Sommaire des motifs de décision portant sur Rybrevant

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Rybrevant est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Rybrevant

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Rybrevant

SMD émis le : 2022-07-11

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Rybrevant.

Amivantamab

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02526182 - 350 mg/7 ml, solution, administration par voie intraveineuse

Janssen Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 254440

Le 30 mars 2022, Santé Canada a émis à l’intention de Janssen Inc. un Avis de conformité dans le cadre de la Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions (AC-C) pour le produit médicamenteux, Rybrevant. Le produit a été autorisé en vertu de la Ligne directrice sur les AC-C en raison de données cliniques prometteuses et de la nécessité d’effectuer un suivi pour en confirmer les avantages cliniques. Les patients devraient être avisés du fait que l’autorisation de mise en marché a été émise sous certaines conditions.

L’autorisation de mise en marché s’appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l’évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-risques de Rybrevant est considéré comme étant favorable pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique, présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR pour epidermal growth factor receptor), et dont la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de platine.

L’efficacité clinique de Rybrevant s’appuie sur le taux de réponse objective (TRO) et la durée de réponse observés lors d’un essai à un seul groupe mené chez des patients présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Un test validé est requis pour déterminer le statut mutationnel positif d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR avant le traitement.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Rybrevant, un anticorps monoclonal antinéoplasique, a été autorisé pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique, présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR pour epidermal growth factor receptor), et dont la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de platine.

L’efficacité clinique de Rybrevant s’appuie sur le taux de réponse objective (TRO) et la durée de réponse observés lors d’un essai à un seul groupe mené chez des patients présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Un test validé est requis pour déterminer le statut mutationnel positif d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR avant le traitement.

D’après les données examinées par Santé Canada, l’innocuité et l’efficacité de Rybrevant n’ont pas été établies chez les enfants (< 18 ans); par conséquent, Santé Canada n’a pas autorisé d’indication dans cette population.

Aucune différence cliniquement pertinente quant à l’efficacité n’a été observée entre les patients âgés (≥ 65 ans) et les patients plus jeunes. Les résultats de l’étude clinique (EDI1001) semblent indiquer que l’utilisation de l’amivantamab chez les personnes âgées est associée à des différences en matière d’innocuité.

Rybrevant (350 mg/7 ml amivantamab) se présente sous forme de solution pour perfusion. En plus de l’ingrédient médicinal, la solution contient de l’acide éthylènediaminetétraacétique (EDTA), de la L-histidine, du chlorhydrate de L-histidine monohydraté, de la L-méthionine, du polysorbate 80, du saccharose et de l’eau pour injection.

L’utilisation de Rybrevant est contre-indiquée chez les patients qui présentent une hypersensibilité à ce médicament ou à tout ingrédient de la formulation, y compris tout ingrédient non médicinal, ou composant du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d’utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Rybrevant est accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

2 Pourquoi Rybrevant a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Rybrevant a un profil avantages-risques favorable pour le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique, présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR pour epidermal growth factor receptor), et dont la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de platine.

L’efficacité clinique de Rybrevant s’appuie sur le taux de réponse objective (TRO) et la durée de réponse observés lors d’un essai à un seul groupe mené chez des patients présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Un test validé est requis pour déterminer le statut mutationnel positif d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR avant le traitement.

Rybrevant a été autorisé en vertu de la Ligne directrice sur les AC-C en raison du caractère prometteur des données cliniques et de la nécessité de poursuivre le suivi afin d’attester les avantages cliniques du produit.

Le cancer du poumon est le cancer le plus couramment diagnostiqué au Canada, avec environ 30 000 cas diagnostiqués chaque année. Il s’agit également de la principale cause de décès liés au cancer, près de 21 000 Canadiens mourant chaque année d’un cancer du poumon. Au Canada, on estime que le taux de survie net sur cinq ans pour le cancer du poumon est de 19 %. La survie est plus faible chez les patients atteints d’une maladie métastatique (environ 10 % dans le monde).

Le cancer du poumon est divisé en deux sous-types principaux, le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) et le cancer du poumon à petites cellules (CPPC). Environ 80 % à 90 % des cancers du poumon sont classés comme étant des CPNPC. L’activation aberrante de l’EGFR à cause de mutations a contribué en tant que facteur de développement de tumeurs et de la croissance cellulaire pour le cancer du poumon. On estime que de 15 % à 40 % des tumeurs du CPNPC présentent une mutation du gène EGFR. Les mutations d’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (insertion de l’exon 20), classées comme étant une mutation peu commune, sont observées chez environ 4 % à 12 % des patients présentant des mutations de l'EGFR. Les tumeurs qui abritent cette mutation ont eu des réponses limitées aux inhibiteurs de la tyrosine kinase (TKI) de l’EGFR actuellement autorisés. La chimiothérapie à base de platine est un traitement de première ligne standard pour les patients atteints d’un CPNPC qui présente une mutation de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR. Pour les patients qui progressent sur la chimiothérapie à base de platine ou après, il n’y a pas d’options de traitement standard claires et aucune thérapie ciblée. Les lignes directrices canadiennes sur la pratique clinique décrivent la chimiothérapie par agent unique, le docétaxel, comme option dans le cadre d’un traitement de deuxième ligne. Cependant, les taux de réponse déclarés pour le traitement au moyen du docétaxel sont faibles pour les patients atteints d’un CPNPC, allant de 8 % à 13 %. Parmi les autres options de traitement, il y a les schémas posologiques de chimiothérapie, les TKI et l’immunothérapie qui ont présenté des taux de réponse tout aussi faibles. Par conséquent, il existe un besoin médical au Canada pour des traitements plus efficaces pour traiter les patients atteints d’un CPNPC présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Rybrevant (amivantamab) est un anticorps entièrement humain bispécifique dirigé contre les récepteurs de l’EGFR et de la transition mésenchymo-épithéliale (MET). L’amivantamab se lie au domaine extracellulaire des récepteurs de l’EGFR et de la MET, perturbant ainsi les fonctions de signalisation des récepteurs en bloquant la liaison des ligands et améliorant la dégradation de ces récepteurs. La présence de l’EGFR et de la MET à la surface des cellules tumorales permet également de cibler ces cellules afin qu’elles soient détruites par les cellules effectrices immunitaires telles que les cellules tueuses naturelles et les macrophages, par le biais d’une cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (ADCC) et les mécanismes de la trogocytose, respectivement.

