Sommaire des motifs de décision portant sur Myrbetriq

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Myrbetriq est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Myrbetriq

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Myrbetriq

Mise à jour :

2017-04-06

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l'égard de Myrbetriq, un produit dont l'ingrédient médicinal est mirabegron. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations de drogues.

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • DIN 02402874 - 25 mg mirabegron, comprimé, voie orale
  • DIN 02402882 - 50 mg mirabegron, comprimé, voie orale

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentationDate de présentationDécision et dateSommaire des activités
PM Nº1924472016-02-19Délivrance d'une Lettre de non-opposition
2016-06-02
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements relatifs à la gestion du risque) afin de mettre à jour la section Effets indésirables de la monographie de produit (MP) ainsi que la partie III de la MP : Renseignements pour le consommateur. Après examen de cette présentation, une Lettre de non-opposition a été délivrée.
PM N° 1872812015-08-17Délivrance d'une Lettre de non-opposition
2015-12-18
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements relatifs à l'innocuité) afin de mettre à jour les sections Mises en garde et précautions importantes et Réactions indésirables de la monographie de produit, et les changements correspondants ont été apportés dans la partie III de la monographie, Renseignements destinés aux consommateurs. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Une Lettre de non-opposition a été délivrée.
PM N° 1819482015-02-09Délivrance d'une Lettre de non-opposition
2015-05-22
Présentation déposée en tant que Niveau II (90 jours) - Préavis de modification (changements relatifs à l'innocuité) concernant des changements apportés à la monographie de produit liés à la nausée et œdème de Quincke. Suite au préavis de modification, la section Réactions indésirables de la monographie de produit a été modifiée, et les changements correspondants ont été apportés dans la partie III de la monographie, Renseignements destinés aux consommateurs. La présentation a été examinée et une Lettre de non-opposition a été délivrée.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02402874, 02402882)Sans objetDate de la première vente :
2013-03-28
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
PDN Nº 1538062012-03-19Délivrance d'un AC
2013-03-06
Délivrance d'un Avis de conformité relatif à une Présentation de drogue nouvelle
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Myrbetriq

SMD émis le : 2013-04-30

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Myrbetriq.

Mirabegron, 25 mg et 50 mg, Comprimés, voie orale

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02402874 - 25 mg, comprimé
  • DIN 02402882 - 50 mg, comprimé

Astellas Pharma Canada Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 153806

Le 6 mars 2013, Santé Canada a émis à l'intention d'Astellas Pharma Canada Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique Myrbetriq.

L'autorisation de mise sur le marché s'appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques présentées (pharmacologie, innocuité et efficacité). Après avoir examiné les données reçues, Santé Canada estime que Myrbetriq a un profil avantages/risques favorable au traitement de l'hyperactivité vésicale se caractérisant par des symptômes de miction impérieuse, d'anancurésie et de pollakiurie.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Myrbetriq, un agoniste de l'adrénorécepteur bêta-3, a été autorisé pour le traitement de l'hyperactivité vésicale se caractérisant par des symptômes de miction impérieuse, d'anancurésie et de pollakiurie.

Dans les études cliniques, aucune différence n'a été observée entre les patients de 65 ans et plus et les patients plus jeunes en ce qui a trait à l'efficacité ou à l'innocuité de Myrbetriq. L'innocuité et l'efficacité de Myrbetriq n'ont pas été établies chez les enfants.

Myrbetriq est contre-indiqué chez des patients présentant une hypertension non maîtrisée (tension artérielle systolique ≥ 180 mm Hg et/ou une tension artérielle diastolique ≥ 110 mm Hg), chez les patientes enceintes et chez des patients qui présentent une hypersensibilité au produit, à un ingrédient de la formulation ou à un composant du contenant. Myrbetriq a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans la monographie de produit de Myrbetriq, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique.

Myrbetriq (25 mg et 50 mg, mirabegron) est offert sous forme de comprimés à libération prolongée. En plus de l'ingrédient actif, le mirabegron, les comprimés contient du polyéthylène oxyde, du polyéthylèneglycol, de l'hydroxypropyl cellulose, du butyl hydroxytoluène, du stéarate de magnésium, de l'hypromellose, de l'oxyde de fer jaune et de l'oxyde de fer(III) (comprimé de 25 mg uniquement).

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit Myrbetriq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Myrbetriq a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Myrbetriq a un profil avantages/risques favorable au traitement de l'hyperactivité vésicale se caractérisant par des symptômes de miction impérieuse, d'anancurésie et de pollakiurie.

