Sommaire des motifs de décision portant sur Rinvoq

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Rinvoq est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Rinvoq

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Rinvoq

SMD émis le : 2020-05-05

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Rinvoq.

Upadacitinib

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02495155 - 15 mg comprimé, administration orale

AbbVie Corporation

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 223734

Le 23 décembre 2019, Santé Canada a émis à l'intention de AbbVie Corporation un avis de conformité pour le produit pharmaceutique Rinvoq.

L'autorisation de mise en marché s'appuie sur l'information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-effets nocifs-incertitudes de Rinvoq est considéré comme étant favorable pour le traitement des adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active qui ont présenté une réponse inadéquate ou une intolérance au méthotrexate. Rinvoq peut être utilisé en monothérapie ou en combinaison avec le méthotrexate ou d'autres antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) non-biologiques.

Santé Canada a également inclus une réserve importante pour accompagner l'indication. Rinvoq ne doit pas être utilisé en combinaison avec d'autres inhibiteurs de la Janus kinase (JAK), des ARMM biologiques ou avec des immunosuppresseurs puissants tels que l'azathioprine et la cyclosporine.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Rinvoq, un immunosuppresseur sélectif, a été autorisé pour le traitement des adultes souffrant de polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active qui ont présenté une réponse inadéquate ou une intolérance au méthotrexate. Rinvoq peut être utilisé en monothérapie ou en combinaison avec le méthotrexate ou d'autres antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) non-biologiques.

Santé Canada a également inclus une réserve importante pour accompagner l'indication. Rinvoq ne doit pas être utilisé en combinaison avec d'autres inhibiteurs de la Janus kinase (JAK), des ARMM biologiques ou avec des immunosuppresseurs puissants tels que l'azathioprine et la cyclosporine.

L'utilisation de Rinvoq n'est pas autorisée chez les enfants et les adolescents de moins de 18 ans, car son innocuité et son efficacité n'ont pas été établies dans cette population de patients.

La prudence est de mise lors du traitement de patients gériatriques (65 ans et plus) par Rinvoq, car une incidence accrue d'événements indésirables graves a été observée dans cette population de patients par rapport aux patients plus jeunes. En outre, il existe peu de données disponibles sur son utilisation chez les patients âgés de 75 ans et plus.

Rinvoq est contre-indiqué chez les patients qui sont hypersensibles à l'upadacitinib ou à tout ingrédient de la formulation, y compris tout ingrédient non médicinal ou composant du récipient.

Rinvoq a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration du médicament.

Rinvoq (15 mg upadacitinib) se présente sous la forme d'un comprimé à libération prolongée. En plus de l'ingrédient médicinal, le comprimé contient aussi du dioxyde de silicium colloïdal, de l'oxyde ferrosoferrique (E172), de l'hypromellose, de l'oxyde de fer rouge (E172), du stéarate de magnésium, du mannitol, de la cellulose microcristalline, du polyéthylène glycol, de l'alcool polyvinylique, du talc, de l'acide tartrique et du dioxyde de titane. Le comprimé est sans gluten.

Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter également la monographie de produit de Rinvoq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

2 Pourquoi Rinvoq a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Rinvoq a un profil avantages-effets nocifs-incertitudes favorable pour le traitement des adultes atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) modérément à sévèrement active qui ont présenté une réponse inadéquate ou une intolérance au méthotrexate. Rinvoq peut être utilisé en monothérapie ou en combinaison avec le méthotrexate ou d'autres antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) non-biologiques.

Santé Canada a également inclus une réserve importante pour accompagner l'indication. Rinvoq ne doit pas être utilisé en combinaison avec d'autres inhibiteurs de la Janus kinase (JAK), des ARMM biologiques ou avec des immunosuppresseurs puissants tels que l'azathioprine et la cyclosporine.

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par un gonflement et une sensibilité des articulations polyarticulaires, qui est causée par une synovite inflammatoire progressive. Les patients peuvent développer des déformations articulaires causées par des érosions osseuses et des lésions des tendons ou des ligaments, qui s'accumulent de manière inexorable, limitant la fonction physique et conduisant finalement à un handicap important et à une mortalité accrue. La prévalence mondiale de la PR est estimée à environ 1 % de la population générale, les femmes étant deux à trois fois plus touchées que les hommes.

