taux de testostérone correspondant à la castration se sont maintenus pendant toute la durée de l'implant (jusqu'à un an chez le chien).
  • N'a pas montré d'effets irréversibles sur l'appareil génital masculin après l'arrêt du traitement. Les fonctions de reproduction, ainsi que la morphologie des testicules et des organes sexuels secondaires, étaient restaurées après une période de récupération.

3.2.3 Pharmacocinétique

La caractérisation des propriétés pharmacocinétiques de l'histréline chez les animaux était très limitée, et il n'existe pas de données sur la liaison des protéines, le métabolisme ou l'excrétion. Les études sur le chien ont montré que le fait d'augmenter le nombre d'implants et la dose d'histréline avait pour effet d'augmenter l'exposition en termes des concentrations sériques et plasmatiques. Par conséquent, malgré la caractérisation limitée des propriétés cinétiques chez les animaux, les données et les similitudes dans les propriétés chimiques et la réponse pharmacologique entre l'histréline et la classe bien caractérisée des agonistes de la GnRH sont suffisantes; des études cinétiques additionnelles chez les animaux ne sont pas jugées nécessaires.

3.2.4 Toxicologie

Le programme d'étude de la toxicité de l'histréline comprenait des études de la toxicité chronique, de la carcinogénicité et de la toxicité pour l'appareil reproducteur et le développement. Des études portant sur une dose unique n'ont pas été soumises. La génotoxicité de l'histréline elle-même n'a pas été déterminée, mais les études ont montré que des extraits d'implants sous-cutanés d'histréline (contenant de l'histréline) ne produisaient pas d'effet mutagène ni de micronoyaux. Les études étaient bien décrites et menées correctement. Elles ont permis de caractériser les effets de l'administration prolongée d'histréline à des doses provoquant l'ablation de l'axe de reproduction. Le mode d'administration (sous-cutanée, par injection) ne simule pas entièrement l'usage clinique, mais l'évaluation de l'innocuité sur les modèles animaux a été jugée acceptable étant donné qu'on a obtenu une expression durable des effets sur l'axe de reproduction sans que l'on décèle une toxicité qui n'était pas liée à la pharmacothérapie.

Toxicité chronique

La toxicité chronique et la réversibilité de l'ablation de l'axe de reproduction médiée par l'histréline ont été évaluées sur les singes et les rats. Tous les effets observés chez les singes peuvent être attribués à l'effet pharmacologique de l'histréline, et les effets sur les voies génitales étaient réversibles dans les 6 mois suivant l'arrêt du traitement. Chez les rats, en plus des effets à médiation pharmacologique, on a observé une augmentation des dépôts adipeux dans la moelle osseuse et une vacuolisation hépatique accrue à 180 µg/kg, qui a été réversible chez tous les animaux sauf un. Rien n'indique que l'histréline en solution, administrée par voie sous-cutanée, a provoqué une irritation chez l'une ou l'autre des espèces évaluées.

Carcinogénicité

Des études de carcinogénicité ont été menées chez des rats et des souris. Chez les rats, les diminutions des tumeurs mammaires reliées à la dose observées chez les femelles et les augmentations des tumeurs à cellules de Leydig indépendantes de la dose notées chez les mâles étaient probablement dues aux changements induits par l'histréline dans les tissus hormonosensibles. Les augmentations des tumeurs des cellules des îlots pancréatiques chez les femelles de rats étaient attribuées à l'obésité, car l'histréline a entraîné une prise de poids chez les femelles. Chez les souris, on n'a observé aucune modification, ou seulement des modifications minimes, des tissus hormonosensibles chez les animaux traités par l'histréline, et l'on peut même se demander si les souris ont été exposées à des concentrations thérapeutiques d'histréline. Malgré le fait que la dose sélectionnée était trop faible et malgré l'absence de données sur l'exposition, il n'est pas nécessaire de répéter les études sur la carcinogénicité puisque rien n'indique que les implants d'histréline sont génotoxiques et puisque l'implant est indiqué pour le traitement palliatif.

Toxicité pour l'appareil reproducteur et le développement

Comme les autres agonistes de la GnRH, l'histréline a réduit la fertilité ou a causé la stérilité chez les mâles et les femelles des espèces de laboratoire. Les effets sur la morphologie des voies génitales et/ou la fonction reproductrice étaient réversibles chez les rats, les chiens et les singes.

Chez les rats et les lapins, l'administration du traitement durant l'organogenèse a été associée à un accroissement de la mortalité foetale, et les effets sur la génération F1 des rats n'ont pas pu être évalués en raison d'une forte toxicité maternelle et foetale. Les rats et les lapins sont peut-être plus sensibles que les humains aux effets de toxicité foetale de l'histréline pendant la gestation. Contrairement aux humains, le développement des rats et des lapins dépend de la progestérone d'un corps jaune fonctionnel, et la GnRH et son agoniste provoquent la régression du corps jaune.