Les études épidémiologiques montrent que l'hyperactivité vésicale (HV) touche environ 12 à 16 % des adultes. Actuellement, l'HV est prise en charge par diverses modalités de traitement, notamment la rééducation vésicale et la rééducation comportementale, la rétroaction biologique, l'électrostimulation, la chirurgie ou la pharmacothérapie. Les options de traitement pharmacothérapeutique offertes sur le marché comprennent les antagonistes des récepteurs muscariniques, tels que la solifénacine, l'oxybutynine et la toltérodine.

Myrbetriq s'est révélé efficace chez les patients atteints d'HV se caractérisant par des symptômes de miction impérieuse, d'anancurésie et de pollakiurie. Les données sur l'efficacité issues de trois études pivotales de phase III (études 178-CL-046, 178-CL-047 et 178-CL-074) ont montré que les paramètres primaires d'efficacité (réduction des épisodes d'incontinence quotidiens et de la fréquence mictionnelle) ont été atteints dans le cadre des trois études relatives au Myrbetriq administré à une dose quotidienne de 50 mg, ainsi que dans le cadre de l'étude 178-CL-074 relative au Myrbetriq administré à une dose quotidienne de 25 mg. Myrbetriq administré à une dose de 25 mg était efficace pour traiter les symptômes d'HV dans un délai de huit semaines et Myrbetriq administré à une dose de 50 mg s'est avéré efficace pour traiter les symptômes d'HV dans un délai de quatre semaines. L'efficacité des deux doses (25 mg et 50 mg) de Myrbetriq s'est maintenue pendant la période de traitement de 12 semaines. Bien que les données sur les paramètres primaires d'efficacité étaient comparables entre le Myrbetriq administré à une dose de 25 mg et le Myrbetriq administré à une dose de 50 mg dans le cadre de l'étude 178-CL-074, un bienfait modeste de la dose de 50 mg par rapport à la dose de 25 mg a été constaté relativement à plusieurs paramètres secondaires d'efficacité. Afin de maximiser l'équilibre des risques et des avantages concernant Myrbetriq, la dose quotidienne de 25 mg est recommandée comme la dose de départ et la dose thérapeutique habituelle. Cette dose peut être augmentée jusqu'à la dose maximale recommandée quotidienne de 50 mg en fonction de son efficacité et de la tolérance de chaque patient.

Dans le cadre des trois études de phase III, les événements indésirables (EI) les plus souvent signalés (≥ 1 % et > placebo) étaient l'hypertension, la rhinopharyngite, l'infection urinaire, les maux de tête, la constipation, les infections des voies respiratoires supérieures, l'arthralgie, la diarrhée, la tachycardie, les douleurs abdominales et la fatigue. Les EI les plus courants ayant entraîné l'abandon du traitement administré aux doses de 25 mg et de 50 mg étaient les nausées, les maux de tête, l'hypertension, la diarrhée, la constipation, les étourdissements et la tachycardie. La fibrillation auriculaire (0,2 %) et le cancer de la prostate (0,1 %) ont été signalés comme des EI graves par plus d'un patient et à un taux supérieur à celui du placebo. D'autres réactions indésirables signalées par moins de 1 % de patients traités par Mirabegron étaient notamment les palpitations, la fibrillation auriculaire, l'augmentation de la pression artérielle, les œdèmes de la paupière, le glaucome, la dyspepsie, la gastrite, la distension abdominale, la sinusite, la rhinite, l'augmentation de la gammaglutamyl transpeptidase (GGT), l'augmentation du sérum glutamo-oxalacétique transaminase (AST), l'augmentation du sérum glutamopyruvique transaminase (ALT), l'augmentation de la lacticodéshydrogénase (LDH), le gonflement articulaire, la lithiase rénale, la douleur vésicale, le prurit vulvo-vaginal, l'infection vaginale, l'urticaire, la vasculite leucocytoclasique, l'éruption cutanée, le prurit, le purpura et les œdèmes des lèvres.

