Sommaire des motifs de décision portant sur Rupall (Anciennement Rupatadine)

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Rupall (Formerly Rupatadine) est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Rupall (anciennement Rupatadine)

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Tableau des activités postautorisation (TAPA) portant sur Rupall (anciennement Rupatadine)

Mise à jour : 2023-07-25

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l'égard de Rupall (anciennement Rupatadine), un produit dont l'ingrédient médicinal est rupatadine (sous forme de fumarate de rupatadine). Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé Gestion des présentations et des demandes de drogues.

Identifications numériques de drogues (DINs) :

  • DIN 02456451 - 10 mg, rupatadine, comprimé, administration orale
  • DIN 02456478 - 1 mg/mL, rupatadine, solution, administration orale

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d'activité ou de présentation Date de présentation Décision et date Sommaire des activités
PDN Nº 270596 2022-12-13 Délivrance d’un AC 2023-02-02 Présentation déposée visait le transfert de la propriété du produit pharmaceutique de Medexus Pharmaceuticals Inc. à Medexus Inc. Un avis de conformité a été délivré.
Avis de mise en marché d’un produit pharmaceutique (DIN 02456478) Sans objet Date de la première vente : 2021-04-20 Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
Avis de mise en marché d’un produit pharmaceutique (DIN 02456451) Sans objet Date de la première vente : 2021-03-18 Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
PDN Nº 238791 2020-04-23 Délivrance d’un AC 2020-06-04 Présentation déposée afin de modifier le nom du promoteur du médicament, passant de Pediapharm Inc. à Medexus Pharmaceuticals Inc. Un avis de conformité a été délivré.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02456478) Sans objet Date de la première vente :
2017-01-20
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
Avis de mise en marché d'un produit pharmaceutique (DIN 02456451) Sans objet Date de la première vente :
2017-01-16
Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
SPDN Nº 199706 2016-10-26 Délivrance d'un AC
2017-01-04
Présentation déposée afin de modifier la marque nominative du produit, passant de Rupatadine à Rupall
SPDN Nº 186488 2015-07-23 Délivrance d'un AC
2016-07-20
Délivrance d'un Avis de conformité relatif à une Présentation de drogue nouvelle.
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Rupall (anciennement Rupatadine)

SMD émis le : 2016-09-29

L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Rupall (anciennement Rupatadine).

Rupatadine (sous forme de fumarate de rupatadine), 10 mg
1 mg/mL , comprimé
solution, orale

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02456451 - comprimé de 10 mg
  • DIN 02456478 - solution à 1 mg/mL

Pediapharm Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 186488

Le 20 juillet 2016, Santé Canada a émis à l'intention de Pediapharm Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique Rupatadine.

L'autorisation de mise sur le marché appuie sur l'information sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques présentées (pharmacologie, innocuité et efficacité). Après avoir examiné les données reçues, Santé Canada estime que Rupatadine a un profil avantages/risques favorable pour les indications suivantes :

  • Rhinite allergique : Rupatadine est indiqué pour le soulagement symptomatique des symptômes nasaux et autres de la rhinite allergique saisonnière (RAS) et de la rhinite allergique perannuelle (RAP) chez les patients de deux ans et plus.
  • Urticaire chronique spontanée : Rupatadine est indiqué pour le soulagement des symptômes liés à l'urticaire chronique spontanée (UCS), à savoir le prurit et les éruptions cutanées, chez les patients de deux ans et plus.
1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Rupatadine, un antagoniste du récepteur H1 de l'histamine et du facteur d'activation plaquettaire, a été autorisé pour les indications suivantes :

  • Rhinite allergique : Rupatadine est indiqué pour le soulagement symptomatique des symptômes nasaux et autres de la rhinite allergique saisonnière (RAS) et de la rhinite allergique perannuelle (RAP) chez les patients de deux ans et plus.
  • Urticaire chronique spontanée : Rupatadine est indiqué pour le soulagement des symptômes liés à l'urticaire chronique spontanée (UCS), à savoir le prurit et les éruptions cutanées, chez les patients de deux ans et plus.

On dispose de peu de données sur l’utilisation de Rupatadine chez les sujets de plus de 65 ans. Bien que les essais cliniques n’aient révélé aucune différence globale sur le plan de l’efficacité ou de l’innocuité, on ne peut exclure la possibilité d’une plus grande sensibilité chez certaines personnes âgées.