L'histréline n'était pas tératogène chez les rats alors que des anomalies majeures du foetus ont été observées chez les lapins.M

3.2.5 Résumé et conclusion

L'histréline exerce des effets qui sont compatibles avec le mécanisme d'action pharmacologique connu des autres analogues de la GnRH. Les données présentées caractérisent convenablement les effets de l'histréline et ne mettent pas en évidence de toxicité imprévue; la majorité des résultats portaient sur la pharmacothérapie prolongée et étaient réversibles dès l'arrêt du traitement. Compte tenu des données fournies et du profil d'innocuité connu pour cette classe de composés, ainsi que de l'indication de traitement palliatif sollicitée, l'ensemble préclinique pour l'histréline est acceptable.

3.3 Motifs cliniques de la décision

3.3.1 Programme clinique

Au total, quatre études cliniques ont été menées pour démontrer l'innocuité et l'efficacité de l'implant sous-cutané d'acétate d'histréline dans le traitement des formes avancées de cancer de la prostate. L'étude nº 07-03-100 était une étude de phase I ouverte ayant permis de recueillir des données de pharmacocinétique sur l'administration d'une dose unique chez 6 hommes volontaires en bonne santé. L'étude BAR-002-0591A-USA était une étude de phase II internationale, ouverte et à groupes parallèles, ayant permis de recueillir des données de pharmacocinétique à dose continue et des données sur l'intervalle de doses, et qui a fourni des résultats sur l'efficacité et l'innocuité thérapeutiques chez 42 hommes atteints du cancer de la prostate. L'étude nº 301 était une étude pivotale de phase II/III, internationale, ouverte, visant à démontrer l'efficacité et l'innocuité de la mise en place d'un implant sous-cutané d'acétate d'histréline de 50 mg tous les 12 mois chez 138 hommes atteints d'une forme avancée de cancer de la prostate. Enfin, l'étude nº 302 était une étude de phase II/III non essentielle, ouverte, dans laquelle un implant sous-cutané d'acétate d'histréline de 50 mg a été mis en place tous les 12 mois chez 33 patients atteints d'une forme avancée de cancer de la prostate.

Au total, 185 patients atteints de cancer métastatique de la prostate ou s'étant montrés réfractaires ou n'ayant pas répondu au traitement définitif ont reçu VantasMD (implant sous-cutané d'acétate d'histréline, 50 mg) une fois tous les 12 mois. Ces patients constituaient la population utilisée pour démontrer l'efficacité et l'innocuité de l'implant sous-cutané d'acétate d'histréline.

3.3.2 Pharmacodynamique

Une relation pharmacodynamique indirecte entre le taux de testostérone sérique et le taux d'histréline sérique a été observée chez 119 cas de cancer de la prostate. Cette relation était compatible avec le mécanisme d'action. Après la phase de stimulation initiale, l'administration prolongée d'acétate d'histréline par voie sous-cutanée diminue la réactivité de l'hypophyse et, par le fait même, inhibe la stéroïdogénèse ovarienne et testiculaire, notamment la production de testostérone.

3.3.3 Pharmacocinétique

La pharmacocinétique de l'acétate d'histréline a été convenablement étudiée chez des volontaires en bonne santé ainsi que dans la population de patients cibles. Trois études ont permis de caractériser les propriétés pharmacocinétiques : l'étude nº 07-03-100 (n = 6), l'étude nº BAR-002-0591A-USA (n = 42) et l'étude nº 301 (n = 138).

D'après l'étude 07-03-100 sur l'administration d'une dose unique chez des volontaires en bonne santé, après une injection sous-cutanée unique de 500 µg d'acétate d'histréline, le pic du taux sérique avait lieu entre 0,75 et 2 h après l'administration, et se situait à 13,5 ± 3,00 ng/mL (moyenne + ÉT). Chez les patients atteints d'un cancer de la prostate participant à l'étude BAR-002-0591A et à l'étude 301, les pics des taux d'histréline sérique étaient atteints moins rapidement avec l'implant sous-cutané (en moyenne 12 h après l'insertion de l'implant) et ils se situaient en moyenne à 1,10 ± 0,375 ng/mL. La libération continue par voie sous-cutanée était évidente pendant toute la durée du traitement, alors que les taux sériques déclinaient rapidement lorsque l'histréline était administrée par voie sous-cutanée en bolus unique. La vitesse moyenne de libération du médicament par voie sous-cutanée observée dans le cadre de l'étude 301, d'après la teneur résiduelle dans l'implant, était > 56,7 µg/jour pendant les 52 semaines de traitement, ce qui est compatible avec la vitesse de libération in vitro de 56 à 57 µg/jour. Ces résultats correspondent à une biodisponibilité de 92 % pour l'implant sous-cutané d'histréline chez des hommes présentant une forme avancée de cancer de la prostate et dont les fonctions rénale et hépatique sont normales.