Dans le cadre d'une étude de 52 semaines (178-CL-049) menée chez des patients qui se voyaient administrer une dose quotidienne de 50 mg de Myrbetriq, les EI les plus souvent signalés (> 2 % de patients traités par Myrbetriq) chez des patients auxquels une dose de 50 mg de Myrbetriq était administrée pendant une période allant jusqu'à 52 semaines étaient l'hypertension, l'infection urinaire, les maux de tête, la rhinopharyngite, les douleurs dorsales, la constipation, la sécheresse buccale, les étourdissements, la sinusite, la grippe, l'arthralgie et la cystite. Les EI signalés par plus de deux patients, ayant entraîné l'abandon du traitement par Myrbetriq administré quotidiennement à une dose de 50 mg et observés à un taux supérieur à celui du traitement témoin actif, comprenaient la constipation (0,9 %), les maux de tête (0,6 %), les étourdissements (0,5 %), l'hypertension (0,5 %), les yeux secs (0,4 %), les nausées (0,4 %), la vision trouble (0,4 %), et l'infection urinaire (0,4 %). Les EI graves signalés par au moins deux patients et supérieurs aux taux observés avec le traitement témoin actif comprenaient l'accident vasculaire cérébral (0,4 %) et l'arthrose (0,2 %). Le taux sérique d'ALT/AST a augmenté par rapport à la valeur de référence par plus de dix fois chez deux patients (0,3 %) traités avec Myrbetriq 50 mg. Des EI graves se traduisant par une tumeur ont été signalés par 0,1 %, 1,3 % et 0,5 % des patients recevant une dose quotidienne de 50 mg de Myrbetriq, une dose quotidienne de 100 mg de Myrbetriq et un traitement témoin actif quotidien, respectivement. Les tumeurs signalées par deux patients ayant reçu une dose de 100 mg de Myrbetriq étaient notamment le cancer du sein, la tumeur maligne du poumon et le cancer de la prostate.

Les EI graves qui ont été déterminés au cours de l'examen de cette présentation comprenaient les réactions d'hypersensibilité (allergiques), les EI touchant le foie, ceux touchant l'appareil urinaire (y compris la rétention urinaire signalée par le Japon, après la mise en marché du produit), les EI néoplasiques et les EI cardiovasculaires. Ces risques potentiels ont été abordés de façon adéquate dans la monographie de produit de Myrbetriq, y compris la recommandation d'une dose de 25 mg comme la dose thérapeutique initiale et habituelle, ainsi que la dose maximale recommandée de 50 mg. De plus, le fait d'y intégrer le plan canadien de gestion des risques (PGR) est important, car cela permet d'atténuer les risques déterminés avec le produit. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Globalement, les avantages thérapeutiques constatés dans les études de phase III étaient positifs et les avantages du traitement par Myrbetriq semblent dépasser les risques. D'après les données non cliniques et les études cliniques, Myrbetriq présente un profil d'innocuité acceptable. La monographie de produit de Myrbetriq présente les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d'innocuité relevés. D'après l'examen des données, le rapport entre les risques et les avantages est jugé positif pour l'autorisation de mise en marché lorsque Myrbetriq est prescrit dans les conditions d'utilisation recommandées dans la monographie de produit de Myrbetriq.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Myrbetriq?

Étapes importantes de la présentation: Myrbetriq

Étape importante de la présentationDate
Réunion préalable à la présentation :2011-12-01
Dépôt de la présentation :2012-03-19
Examen préliminaire
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2012-05-10
Examen
Évaluation biopharmaceutique terminée :2012-11-27
Évaluation de la qualité terminée :2013-02-28
Évaluation clinique terminée :2013-03-01
Évaluation biostatistique terminée :2013-01-04
Examen de l'étiquetage terminé :2013-02-22
Délivrance de l'Avis de conformité par le directeur général, Direction des produits thérapeutiques :2013-03-06

La décision réglementaire canadienne portant sur l'examen clinique et non clinique de Myrbetriq est fondée sur une évaluation critique du dossier de données canadiennes. Les examens effectués à l'étranger par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis ont servi de références supplémentaires.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter le document intitulé Gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie-clinique

Myrbetriq (mirabegron) est un agoniste puissant et sélectif de l'adrénorécepteur bêta-3 indiqué pour le traitement de l'hyperactivité vésicale se caractérisant par des symptômes de miction impérieuse, d'anancurésie et de pollakiurie. Les adrénorécepteurs bêta-3 interviennent dans la relaxation de la vessie. Mirabegron a démontré une relaxation du muscle lisse de la vessie dans les tissus isolés du rat et de l'homme, une augmentation des concentrations d'adénosine monophosphate cyclique (AMPc) dans le tissu de la vessie et a révélé un effet relaxant sur la vessie dans les modèles de fonctionnement de la vessie du rat. Mirabegron a montré une activité intrinsèque très faible des adrénorécepteurs bêta-1 et bêta-2.