Les comprimés de Rupatadine à 10 mg ne sont pas recommandés chez les enfants de moins de 12 ans, chez qui la solution orale (1 mg/mL) devrait être utilisée.

Rupatadine n'a pas été étudié chez les enfants de moins de deux ans. Rupatadine ne devrait donc pas être administré aux enfants de moins de deux ans.

Rupatadine est contre-indiqué chez les patients qui présentent :

  • Une hypersensibilité à la rupatadine ou à l'un des ingrédients du médicament ou des composants du contenant;
  • Des antécédents d'allongement du QT ou de torsade de pointe, y compris de syndrome du QT long congénital, ou des antécédents d'arythmie cardiaque;
  • Une utilisation d'inhibiteurs de cytochrome P450 (CYP) 3A4 ou d'autres médicaments qui allongent le QTc.

Rupatadine a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans la monographie de produit Rupatadine, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique.

Rupatadine (rupatadine, sous forme de fumarate de rupatadine) se présente sous forme de comprimé à 10 mg et de solution à 1 mg/mL. En plus de l'ingrédient médicinal, les comprimés contiennent du lactose monohydraté, du stéarate de magnésium, de la cellulose microcristalline, de l'amidon de maïs prégélatinisé, de l'oxyde de fer rouge et de l'oxyde de fer jaune. Dans la solution, les ingrédients non médicinaux sont les suivants : arôme banane, acide citrique anhydre, phosphate disodique anhydre, parahydroxybenzoate de méthyle, propylèneglycol, eau purifiée, jaune de quinoléine, saccharine sodique et sucrose.

En raison de la présence de lactose dans les comprimés, les patients atteints de troubles héréditaires rares d'intolérance au galactose, d'une malabsorption du glucose-galactose ou du déficit en lactase de Lapp ne devraient pas prendre Rupatadine en comprimé. En raison de la présence de sucrose, les patients atteints de problèmes héréditaires rares d'intolérance au fructose, d'une malabsorption du glucose-galactose ou d'un déficit en sucrase-isomaltase ne devraient pas prendre Rupatadine en solution orale.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit Rupatadine approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Rupall (anciennement Rupatadine) a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Rupatadine a un profil avantages/risques favorable pour les indications suivantes :

  • Rhinite allergique : Rupatadine est indiqué pour le soulagement symptomatique des symptômes nasaux et autres de la rhinite allergique saisonnière (RAS) et de la rhinite allergique perannuelle (RAP) chez les patients de deux ans et plus.
  • Urticaire chronique spontanée : Rupatadine est indiqué pour le soulagement des symptômes liés à l’urticaire chronique spontanée (UCS), à savoir le prurit et les éruptions cutanées, chez les patients de deux ans et plus.

La rhinite allergique est la forme de rhinite la plus courante. Elle se caractérise par la présence d’une congestion nasale, d’une rhinorrhée, d’éternuements et de démangeaisons nasales, qui sont souvent accompagnés d’une conjonctivite allergique entraînant des symptômes tels que les démangeaisons et les rougeurs oculaires, le larmoiement, ainsi que les démangeaisons des oreilles et du palais. La rhinite allergique est une cause importante de morbidité. Certaines de ses complications incluent l’otite moyenne avec effusion due à une obstruction de la trompe d’Eustache (très courante chez les enfants), la sinusite infectieuse due à une obstruction du drainage des sinus, l’excès vertical antérieur dû à une respiration buccale chronique et un trouble de la croissance faciale, les troubles du sommeil, la somnolence et les problèmes d’apprentissage. La rhinite allergique touche 20 à 25 % de la population canadienne, et certaines données laissent à penser que la prévalence de ce trouble est en hausse. Pour traiter la rhinite allergique, on peut utiliser des antihistaminiques par voie orale ou intranasale.

L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une maladie chronique invalidante qui touche une grande partie de la population, soit 23 %. Elle se caractérise par des réactions cutanées transitoires avec papules ortiées et érythème, associées à un prurit sévère, qui peuvent durer plus de six semaines. Bien qu’elle menace rarement le pronostic vital, l’UCS entraîne une morbidité importante et a des conséquences néfastes sur tous les aspects de la vie du patient, notamment le travail, les études, les activités sociales, l’alimentation et le sommeil. À l’heure actuelle, les lignes directrices canadiennes proposent comme traitement de première ligne de l’UCS des antihistaminiques de deuxième génération non sédatifs qui n’affaiblissent pas les capacités.