Le volume apparent de distribution après l'injection unique du bolus de 500 µg par voie sous-cutanée chez les hommes en bonne santé était de 58,4 ± 7,86 L. La fraction de médicament libre dans le plasma mesurée in vitro était de 29,5 % ± 8,9 %. Les données sur le métabolisme de l'histréline in vitro ont été obtenues à l'aide d'hépatocytes humains. Le seul métabolite trouvé résultait d'une dé-alkylation d'extrémités carboxyliques. Des fragments peptidiques résultant d'une hydrolyse étaient probablement aussi des métabolites.

Quant aux données sur l'excrétion chez des volontaires en bonne santé, une injection unique sous-cutanée de 500 µg a donné une clairance apparente d'histréline de 179 ± 37,8 mL/min avec une demi-vie terminale de 3,92 + 1,01 h. Ces résultats se comparent aux chiffres correspondants de 174 ± 56,6 mL/min et 20 semaines respectivement pour des cas de cancer de la prostate ayant reçu un implant d'hydrogel contenait 50 mg d'histréline.

Les propriétés pharmacocinétiques de l'histréline ont été évaluées chez des patients atteints d'un cancer de la prostate et présentant une insuffisance rénale ou hépatique. Bien que les valeurs Cmax, Tmax, Vd et la demi-vie aient été prolongées en présence d'une insuffisance rénale ou hépatique au départ ou après le début de l'étude, aucun ajustement posologique n'a été jugé nécessaire, comme c'est le cas avec les autres produits « dépôt » analogues à l'hormone de déclenchement de l'hormone lutéinotrophe (LHRH) employés actuellement dans les mêmes conditions cliniques. La grande marge de sécurité de l'histréline semble confirmer cette recommandation.

L'étude 301 comprenait des patients de races blanche, noire et hispanique. Une analyse préliminaire de l'ethnicité auprès d'un sous-ensemble de patients a indiqué que la race n'avait pas d'effet sur les propriétés cinétiques de l'histréline dans la population cible.

L'implant d'hydrogel à l'histréline n'a fait l'objet d'aucune étude pharmacocinétique spécifique sur les interactions médicamenteuses. Toutefois, étant donné le rôle minime des enzymes microsomiques hépatiques dans le métabolisme des agonistes de la GnRH, il est improbable que le médicament à l'étude entraîne une induction ou une inhibition du métabolisme des autres médicaments. De plus, comme le taux de liaison n'est pas considérable (la fraction moyenne de médicament libre était de 29,5 %), il ne devrait pas y avoir d'interactions par liaison aux protéines. En outre, aucune interaction médicamenteuse d'ordre pharmacocinétique n'a été signalée pour les autres agonistes de la GnRH.

3.3.4 Efficacité clinique

Les résultats présentés concernant l'efficacité proviennent de l'étude pivotale 301 et de deux études non essentielles, l'étude 302 et l'étude BAR-002-0591A-USA. Au total, 174 patients ont été traités avec la dose proposée pour l'indication proposée. Dans ces trois études, les paramètres primaires et secondaires d'efficacité étaient les mêmes; les méthodes de collecte des données étaient compatibles sur le plan des calendriers et de la fréquence et les résultats ont été résumés à l'aide des mêmes méthodes statistiques.

Les résultats indiquent que l'implant sous-cutané d'hydrogel contenant 50 mg d'acétate d'histréline a produit une réduction rapide (en 4 semaines), systématique et durable des taux de testostérone sérique sous le seuil de castration (< 50 ng/dL) pendant plus de 12 mois chez plus de 90 % des sujets traités (âge moyen de 75 ans) atteints d'une forme avancée de cancer de la prostate. Le paramètre primaire de castration chimique est un paramètre d'efficacité indirect bien établi et admis pour le cancer de la prostate hormonodépendant, et sa fiabilité est par ailleurs confirmée par une réduction finale correspondante des taux sériques de PRL, PSA et PAP, indiquant une inhibition de l'axe hypophyso-gonadique caractéristique des analogues des agonistes de la GnRH. Lorsque les cellules d'un cancer de la prostate hormonodépendant sont privées de testostérone, l'activité tumorale diminue ou cesse et la maladie se stabilise ou cesse d'évoluer. La progression de la maladie (échec du traitement) pendant un traitement d'inhibition hormonale se traduit par une augmentation des taux de testostérone et de PSA et par des signes et symptômes cliniques liés à la propagation de la tumeur.