Le programme de pharmacologie clinique comprend 29 études menées auprès de 1800 sujets volontaires. La plupart des études ont été effectuées chez des hommes et des femmes volontaires en bonne santé âgés de 18 à 55 ans. La population cible atteinte d'hyperactivité vésicale comprenant une proportion importante de personnes âgées, le programme inclut également des hommes et des femmes en bonne santé âgés de  65 ans et plus.

Les résultats ont montré que le mirabegron était associé à des hausses proportionnelles à la dose de la pression sanguine, du rythme cardiaque et de la prolongation du QTc. Par conséquent, on recommande une dose de départ de 25 mg, plutôt qu'une dose de 50 mg, afin de réduire au maximum les préoccupations cardiaques en matière d'innocuité. À la dose thérapeutique maximale recommandée de 50 mg, l'écart moyen le plus important en matière d'intervalle QTc par rapport au placebo était < 5 ms chez des hommes et des femmes en bonne santé à l'état stationnaire.

Les concentrations plasmatiques maximales (Cmax) et les taux d'exposition systémique obtenus avec des doses de 50 mg à 200 mg de mirabregon étaient supérieurs aux niveaux proportionnels à la dose. Les expositions obtenues aux doses suprathérapeutiques couvraient de façon adéquate celles qui seraient prévues au sein de la population de patients-cibles, y compris les sujets pour lesquels l'élimination des médicaments est compromise. L'insuffisance rénale sévère et l'insuffisance hépatique modérée dont souffrent certains patients donnant lieu à des augmentations de 92 % et de 175 % de la Cmax, respectivement, la dose maximale recommandée dans ces populations particulières ne devrait pas dépasser 25 mg afin que les effets cardiovasculaires puissent être réduits.

Les études pharmacologiques cliniques ont fourni une caractérisation approfondie de la pharmacologie clinique du mirabegron et un appui important pour les allégations indiquées sur l'étiquette. Les données cliniques et pharmacologiques combinées appuient l'utilisation du Myrbetriq pour traiter l'HV se caractérisant par des symptômes de miction impérieuse, d'anancurésie et de pollakiurie.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit Myrbetriq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

L'efficacité clinique du Myrbetriq a été évaluée dans le cadre de trois études cliniques de phase III, à double insu, randomisées, contrôlées par placebo, en groupes parallèles, multicentriques d'une durée de 12 semaines et menées auprès de patients souffrant d'une HV se caractérisant par des symptômes d'anancurésie, de miction impérieuse et de pollakiurie (études 178-CL-046, -047 et -074). Selon les critères d'admissibilité, les patients devaient présenter des symptômes d'HV pendant au moins trois mois, au moins huit mictions par jour et au moins trois épisodes de miction impérieuse, avec ou sans incontinence, au cours d'une période de trois jours. La plupart des patients étaient de race blanche (94 %) et de sexe féminin (72 %) ayant en moyenne 59 ans (fourchette de 18 à 95 ans). La population était composée de patients n'ayant jamais reçu de pharmacothérapie antimuscarinique contre l'HV (48 %), ainsi que de patients qui avaient reçu de la pharmacothérapie antimuscarinique pour l'HV (52 %).

Dans le cadre de l'étude 178-CL-046, 1987 patients ont reçu le placebo, une dose de 50 mg de Myrbetriq, une dose de 100 mg de Myrbetriq ou un agent actif (4 mg de toltérodine à libération prolongée) une fois par jour. Dans le cadre de l'étude 178-CL-047, 1329 patients ont reçu le placebo, une dose de 50 mg de Myrbetriq ou une dose de 100 mg de Myrbetriq une fois par jour. Dans le cadre de l'étude 178-CL-074, 1306 patients ont reçu le placebo, une dose de 25 mg de Myrbetriq ou une dose de 50 mg de Myrbetriq une fois par jour.