Rybrevant s’est révélé efficace chez les patients atteints d’un CPNPC localement avancé ou métastatique présentant une activation des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR dont la maladie a progressé sur une chimiothérapie à base de platine ou après celle-ci. L’autorisation de commercialisation avec conditions était fondée sur les résultats de l’étude CHRYSALIS, une étude ouverte de phase I effectuée pour la première fois chez l’humain et conçue pour évaluer la tolérabilité, l’innocuité, la pharmacocinétique et l’activité antitumorale de Rybrevant. Au cours de l’étude, Rybrevant a été administré par perfusion intraveineuse à une dose de 1 050 mg pour les patients ayant un poids corporel de base inférieur à 80 kg et à 1 400 mg pour les patients ayant un poids corporel de base de 80 kg ou plus. L’administration s’est faite une fois par semaine pendant les quatre premières semaines (cycle 1, 28 jours/cycle) et ensuite toutes les deux semaines pendant les cycles subséquents de 28 jours à partir de la cinquième semaine. La première perfusion a été administrée sous forme de dose fractionnée au cours du premier et du deuxième jour de la première semaine.

Le principal paramètre d’efficacité de l’étude CHRYSALIS était le taux de réponse objective (TRO). La population d’efficacité primaire était composée de 81 patients atteints d’un CPNPC localement avancé ou métastatique présentant une activation des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR dont la maladie a progressé sur une chimiothérapie à base de platine ou après et qui ont été traités au moyen d’une monothérapie par Rybrevant. À la date limite clinique, ces patients avaient subi au moins trois évaluations après l’apparition de la maladie prévues pour confirmer une réponse. Le TRO confirmé pour la population d’efficacité primaire, par un examen central indépendant à l’insu, était de 39,5 %. Trois patients ont obtenu une réponse complète. Cela a été appuyé par une durée médiane de la réponse de 11,14 mois (intervalle : de 1,3 à 21,7 mois). Des 32 patients qui ont obtenu une réponse objective, 20 patients (62,5 %) avaient une durée de réponse de six mois ou plus. Afin d’évaluer et de confirmer l’efficacité du produit, le promoteur doit présenter les données suivantes à Santé Canada dans le cadre des engagements postérieurs à l’approbation : les résultats d’un essai clinique de phase III bien contrôlé visant à confirmer l’efficacité de Rybrevant chez les patients atteints d’un CPNPC avancé présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR ainsi que d’autres données de suivi pour l’étude CHRYSALIS, afin de permettre la confirmation de l’effet de traitement observé, en ce qui a trait au TRO et à la durée de la réponse (DR).

Parmi les réactions indésirables associées et observées cliniquement important pour Rybrevant, il y a les éruptions cutanées (y compris la dermatite acnéiforme), les réactions liées à la perfusion (RP), les maladies pulmonaires interstitielles et la pneumonite ainsi que les troubles oculaires. Parmi les autres réactions indésirables, il y a la paronychie, l’œdème périphérique et la diarrhée. Les événements indésirables apparus au cours du traitement (EIT) les plus couramment signalés chez au moins 20 % des patients comprenaient les éruptions cutanées (y compris la dermatite acnéiforme), les RP, la paronychie, les douleurs musculosquelettiques, la dyspnée, les nausées, l’hypoalbuminémie, la fatigue, l’œdème périphérique, la stomatite, la toux et la constipation. Les EIT graves les plus souvent observés sont survenus chez 30,2 % des patients présentant une embolie pulmonaire, une dyspnée, une pneumonite et des douleurs musculosquelettiques. On a également signalé un cas de nécrolyse épidermique toxique. Dans 10,9 % des patients de la population cible, un EIT a entraîné l’interruption du traitement. Ces interruptions étaient principalement dues à la pneumonie, à la pneumonite, à l’effusion pleurale et aux RP.

On n’a effectué aucune étude officielle sur Rybrevant chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique. Selon les analyses pharmacocinétiques de la population, aucun ajustement posologique n’est pas nécessaire pour les patients atteints d’insuffisance rénale légère ou modérée ou pour les patients atteints d’insuffisance hépatique légère. Aucune donnée n’est disponible chez les patients atteints d’insuffisance rénale grave ou chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée ou grave.

Janssen Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Rybrevant. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d’innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit. Au moment de la délivrance de l’Avis de conformité, aucun problème lié au plan de gestion des risques ne faisait obstacle à l’autorisation de Rybrevant.

Les étiquettes interne et externe, la notice d’accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Rybrevant qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l’étiquetage, à l’utilisation d’un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Rybrevant a été accepté.

Dans l’ensemble, les avantages thérapeutiques du traitement avec Rybrevant constatés dans l’étude pivot sont prometteurs et l’emportent sur les risques potentiels. D’après les données non cliniques et les études cliniques, Rybrevant présente un profil d’innocuité acceptable. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et une surveillance adéquate. La monographie de produit de Rybrevant comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d’innocuité identifiées. Tel qu’il est indiqué dans le cadre de la Ligne directrice sur les AC-C, l’innocuité de l’utilisation de Rybrevant sera surveillée de façon continue. Une évaluation supplémentaire aura lieu une fois que les études demandées auront été présentées.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l’Avis de conformité prévu à l’article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d’ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Rybrevant?

Le promoteur a déposé une demande de prise en considération préalable en vertu de la Ligne directrice : Avis de conformité avec conditions concernant le Présentation de drogue nouvelle (PDN) relative à Rybrevant. Le promoteur a présenté des preuves prometteuses de l’efficacité clinique pour démontrer que Rybrevant a le pouvoir d’offrir une augmentation significative de l’efficacité de sorte que le profil complet avantages-risques est amélioré par rapport à celui des thérapies actuelles pour une maladie grave et mettant la vie en danger qui n'est pas traitée adéquatement par un médicament mis sur le marché au Canada.

Un examen ultérieur est à l’origine de la décision d’accorder l’autorisation de mise en marché du promoteur en vertu de la Ligne directrice sur les Avis de conformité avec conditions (AC-C), en reconnaissance du caractère prometteur, mais non confirmé des preuves de l’efficacité cliniques fournies dans la présentation. Conformément aux dispositions définies dans la Ligne directrice sur les AC-C, le promoteur a accepté de fournir des renseignements supplémentaires afin de confirmer les avantages cliniques du produit.

La Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Rybrevant a été examinée dans le cadre du projet Orbis, une initiative du Centre d’excellence en oncologie de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis. Ce projet est un partenariat international conçu pour donner aux patients atteints d’un cancer un accès plus rapide à des traitements. La PDN de Rybrevant a été classée comme une présentation de projet Orbis de type C, la FDA ayant déjà rendu une décision favorable et ayant ensuite transmet aux partenaires du projet Orbis ses documents d’évaluation complets.

La décision réglementaire canadienne sur la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Rybrevant a été prise de manière indépendante. L’examen de la PDN de Rybrevant était fondé sur une évaluation critique de l’ensemble du dossier de données présenté à Santé Canada et des examens effectués par la Food and Drug Administration des États-Unis, tel que décrit dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada. La méthode 3 a été utilisée pour l’examen de l’efficacité, l’innocuité et la pharmacologie cliniques. La méthode 2 a été utilisée pour l’examen des éléments de pharmacologie non clinique et de qualité de la présentation.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.

Étapes importantes de la présentation: Rybrevant

Étape importante de la présentationDate
Réunion préalable à la présentation2021-05-05
Demande de prise en considération préalable en vertu de la Ligne directrice sur les Avis de conformité avec conditions acceptée2021-06-11
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle2021-07-05
Examen préliminaire
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise2021-07-30
Examen
Évaluation de la qualité terminée2021-12-31
Évaluation du plan de gestion des risques terminée2022-01-13
Évaluation non clinique terminée2022-02-04
Évaluation clinique/médicale terminée2022-02-09
Évaluation biostatistique terminée2022-02-09
Examen de l'étiquetage terminé2022-02-14
Délivrance de l'Avis d'admissibilité à un Avis de conformité avec conditions2022-02-14
Examen de la réponse de l'Avis d'admissibilité à un Avis de conformité avec conditions :
Réponse déposée (Lettre d'engagement)2022-02-22
Évaluation clinique/médicale terminée2022-03-30
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des médicaments biologiques et radiopharmaceutiques dans le cadre de la Ligne directrice sur les Avis de conformité avec conditions2022-03-30

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d’activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et son Règlement et dans la Ligne directrice sur les Avis de conformité avec conditions (AC-C). Notamment, le promoteur a accepté de fournir les résultats des études énumérées ci-dessous.

Études de confirmation

Les résultats des études suivantes devraient être présentés dans un supplément à une présentation de drogue nouvelle – Confirmation (SPDN-C) comme indiqué ci-dessous.

Étude Papillion (61186372NSC3001)

L’étude Papillion est une étude de confirmation de phase III randomisée et ouverte de Rybrevant et d’une thérapie combinée au gluplatine-pémétrexed comparativement au traitement au gluplatine-pémétrexed seul, chez des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR). Le nombre des participants à l’étude est estimé à 300 patients et le paramètre principal de l’étude est la survie sans progression (SSP) basée sur un examen central indépendant à l’insu (ECII), et ce, conformément aux critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumours [Évaluation de la réponse des tumeurs solides aux traitements]) v1.1. Les principaux paramètres secondaires de cette étude comprennent le taux de réponse objective (TRO) selon l’ECII, y compris la durée de la réponse et la survie globale (SG).

La date approximative d’achèvement de cette étude est le quatrième trimestre de 2022 et le promoteur s’engage à déposer le SPDN-C d’ici le deuxième trimestre de 2023.

Le promoteur sait que l’indication de Rybrevant peut être retirée si les résultats de cette étude ne démontrent pas que Rybrevant en association avec le carboplatine plus pémétrexed est associé à une SSP qui est à la fois statistiquement significative et cliniquement significative par rapport au carboplatine plus pémétrexed seul. De plus, même si la SG est un paramètre secondaire, elle sera considérée comme étant un élément clé évalué dans la confirmation de l’avantage et de l’évaluation du bilan avantages-risques pour la population de patients indiquée.

Étude CHRYSALIS (61186372EDI1001)

L’étude CHRYSALIS est une étude de phase I ouverte d’augmentation de la dose effectuée pour la première fois chez l’humain de Rybrevant, un anticorps bispécifique de l’EGFR et du facteur de transition mésenchymo-épithélial et chez les patients atteints d’un CPNPC avancé, afin de mieux caractériser l’avantage clinique de Rybrevant pour le traitement de patients atteints d’un CPNPC présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR dont la maladie a progressé au cours d’une chimiothérapie à base de platine ou après celle-ci. Cette étude est effectuée afin de confirmer et d’estimer de façon plus précise le TRO selon l’ECII et la durée de la réponse chez un grand nombre de patients faisant l’objet d’un plus long suivi. Les données présentées seront une analyse après que tous les sujets répondants de la population cible de patients (au moins 129 patients présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 et ayant déjà subi une chimiothérapie à base de platine) ont fait l’objet d’un suivi pendant au moins six mois à compter de la date de la réponse initiale (ou jusqu’à la progression de la maladie, selon la première de ces éventualités). L’innocuité sera évaluée pour assurer la cohérence.

Le rapport final était prêt en octobre 2021. Le promoteur s’engage à déposer le SPDN-C d’ici le troisième trimestre de 2022.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Rybrevant a été effectué par Santé Canada dans le cadre d’un partenariat international avec la Food and Drug Administration des États-Unis, en tant que présentation de projet Orbis de type C. L’examen de l’élément clinique de la PDN de Rybrevant a été effectué selon la méthode 3 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Pharmacologie clinique

Rybrevant (amivantamab) est un anticorps entièrement humain bispécifique dirigé contre les récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGFR) et de la transition mésenchymo-épithéliale (MET). L’amivantamab se lie au domaine extracellulaire des récepteurs de l’EGFR et de la MET, perturbant ainsi les fonctions de signalisation des récepteurs en bloquant la liaison des ligands et améliorant la dégradation de ces récepteurs. La présence de l’EGFR et de la MET à la surface des cellules tumorales permet également de cibler ces cellules afin qu’elles soient détruites par les cellules effectrices immunitaires telles que les cellules tueuses naturelles et les macrophages, par le biais d’une cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps (ADCC) et les mécanismes de la trogocytose, respectivement.

On n’a pas entièrement caractérisé les réponses pharmacodynamiques de l’amivantamab chez les patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

On a caractérisé la pharmacocinétique de l’amivantamab par voie intraveineuse (en monothérapie) chez les patients atteints de CPNPC avancé inscrits à l’étude de phase I CHRYSALIS. Les renseignements sur cette étude sont fournis dans la section Efficacité clinique ci-dessous. Sur les 362 patients, 187 étaient porteurs d’une mutation de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR. On a déterminé les paramètres pharmacocinétiques et l’effet covariable potentiel sur la pharmacocinétique de l’amivantamab au moyen d’une analyse de modélisation de la population (fondée sur un total de 8 756 données sur la concentration sérique obtenues auprès de 362 patients).