Rupatadine s’est avéré efficace chez les patients atteints de rhinite allergique saisonnière et perannuelle ainsi que chez les patients atteints d’UCS.

L’efficacité des comprimés de Rupatadine à 10 mg une fois par jour (1x/j) a été évaluée dans le cadre de deux études cliniques pivots à double insu, randomisées, à groupes parallèles, multicentriques, contrôlées par placebo et à contrôle actif menées chez des patients adultes et adolescents de 12 ans et plus qui présentaient des symptômes de rhinite allergique saisonnière et perannuelle. L’une de ces études (sur la rhinite allergique saisonnière) était d’une durée de quatre semaines, tandis que l’autre (sur la rhinite allergique perannuelle) était d’une durée de 12 semaines. Le paramètre primaire d’efficacité était le score total des symptômes (STS), qui comprenait le score total de symptômes nasaux (STSN) et le score total de symptômes non nasaux (STSNN). Dans les deux études pivots, le traitement à l’aide de comprimés de Rupatadine à 10 mg a entraîné une réduction statistiquement significative du STS moyen par rapport à la valeur initiale comparativement au placebo. D’après les données sur l’efficacité provenant des deux études, l’efficacité des comprimés de Rupatadine à 10 mg 1x/j a été démontrée chez les patients de 12 ans et plus atteints de rhinite allergique saisonnière et perannuelle.

L’efficacité des comprimés de Rupatadine à 10 mg 1x/j pour le traitement de l’UCS a été évaluée dans le cadre de deux études cliniques pivots randomisées, à double insu, à groupes parallèles, multicentriques, contrôlées par placebo et à contrôle actif menées chez des patients adultes et adolescents de 12 ans et plus. Ces deux études comprenaient une étude de détermination posologique de quatre semaines et une étude pivot d’efficacité de six semaines. Pour les deux études, le paramètre primaire d’efficacité était la variation par rapport aux valeurs initiales du score moyen de prurit (SMP) au cours de la période de traitement de quatre semaines. D’après les données sur l’efficacité provenant des deux études, l’efficacité des comprimés de Rupatadine à 10 mg 1x/j a été démontrée chez les patients de 12 ans et plus atteints d’urticaire chronique spontanée.

L’efficacité de la solution orale de Rupatadine (1 mg/mL) chez les enfants âgés de 2 à 11 ans atteints de rhinite allergique et d’UCS a été démontrée dans le cadre de deux études pivots (l’une chez des enfants de 6 à 11 ans atteints de rhinite allergique et l’autre chez des enfants de 2 à 11 ans atteints d’UCS). L’efficacité de la solution orale de Rupatadine chez les enfants de 2 à 5 ans atteints de rhinite allergique a été extrapolée d’après les données sur l’innocuité et la pharmacocinétique provenant d’une étude spécialisée.

Dans l’ensemble, Rupatadine a été bien toléré. Les événements indésirables les plus courants étaient notamment les maux de tête et la somnolence. La plupart des effets indésirables étaient d’une gravité légère à modérée.

Pediapharm Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Rupatadine. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d’innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit.

Après évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables, le médicament a été autorisé sous son nom commun, rupatadine.

Globalement, les avantages du traitement par Rupatadine sont considérés à dépasser les risques potentiels. D’après les données non cliniques et les études cliniques, Rupatadine présente un profil d’innocuité acceptable. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et d’une surveillance adéquate. La monographie de produit de Rupatadine présente les contre-indications, les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d’innocuité soulevés.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l’avis de conformité prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Rupall (anciennement Rupatadine)?

Un autre promoteur avait déposé une présentation de drogue nouvelle (PDN, numéro de contrôle 145029) pour Rupafin (comprimés de rupatadine à 10 mg) en 2011. Le promoteur a toutefois retiré sa présentation le 17 mars 2011 avant qu'une décision réglementaire ait été prise. L'actuelle PDN (numéro de contrôle 186488) portant sur les comprimés de Rupatadine à 10 mg et la solution orale de Rupatadine (à 1 mg/mL) a été déposée le 23 juillet 2015.