Les paramètres co-primaires d'efficacité des trois études étaient 1) la variation par rapport à la valeur de référence jusqu'à la fin du traitement (semaine 12) en matière du nombre moyen d'épisodes d'incontinence par 24 heures et 2) la variation par rapport à la valeur de référence jusqu'à la fin du traitement (semaine 12) en matière du nombre moyen de mictions par 24 heures, se fondant sur le nombre de mictions enregistré dans un journal pendant trois jours. Les paramètres secondaires d'efficacité étaient notamment la variation par rapport à la valeur de référence jusqu'à la fin du traitement (semaine 12) en matière de volume moyen évacué par miction, la variation par rapport à la valeur de référence jusqu'à la semaine 4 en matière du nombre moyen d'épisodes d'incontinence par 24 heures, la variation par rapport à la valeur de référence jusqu'à la fin du traitement (semaine 12) en matière de taux moyen de miction impérieuse, de nombre moyen d'épisodes d'anancurésie et de qualité de vie.

Les données sur l'efficacité issues des trois études de phase III ont montré que les paramètres co-primaires d'efficacité (réduction des épisodes d'incontinence quotidiens et de la fréquence mictionnelle) ont été atteints sur le plan statistique dans les trois études concernant le Myrbetriq administré à une dose quotidienne de 50 mg, ainsi que dans l'étude 178-CL-074 relative au Myrbetriq administré à une dose quotidienne de 25 mg. Dans le cadre des études 178-CL-046, -047 et -074, les patients ayant reçu une dose de 50 mg de Myrbetriq ont présenté des améliorations importantes sur le plan statistique par rapport au placebo en ce qui concerne la variation moyenne par rapport à la valeur de référence en matière du nombre d'épisodes d'incontinence par 24 heures [-1,57, -1,47 et -1,38 par rapport à -1,17, -1,13 et -0,96], ainsi que des améliorations importantes sur le plan statistique par rapport au placebo en ce qui concerne la variation moyenne par rapport à la valeur de référence en matière du nombre de mictions par 24 heures (-1,93, -1,66, et -1,65 par rapport à -1,34, -1,05 et -1,18).

Dans le cadre de l'étude 178-CL-074, les doses de 25 mg et de 50 mg de Myrbetriq étaient importantes sur le plan statistique par rapport au placebo en ce qui concerne les paramètres co-primaires d'efficacité dans un délai de huit semaines et l'efficacité s'est maintenue pendant la période de traitement de 12 semaines. À la fin des 12 semaines, les écarts moyens par rapport au placebo en ce qui concerne les doses de 25 mg et de 50 mg de Myrbetriq étaient de -0,40 et -0,42, respectivement, en matière du nombre moyen d'épisodes d'incontinence et de -0,47 et -0,42, respectivement, relativement au nombre moyen de mictions. Certains paramètres secondaires d'efficacité étaient également comparables entre les doses de 25 mg et de 50 mg. Cependant, un bienfait modeste de la dose de 50 mg par rapport à la dose de 25 mg a été observé concernant plusieurs paramètres secondaires d'efficacité.

Dans le cadre d'une étude sur l'innocuité, randomisée, à contrôle actif et à long terme d'une durée de 52 semaines (étude 178-CL-049), il semble que l'efficacité s'est maintenue pendant la période de traitement par Myrbetriq de 12 mois. Les résultats d'efficacité entre Myrbetriq et le médicament comparateur semblaient être comparables. Cependant, cette étude a été menée en tant qu'étude sur l'innocuité et non en tant qu'étude sur l'efficacité.

Globalement, les résultats sur l'efficacité des trois études de phase III sont importants sur le plan statistique, pertinents sur le plan clinique et jugés acceptables pour appuyer l'utilisation du Myrbetriq pour traiter les symptômes d'HV. L'indication initialement proposée par le promoteur mentionnait une dose quotidienne de 50 mg de Myrbetriq avec ou sans aliments. Au lieu de cela, Santé Canada a recommandé une dose de départ et une dose thérapeutique habituelle quotidiennes de 25 mg de Myrbetriq, cette dose pouvant être augmentée jusqu'à la dose maximale recommandée quotidienne de 50 mg, avec ou sans aliments, en fonction de son efficacité et de la tolérance pour chaque patient. La dose plus faible de 25 mg offre aux patients ayant une réponse clinique à la dose de 25 mg de Myrbetriq la possibilité de présenter un profil avantages/risques plus favorable.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Myrbetriq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité Clinique

Les données sur l'innocuité concernant le Myrbetriq (mirabegron) visant à appuyer son utilisation quotidienne afin de traiter l'HV provenaient principalement de 41 études cliniques et de données post-commercialisation disponibles auprès du Japon.