Après l’administration par voie intraveineuse, l’amivantamab a démontré une pharmacocinétique linéaire par rapport à la gamme de doses de 350 mg à 1 750 mg et elle pourrait être décrite par un modèle à deux compartiments. L’analyse de modélisation de la population estime (moyenne ± écart-type) le volume total de distribution, de clairance et de demi-vie qui était de 5,13 L ± 1,78 L, 360 ml/jour ± 144 ml/jour et de 11,3 jours ± 4,53 jours, respectivement. Le volume de distribution et de clairance de l’amivantamab augmentait avec l’accroissement du poids corporel. À une certaine dose, l’exposition à l’amivantamab était d’environ 30 % à 40 % inférieure chez les patients ayant un poids corporel de 80 kg ou plus comparativement aux patients ayant un poids corporel de moins de 80 kg. On a estimé que la clairance était de 24 % plus élevée chez les hommes que chez les femmes, ce qui correspond à une exposition supérieure de 34 % (mesurée par la surface sous la courbe de concentration en fonction du temps [SCC] pour la période allant de 0 à 14 jours, à l’état stationnaire) chez les femmes par rapport aux hommes. L’âge des patients (intervalle : de 32 à 87 ans), la race (Asiatique, nombre total [n] = 217; Caucasien, n = 108; autres, n = 37), la clairance de la créatinine (de 29 à 276 ml/min) ou l’insuffisance hépatique légère (bilirubine totale inférieure ou égale à la limite supérieure de la normale [LSN] et l’aspartate aminotransférase [AST] supérieure à la LSN ou la bilirubine totale inférieure ou égale à 1,5 fois la LSN et toute l’AST) n’ont pas eu d’incidence significative sur l’exposition à l’amivantamab.

On a observé une exposition comparable à l’amivantamab à la suite du schéma posologique de phase II recommandé, c’est-à-dire 1 050 mg pour les patients ayant un poids corporel inférieur à 80 kg et 1 400 mg pour les patients ayant un poids corporel supérieur ou égal à 80 kg, toutes les semaines pendant quatre semaines et toutes les deux semaines par la suite. La concentration d’amivantamab a atteint un état stationnaire au quatrième cycle (9e dose) au cours de l’étape où les doses ont été administrées toutes les deux semaines, avec un taux médian d’accumulation d’environ 2,4.

Les données de pharmacologique clinique appuient l’usage de Rybrevant pour l’indication recommandée. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Rybrevant approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

On a évalué l’efficacité et l’innocuité de Rybrevant pour l’indication autorisée à partir des données provenant de l’étude pivot de phase I CHRYSALIS (EDI1001). Cette étude était une première étude chez l’humain en deux parties ouverte, multicentrique, à plusieurs cohortes et conçue pour évaluer Rybrevant pour le traitement de patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique. Au moment de l’autorisation, l’étude était en cours. Le paramètre de l’étude est précisé comme étant le paramètre pour lequel tous les patients ont terminé le traitement et ont eu au moins six mois de suivi ou ont cessé l’étude.

L’étude CHRYSALIS comporte deux parties. La partie 1 de l’étude était une phase d’augmentation de la dose avec pour objectif principal de déterminer la dose maximale tolérée de monothérapie au moyen de Rybrevant et de déterminer la dose recommandée pour la phase II (DRP2) à utiliser au cours de la phase d’expansion de la dose, soit la partie 2. L’objectif de la partie 2 était d’évaluer l’innocuité et la pharmacocinétique de la monothérapie au moyen de l’amivantamab à la DRP2 et d’examiner son activité clinique au sein de sous-groupes de tumeurs définis au niveau moléculaire.

Pour la partie 1, un total de 77 patients atteints d’un CPNPC avancé ont participé dans l’une des six cohortes de schémas posologiques allant de 140 mg à 1 750 mg de Rybrevant. Toutes les doses étaient tolérables dans toutes les cohortes de dosage sans que l’on puisse déterminer la dose maximale tolérée. En fonction de la tolérabilité, de l’innocuité, de l’activité antitumorale et des résultats pharmacocinétiques, un schéma posologique fondé sur le poids a été déterminé comme étant le schéma posologique de la DRP2. Les patients ayant un poids corporel de base inférieur à 80 kg ont reçu une dose de 1 050 mg et les patients ayant un poids corporel de base d’au moins 80 kg ont reçu une dose de 1 400 mg. Rybrevant a été administré par voie intraveineuse une fois par semaine pendant les quatre premières semaines (cycle 1, 28 jours/cycle), puis toutes les deux semaines pendant les cycles subséquents à partir de la cinquième semaine. La première perfusion a été administrée sous forme de dose fractionnée au cours du premier et du deuxième jour de la première semaine. Au moment de l’autorisation, ce schéma posologique de la monothérapie de Rybrevant était inclus dans la monographie de produit de Rybrevant.

L’objectif principal de la phase d’expansion de la dose (partie 2) était de déterminer l’innocuité, la tolérabilité et l’activité antitumorale (efficacité) de la monothérapie au moyen de Rybrevant à la DRP2 chez les patients atteints d’un CPNPC avancé. Les patients de cette partie de l’étude ont participé dans des cohortes à un seul groupe et définies de façon moléculaire par le statut de modification ou de mutation des récepteurs de l’EGFR et de la MET de la tumeur. Cela comprenait la cohorte pivot, qui était composée de patients atteints d’un CPNPC localement avancé ou métastatique dont les tumeurs portant une mutation de l’insertion de l’exon 20 (insertion de l’exon 20) d’un récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) diagnostiqué antérieurement (la population cible du patient pour l’indication proposée). Ces patients constituaient la cohorte D et avaient un âge médian de 62 ans (intervalle : de 36 à 84 ans), avec 41,1 % des patients âgés de 65 ans ou plus, 61,2 % étaient des femmes, 55,0 % étaient des Asiatiques et 34,9 % étaient des Caucasiens. Quatre-vingt-deux pour cent des patients avaient un poids corporel de base inférieur à 80 kg et 18 % pesaient 80 kg ou plus. La majorité des patients avaient un adénocarcinome (96,1 %) qui était considéré comme étant une maladie de stade IV au moment du diagnostic initial (79,1 %). Tous les patients ont reçu une chimiothérapie à base de platine. Avant l’inscription dans cette cohorte, une confirmation de l’état de mutation de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR était requise au moyen d’analyses locales certifiées à l’aide d’échantillons de tissus et de plasma.