Les résultats des essais cliniques qui ont été présentés indiquent que l'implant d'hydrogel contenant 50 mg d'acétate d'histréline porté pendant 12 mois constitue un traitement efficace qui prive de testostérone les cellules du cancer de la prostate. La réduction du taux de testostérone sérique sous le seuil de castration qui a été observée mois après mois pendant les 12 mois du traitement chez les patients de l'étude confirme les données soumises par le promoteur sur la libération du médicament par l'implant in vitro. L'absence d'effets aigus se superposant à des effets chroniques par suite d'une exposition répétée à l'implant chez les patients qui ont poursuivi le traitement avec un deuxième, un troisième ou un quatrième implant confirme aussi l'efficacité tant de la substance médicamenteuse active que de l'implant.

Des preuves subjectives indirectes de l'efficacité de ce produit proviennent de l'amélioration des bienfaits cliniques perçus par les patients pendant le traitement (niveau de performance, niveau de douleur, consommation d'analgésiques) et du fait que, dans les trois essais, plus de 80 % des patients inscrits et traités ont poursuivi l'étude jusqu'à la fin (60 semaines).

La population cible est formée d'un groupe complexe et varié de patients présentant des comorbidités médicales caractéristiques liées à l'âge, des niveaux variables de performance en fonction de l'âge et de la maladie, des antécédents de traitement antérieur du cancer de la prostate et des modes de vie variés. Les caractéristiques démographiques et médicales des patients atteints d'un cancer de la prostate qui ont participé aux trois études cliniques sur l'histréline sont représentatives de la population cible recevant des soins en consultation externe et, par conséquent, les résultats des essais cliniques au chapitre de l'efficacité ont été jugés fiables aux fins de l'administration du médicament à l'ensemble des patients au Canada.

Les données présentées pour confirmer l'efficacité thérapeutique de l'implant d'histréline ont été jugées suffisamment robustes et fiables si l'on se fie au nombre total de patients évalués, aux caractéristiques des patients inscrits et traités, aux résultats du paramètre primaire d'efficacité, corroborés par les résultats des paramètres d'efficacité secondaires, ainsi qu'aux effets pharmacologiques connus de cette classe de médicament. Le promoteur a démontré, en vertu des mêmes normes que celles des autres produits approuvés pour cette indication au Canada, l'efficacité de l'implant d'acétate d'histréline de 50 mg administré pendant 12 mois à la population cible proposée.

3.3.5 Innocuité clinique

Au total, 213 cas de cancer avancé de la prostate ont été traités avec l'implant d'acétate d'histréline pendant 12 mois, dont 185 précisément avec l'implant de 50 mg (études 301 et 302, n = 171; étude BAR-002-0591A-USA, n = 14). Les deux essais d'efficacité, soit les études 301 et 302, avaient la même méthodologie y compris le même calendrier et le même mode d'évaluation des patients pendant toute la durée de l'étude de 60 semaines; une analyse d'innocuité combinée peut donc convenir. La petite étude d'évaluation de l'intervalle de doses, de phase II (étude BAR-002-0591A-USA), faisait intervenir des doses d'histréline plus élevées que les doses proposées pour la commercialisation et ne comptait que 14 patients recevant la dose de 50 mg. La conclusion la plus importante de cette étude concernant l'innocuité était la suivante : bien que l'on n'ait pas observé d'effet thérapeutique relié à la dose entre les implants contenant 50 mg, 100 mg et 200 mg d'histréline, les réactions indésirables étaient plus fréquentes (mais pas de nature différente) pour les implants d'histréline de 100 mg et de 200 mg que pour la dose de 50 mg.

Pour les essais d'efficacité combinés, soit l'étude 301 et l'étude 302 (n = 171), les populations étudiées étaient représentatives de la population cible proposée : hommes, âge moyen de 74 ans (plage de 48 à 92 ans), 85 % > 65 ans; ~ 73 % Blancs, 20 % Noirs, avec une forme avancée ou métastatique de cancer de la prostate hormonodépendant. Les critères retenus pour l'étude excluaient les patients ayant déjà reçu un traitement de privation androgénique ou de corticostéroïdes systémiques un an ou moins avant le début de l'étude ainsi que les patients qui avaient subi une orchidectomie. Les traitements concomitants androgéniques, anti-androgéniques ou modificateurs de la réponse biologique n'étaient pas permis durant l'étude. L'étude autorisait les procédures palliatives comme la prostatectomie transurétrale et l'irradiation en cas de métastases osseuses douloureuses.