Étapes importantes de la présentation: Rupall (anciennement Rupatadine)

Étape importante de la présentation Date
Numéro de contrôle 145029  
Dépôt de la présentation par J. Uriach y Compaña S.A : 2011-02-16
Examen préliminaire  
Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire : 2011-04-01
Réponse déposée : 2011-04-18
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire : 2011-06-01
Lettre d'annulation 2012-01-25
Réunion préalable à la présentation : 2014-10-06
Numéro de contrôle 186488  
Dépôt de la présentation par Pediapharm Inc. : 2015-07-23
Examen préliminaire  
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire : 2015-09-24
Examen  
Évaluation biopharmaceutique terminée : 2016-04-25
Évaluation de la qualité terminée : 2016-07-18
Évaluation clinique terminée : 2016-07-20
Examen de l'étiquetage terminé : 2016-07-20
Délivrance de l'Avis de conformité par la Directrice Générale, Direction des produits thérapeutiques : 2016-07-20

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

Rupatadine, un antihistaminique de deuxième génération, est un antagoniste de l’histamine à action prolongée qui présente des activités antagonistes sélectives sur le récepteur H1 périphérique et le facteur d’activation plaquettaire (FAP). Certains des métabolites (desloratadine et ses métabolites hydroxylés) conservent une activité antihistaminique et peuvent contribuer partiellement à l’efficacité générale du médicament, dont l’action peut durer jusqu’à 24 heures.

La pharmacologie clinique comprend des rapports sur les études pharmacodynamiques et pharmacocinétiques menées chez l’humain.

Aucune étude n’a été menée chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique. Étant donné que la rupatadine est métabolisée par l’enzyme cytochrome P450 (CYP) CYP3A4 dans ses métabolites actifs, dont la desloratadine, on ignore si l’insuffisance rénale ou hépatique aurait un effet significatif sur les concentrations de rupatadine et de desloratadine chez ces patients. Cette incertitude est mentionnée dans la monographie de produit de Rupatadine.

Compte tenu de son métabolisme par les CYP3A4, l’administration de Rupatadine avec du kétoconazole ou d’autres inhibiteurs puissants des CYP3A4 est contre-indiquée. La coadministration de Rupatadine et d’érythromycine ou d’autres inhibiteurs modérés des CYP3A4 devrait également être évitée, comme il est indiqué dans la monographie de produit de Rupatadine.

Le promoteur a réalisé des études afin d’examiner les effets de Rupatadine sur le système nerveux central (SNC), sa capacité à amplifier les effets des dépresseurs du SCN ainsi que son effet sur la faculté de conduire ou d’utiliser des machines. Bien que ces études spécialisées n’aient révélé aucun effet particulier de Rupatadine sur le SNC, on ne peut exclure la possibilité de certains effets sur le SNC; une mise en garde générale a donc été ajoutée à la monographie de produit de Rupatadine.

Le promoteur a effectué une « étude approfondie sur le QT ». Le promoteur a fourni un ensemble d'analyses QTcF contemporaine en utilisant des méthodes qui n'a révélé aucune preuve d'une dose avec l'allongement de l'intervalle QTcF Rupatadine, quoique statistiquement significative a été observée à l'allongement de l'intervalle isolés points dans le temps. Le promoteur a remis à Santé Canada des lettres d’experts confirmant que les données avaient été analysées de nouveau à l’aide de méthodes contemporaines et que les analyses en découlant ne montraient aucun signe d’allongement du QT. Malgré tout, le texte normalisé concernant les médicaments présentant un potentiel d’allongement du QT/QTc a été utilisé dans la monographie de produit de manière à fournir des renseignements pertinents sur l’innocuité aux professionnels de la santé ainsi qu’aux patients.

Globalement, les données pharmacologiques cliniques appuient l’usage de Rupatadine pour l’indication précisée.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit Rupatadine approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

Le programme clinique sur Rupatadine a évalué l'efficacité des comprimés de Rupatadine à 10 mg chez les adultes et les adolescents de 12 ans et plus et de la solution orale de Rupatadine (à 1 mg/mL) chez les enfants de 2 à 11 ans pour les affections suivantes :

  • Rhinite allergique saisonnière;
  • Rhinite allergique perannuelle;
  • Urticaire chronique spontanée.
Efficacité des comprimés de Rupatadine chez les adultes et les adolescents
Rhinite allergique (saisonnière et perannuelle)