Dans le cadre de trois études sur l'innocuité et l'efficacité, à double insu, contrôlées par placebo d'une durée de 12 semaines (études 178-CL-046,178-CL-47 et 178-CL-074, décrites à la section Efficacité clinique), l'innocuité du Myrbetriq a été évalué chez 2736 patients atteints d'une HV. Dans le cadre des trois études combinées, 432 patients ont reçu une dose quotidienne de 25 mg de Myrbetriq, 1375 patients se sont vus administrer une dose quotidienne de 50 mg de Myrbetriq et 929 patients ont pris une dose quotidienne de 100 mg de Myrbetriq.

L'innocuité du Myrbetriq a également été évaluée chez 1632 patients ayant reçu une dose quotidienne de 50 mg de Myrbetriq (n = 812 patients) ou une dose quotidienne de 100 mg de Myrbetriq (n = 820 patients) dans le cadre d'une étude sur l'innocuité randomisée, à dose unique, à double insu, à contrôles actifs, d'une durée d'un an chez des patients souffrant d'une HV (étude 178-CL-049). Parmi ces patients, 731 sujets ont reçu du Myrbetriq dans le cadre d'une étude précédente d'une durée de 12 semaines. Dans le cadre de l'étude 178-CL-049, 1385 patients ont reçu du Myrbetriq de façon continue pendant au moins six mois, 1311 patients ont reçu du Myrbetriq pendant au moins neuf mois et 564 patients se sont vus administrer du Myrbetriq pendant au moins un an.

Dans le cadre des études 178-CL-046, 178-CL-47 et 178-CL-074, les événements indésirables les plus souvent signalés (chez ≥ 1 % de patients traités par Myrbetriq et de patients traités au moyen du placebo) étaient l'hypertension, la rhinopharyngite, l'infection urinaire, les maux de tête, la constipation, les infections des voies respiratoires supérieures, l'arthralgie, la diarrhée, la tachycardie, les douleurs abdominales et la fatigue. Les EI les plus courants ayant entraîné l'abandon du traitement administré aux doses de 25 mg et de 50 mg étaient les nausées, les maux de tête, l'hypertension, la diarrhée, la constipation, les étourdissements et la tachycardie. La fibrillation auriculaire (0,2 %) et le cancer de la prostate (0,1 %) ont été signalés comme des EI graves par plus d'un patient et à un taux supérieur à celui du placebo. D'autres réactions indésirables signalées par moins de 1 % des patients traités par Myrbetriq étaient notamment les suivantes :

Problèmes cardiaques : palpitations, fibrillation auriculaire et augmentation de la pression artérielle.

Troubles oculaires : œdèmes de la paupière, glaucome.

Troubles gastro-intestinaux : dyspepsie, gastrite, distension abdominale.

Infections et infestations : sinusite, rhinite.

Enquêtes : augmentation des taux du sérum de la gammaglutamyl transpeptidase (GGT), du sérum glutamo-oxalacétique transaminase (AST), du sérum glutamopyruvique transaminase (ALT) et de la lacticodéshydrogénase (LDH).

Maladies du tissu conjonctif et musculosquelettique : gonflement articulaire.

Troubles rénaux et urinaires : lithiase rénale, douleur vésicale.

Troubles de l'appareil génital et des seins : prurit vulvo-vaginal, infection vaginale.

Troubles cutanés et sous-cutanés : urticaire, vasculite leucocytoclasique, éruption cutanée, prurit, purpura et œdèmes des lèvres.

Dans le cadre d'une étude à long terme (178-CL-049), les EI les plus souvent signalés (chez plus de 2 % des patients traités par Myrbetriq) chez des patients auxquels une dose de 50 mg de Myrbetriq est administrée pendant une période allant jusqu'à 52 semaines étaient l'hypertension, l'infection urinaire, les maux de tête, la rhinopharyngite, les douleurs dorsales, la constipation, la sécheresse buccale, les étourdissements, la sinusite, la grippe, l'arthralgie et la cystite. Les EI signalés par plus de deux patients, ayant entraîné l'abandon du traitement par Myrbetriq administré quotidiennement à une dose de 50 mg et observés à un taux supérieur à celui du traitement témoin actif comprenaient la constipation (0,9 %); les maux de tête (0,6 %); les étourdissements (0,5 %); l'hypertension (0,5 %); les yeux secs (0,4 %); les nausées (0,4 %); la vision trouble (0,4 %); et l'infection urinaire (0,4 %). Les EI graves signalés par au moins deux patients et dépassant le nombre d'EI observés avec le traitement témoin actif comprenaient l'accident vasculaire cérébral (0,4 %) et l'arthrose (0,2 %). Les taux sériques d'ALT/AST ont augmenté par rapport à la valeur de référence de plus de dix fois chez deux patients (0,3 %) traités avec Myrbetriq 50 mg. Des EI graves se traduisant par une tumeur ont été signalés par 0,1 %, 1,3 % et 0,5 % des patients ayant reçu une dose quotidienne de 50 mg de Myrbetriq, une dose quotidienne de 100 mg de Myrbetriq et le traitement témoin actif quotidien, respectivement. Les tumeurs signalées par deux patients ayant reçu une dose de 100 mg de Myrbetriq étaient notamment le cancer du sein, la tumeur maligne du poumon et le cancer de la prostate. Le promoteur mène actuellement une étude post-commercialisation afin d'évaluer de façon plus approfondie les cas de tumeurs avec l'administration du Myrbetriq.