L’analyse de l’efficacité était axée sur les patients inscrits dans la cohorte D. La population d’efficacité primaire était composée de 81 patients qui ont été traités au moyen de la DRP2 et qui avaient subi au moins trois évaluations de la maladie prévues après le niveau de référence pour permettre la confirmation de la réponse, conformément au protocole de l’étude. À la date limite clinique pour l’analyse du 8 octobre 2021, le suivi médian pour la population d’efficacité primaire était de 9,7 mois. Le taux de réponse objective (TRO) confirmé par un examen central indépendant à l’insu (ECII) était de 39,5 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 28,8 %, 51,0 %). Trois patients ont obtenu une réponse complète. La limite inférieure de l’IC à 95 % pour la présente analyse était supérieure à 12 %, dépassant ainsi le seuil préétabli pour un effet de traitement significatif. La durée médiane de la réponse (DR), d’après l’évaluation de l’ECII, était de 11,14 mois (intervalle : de 1,3 à 21,7 mois). Des 32 répondants, 20 patients (62,5 %) avaient une DR supérieure ou égale à six mois à la date limite clinique.

Indication

Un changement a été apporté à l’indication proposée déposée par le promoteur dans le cadre de la présentation de drogue nouvelle pour Rybrevant. Santé Canada a demandé la spécification de l’utilisation chez les patients adultes. Par conséquent, Santé Canada a approuvé l’indication suivante :

Rybrevant (amivantamab pour injection) est indiqué pour :

  • le traitement des patients adultes atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) localement avancé ou métastatique, présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR pour epidermal growth factor receptor), et dont la maladie a progressé pendant ou après une chimiothérapie à base de platine.

L’efficacité clinique de Rybrevant s’appuie sur le taux de réponse objective (TRO) et la durée de réponse observés lors d’un essai à un seul groupe mené chez des patients présentant des mutations activatrices d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Un test validé est requis pour déterminer le statut mutationnel positif d’insertion de l’exon 20 de l’EGFR avant le traitement.

Analyse globale de lefficacité

Il existe un besoin médical pour des options de traitement plus efficaces pour les patients atteints d’un CPNPC localement avancé ou métastatique présentant une activation des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR dont la maladie a progressé sur une chimiothérapie précédente à base de platine ou après celle-ci. L’ampleur de l’effet de traitement observé dans l’étude CHRYSALIS présente des données probantes prometteuses d’un avantage cliniquement significatif dans la population de patients ciblés. Toutefois, compte tenu de la conception de l’étude pivot, une confirmation de l’effet du traitement est requise. Comme condition d’autorisation pour Rybrevant, le promoteur s’est engagé à respecter les conditions de confirmation suivantes :

  • La présentation des résultats d’une étude clinique de phase III bien contrôlée afin de confirmer l’efficacité de Rybrevant chez les patients atteints d’un CPNPC avancé présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.
  • La présentation d’autres données de suivi pour l’étude CHRYSALIS afin de permettre la confirmation et la caractérisation plus poussée de l’effet de traitement observé, en ce qui concerne le TRO et la DR.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Rybrevant approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

On a évalué l’innocuité clinique de Rybrevant à partir des données de l’étude pivot de phase I CHRYSALIS décrite dans la section Efficacité clinique.

La population d’innocuité principale comprenait 129 patients de l’étude CHRYSALIS présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR ayant progressé sur une chimiothérapie antérieure à base de platine ou après celle-ci et qui ont été traités avec au moins une dose de monothérapie au moyen de Rybrevant à la DRP2. Les patients ont reçu 1 050 mg de Rybrevant (pour les patients de moins de 80 kg) ou 1 400 mg (pour les patients de ≥ 80 kg) par perfusion intraveineuse une fois par semaine pendant quatre semaines, puis toutes les deux semaines par la suite, jusqu’à la progression de la maladie ou jusqu’à une toxicité inacceptable. La durée médiane du traitement était de 5,6 mois (intervalle : de 0,03 à 23,9 mois) avec 44,2 % des patients traités pendant au moins six mois.

Parmi les réactions indésirables associées et observées cliniquement important pour Rybrevant, il y a les éruptions cutanées (y compris la dermatite acnéiforme), les réactions liées à la perfusion (RP), les maladies pulmonaires interstitielles et la pneumonite ainsi que les troubles oculaires. Parmi les autres réactions indésirables, il y a la paronychie, l’œdème périphérique et la diarrhée.

La majorité des patients ont connu au moins un événement indésirable apparu en cours de traitement (EIT). La plupart des événements étaient de faible grade (grade 1 ou 2), dont 41,1 % des patients ayant un EIT de grade 3 ou plus. Les EIT de grade 5 sont survenus chez neuf patients (7,0 %). Les EIT les plus couramment signalés (≥ 20 %) comprenaient les éruptions cutanées (y compris la dermatite acnéiforme), les réactions liées à la perfusion (RP), la paronychie, les douleurs musculosquelettiques, la dyspnée, les nausées, l’hypoalbuminémie, la fatigue, l’œdème périphérique, la stomatite, la toux et la constipation. Les EIT graves les plus souvent observés sont survenus chez 30,2 % des patients présentant une embolie pulmonaire, une dyspnée, une pneumonite et des douleurs musculosquelettiques. On a également signalé un cas de nécrolyse épidermique toxique. Chez 10,9 % des patients de la population cible, les événements indésirables apparus en cours de traitement ont entraîné l’interruption du traitement. Ces interruptions étaient principalement dues à la pneumonie, à la pneumonite, à l’effusion pleurale et aux RP.

On a également évalué l’innocuité dans la population de tous les patients atteints d’un CPNPC localement avancé ou métastatique, peu importe le statut de mutation du récepteur de l’EGFR ou de la MET qui sont traités au moyen d’au moins une dose de monothérapie au moyen de Rybrevant à la DRP2 (n = 302). Le profil d’innocuité observé dans cette population plus importante a été jugé cohérent et comparable au profil d’innocuité observé pour la population d’innocuité principale.