Profil des réactions indésirables

Dans la population visée par les essais d'innocuité combinés, près de 100 % des patients ont signalé un événement indésirable et ~ 77 %, un effet indésirable attribuable au traitement, dont ~ 27 % étaient graves. Aucun patient de l'une ou l'autre des études n'a interrompu le traitement par l'histréline en raison d'un événement indésirable, mais 2 % des patients se sont retirés à cause de réactions au point d'insertion ou d'une expulsion de l'implant. Parmi les 21 patients de l'étude 301 qui ont reçu un deuxième implant, 95 % ont signalé un événement indésirable, 71 %, un effet attribuable au traitement et 24 %, une réaction grave. La cohérence de ces données souligne le fait que la méthodologie des études était identique, tout comme le mode de suivi et d'évaluation des patients au cours de l'étude. Une comparaison limitée existe pour les 16 patients de l'étude 301 qui ont été traités par Lupron à libération prolongée (3 mois) et les 25 patients de l'étude 302 traités par Zoladex à libération prolongée (3 mois). Environ 94 % des patients traités par Lupron et 100 % des patients traités par Zoladex ont signalé un événement indésirable, et 31 % et 28 % ont subi un événement indésirable grave, respectivement. Bien que limitée en raison de la petite taille des échantillons, la similitude des taux d'événements indésirables est probablement liée à la classe de médicament plutôt qu'à la formulation de chaque médicament ou au système de dispensation de médicament.

Dans la population traitée avec l'implant d'histréline, ~ 65 % des patients ont souffert de bouffées de chaleur possiblement ou probablement attribuables au traitement (effets graves chez 2 %, modérés chez 25 % et légers chez 38 %), 13,5 % ont présenté des réactions locales ou au point d'insertion, 10 % de la fatigue, ~ 5 % une insuffisance rénale légère, ~ 5 % une gynécomastie, ~ 5 % une atrophie testiculaire et ~ 3 % la constipation, une prise de poids, des maux de tête, de l'insomnie, une perte de libido ou une dysérection. Ces événements indésirables sont tous des effets prévisibles observés pour cette classe de médicament chez cette population de patients. La nature de ces événements indésirables ainsi que leur fréquence étaient similaires aux données publiées dans les monographies de produit approuvées pour les préparations à libération prolongée Lupron, Zoladex et Eligard. La fréquence des bouffées de chaleur signalée avec Suprefact (acétate de buséréline) était ~ 28 %.

Dans l'ensemble combiné des deux études, 12 patients sur 171 (7 %) sont décédés à la suite d'un événement indésirable. Aucun décès n'a été jugé attribuable au traitement par le chercheur et, d'après l'évaluation de l'histoire de chaque patient, de la nature de l'événement ayant entraîné la mort, du délai par rapport à l'administration du médicament et des comorbidités du patient, ainsi que de la réponse du cancer de la prostate au traitement, aucun de ces événements indésirables ne peut être directement lié aux seuls effets de l'histréline. Les causes de décès dans cette population de patients, dont l'âge moyen est de 75 ans, étaient soit cardiovasculaires (infarctus du myocarde [IM], insuffisance cardiaque, accident vasculaire cérébral [AVC]), soit pulmonaires, soit une progression ou des complications d'un second cancer (c.-à-d. du cerveau, colorectal). Bien que cette classe de médicament soit associée à une légère augmentation de l'hypercholestérolémie, on ne peut établir une causalité directe avec l'IM ou la coronaropathie sans étudier un groupe de patients du même âge et aux mêmes stades du cancer de la prostate, sans antécédents cardiovasculaires. Les événements indésirables graves dont le taux était ≥ 2 % comprenaient l'IM (8/171 ou 4,6 %) et l'AVC (5/171 ou 2,9 %). Il est difficile de déterminer la relation entre ces événements et un effet indésirable direct du médicament à l'étude, compte tenu de l'âge moyen de cette population (chez qui la comorbidité cardiovasculaire est fréquente) et de l'absence de fondement pharmacologique évident pour ces événements. En raison du délai entre l'événement et l'administration du médicament, aucun chercheur n'a jugé que l'événement était lié au médicament. De même, aucune réaction allergique grave ou anaphylactique n'a été signalée pour un patient de l'étude.