La norme actuelle de soins chez les patients atteints de PR nouvellement diagnostiqués est le traitement par antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) synthétiques classiques tels que le méthotrexate, soit en monothérapie, soit en association. Les antagonistes du facteur de nécrose tumorale alpha (TNFα) constituent généralement la prochaine ligne de traitement pour les patients dont l'activité de la maladie est continue. L'utilisation sélective de corticostéroïdes, d'analgésiques, d'inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2 (COX-2) et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) reste un pilier du traitement pour le soulagement des douleurs et des gonflements articulaires dus à la PR. Cependant, il est recommandé de commencer les ARMM au début de la PR pour obtenir une faible activité de la maladie et une rémission de la maladie, et pour minimiser les lésions articulaires. La réponse des patients aux ARMM est variable, et certains ont des profils de toxicité importants. Il reste donc nécessaire de mettre au point de nouveaux traitements présentant un profil d'innocuité favorable, afin d'aider les patients à obtenir une faible activité de la maladie et une rémission le plus tôt possible.

L'upadacitinib, l'ingrédient médicinal de Rinvoq, est un immunosuppresseur sélectif. Il appartient à la classe des inhibiteurs de la Janus kinase (JAK), qui sont des ARMM synthétiques ciblés. Au moment de l'autorisation, deux autres inhibiteurs de la JAK, le tofacitinib et le barictinib, ont été approuvés au Canada pour réduire les signes et les symptômes de la PR chez les patients adultes atteints de PR modérément à sévèrement active.

L'efficacité clinique de Rinvoq a été démontrée principalement par cinq études cliniques pivots de phase III, les études I-V, qui ont duré de 12 à 24/26 semaines. Ces études ont évalué l'efficacité de Rinvoq en monothérapie et en association chez des patients atteints de PR modérément à sévèrement active. Le paramètre primaire de chaque étude était la proportion de patients ayant obtenu une réponse au traitement, mesurée selon les critères de l'American College of Rheumatology (ACR) à un moment prédéfini (ACR50 dans l'étude I et ACR20 dans les études II-V). Les plans d'étude individuels et les critères de l'ACR sont décrits en détail dans la section sur l'efficacité clinique.

Des augmentations statistiquement significatives ont été observées dans les cinq études pivots en ce qui concerne la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR20 positive (ACR50 pour l'étude I) avec la dose quotidienne de 15 mg de Rinvoq (seule ou en association avec des ARMM synthétiques classiques, par rapport au méthotrexate (études I et II) ou au placebo (études III, IV et V). Des améliorations statistiquement significatives ont également été observées pour plusieurs autres mesures d'efficacité, par rapport à leurs contrôles respectifs.

Les résultats des cinq études pivots ont clairement démontré que le traitement par Rinvoq apporte un bénéfice cliniquement significatif aux patients atteints de PR modérément à sévèrement active. Rinvoq s'est avéré efficace lorsqu'il est utilisé soit en monothérapie, soit en combinaison avec le méthotrexate ou les ARMM synthétiques classiques chez des patients n'ayant jamais pris de méthotrexate ou ayant présenté une réponse inadéquate au méthotrexate, aux ARMM synthétiques classiques et/ou aux ARMM biologiques.

L'évaluation de l'innocuité clinique a été principalement basée sur les données de 4 443 patients exposés à Rinvoq dans des études de phase II et III. Les données ont montré un pourcentage plus élevé de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) ayant subi des événements indésirables (EI), des EI graves et quelques EI présentant un intérêt particulier chez les patients traités par 15 mg de Rinvoq par rapport aux patients traités par placebo. Les données d'innocuité de ces études doivent être interprétées avec prudence en raison de l'effet immunosuppresseur de l'upadacitinib. Certains types d'événements indésirables peuvent se présenter plus fréquemment avec des durées d'exposition plus longues à l'upadacitinib (par exemple, les malignités ou les événements thromboemboliques veineux [ETEV]).