En vue d’étayer l’indication des comprimés de Rupatadine à 10 mg pour le traitement de la rhinite allergique chez les adultes et les adolescents de 12 ans et plus, le promoteur a désigné une étude pivot sur la rhinite allergique saisonnière, l’étude IC05/RUP/4/03, et une étude pivot sur la rhinite allergique perannuelle, l’étude IC06/RUP/3/04. Cette approche est acceptable compte tenu des lignes directrices réglementaires en vigueur. Ces deux études pivots étaient de phase III, multicentriques, à double insu, randomisées, à groupes parallèles, contrôlées par placebo et à contrôle actif. Les critères d’inclusion et d’exclusion pour les populations à l’étude étaient adéquats, et la population de patients était représentative de la population générale de patients atteints de rhinite allergique saisonnière ou perannuelle. Les caractéristiques de base étaient très similaires entre les différents groupes de traitement dans les deux études cliniques. La durée des études (4 semaines pour la rhinite allergique saisonnière et 12 semaines pour la rhinite allergique perannuelle) a été jugée appropriée. Dans l’étude pivot sur la rhinite allergique saisonnière (RAS), l’étude IC05RUP/4/03, 379 patients âgés de 12 ans et plus ayant des antécédents de RAS ainsi qu’un diagnostic cliniquement symptomatique ont été répartis aléatoirement afin de recevoir un traitement par Rupatadine à 10 mg, par de la desloratadine à 5 mg ou bien un placebo une fois par jour. L’étude pivot sur la rhinite allergique perannuelle (RAP) de 12 semaines, l’étude IC06/RUP/3/04, a été menée auprès de 736 patients âgés de 12 ans et plus atteints d’une RAP modérée ou sévère. Les patients ont été répartis aléatoirement afin de recevoir un traitement par Rupatadine à 10 mg, par cétirizine à 10 mg, ou un placebo une fois par jour. Le paramètre primaire d’efficacité était la variation par rapport aux valeurs initiales du score total des symptômes (STS), qui comprenait le score total de symptômes nasaux (STSN) et le score total de symptômes non nasaux (STSNN).

L’étude pivot sur la RAS a montré qu’un comprimé par jour de Rupatadine à 10 mg est efficace pour maîtriser les symptômes nasaux et non nasaux de la RAS, les résultats étant meilleurs qu’avec le placebo et très similaires à ceux obtenus avec la desloratadine à 5 mg. Les comprimés de Rupatadine ont entraîné une diminution statistiquement significative du STS (évaluation réflective) par rapport aux valeurs initiales comparativement au placebo (p = 0,03) au cours de la période de traitement de quatre semaines. Le traitement par Rupatadine à 10 mg a réduit les symptômes réflectifs de 46,1 % par rapport aux valeurs initiales, comparativement à une réduction de 37,3 % avec le placebo. Plusieurs variables secondaires également évaluées dans cette étude ont confirmé les résultats obtenus sur le paramètre primaire. Le traitement par Rupatadine a produit des améliorations statistiquement significatives du STS instantané (p = 0,014), ainsi qu’une amélioration cliniquement significative du STSN réflectif (écart supérieur à 0,55 unités) par rapport au placebo. En outre, la variation moyenne par rapport aux valeurs initiales du STSN réflectif suite à un traitement par rupatadine était supérieure à la différence minimale cliniquement importante, à savoir une diminution de 3 points sur une échelle de STSN allant de 0 à 12. Le traitement par Rupatadine a produit des diminutions statistiquement significatives du STSNN (évaluation réflective et instantanée) par rapport au placebo (p = 0,024, p = 0,033 respectivement).

Dans l’étude pivot sur la RAP, les comprimés de Rupatadine à 10 mg ont réduit le STS instantané de 47,8 % par rapport aux valeurs initiales, comparativement à 38,8 % avec le placebo. Le paramètre primaire a atteint la signification statistique (p = 0,008) par rapport au placebo et les résultats ont été jugés cliniquement significatifs pour Rupatadine à 10 mg. Les paramètres secondaires (STSN, STSNN et symptômes distincts) ont également connu une amélioration par rapport au placebo. À la fin de la période de 12 semaines, le STSN instantané était inférieur aux valeurs initiales, avec une différence entre Rupatadine et le placebo de 0,54 unités. Rupatadine et la cétirizine ont réduit les STSN réflectifs par rapport aux valeurs initiales davantage que le placebo (50,1 %, 49,1 % et 43,5 % respectivement). Après 12 semaines de traitement par des comprimés de Rupatadine chez des patients atteints de RAP, la variation moyenne par rapport aux valeurs initiales du STSN instantané et réflectif était supérieure à 3 points sur une échelle de STSN allant de 0 à 12 points. Rupatadine et la cétirizine ont réduit le STSNN instantané et réflectif par rapport aux valeurs initiales davantage que le placebo, après 12 semaines dans l’analyse en intention de traiter, bien que les changements n’aient pas été statistiquement significatifs.