En ce qui concerne les événements indésirables relatifs à l'insertion comme telle de l'implant ou au point d'insertion, parmi les 13,5 % des patients présentant une réaction locale ou au point d'insertion, toutes les réactions étaient d'intensité légère. La majorité étaient associées à la mise en place initiale ou au retrait et à la mise en place d'un nouvel implant, et ont disparu au bout de deux semaines. Les réactions ont persisté chez 4 patients (2,8 %); chez 2,8 % autres patients, on a observé une réaction au point d'application après les deux premières semaines suivant la mise en place. Les réactions locales étaient caractérisées par une douleur/endolorissement/sensibilité (3,6 %), un érythème (2,8 %) et une tuméfaction (0,7 %). L'intensité de la réaction n'a pas augmenté chez les patients présentant une réaction associée à un deuxième implant. Chez 8 patients (4,6 %), l'implant est sorti de son point d'insertion au cours des 12 premiers mois après la mise en place initiale. Ces réactions avaient davantage tendance à se produire lorsqu'une technique manuelle ou un autre instrument de chargement (nº 2) était employé au lieu de l'instrument et de la technique proposés pour la mise en place.

Les changements des paramètres cliniques de laboratoire ont été revus par un examinateur médical indépendant, et les résultats tiennent compte de l'âge avancé des patients ainsi que des multiples comorbidités. Les changements importants sur le plan clinique étaient les valeurs supérieures à 30 % de la limite supérieure de la normale, mesurées à deux reprises consécutives. À partir de ces critères, des changements dans les paramètres de laboratoire suivants ont été observés à une fréquence < 2 % : ALT, BS, LDH, CrCl, testostérone, PAP, Ca, cholestérol. Ces données ne font ressortir aucun effet propre à l'histréline, et des changements similaires sont observés pour les analogues des agonistes de la LHRH actuellement sur le marché lorsqu'ils sont administrés chez cette population de patients.

En tout, on a considéré que 8 patients (4,6 %) présentaient une insuffisance rénale attribuable au traitement (CrCl < 60 mL/min); chez 5 sujets, il s'agissait d'épisodes uniques isolés, et 1 patient a présenté 2 épisodes d'insuffisance rénale. Seulement 2 patients (1 %) ont souffert d'insuffisance rénale d'importance clinique lorsque les valeurs de CrCl sont devenues inférieures à 60 mL/min à 3 et 4 reprises, respectivement.

Le problème de la montée immédiate de testostérone après la mise en place de l'implant et le risque correspondant d'aggravation de l'obstruction du débit vésical et de la douleur osseuse, ainsi que le risque de fracture ou de compression de la moelle épinière, demeurent une préoccupation lorsqu'on administre cette classe de médicaments à cette population de patients. Les taux de testostérone ont chuté jusqu'au seuil de castration à la semaine 4 chez plus de 90 % de tous les patients. L'examen des taux de testostérone avant le traitement et au cours des 4 semaines suivantes jusqu'à ce que le seuil de castration soit atteint n'a pas mis en évidence de montée ou de poussée significative des taux de testostérone. Lors de l'étude 301, chez les 138 patients traités, le taux moyen de testostérone du groupe qui était de 376 ng/dL au départ a atteint 531 ng/dL vers le jour 3 ou 4 puis a chuté à 86 ng/dL à la semaine 2, et à 9,7 ng/dL à la semaine 4. L'examen aléatoire des listes de données de chaque patient n'a pas révélé de groupement des données pouvant confirmer un taux élevé de cas de montée de testostérone lors de la mise en place de l'implant d'histréline. Ce résultat peut aussi être confirmé sur le plan clinique par le faible taux signalé (< 0,6 %) d'obstruction du débit vésical cliniquement significative et d'indication de prostatectomie transurétraledurant l'étude. Les autres affections cliniques susceptibles d'indiquer une réaction éruptive significative seraient une aggravation de la douleur osseuse, une compression de la moelle épinière ou un risque de fracture accru. Aucun de ces événements ne s'est produit à un taux > 1 %. Même si le plan de l'étude ne comportait pas de suivi chronologique de ces événements, le fait que la castration chimique soit atteinte rapidement avec une augmentation minime des taux de testostérone sérique au cours des 4 semaines suivant la mise en place de l'implant et l'absence de taux significatifs d'événements indésirables associés à des réactions éruptives laissant croire que le risque de ce phénomène n'est pas plus élevé pour l'implant d'histréline que pour les analogues de la LHRH en préparation à libération prolongée actuellement sur le marché.

Populations spéciales

Aucun ajustement posologique n'a été effectué chez les patients présentant une insuffisance rénale (CrCl < 60 mL/min) au début de l'étude (n = 55). Parmi ces patients, 27 ont été classés comme présentant une insuffisance rénale importante sur le plan clinique durant l'étude. Chez 1,2 % des patients, les chercheurs ont signalé une aggravation de l'insuffisance rénale de départ, qui a coïncidé avec l'administration de la dose complète dans ce sous-ensemble de patients. Étant donné l'âge avancé et la présence de comorbidités dans cette population de patients, l'administration d'acétate d'histréline en présence d'une insuffisance rénale nécessite une surveillance, mais il ne semble pas justifié de diminuer la dose compte tenu des études de pharmacocinétique et du petit sous-ensemble de patients chez qui l'insuffisance rénale initiale s'est aggravée. Ainsi, une diminution de la dose ne serait probablement pas nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale au départ, mais la fonction rénale devrait être surveillée.