Les événements indésirables les plus fréquemment signalés (sur ≥ 2 % des patients traités par 15 mg de Rinvoq) étaient l'infection des voies respiratoires supérieures, la nasopharyngite, l'infection urinaire, les nausées, la bronchite, l'augmentation de la créatine phosphokinase (CPK) dans le sang, la toux et les douleurs dorsales. Les événements indésirables graves les plus fréquemment signalés chez les patients traités par Rinvoq (taux d'incidence ≥ 0,5/100 années-patients) comprenaient la pneumonie, l'arthrose et l'embolie pulmonaire. Les événements indésirables des médicaments (EIM) les plus fréquemment signalés (chez ≥ 1 % des patients traités par 15 mg de Rinvoq) étaient les infections des voies respiratoires supérieures, les nausées, l'augmentation de la CPK, la toux, la neutropénie, la pyrexie et l'hypercholestérolémie. En plus de ces EIM, une infection urinaire, un herpès zoster, une rhinopharyngite, une bronchite, une sinusite et des céphalées ont également été signalés chez des patients traités par 15 mg de Rinvoq (taux d'incidence ≥ 1/100 années-patients). Les événements indésirables qui ont le plus souvent entraîné l'arrêt du traitement étaient des infections, notamment la pneumonie et l'herpès zoster (taux d'incidence ≥ 0,5/100 années-patients).

Des événements indésirables d'infections graves/opportunistes, de réactivation du virus de l'herpès zoster et de l'hépatite B, d'anémie, de neutropénie, de concentrations lipidiques élevées et de taux élevés de CPK ont été observés pendant le traitement par Rinvoq. La plupart sont compatibles avec ceux associés à d'autres inhibiteurs de la Janus kinase (JAK).

Des événements indésirables des perforations gastro-intestinales ont été signalés dans les études cliniques avec Rinvoq, mais le rôle de l'inhibition par la JAK durant ces événements n'est pas connu. Six cas plausibles de perforation gastro-intestinale liés à l'upadacitinib ont été signalés dans les études de phase III. Aucun cas n'a été identifié chez les patients qui ont reçu un placebo, du méthotrexate ou de l'adalimumab.

Un encadré Mises en garde et précautions importantes dans la monographie de produit de Rinvoq met en évidence les risques d'infection grave, de malignité et de thrombose. La monographie de produit contient des directives et des recommandations détaillées visant à promouvoir l'utilisation sûre et efficace de Rinvoq.

AbbVie Corporation a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Rinvoq. Après examen, ce PGR a été jugé acceptable. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit. Comme mesure supplémentaire de minimisation des risques, le promoteur a l'intention de distribuer du matériel éducatif pour informer les professionnels de la santé et les patients des risques de tuberculose, d'herpès zoster, de malformation fœtale (risque pour la grossesse) et d'événements cardiovasculaires indésirables majeurs, qui ont été associés à Rinvoq.

Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Rinvoq qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.

Après évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables, le nom proposé de Rinvoq a été accepté.

D'après les données non cliniques et les études cliniques, Rinvoq présente un profil d'innocuité acceptable. Les problèmes d'innocuité relevés peuvent être gérés à l'aide de l'étiquetage et d'une surveillance adéquate. La monographie de produit de Rinvoq comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d'innocuité identifiées.

Cette présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Rinvoq?

Étapes importantes de la présentation: Rinvoq

Étape importante de la présentationDate
Réunion préalable à la présentation :2018-06-01
Dépôt de la présentation :2019-01-16
Examen préliminaire
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire :2019-03-01
Examen
Évaluation du plan de gestion des risques terminée :2019-11-21
Évaluation biostatistique terminée :2019-12-02
Évaluation de la qualité terminée :2019-12-18
Examen de l'étiquetage terminé, comprenant l'évaluation des marques nominatives à présentation et à consonance semblables :2019-12-19
Évaluation clinique/médicale terminée :2019-12-23
Délivrance de l'Avis de conformité par le directeur général, Direction des produits thérapeutiques :2019-12-23

La décision réglementaire canadienne relative à l'examen de Rinvoq était fondée sur une évaluation critique du dossier de données soumis à Santé Canada. L'examen étranger réalisé par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a été consulté pour obtenir des renseignements complémentaires pertinents.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice de l'industrie : gestion des présentations de drogues.

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits pharmaceutiques, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Pharmacologie clinique

L'upadacitinib, l'ingrédient médicinal du Rinvoq, est un inhibiteur de la Janus kinase (JAK). Les Janus kinases sont des enzymes intracellulaires impliquées dans les processus de signalisation cellulaire qui régulent les réponses inflammatoires, l'hématopoïèse et la surveillance immunitaire. L'upadacitinib inhibe les JAK avec un degré élevé de sélectivité par rapport aux autres kinases. L'inhibition des JAK par l'upadacitinib empêche les JAK d'activer les signaux transducteurs et activateurs de la transcription (STAT), qui modulent les activités intracellulaires, y compris l'expression des gènes.