Urticaire chronique spontanée

Deux études cliniques randomisées, multicentriques, à double insu, à groupes parallèles et contrôlées par placebo ont été réalisées chez des patients adultes et adolescents (de 12 ans et plus) afin d’évaluer l’efficacité et l’innocuité des comprimés de Rupatadine à 10 mg pour le traitement de l’urticaire chronique spontanée (UCS). L’une d’elles était une étude de détermination posologique de quatre semaines (IC02RUP/II/02) et l’autre une étude pivot sur l’efficacité de six semaines (IC010RUP/3/04). Les deux études étaient multicentriques, à double insu, randomisées, contrôlées par placebo et à groupes parallèles. Au total, 587 patients (176 hommes et 410 femmes) atteints d’UCS ont reçu des comprimés de rupatadine à 5 mg, 10 mg ou 20 mg, ou bien le placebo. Parmi ces patients, 176 ont reçu un comprimé de rupatadine à 10 mg une fois par jour (1x/j). Environ 98 % des patients étaient de race blanche. Pour les deux études, le paramètre primaire d’efficacité était la variation par rapport aux valeurs initiales du score moyen de prurit au cours de la période de traitement de quatre semaines. Les paramètres secondaires d’efficacité étaient notamment le nombre moyen de papules (NMP), le score total de symptômes moyen (STSM), ainsi que l’indice DLQI (indice dermatologique de la qualité de vie, qui est une mesure de la qualité de vie). Rupatadine à 10 mg s’est avéré statistiquement meilleur que le placebo pour réduire le score moyen de prurit (paramètre primaire), réduire le score de NMP et améliorer l’indice DLQI au cours des quatre semaines de traitement.

Efficacité de Rupatadine en solution orale chez les enfants

Afin d’étudier les effets de Rupatadine chez les enfants de 2 à 11 ans, quatre études cliniques portant sur la solution orale de Rupatadine (à 1 mg/mL) ont été réalisées : une étude pivot chez des enfants de 6 à 11 ans atteints de rhinite allergique persistante, une étude pivot chez des enfants de 2 à 11 ans atteints d’UCS, ainsi qu’une étude sur l’innocuité et la pharmacocinétique chez des enfants de 2 à 5 ans atteints de rhinite allergique.

Dans les deux études pivots, le traitement par Rupatadine s’est révélé efficace pour traiter la rhinite allergique et l’UCS chez les patients âgés de 2 à 11 ans. Les doses de 2,5 mL et de 5 mL sont jugées efficaces chez les enfants répartis en fonction du poids, c’est-à-dire 2,5 mL chez les enfants dont le poids est compris entre ≥ 10 kg et < 25 kg (principalement ceux âgés entre 2 et 5 ans) et 5 mL chez les enfants d’un poids ≥ 25 kg (principalement ceux âgés de 6 à 11 ans).

Indication

La Présentation de drogue nouvelle pour Rupatadine a été déposée pour les indications suivantes :

Les comprimés de Rupatadine sont indiqués pour :

  • Le traitement symptomatique de la rhinite allergique chez les adultes et les adolescents (de plus de 12 ans) en produisant un soulagement rapide et durant 24 heures des symptômes nasaux et non nasaux tels que les éternuements, l’écoulement nasal, la congestion nasale, les démangeaisons des yeux et du nez, les yeux larmoyants et les rougeurs oculaires.
  • Le traitement symptomatique de l’urticaire chez les adultes et les adolescents (de plus de 12 ans) en produisant un soulagement rapide des symptômes tels que les démangeaisons et les éruptions cutanées.

La solution orale de Rupatadine est indiquée pour :

  • Le traitement symptomatique de la rhinite allergique chez les enfants (de 2 à 11 ans) en produisant un soulagement rapide et durant 24 heures des symptômes nasaux et non nasaux tels que les éternuements, l’écoulement nasal, la congestion nasale, les démangeaisons des yeux, du nez, de la bouche, de la gorge ou des oreilles, les yeux larmoyants et les rougeurs oculaires.
  • Le traitement symptomatique de l’urticaire chez les enfants (de 2 à 11 ans) en produisant un soulagement rapide des symptômes tels que les démangeaisons et les éruptions cutanées.

Les indications définitives recommandées sont les suivantes :

Rhinite allergique

Rupatadine est indiqué pour le soulagement symptomatique des symptômes nasaux et autres de la rhinite allergique saisonnière (RAS) et de la rhinite allergique perannuelle (RAP) chez les patients de deux ans et plus.