On a indiqué que les réactions liées à la perfusion (RP) étaient un EIT cliniquement important associé à Rybrevant. Ces réactions se sont produites chez 64,3 % des patients traités au moyen de Rybrevant à la DRP2. La majorité des RP étaient de grade 1 ou 2, les RP de grade 3 ayant été déclarées par quatre patients (3,1 %) et on n’a déclaré aucun événement de grade 4 ou 5. La plupart des RP (> 90 %) ont eu lieu au cours de la perfusion administrée le premier jour du premier cycle et étaient de grade 2. On a observé une réduction importante de l’incidence des RP au cours de la perfusion du deuxième jour du premier cycle et des cycles de traitement subséquents. Pour traiter du risque de RP, une communication claire a été incluse dans la monographie de produit de Rybrevant, y compris un schéma posologique recommandé pour Rybrevant, des directives pour une dose initiale fractionnée et des médicaments préalables ainsi que des modifications de dose en cas de RP. Parmi les autres réactions cliniquement importantes observées avec Rybrevant, il y a les troubles cutanés, les maladies pulmonaires interstitielles et la pneumonite ainsi que les troubles oculaires. Ces réactions, y compris la gestion de la dose, ont été décrites adéquatement dans la monographie de produit.

Les troubles oculaires, y compris la kératite (0,7 %), se sont produits chez 13,2 % des patients traités au moyen de Rybrevant. Parmi les autres réactions indésirables signalées, il y a la sécheresse oculaire, la vision trouble, le prurit oculaire, l’augmentation du larmoiement, la déficience de la vue, l’hyperémie oculaire, le ptosis des paupières, la croissance aberrante des cils et l’uvéite. Tous les événements étaient de grade 1 à 2.

L’administration d’autres molécules inhibitrices de l’EGFR et de la MET aux femelles gestantes a entraîné une incidence accrue de la détérioration du développement embryofœtal, de l’embryolétalité et des avortements. Par conséquent, en se fondant sur son mécanisme d’action et ses résultats dans les modèles animaux, Rybrevant pourrait causer des lésions fœtales lorsqu’il est administré à une femme enceinte. En raison de ce risque, on conseille aux patientes ayant un potentiel de reproduction d’utiliser une contraception efficace pendant le traitement et pendant les trois mois suivants la dernière dose de Rybrevant. Les patients doivent utiliser une contraception efficace et ne pas donner ou entreposer du sperme pendant le traitement et pendant les trois mois suivants la dernière dose de Rybrevant.

On n’a effectué aucune étude pour déterminer si Rybrevant est excrété dans le lait humain ou animal ou s’il affecte la production de lait. Rybrevant est un anticorps entièrement humain bispécifique de l’IgG1. En général, on sait que les IgG humains sont excrétées dans le lait maternel au cours des premiers jours suivant la naissance et diminuent pour atteindre des concentrations plus faibles peu après. En raison du risque de réactions indésirables graves lié à Rybrevant chez les nourrissons allaités au sein, l’allaitement n’est pas conseillé pendant le traitement au moyen de Rybrevant et pendant les trois mois suivants la dernière dose.

Une maladie pulmonaire interstitielle (MPI) ou des réactions indésirables semblables à celles de la MPI (p. ex., une pneumonite) se sont produites chez 3,3 % des patients traités au moyen de Rybrevant et chez 0,7 % des patients atteints d’une MPI de grade 3. Trois patients (1 %) ont arrêté la prise de Rybrevant en raison d’une MPI et d’une pneumonite.

Les éruptions cutanées (y compris la dermatite acnéiforme) (73,5 %), le prurit (17,9 %) et la peau sèche (10,9 %) se sont produits chez les patients traités au moyen de Rybrevant. La plupart des cas étaient de grade 1 ou 2, les événements de grade 3 se sont produits chez 3,6 % des patients. Une éruption cutanée entraînant une réduction de la dose s’est produite chez 5 % des patients et l’interruption de traitement au moyen de Rybrevant en raison d’une éruption cutanée s’est produite chez 0,7 % des patients. L’éruption cutanée apparaît habituellement au cours des quatre premières semaines de traitement, avec un délai médian de 14 jours (intervalle : de 1 à 276 jours). La paronychie s’est produite chez les patients traités au moyen de Rybrevant. La plupart des événements étaient de grade 1 ou 2, la paronychie de grade 3 se produisant chez 1,4 % des patients. Une nécrolyse épidermique toxique (NET) est survenue chez un patient (0,3 %) traité au moyen de Rybrevant.

On n’a effectué aucune étude officielle sur Rybrevant chez les patients atteints d’insuffisance rénale ou hépatique. Selon les analyses pharmacocinétiques de la population, aucun ajustement posologique n’est pas nécessaire pour les patients atteints d’insuffisance rénale légère ou modérée ou pour les patients atteints d’insuffisance hépatique légère. Aucune donnée n’est disponible chez les patients atteints d’insuffisance rénale grave ou chez les patients atteints d’insuffisance hépatique modérée ou grave.

Le traitement à l’aide d’une protéine thérapeutique est accompagné du risque d’immunogénicité (le développement d’anticorps anti-médicament [AAM], qui ont le potentiel de neutraliser l’activité biologique du médicament). L’épreuve d’immunogénicité utilisée pour détecter les AAM a été validée et adaptée à l’usage. La sensibilité de l’épreuve se situait dans l’intervalle acceptable pour la détection des AAM et la tolérance de l’épreuve était acceptable.

Dans l’ensemble, l’immunogénicité de Rybrevant était faible. Sur les 286 patients évalués pour les AAM au cours de l’étude CHRYSALIS, trois patients (1,0 %) ont présenté des résultats positifs et avaient de faibles niveaux d’AAM. La faible immunogénicité empêche de tirer des conclusions définitives sur l’incidence des AAM sur l’efficacité ou l’innocuité.

Analyse globale de linnocuité

Le profil d’innocuité de la monothérapie de Rybrevant, compte tenu de la nature potentiellement mortelle du CPNPC avancé, a été considéré comme tolérable et gérable en fonction des renseignements évalués. Dans l’ensemble, les risques associés à Rybrevant et les stratégies de gestion des risques appropriées ont été adéquatement abordés et communiqués dans la monographie de produit de Rybrevant.