Des formulations à libération immédiate et à libération prolongée ont été utilisées dans les études de pharmacologie clinique. Les deux formulations se sont avérées avoir une efficacité similaire dans une étude de biodisponibilité relative dédiée.

Les principaux aspects pharmacocinétiques de l'absorption, de la distribution, du métabolisme et de l'élimination de l'upadacitinib ont été bien caractérisés chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) et les volontaires en bonne santé. Après plusieurs doses uniquotidiennes de 15 mg chez des patients atteints de PR, l'upadacitinib a été absorbé rapidement. Le temps médian jusqu'à la concentration plasmatique maximale observée (tmax) était de 2 à 3 heures dans à jeun, et de 4 heures non à jeun. Les concentrations à l'état stable ont été atteintes en quatre jours, avec une accumulation minimale. L'exposition plasmatique à l'upadacitinib était proportionnelle à la dose dans la gamme de 7,5 mg à 45 mg en utilisant la formulation à libération prolongée à jeun. La demi-vie d'élimination terminale moyenne (t½) était de 9 à 14 heures, et le taux de clairance orale (CL/F) était estimé à 40,5 l/h. L'upadacitinib était principalement éliminé sous forme de substance mère inchangée dans l'urine et les fèces. Les résultats indiquent en outre qu'avec la dose de 15 mg une fois par jour, la clairance orale de l'upadacitinib est environ 38 % plus faible chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) que chez les volontaires en bonne santé.

L'upadacitinib s'est révélé être un inhibiteur sélectif et réversible des JAK grâce à des tests effectués sur du sang total de volontaires en bonne santé. Une inhibition de la phosphorylation de STAT3, induite par l'IL-6 (JAK1/JAK2), et de STAT5, induite par l'IL-7 (JAK1/JAK3), dépendante de la dose et de la concentration, a été observée. L'inhibition maximale a eu lieu une heure après le dosage, et est revenue aux taux de base à la fin de l'intervalle de dosage (dans les 24 heures).

Il n'a pas été démontré que l'upadacitinib prolongeait l'intervalle QT corrigé (QTc) chez les patients atteints de PR à la suite de l'administration de doses répétées une fois par jour de la formulation à libération prolongée de 15 mg.

La fonction rénale n'a pas eu d'effets cliniques pertinents sur la pharmacocinétique de l'upadacitinib. De plus, on a constaté qu'une insuffisance hépatique légère ou modérée n'avait pas d'effets cliniques pertinents sur l'exposition à l'upadacitinib. Cependant, l'upadacitinib n'est pas recommandé pour les patients souffrant d'une insuffisance hépatique grave, car il n'a pas été évalué dans cette population.

Rinvoq doit être utilisé avec prudence chez les patients qui sont également traités par de puissants inhibiteurs du cytochrome P450 (CYP) 3A4, car une augmentation de 75 % de l'exposition à l'upadacitinib a été observée chez les patients après l'administration concomitante.

En outre, l'administration concomitante de Rinvoq avec de forts inducteurs de CYP 3A4 n'est pas recommandée, car il a été constaté que cela réduisait l'exposition à l'upadacitinib de 61 %.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Rinvoq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

L'efficacité clinique de Rinvoq a été démontrée principalement par cinq études cliniques pivots de phase III. Les plans d'étude individuels sont décrits ci-dessous, suivis de l'analyse de leurs résultats collectifs.

Le principal paramètre d'efficacité dans chacune des études pivots est la proportion de patients ayant obtenu une réponse, mesurée selon les critères de l'American College of Rheumatology (ACR), à un moment prédéterminé de l'étude. La réponse ACR20 est définie comme une amélioration de 20 % du nombre d'articulations douloureuses et gonflées, ainsi qu'une amélioration de 20 % de trois des critères suivants : évaluation globale du patient, évaluation globale du médecin, mesure de la capacité fonctionnelle (le plus souvent évaluée à l'aide du HAQ-DI (Health Assessment Questionnaire-Disability Index, indice d'invalidité du questionnaire d'évaluation de l'état de santé), échelle de douleur visuelle analogique, et la protéine C-réactive (CRP). Les réponses ACR50 et ACR70 utilisent les mêmes critères, avec des niveaux d'amélioration de 50 % et 70 %, respectivement.