Urticaire chronique spontanée

Rupatadine est indiqué pour le soulagement des symptômes liés à l'urticaire chronique spontanée (UCS), à savoir le prurit et les éruptions cutanées, chez les patients de deux ans et plus.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Rupatadine approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L’innocuité clinique des comprimés de Rupatadine à 10 mg repose sur les données provenant de 15 études menées chez des patients atteints de rhinite allergique, de quatre études chez des patients atteints d’urticaire, de deux études de longue durée, de quatre études « autres » menées chez des sujets sains (dont une étude « approfondie » sur le QT), et de 16 études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques. Au total, 3823 sujets, dont 2898 patients et 925 sujets sains, ont été exposés à l’ingrédient actif, la rupatadine, à des doses allant de 2 à 100 mg; 2141 sujets ont reçu de la rupatadine à 10 mg. Dans les études contrôlées et randomisées, la durée du traitement était comprise entre 1 à 12 semaines. Les études sur l’innocuité à long terme menées chez des patients atteints de rhinite allergique perannuelle étaient d’une durée de 12 mois. Ces études ont été effectuées en conformité avec les recommandations de la ligne directrice E1 de l’International Council for Harmonisation afin d’évaluer l’innocuité clinique des médicaments destinés au traitement à long terme d’affections non mortelles. La plupart des sujets (patients et sujets sains confondus) (> 90 %) étaient âgés entre 18 et 64 ans, les autres ayant entre 12 et 17 ans ou bien ≥ 65 ans. Les études cliniques comptaient 149 adolescents, dont 28 ont été traités pendant 6 mois et 26 pendant 12 mois.

En tout, 626 patients pédiatriques entre 2 et 11 ans ont participé aux études cliniques sur la solution orale de Rupatadine. Parmi eux, 306 patients ont reçu la solution orale de rupatadine à raison de 2,5 mL ou 5 mL (à 1 mg/mL), en fonction de leur poids corporel. La solution orale de rupatadine à 2,5 mg a été administrée à 147 sujets, tandis que 159 autres sujets ont reçu la solution de rupatadine à 5 mg. La période d’exposition était comprise entre 1 et 9 semaines.

Les réactions indésirables les plus couramment signalées avec les comprimés de Rupatadine à 10 mg étaient la somnolence, les maux de tête, la fatigue, l’asthénie, la sécheresse buccale, les nausées et les étourdissements. La plupart des réactions indésirables observées dans les études cliniques étaient d’intensité légère à modérée et n’ont généralement pas nécessité l’arrêt du traitement.

En outre, deux études cliniques pivots à double insu, randomisées et contrôlées ont été réalisées auprès de patients atteints de rhinite allergique saisonnière et perannuelle. Ensemble, ces deux études comportaient une population d’innocuité de 902 patients âgés de 12 ans et plus (302 patients ayant reçu Rupatadine à 10 mg, 307 le placebo, 118 de la desloratadine à 5 mg et 175 de la cétirizine à 10 mg). La période de traitement était comprise entre 4 et 12 semaines. Dans les études contrôlées portant sur des patients de 12 ans ou plus atteints de rhinite allergique, la somnolence et les maux de tête étaient des réactions indésirables courantes touchant le SNC. Ainsi, 8,8 % des patients ayant reçu Rupatadine ont signalé de la somnolence, contre 2,0 % des patients ayant reçu le placebo, et 5,8 % des patients ayant reçu Rupatadine ont constaté des maux de tête, contre 4,9 % des patients ayant reçu le placebo.

Parmi toutes les études menées sur les comprimés de Rupatadine et les groupes de traitement, on a compté 617 abandons. Parmi ces 617 sujets, 106 ont été retirés de l’étude en raison d’un événement indésirable. Dans les études cliniques, 68 patients ayant reçu de la rupatadine ont abandonné en raison d’un événement indésirable. On a constaté un événement indésirable causant l’arrêt du traitement chez 38 sujets ayant reçu de la rupatadine à 10 mg dans les études cliniques. Chez les patients ayant reçu de la rupatadine, les événements indésirables ayant entraîné l’arrêt du traitement le plus couramment signalés ont été les maux de tête, la somnolence diurne, la faiblesse et la somnolence sévère. Un patient souffrant du syndrome de Wolff-Parkinson-White s’est retiré de l’étude en raison d’anomalies à l’ECG.