Dans le cadre de l’autorisation de commercialisation, afin de confirmer l’avantage clinique de Rybrevant, le promoteur a accepté de fournir le rapport d’étude clinique final pour l’étude CHRYSALIS ainsi que les résultats d’une étude clinique de phase III bien contrôlée de Rybrevant chez des patients atteints d’un CPNPC avancé présentant des mutations de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Rybrevant approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément non clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Rybrevant a été effectué par Santé Canada dans le cadre d’un partenariat international avec la Food and Drug Administration des États-Unis, en tant que présentation de projet Orbis de type C. L’examen de l’élément non clinique de la PDN de Rybrevant a été effectué selon la méthode 2 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Le mécanisme d’action pharmacologique de l’amivantamab pour le traitement des patients atteints d’un cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) présentant des mutations d’insertion de l’exon 20 du récepteur du facteur de croissance épidermique (EGFR) contribue à une inhibition importante du signal des récepteurs de l’EGFR et de la transition mésenchymo-épithéliale (MET). Cela entraîne une diminution de la prolifération cellulaire, de l’induction de la mort cellulaire et de l’activité antitumorale.

Les études non cliniques présentées appuyaient le mécanisme d’action proposé de l’amivantamab. Des études in vitro effectuées sur les tissus humains et les tissus de singe ont démontré que l’amivantamab a une forte avidité à la fois pour le récepteur de l’EGFR et le récepteur de la MET. L’amivantamab a également inhibé de façon concurrentielle la liaison du facteur de croissance épidermique (EGF) des ligands et du facteur de croissance hépatocytaire (HGF) aux récepteurs de l’EGFR et de la MET. Cela a inhibé la signalisation cellulaire en aval, inhibant ainsi la prolifération cellulaire et l’induction de la mort cellulaire. De plus, d’autres données ont démontré que l’amivantamab induit la trogocytose dans les macrophages et les monocytes, et provoque une cytotoxicité cellulaire dépendante des anticorps. Enfin, on a démontré que l’amivantamab inhibe de façon importante la croissance tumorale au moyen d’un modèle de xénogreffe dérivé du patient implanté chez des souris présentant une mutation de l’insertion de l’exon 20 de l’EGFR.

Dans les études de toxicité à doses répétées effectuées chez des macaques de Buffon, l’amivantamab a été bien toléré à des doses hebdomadaires par voie intraveineuse allant jusqu’à 120 mg/kg pendant trois mois et à des doses par voie sous-cutanée allant jusqu’à 125 mg/kg pendant deux semaines. Il n’y a eu aucun effet sur la fonction cardiovasculaire, respiratoire ou du système nerveux. Dans l’ensemble, l’amivantamab présentait un profil d’innocuité et une tolérabilité acceptables dans ce modèle de primate non humain.

On n’a effectué aucune étude reproductive ou développementale pour évaluer si l’amivantamab a une incidence sur la fertilité ou la reproduction. Selon son mécanisme d’action, l’amivantamab pourrait causer des lésions fœtales ou des anomalies développementales lorsqu’il est administré à une femme enceinte. Les données probantes provenant de la documentation publiée montrent que l’inhibition des voies de signalisation de l’EGFR et de la MET pendant la grossesse peut provoquer une détérioration du développement embryofœtal, de la létalité embryonnaire et des avortements chez les souris, les rats et les primates non humains. Il est donc raisonnable de s’attendre à ce que l’amivantamab puisse avoir des effets négatifs sur le développement embryofœtal et postnatal chez l’humain. Les mises en garde et mesures de précaution appropriées sont en place dans la monographie de produit de Rybrevant.

La monographie de produit de Rybrevant présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l’être humain. À la lumière de l’utilisation prévue de Rybrevant, la présentation n’indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l’autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Rybrevant approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément qualité de la Présentation de drogue nouvelle de Rybrevant a été effectué par Santé Canada dans le cadre d’un partenariat international avec la Food and Drug Administration des États-Unis, en tant que présentation de projet Orbis de type C. L’examen de l’élément qualité de la PDN de Rybrevant a été effectué selon la méthode 2 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Caractérisation de la substance médicamenteuse

Rybrevant contient l’ingrédient médicinal amivantamab, un anticorps monoclonal de la sous-classe des immunoglobulines G1 (IgG1) fabriqué dans des cellules ovariennes de hamster chinois. Rybrevant est un anticorps bispécifique, entièrement humain, à base d’Ig1, à faible teneur en fucose présentant une activité dirigée des cellules immunitaires ciblant les récepteurs du facteur de croissance épidermique (EGF) et du facteur de croissance hépatocytaire (HGF) (récepteur du facteur de croissance épidermique [EGFR] et du facteur de la transition mésenchymo-épithélial [MET], respectivement). En ciblant simultanément l’EGFR et la MET, l’amivantamab bloque les voies de signalisation et inhibe la prolifération cellulaire. Le mécanisme d’action proposé comprend également des fonctions dépendantes de la Fc. La liaison de l’amivantamab aux récepteurs de l’EGFR et de la MET à la surface des cellules tumorales induite également des mécanismes de cytotoxicité à médiation cellulaire dépendante des anticorps (ADCC) et de trogocytose (transfert des fragments membranaires par anticorps et du récepteur cible des cellules tumorales aux cellules effecteurs comme les monocytes, les macrophages et les neutrophiles).

Des études de caractérisation détaillées ont été effectuées pour garantir que l’amivantamab présente systématiquement la structure caractéristique et l’activité biologique désirée(s).

Le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse a été optimisé et mis à l’échelle au cours de la mise au point. Les modifications apportées à chaque génération du procédé ont été décrites correctement et évaluées par comparaison. Les données portant sur la mise en circulation des lots, la stabilité et la caractérisation ont aussi été utilisées pour étayer les comparaisons.

Les résultats des études de validation du procédé indiquent que les méthodes utilisées permettent de contrôler adéquatement les quantités d’impuretés liées au produit et au procédé. Les impuretés qui ont été signalées et caractérisées ne dépassaient pas les limites établies.

Procédé de fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux et contrôles du processus

La fabrication est basée sur un système de banque de cellules maîtresses et à une banque de cellules de travail, où les banques de cellules maîtresses et de cellules de travail ont été soigneusement caractérisées et testées pour les contaminants adventices et les virus endogènes, conformément aux lignes directrices de l’International Council for Harmonisation (ICH). Les résultats des études de caractérisation génétique ont également montré la stabilité de ces banques de cellules.