Bien que 7 patients présentant une insuffisance hépatique légère aient commencé l'étude et aient reçu la dose proposée d'acétate d'histréline, aucune détérioration de la fonction hépatique de départ n'a été observée, que ce soit chez les patients présentant une insuffisance initiale ou chez ceux dont la fonction hépatique était normale. Des élévations de divers paramètres de la fonction hépatique ont été observées chez plusieurs patients, mais aucune tendance révélatrice d'un problème d'hépatotoxicité n'a été notée. L'effet exact de l'acétate d'histréline sur la fonction hépatique et les répercussions d'une insuffisance hépatique sur la pharmacocinétique de l'histréline n'ont pas encore été parfaitement élucidés. Les études de pharmacocinétique qui ont évalué ces effets potentiels ne portaient pas sur une population assez nombreuse pour permettre de tirer des conclusions décisives. De plus, le cancer de la prostate métastatique peut lui-même entraîner des élévations du taux de LDH et, si des métastases sont présentes dans le foie, d'autres paramètres de la fonction hépatique peuvent être élevés. On considère pour l'instant que l'acétate d'histréline devrait être administré avec prudence aux patients atteints d'insuffisance hépatique, et l'on devrait suivre ces patients pour déceler toute toxicité hépatique induite par le médicament.

Le risque potentiel d'ostéoporose accrue lié à l'administration prolongée d'un agoniste de la LHRH a été documenté dans les ouvrages publiés. Les monographies de produit des agonistes de la LHRH approuvés utilisés chez cette population de patients au Canada comportent une précaution standard. Dans les données issues des essais cliniques combinés, le risque d'ostéoporose n'était pas spécifiquement déterminé par des études de densité de la moelle osseuse. Toutefois, dans cette population de patients, le risque de fracture pathologique consécutive à des métastases osseuses est présent. Le taux de fractures chez tous les patients traités avec l'implant d'histréline était de 1,4 %, soit 3 cas sur 213 (une cheville, une côte et une hanche fracturées), 78 % de tous les patients atteignant une exposition au médicament ≥ 12 mois. Il est recommandé d'inclure dans la monographie de produit pour l'acétate d'histréline la précaution standard pour cette classe de médicament concernant le risque potentiel d'ostéoporose.

3.4 Évaluation des avantages / risques et recommandation

3.4.1 Évaluation des avantages / risques

L'acétate d'histréline est un agoniste de la LHRH, un inhibiteur puissant de la sécrétion de gonadotrophine lorsqu'il est administré en continu. VantasMD est un implant sous-cutané comprenant une cartouche d'hydrogel biocompatible, non biodégradable, contenant 50 mg d'acétate d'histréline actif dont la vitesse de libération constante est de 50 à 60 µg/jour pendant 12 mois. L'indication proposée pour VantasMD est le traitement palliatif des formes avancées du cancer de la prostate hormonodépendant (stade M1[classification TNM] ou stade D2 [classification AUA]). Contrairement aux agonistes de la LHRH présentement approuvés et sur le marché au Canada pour le traitement palliatif du cancer avancé de la prostate, l'implant sous-cutané d'acétate d'histréline doit être inséré par voie chirurgicale et doit être retiré après 12 mois. Cette intervention est effectuée en consultation externe par un médecin formé à la technique, à l'aide d'un instrument à trocart, avec ou sans anesthésie locale. Il n'est pas nécessaire de prévoir des consultations additionnelles pour surveiller l'implant une fois qu'il est mis en place. Les évaluations courantes des patients sont celles qui sont jugées nécessaires en vertu de la norme de soins pour cette population de patients.

Le promoteur a présenté suffisamment de données sur l'efficacité et l'innocuité cliniques pour appuyer l'approbation de l'usage clinique proposé de ce produit pharmaceutique. La dose et la formulation proposées ainsi que l'instrument de l'implant ont été étudiés auprès d'une vaste population de patients cibles atteints de formes avancées de cancer de la prostate. L'acétate d'histréline se comporte sur le plan pharmacologique comme un agoniste de la LHRH en provoquant l'inhibition de l'axe hypophyso-gonadique. L'effet hormonal résultant est une castration chimique rapide, durable et continue qui se traduit par des taux de testostérone sérique < 50 ng/dL. Les cellules du cancer de la prostate hormonodépendant sont ainsi privées de testostérone, et leur croissance se stabilise ou cesse. Ceci empêche la progression de la maladie et permet d'atténuer les symptômes attribuables à la maladie, tout en assurant un profil d'innocuité acceptable. Les données sur l'efficacité présentées à l'appui de ce nouvel agoniste de la LHRH sont comparables en qualité à celles qui ont été soumises pour l'approbation de produits similaires dans cette classe de médicaments (c.-à-d. méthodologie de l'étude, taille de l'échantillon étudié, paramètres primaires et secondaires d'efficacité).