Dans le cadre de deux études sur l’innocuité à long terme menées chez des patients atteints de rhinite allergique perannuelle, 337 patients âgés de 12 ans et plus ont reçu des comprimés de Rupatadine à 10 mg une fois par jour pendant au moins six mois (121 patients ont été exposés pendant au moins 12 mois). Les événements indésirables les plus courants (> 5 %) étaient les maux de tête, la rhinopharyngite ou les symptômes du rhume, la somnolence, la rhinoconjonctivite allergique, la gastroentérite, le catarrhe, les douleurs pharyngolaryngiennes, l’amygdalite aiguë, l’odynophagie, les symptômes grippaux, la fatigue, la toux et la dysménorrhée. On a observé huit événements indésirables graves (EIG) touchant six patients, appartenant tous au groupe Rupatadine à 10 mg, l’un de ces EIG ayant été signalé durant la période contrôlée de 28 jours de l’étude (entorse ligamentaire). Parmi ces huit EIG, trois étaient potentiellement dus à Rupatadine (élévation de l’aspartate aminotransférase, élévation de l’alanine aminotransférase et augmentation de la créatine phosphokinase).

Chez les enfants, les réactions indésirables les plus courantes étaient liées au SNC, à savoir les maux de tête et la somnolence. Dans l’étude pivot sur la rhinite allergique, l’étude DC04/RUP/3/08, les événements indésirables les plus courants ont été les maux de tête (5,6 % des patients) et la toux (3,9 % des patients) dans le groupe placebo, tandis que dans le groupe Rupatadine en solution (à 1 mg/mL), les maux de tête ont été les événements indésirables les plus courants (12,8 % des patients).

Les données postcommercialisation comprennent un cas de torsade de pointes survenu suite à l’administration de Rupatadine en concomitance avec des médicaments connus pour leur potentiel d’allongement du QT. Durant l’expérience postcommercialisation, les réactions indésirables suivantes ont été rapportées : arthralgie, fibrillation auriculaire, douleurs dorsales, élévation de la créatine phosphokinase dans le sang, toux, dyspnée, épistaxis, fatigue, maux de tête, réactions d’hypersensibilité (y compris réactions anaphylactiques, œdème de Quincke et urticaire), hypertension, augmentation de l’appétit, myalgie, faiblesse musculaire, nausées, utilisations non spécifiées sur l’étiquette, palpitations, allongement du QT, rhabdomyolyse, éruptions cutanées, somnolence, syncope, tachycardie, urticaire, prise de poids et vertiges.

Globalement, les données sur l’innocuité appuient l’usage de Rupatadine pour l’indication précisée. La monographie de produit approuvée de Rupatadine présente les contre-indications, les mises en garde et les précautions appropriées concernant les problèmes d’innocuité relevés.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Rupatadine approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Les propriétés pharmacologiques non cliniques et l’innocuité pharmacologique de l’ingrédient médicinal, la rupatadine, ont été évaluées dans une série d’études in vitro et in vivo. Ces études ont montré l’activité antagoniste de la rupatadine envers les récepteurs de l’histamine H1 et ceux du facteur d’activation plaquettaire, ainsi que son effet antiallergique potentiel.

Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques pour l’être humain ont été ajoutés dans la monographie de produit. À la lumière de l’utilisation prévue de Rupatadine, la présentation n’indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l’autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit Rupatadine approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L’information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Rupatadine montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l’élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation tout au long de l’élaboration du produit pharmaceutique sont jugées acceptables. D’après les données sur la stabilité présentée, on estime que la durée de 36 et 30 mois de conservation proposée est acceptable pour les comprimés et la solution, respectivement, s'ils sont entreposés entre 15 °C et 30 °C.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c’est-à-dire qu’elles se situent dans les limites établies par l’International Council for Harmonisation (l’ICH) et/ou qu’elles sont qualifiées à partir d’études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Tous les ingrédients non médicinaux (décrits ci-dessus) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues pour un usage dans les médicaments.

La fabrication de la substance médicamenteuse n’utilise aucun réactif provenant de sources présentant un risque de transmission de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou d’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST).

Le stéarate de magnésium utilisé dans la fabrication des comprimés de 10 mg ne contient aucune matière première d’origine animale. Le lactose monohydraté ne devrait pas présenter de risque de contamination par l’ESB ou l’EST. Des lettres de certification à l’appui de ces allégations ont été fournies par le promoteur.