L’amivantamab est un anticorps bispécifique dont chaque anticorps parental est fabriqué au moyen de procédés distincts et ensuite combiné dans un seul procédé de fabrication d’anticorps bispécifiques. Chaque anticorps parental est produit par la décongélation d’un seul flacon de la banque de cellules de travail correspondant à chaque anticorps parental qui passe ensuite par une série d’étapes de croissance, de récolte et de purification cellulaire, ce qui donne lieu à un bassin concentré d’intermédiaires de la substance médicamenteuse pour chaque anticorps. Les intermédiaires de la substance médicamenteuse sont filtrés, embouteillés et congelés jusqu’à ce qu’ils soient traités davantage pour former l’anticorps bispécifique.

Le processus de fabrication de la substance médicamenteuse amivantamab commence par la décongélation des intermédiaires de la substance médicamenteuse qui sont ensuite regroupés avant les réactions de réduction, de diafiltration et d’oxydation pour obtenir l’anticorps hétérodimère. L’anticorps hétérodimère subit une série d’étapes d’inactivation virale, de chromatographie, de filtration virale et de purification. Il est ensuite versé dans des contenants en polycarbonate. La substance médicamenteuse finale contient une cible de 50 mg/ml d’amivantamab ainsi que les excipients suivants : histidine, sucrose, polysorbate 80, méthionine et acide éthylènediaminetétraacétique (EDTA).

Le processus de fabrication du produit pharmaceutique commence par la décongélation de la substance médicamenteuse qui est ensuite légèrement agitée et préfiltrée dans un récipient de mise en commun assaini. La substance médicamenteuse est filtrée de manière stérile et versée dans des flacons. Après le remplissage, les flacons sont bouchés puis scellés avant l’inspection et l’entreposage à une température allant de 2 °C à 8 °C. Tous les changements survenus tout au long de l’élaboration du processus ont été appuyés par des données de comparabilité.

Les matières utilisées dans la fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux sont jugées appropriées et/ou conformes aux normes s’appliquant à l’usage prévu. La méthode de fabrication et les contrôles appliqués durant la fabrication de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux sont validés et sont considérés comme dûment contrôlés à l’intérieur des limites justifiées. Le procédé de fabrication proposé du produit pharmaceutique est en mesure de fabriquer de façon uniforme le produit pharmaceutique Rybrevant de qualité acceptable.

Aucun des ingrédients non médicinaux (excipients, décrits précédemment) présents dans le produit médicamenteux n’est interdit par le Règlement sur les aliments et drogues. Les données sur la stabilité présentées à l’appui de la formulation commerciale proposée attestent la compatibilité de l’ingrédient médicinal avec les excipients.

Contrôle de la substance médicamenteuse et du produit pharmaceutique

La substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique sont testés au moyen de normes de référence acceptables pour que l’on puisse vérifier s’ils respectent les spécifications approuvées et si les procédures d’analyse sont validées et conformes aux lignes directrices de l’International Council for Harmonisation (ICH).

Chaque lot de Rybrevant est soumis à des tests pour en vérifier l’aspect, le contenu, l’identité, la puissance, la pureté et les impuretés. Les spécifications des tests établies et les méthodes d’analyse validées sont jugées acceptables.

Les analyses effectuées dans le cadre du programme d’analyse et d’évaluation des libérations de lots de produits finis consécutifs de Santé Canada n’ont pas été effectuées pour cette présentation. Les sites d’analyse proposés ont une expérience considérable de la fabrication et des analyses d’autres produits d’anticorps monoclonaux autorisés par Santé Canada. De plus, le rapport complet sur la qualité de la Food and Drug Administration des États-Unis a été mis à la disposition de Santé Canada aux fins d’examen et on n’a trouvé aucun problème qui appuierait la nécessité d’effectuer des analyses de libération de lots pour l’une des méthodes.

Les résultats pour tous les lots étaient conformes aux limites des spécifications proposées.

Rybrevant est une drogue visée à l’annexe D (produits biologiques) et est donc assujettie au Programme d’autorisation de mise en circulation des lots de Santé Canada avant d’être vendue conformément à la Ligne directrice à l’intention des promoteurs : Programme d’Autorisation de Mise en Circulation des Lots de Drogues Visées à l’Annexe D (Produits Biologiques).

Stabilité de la substance médicamenteuse et du produit médicamenteux

Sur la base des données sur la stabilité présentées, la durée de conservation et les conditions d’entreposage proposées pour la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux ont été adéquatement étayées et jugées satisfaisantes. La durée de conservation proposée de 24 mois à 5 °C ± 3 °C pour Rybrevant est considérée comme acceptable lorsque le produit est protégé de la lumière.

La compatibilité du produit médicamenteux avec le système récipient-fermeture a été établie au moyen de tests officinaux et d’études de stabilité. Le système récipient-fermeture satisfait à tous les critères d’acceptation des tests de validation.

Installations et équipement

L’aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l’équipement servant à la production sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués.

Sur la base d’un score d’évaluation des risques déterminé par Santé Canada, une évaluation sur place de l’installation de fabrication de l’intermédiaire de la substance médicamenteuse n’a pas été jugée nécessaire.

Le site de fabrication de la substance médicamenteuse a reçu une cote d’évaluation des risques suggérant qu’une évaluation sur place (ESP) devrait être effectuée, mais le site possède une vaste expérience de la purification d’anticorps monoclonaux pour d’autres produits autorisés par Santé Canada. Par conséquent, une ESP n’a pas été recommandée en raison de ce facteur atténuant. De plus, un rapport d’inspection de la Food and Drug Association (FDA) des États-Unis a été fourni à Santé Canada et on n’a relevé aucun problème important au cours de l’inspection.

Sur la base d’un score d’évaluation des risques déterminé par Santé Canada, une évaluation sur place de l’installation de fabrication de produit médicamenteux n’a pas été jugée nécessaire.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Évaluation de l’innocuité des agents adventifs

Le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse fait appel à des mesures de contrôle adéquates afin de prévenir les contaminations et de maintenir un contrôle microbien. Des analyses d’échantillons liquides de culture pré-récolte sont effectuées sur chaque lot pour vérifier l’absence de microorganismes adventices (biocontamination, mycoplasmes et virus) et des limites appropriées sont fixées. Les différentes étapes du procédé de purification visant à éliminer et rendre inactifs les virus sont adéquatement validées.

Les matières premières et les matières de contact du produit utilisées pour la fabrication de Rybrevant ne présentent aucun risque de transmission d’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou d’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST).

Les excipients utilisés dans la formulation du produit médicamenteux ne sont pas d’origine animale ni humaine.