Lors d'une étude clinique distincte menée au Japon, un seul cas de syndrome de Stevens-Johnson présentant une augmentation du taux sérique d'ALT et d'AST et de la bilirubine a été signalé chez un patient recevant une dose de 100 mg de Myrbetriq, ainsi qu'un médicament à base d'herbes (Kyufu Gold).

Les EI graves qui ont été déterminés au cours de l'examen de cette présentation comprenaient les réactions d'hypersensibilité (allergiques), les EI touchant le foie, ceux touchant l'appareil urinaire, les EI néoplasiques et les effets cardiovasculaires indésirables. Ces risques potentiels ont été abordés de façon adéquate dans la monographie de produit de Myrbetriq, y compris la recommandation d'une dose de 25 mg comme la dose de départ et la dose thérapeutique habituelle, ainsi que la dose maximale recommandée de 50 mg.

Effets cardiovasculaires

Des augmentations du rythme cardiaque et de la pression artérielle ont été signalées dans le cadre des études cliniques de phase III menées auprès de patients souffrant d'une HV. D'après les mesures de la fréquence du pouls effectuées après le réveil, le matin, avant de prendre le médicament étudié, les augmentations moyennes de la fréquence du pouls corrigées en fonction du placebo par rapport à la valeur de référence étaient de 0,9 battement/minute (bpm) pour la dose de 25 mg de Myrbetriq; de 1,0 bpm pour la dose de 50 mg; de 1,9 bpm pour la dose de 100 mg; et de 1,0 bpm pour la dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée lors de la dernière visite, dans le cadre d'études d'une durée de 12 semaines. D'après les mesures de la tension artérielle systolique effectuées après le réveil, le matin, avant de prendre le médicament étudié, les variations moyennes corrigées en fonction du placebo par rapport à la valeur de référence étaient de -0,5 mm Hg pour la dose de 25 mg; de 0,6 mm Hg pour la dose de 50 mg;de 0,4 mm Hg pour la dose de 100 mg; et de -0,1 mm Hg pour la dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée lors de la dernière visite.

Au sein de la population mondiale souffrant d'une HV, dans le cadre des études de phase II et III d'une durée de 12 semaines, l'incidence d'EI apparus avec le traitement dans la classe de système organique (CSO) des troubles cardiaques avait tendance à être plus élevée avec le Myrbetriq (2,7 %) et une dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée (3,1 %) qu'avec un placebo (1,8 %). Les EI les plus courants pendant le traitement suivi avec une dose de 25 mg de Myrbetriq et de 50 mg étaient la tachycardie et les palpitations dont l'incidence était la plus élevée par rapport au groupe placebo ou au groupe toltérodine (tachycardie : 0,4 % avec le placebo, 1,2 % avec une dose de 25 mg de Myrbetriq , 1,1 % avec une dose de 50 mg de Myrbetriq, 0,1 % avec une dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée; palpitations : 0,2 % avec le placebo, 0,9 % avec une dose de 25 mg de Myrbetriq, 0,6 % avec une dose de 50 mg de Myrbetriq, 0,4 % avec une dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée). Ces événements sont prévisibles compte tenu des effets chronotropiques positifs du Myrbetriq. Le taux de fibrillation auriculaire était plus élevé avec une dose de 50 mg de Myrbetriq qu'avec un placebo ou une dose de 25 mg de Myrbetriq, mais il était semblable à celui lié à l'administration de la toltérodine (fibrillation auriculaire : 0,1 % avec un placebo, 0 % avec une dose de 25 mg de Myrbetriq, 0,2 % avec une dose de 50 mg de Myrbetriq, 0,2 % avec une dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée).