Étude I

L'étude I était une étude de 48 semaines évaluant l'efficacité de Rinvoq chez 947 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) modérément à sévèrement active et n'ayant jamais pris de méthotrexate. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir l'un des trois traitements administrés une fois par jour en monothérapie : 15 mg de Rinvoq, 30 mg de Rinvoq, ou méthotrexate. À la semaine 26, les patients ne répondant pas au traitement par Rinvoq ont pu être recevoir un traitement supplémentaire en aveugle par méthotrexate en traitement de secours. Les patients ne répondant pas au traitement par méthotrexate ont également pu être recevoir un traitement supplémentaire en aveugle avec 15 mg ou 30 mg de Rinvoq en traitement de secours. Le principal paramètre d'efficacité était la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR50 à la semaine 12.

Étude II

L'étude II était une étude de 14 semaines évaluant l'efficacité de Rinvoq chez 648 patients souffrant de PR modérément à sévèrement active ayant présenté une réponse inadéquate au méthotrexate. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir l'un des trois traitements administrés une fois par jour en monothérapie pendant 14 semaines : 15 mg de Rinvoq, 30 mg de Rinvoq, ou leur dose stable de méthotrexate. À la semaine 14, les patients recevant du méthotrexate sont passés à un traitement avec 15 mg ou 30 mg de Rinvoq une fois par jour. La transition vers le traitement par Rinvoq s'est faite en aveugle, et le dosage était basé sur une affectation prédéterminée au départ. Le principal paramètre d'efficacité était la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR20 à la semaine 14.

Étude III

L'étude III était une étude de 12 semaines évaluant l'efficacité de Rinvoq chez 661 patients souffrant de PR modérément à sévèrement active ayant présenté une réponse inadéquate aux antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) synthétiques classiques. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir l'un des trois traitements administrés une fois par jour en plus du traitement de fond par des ARMM synthétiques classiques : 15 mg de Rinvoq, 30 mg de Rinvoq, ou placebo. À la semaine 12, les patients recevant un placebo sont passés à un traitement avec 15 mg ou 30 mg de Rinvoq une fois par jour. La transition vers le traitement par Rinvoq s'est faite en aveugle, et le dosage était basé sur une affectation prédéterminée au départ. Le principal paramètre d'efficacité était la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR20 à la semaine 12.

Étude IV

L'étude IV était une étude de 48 semaines évaluant l'efficacité de Rinvoq chez 1 629 patients souffrant de PR modérément à sévèrement active ayant présenté une réponse inadéquate au méthotrexate. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir l'un des trois traitements administrés une fois par jour en plus du traitement de fond par méthotrexate : 15 mg de Rinvoq, d'adalimumab (un comparateur actif) ou de placebo. À partir de la semaine 14 (aux semaines 14, 18, et 22), les patients qui ne répondent pas à Rinvoq pourraient être remplacés par un traitement en aveugle par l'adalimumab. De même, les patients qui ne répondent pas à l'adalimumab ou placebo pourraient passer à un traitement en aveugle par Rinvoq. À la semaine 26, tous les patients recevant le placebo sont passés à un traitement en aveugle par Rinvoq. Le principal paramètre d'efficacité était la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR20 à la semaine 12 relativement aux patients du groupe placebo.

Bien qu'un groupe de comparaison ait été inclus, cette étude n'a pas été conçue pour évaluer si Rinvoq est supérieur à l'adalimumab. En raison de l'élément de croisement à la semaine 14 et d'autres caractéristiques de sa conception, cette étude n'est pas jugée adéquate pour permettre une évaluation robuste des avantages, des effets nocifs, et des incertitudes de la comparaison entre Rinvoq et l'adalimumab. Par conséquent, aucune conclusion ne peut être tirée en ce qui concerne la supériorité.

Étude V

L'étude V était une étude de 12 semaines évaluant l'efficacité de Rinvoq chez 499 patients souffrant de PR modérément à sévèrement active ayant présenté une réponse inadéquate ou une intolérance aux ARMM biologiques. Les patients ont été répartis aléatoirement pour recevoir l'un des trois traitements administrés une fois par jour pendant 12 semaines en plus du traitement de fond par ARMM synthétiques classique : 15 mg de Rinvoq, 30 mg de Rinvoq, ou placebo. À la semaine 12, les patients recevant le placebo ont été transférés dans les groupes de traitement avec 15 mg ou 30 mg de Rinvoq en aveugle, sur la base d'une affectation prédéterminée au départ. Le principal paramètre d'efficacité était la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR20 à la semaine 12.