Le traitement avec l'implant d'acétate d'histréline pendant 12 mois assure le même degré d'efficacité que les agonistes de la LHRH déjà commercialisés et se traduit par une castration chimique presque complète dans les 4 semaines suivant la mise en place. Contrairement aux autres produits qui nécessitent des injections répétées de préparation « dépôt » à intervalles de 1, 3 ou 4 mois, l'implant d'acétate d'histréline offre une efficacité continue pendant les 12 mois de sa durée de vie. En outre, une proportion significative de patients cibles ont continué d'afficher une réponse chimique et clinique avec un deuxième et un troisième implant de 12 mois. Bien qu'aucune des études cliniques présentées n'ait évalué la commodité pour le patient, la durée de vie de cet instrument permet de réduire de manière significative le nombre de consultations en clinique pour l'administration de médicaments.

Le profil d'innocuité de l'implant d'acétate d'histréline est caractéristique de cette classe de médicament. Les taux de réactions indésirables et les taux d'arrêt du traitement associés à ce nouveau produit sont comparables aux taux des deux acétates de leuprolide, un acétate de goséréline et un acétate de buséréline, qui sont des produits à libération prolongée actuellement employés pour cette population de patients. Aucun problème d'innocuité attribuable spécifiquement à l'acétate d'histréline n'a été relevé dans les études présentées.

Aucun risque spécifique n'a été cerné à partir des données cliniques soumises. Les mises en garde et précautions standard pour cette classe de produit sont également requises dans l'étiquetage de ce nouveau produit. De plus, comme ce produit requiert une intervention chirurgicale mineure pour la mise en place et le retrait de l'implant, il est nécessaire de former les médecins pour les cas où l'intervention n'est pas exécutée par un urologue. Au Canada, cette population de patients est habituellement prise en charge par un urologue ou un oncologue spécialisé dans le traitement du cancer de la prostate. Mais un médecin de famille expressément formé à la technique de mise en place et de retrait de l'implant peut exécuter cette intervention lorsque des soins spécialisés ne sont pas disponibles, même s'il n'est pas prévu d'inclure cette option dans la norme de soin.

3.4.2 Recommandation

Cette présentation a été examinée conjointement par le Bureau des matériels médicaux (responsable de l'innocuité et de l'efficacité du matériau physique de l'implant ainsi que du trocart servant à charger et insérer l'implant rempli de médicament) et le Bureau du métabolisme, de l'oncologie et des sciences de la reproduction (responsable de l'innocuité et de l'efficacité de la substance médicamenteuse ou du produit pharmaceutique).

L'instrument étant conforme aux exigences du Règlement sur les instruments médicaux, partie 1, le Bureau des matériels médicaux n'a pas d'objection à l'utilisation de cet élément d'instrument médical dans le produit combiné VantasMD.

Après avoir examiné les données sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité de ce produit, Santé Canada estime que VantasMD a un profil avantages/risques favorable au traitement palliatif des formes avancées de cancer de la prostate hormonodépendant (stade M1 [classification TNM] ou stade D2 [classification AUA]). La présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1, et par conséquent, Santé Canada a émis l'Avis de conformité prévu par l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues.

4 Étapes importantes de la présentation

Étapes importantes de la présentation: VantasMD

Étape importante de la présentationDate
Réunion préalable à la présentation2003-05-08
Demande de traitement prioritaire
Dépôt2004-03-11
Refus émis par le Bureau du métabolisme, de l'oncologie et des sciences de la reproduction2004-03-30
Dépôt de la Présentation2004-07-02
Examen préliminaire 1
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire2004-08-20
Examen 1
Évaluation du Bureau des matériels médicaux terminée2005-02-28
Évaluation de la qualité terminée2005-06-09
Évaluation clinique terminée2005-05-13
Examen de l'étiquetage terminé
ADN émis par le directeur général (indiquant les lacunes au niveau de la qualité)2005-06-15
Réponse déposée2005-08-26
Examen préliminaire 2
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire2005-10-11
Examen 2
Évaluation de la qualité terminée2006-03-09
Examen de l'étiquetage terminé2006-03-09
Délivrance de l'AC par le directeur général2006-03-10