Au sein de la population mondiale souffrant d'une HV, dans le cadre des études de phase II et III d'une durée de 12 semaines, l'incidence d'EI graves dans la CSO des troubles cardiaques n'était pas plus élevée avec le Myrbetriq (0,2 %) et la toltérodine à libération prolongée administrée à une dose de 4 mg (0,1 %) qu'avec un placebo (0,3 %). Les seuls EI graves dans la CSO des troubles cardiaques survenant chez plus d'un patient traités par Myrbetriq étaient la fibrillation auriculaire et l'insuffisance cardiaque (fibrillation auriculaire : 0,05 % avec un placebo, 0 % avec une dose de 25 mg de Myrbetriq, 0,1 % avec une dose de 50 mg de Myrbetriq et 0 % avec une dose de 4 mg de toltérodine à libération prolongée). Les événements graves d'insuffisance cardiaque sont survenus chez 0,1 % des patients dans le groupe Myrbetriq auquel une dose de 50 mg était administrée et chez 0,1 % des patients dans le groupe Myrbetriq auquel une dose de 100 mg était administrée, mais ils n'ont pas été observés dans d'autres groupes de traitement.

Les effets du Myrbetriq sur le rythme cardiaque, la tension artérielle et l'intervalle QTc se sont révélés être proportionnels à la dose dans les études pharmacologiques cliniques de phase I. C'est pourquoi on recommande une dose de départ de 25 mg, plutôt qu'une dose de 50 mg, afin de réduire au maximum les préoccupations cardiaques en matière d'innocuité. Cette dose peut être augmentée jusqu'à la dose maximale recommandée de 50 mg en fonction des facteurs d'innocuité et de tolérance pour chaque patient. La tension artérielle devrait faire l'objet d'une surveillance pendant le traitement par Myrbetriq pour s'assurer que les augmentations supérieures au seuil de la tension artérielle normale soient rapidement déterminées et traitées.

Santé Canada sait que le promoteur entreprend actuellement une étude observationnelle à long terme à l'aide de bases de données de soins de santé électroniques pour évaluer l'incidence de graves effets cardiovasculaires (effets individuels et groupés) chez des patients traités par Myrbetriq. Ces résultats seront accessibles afin d'effectuer une évaluation plus poussée, une fois l'étude terminée.

La monographie de produit approuvée de Myrbetriq présente les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d'innocuité relevés.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Myrbetriq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Des études non cliniques ont montré que le mirabegron (la matière active du Myrbetriq) est un agoniste de l'adrénorécepteur bêta-3 relativement sélectif. Les adrénorécepteurs bêta-3 interviennent dans la relaxation de la vessie chez les humains, les rats, les chiens et les singes. Le mirabegron améliore la fonction de remplissage de l'urine en stimulant les adrénorécepteurs bêta-3 dans le muscle lisse de la vessie et en relaxant la vessie pendant la phase de stockage de l'urine.

L'augmentation du rythme cardiaque, probablement due à l'activation croisée des adrénorécepteurs bêta-1, a été observée chez les chiens, les lapins et les singes à des doses correspondant à 0,5, 1,2 et 7,9 fois l'exposition systémique chez les humains à la dose maximale recommandée pour les humains. Un énoncé traitant du potentiel du Myrbetriq à effectuer une activation croisée de l'adrénorécepteur bêta-1 et à augmenter le rythme cardiaque des animaux a été ajouté à la monographie de produit du Myrbetriq.

Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques pour l'être humain ont été ajoutés dans la monographie de produit de Myrbetriq. Dans l'ensemble, les résultats non cliniques laissent entendre que le Myrbetriq est bien toléré, qu'il présente une faible toxicité et qu'il peut être utilisé sans danger pour le traitement de l'HV. La présentation n'indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Myrbetriq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Myrbetriq montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation tout au long de l'élaboration du produit pharmaceutique ont été examinées et sont jugées acceptables. À la lumière des données sur la stabilité présentées, la durée de conservation proposée est également jugée acceptable.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées (à savoir qu'elles se situent à l'intérieur des limites recommandées par l'International Conference on Harmonisation (l'ICH) et/ou qu'elles ont été qualifiées à partir d'études toxicologiques).

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Tous les ingrédients non médicinaux présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues.

Aucun des excipients utilisés dans la fabrication de comprimés de Myrbetriq n'est d'origine humaine ou animale.