Résultats

Des augmentations statistiquement significatives ont été observées dans les cinq études pivots en ce qui concerne la proportion de patients ayant obtenu une réponse ACR20 positive (ACR50 pour l'étude I) avec la dose quotidienne de 15 mg de Rinvoq, par rapport au méthotrexate (études I et II) ou au placebo (études III, IV et V). Des améliorations statistiquement significatives ont également été observées pour plusieurs autres mesures d'efficacité, par rapport à leurs contrôles respectifs.

Les résultats des cinq études pivots ont clairement démontré que le traitement par Rinvoq apporte un bénéfice cliniquement significatif aux patients atteints de PR modérément à sévèrement active. Rinvoq s'est avéré efficace lorsqu'il est utilisé soit en monothérapie, soit en combinaison avec le méthotrexate ou les ARMM synthétiques classiques chez des patients n'ayant jamais pris de méthotrexate ou ayant présenté une réponse inadéquate au méthotrexate, aux ARMM synthétiques classiques et/ou aux ARMM biologiques.

Seule la dose de 15 mg de Rinvoq a été proposée pour autorisation. Bien que les études pivots aient également évalué l'efficacité de la dose de 30 mg, celle-ci a été associée à un risque accru en matière d'innocuité et aucun avantage supplémentaire clair n'a été observé par rapport à la dose de 15 mg.

L'inhibition de la progression des lésions structurelles aux articulations a été évaluée en tant que paramètre secondaire à l'aide de la cote globale de Sharp modifiée à la semaine 24 de l'étude I et à la semaine 26 de l'étude IV. Le traitement par Rinvoq a entraîné une inhibition nettement plus importante de la progression des lésions structurelles articulaires par rapport au méthotrexate en monothérapie (étude I) et par rapport au placebo plus méthotrexate (étude IV).

Indication

L'indication proposée par le promoteurL'indication approuvée par Santé Canada
Rinvoq (upadacitinib) est indiqué pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active chez les patients adultes qui ont répondu de manière inadéquate ou qui sont intolérants à un ou plusieurs antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM).

Rinvoq peut être utilisé en monothérapie ou en combinaison avec le méthotrexate ou d'autres ARMM synthétiques classiques.
Rinvoq (upadacitinib) est indiqué pour le traitement des adultes souffrant de polyarthrite rhumatoïde modérément à sévèrement active qui ont présenté une réponse inadéquate ou une intolérance au méthotrexate.

Rinvoq peut être utilisé en monothérapie ou en combinaison avec le méthotrexate ou d'autres antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) non-biologiques.

Limites d'utilisation : Rinvoq ne doit pas être utilisé en combinaison avec d'autres inhibiteurs de la Janus kinase (JAK), des ARMM biologiques, ou avec des immunosuppresseurs puissants tels que l'azathioprine et la cyclosporine.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Rinvoq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

Les données examinées pour l'évaluation de l'innocuité clinique provenaient principalement de 4 443 patients exposés à Rinvoq au cours des études de phase II et III. Parmi ces patients, 2 972 (67 %) ont été exposés à Rinvoq pendant au moins 48 semaines, ce qui a fourni suffisamment de données pour effectuer une première évaluation globale des risques et des bénéfices.

Les données sur l'innocuité issues de ces études doivent être interprétées avec prudence. L'upadacitinib, l'ingrédient médicinal de Rinvoq, fait partie de la classe des médicaments inhibiteurs de la Janus kinase (JAK), qui ont des effets immunosuppresseurs. Certains types d'événements indésirables peuvent se présenter plus fréquemment avec des durées d'exposition plus longues à l'upadacitinib (par exemple, les malignités ou les événements thromboemboliques veineux [ETEV]).

Des événements indésirables et des événements indésirables graves ont été signalés dans un pourcentage plus élevé chez les patients traités par 15 mg de Rinvoq que chez ceux qui ont reçu le placebo. Cela a été observé à la fois dans la période de contrôle et la période à long terme des études de phase III. Les types d'événements indésirables et d'événements indésirables graves observés étaient similaires dans les groupes de traitement, et correspondaient aux événements signalés dans d'autres études sur la PR impliquant des immunosuppresseurs et des inhibiteurs de la JAK.

Les événements indésirables les plus fréquemment signalés étaient l'infection des voies respiratoires supérieures, la nasopharyngite, l'infection urinaire, les nausées, la bronchite, l'augmentation de la créatine phosphokinase (CPK) dans le sang, la toux et les douleurs dorsales. Chacun de ces événements indésirables a été signalé chez ≥ 2 % des patients traités par 15 mg de Rinvoq, et a été signalé à un taux plus élevé dans ce groupe de patients que chez les patients recevant le placebo.

Les événements indésirables graves les plus fréquemment signalés chez les patients traités par Rinvoq (taux d'incidence ≥ 0,5/100 années-patients) comprenaient la pneumonie, l'arthrose et l'embolie pulmonaire. Les événements indésirables des médicaments (EIM) les plus fréquemment signalés (chez ≥ 1 % des patients traités par 15 mg de Rinvoq) étaient les infections des voies respiratoires supérieures, les nausées, l'augmentation de la CPK, la toux, la neutropénie, la pyrexie et l'hypercholestérolémie. En plus de ces EIM, une infection urinaire, un herpès zoster, une rhinopharyngite, une bronchite, une sinusite et des céphalées ont également été signalés chez des patients traités par 15 mg de Rinvoq (taux d'incidence ≥ 1/100 années-patients). Les événements indésirables qui ont le plus souvent entraîné l'arrêt du traitement étaient des infections, notamment la pneumonie et l'herpès zoster (taux d'incidence ≥ 0,5/100 années-patients).

Plusieurs événements indésirables observés pendant le traitement par Rinvoq (upadacitinib) correspondent à ceux associés à d'autres inhibiteurs de la JAK. Il s'agit notamment de neutropénie, de concentrations lipidiques élevées, de taux élevés de CPK, et de réactivation virale.

Une neutropénie de grade 2 et de grade 3 a été observée à une fréquence plus élevée chez les patients traités par Rinvoq que chez les patients ayant reçu le placebo. Cependant, des événements indésirables de neutropénie ont été observés à des taux similaires dans les groupes recevant 15 mg de Rinvoq, d'adalimumab et de méthotrexate.

Le traitement par Rinvoq a également été associé à une augmentation des concentrations de lipides en fonction de la dose, y compris les triglycérides, le cholestérol à lipoprotéines de faible densité et le cholestérol à lipoprotéines de haute densité. Cependant, l'augmentation des concentrations en lipides n'a pas affecté les indices athérogènes globaux et a répondu au traitement avec les statines. En outre, les études de phase III n'ont pas permis d'établir de lien entre des taux élevés de lipides et des événements cardiovasculaires indésirables majeurs.

Comme pour les autres inhibiteurs de la JAK, Rinvoq a été associé à des taux élevés de CPK. L'élévation des taux de CPK était plus élevée chez les patients traités par Rinvoq que chez ceux qui avaient reçu de l'adalimumab, du méthotrexate ou un placebo. L'élévation des taux de CPK semblait dépendre de la dose, mais la majorité des cas étaient asymptomatiques.

Une réactivation virale (par exemple, l'herpès zoster) a été signalée chez des patients traités par de puissants immunosuppresseurs, notamment des membres de la classe des inhibiteurs de la JAK. Dans l'analyse de l'innocuité de cette présentation, un taux plus élevé d'infections d'herpès zoster a été observé chez les patients traités par l'upadacitinib par rapport aux patients recevant un placebo, le méthotrexate ou l'adalimumab. Un effet dépendant de la dose a été observé, avec des taux plus élevés d'infections d'herpès zoster chez les patients traités par 30 mg d'upadacitinib par rapport à ceux traités par 15 mg d'upadacitinib. En outre, deux cas définitifs de réactivation du virus de l'hépatite B (VHB) ont été identifiés chez des patients traités par l'upadacitinib au cours des programmes de phase II et de phase III.

L'upadacitinib a été associé à un risque accru de développer des perforations gastro-intestinales, bien que le rôle de l'inhibition de JAK dans ces événements n'est pas connu. Six cas plausibles de perforation gastro-intestinale liés à l'upadacitinib ont été signalés dans les études de phase III. Aucun cas n'a été identifié chez les patients qui ont reçu un placebo, du méthotrexate ou de l'adalimumab.

Un encadré Mises en garde et précautions importantes dans la monographie de produit Rinvoq met en évidence les risques d'infection grave, de malignité et de thrombose. Les patients traités par Rinvoq courent un risque accru de développer des infections graves pouvant entraîner une hospitalisation ou la mort. Dans les études cliniques, la plupart des patients qui ont développé des infections graves prenaient des immunosuppresseurs tels que le méthotrexate ou des corticostéroïdes en même temps. Des lymphomes et autres tumeurs malignes ont également été signalés chez des patients traités par Rinvoq. Des thromboses, notamment des thromboses veineuses profondes, des embolies pulmonaires et des thromboses artérielles, sont survenues chez des patients traités par des inhibiteurs de la JAK, dont Rinvoq, pour des affections inflammatoires. Beaucoup de ces cas étaient graves, et certains ont entraîné la mort. La monographie du produit pour Rinvoq contient des directives et des recommandations détaillées visant à promouvoir l'utilisation sûre et efficace de Rinvoq.

Santé Canada a déterminé que des mesures appropriées de gestion des risques sont en place pour répondre aux préoccupations en matière d'innocuité identifiées pour Rinvoq. Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Rinvoq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Des signes d'immunosuppression ont été observés à des doses cliniquement pertinentes lors d'essais de toxicité à doses répétées chez le rat et le chien. Il s'agissait notamment de la diminution des lymphocytes circulants et de la cellularité des tissus lymphoïdes, ainsi que de la suppression de l'érythropoïèse.

Des infections opportunistes induites par l'immunosuppression (par exemple, la démodicose) ont été observées dans une étude de 39 semaines chez le chien, à des expositions correspondant à environ deux fois l'exposition prévue chez l'homme à la dose clinique quotidienne de 15 mg. Cependant, aucune diminution des lymphocytes circulants et de la cellularité des tissus lymphoïdes n'a été observée dans cette étude.

Les évaluations de l'immunotoxicité chez les rats adultes ont indiqué une suppression complète des réponses anticorps par les immunoglobulines M et G à un antigène de test injecté à toutes les doses examinées (5-50 mg/kg/jour). L'ampleur de la diminution des réponses anticorps était plus importante que la diminution du nombre de lymphocytes chez les rats. Cela indique que les lymphocytes dans la circulation des animaux traités étaient probablement fonctionnellement déficients, potentiellement en raison de l'inhibition de la JAK par l'upadacitinib.

Les risques d'allongement de l'intervalle QT et d'effets sur le système nerveux central et la respiration devraient être faibles, selon les résultats d'études menées sur des rats. Des réductions transitoires de la pression artérielle ont été observées chez les chiens à des expositions plus de cinq fois supérieures à l'exposition prévue chez l'homme à la dose clinique quotidienne de 15 mg.

L'upadacitinib ne s'est pas révélé génotoxique in vitro dans des essais sur des cellules bactériennes et mammifères et in vivo chez le rat. Aucun signe de tumorigénicité n'a été observé dans les études de cancérogénicité chez les rats et chez les souris transgéniques Tg.rasH2. Les doses administrées aux rats et aux souris correspondent à des niveaux d'exposition supérieurs à l'exposition prévue chez l'homme à la dose clinique quotidienne de 15 mg.

Des signes de toxicité pour le développement et la reproduction ont été identifiés chez les rats et les lapins. Des augmentations liées à la dose des malformations du squelette ont été observées chez les fœtus de rats et une incidence accrue des malformations cardiovasculaires a été observée chez les fœtus de lapins exposés à l'upadacitinib in utero. À une dose de 25 mg/kg/jour, des signes de toxicité maternelle, notamment une perte de poids, une diminution de la consommation alimentaire et une augmentation des grossesses avortées, ont été observés chez les lapines. Des effets sur le développement, notamment une augmentation des pertes après l'implantation, des résorptions totales et précoces, des malformations cardiaques et une diminution du poids du fœtus, ont été observés au même niveau de dose. En raison des résultats de ces études, l'upadacitinib ne doit pas être utilisé par les femmes enceintes ou en âge de procréer.

Les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour les humains ont été inclus dans la monographie de produit de Rinvoq. Compte tenu de l'utilisation prévue du Rinvoq, il n'y a pas de problèmes pharmacologiques ou toxicologiques dans cette présentation qui empêchent l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Rinvoq approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Rinvoq montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit pharmaceutique ont été examinées et jugées acceptables. D'après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée de 24 mois est jugée acceptable lorsque le produit est entreposé entre 2ºC et 25ºC.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Tous les ingrédients non médicinaux (décrits précédemment) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés en vertu du Règlement sur les aliments et drogues pour usage dans les médicaments.

Aucun excipient d'origine humaine ou animale n'est utilisé pour la fabrication du produit pharmaceutique.