Sommaire des motifs de décision portant sur Scemblix

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Scemblix est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Scemblix

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Scemblix

SMD émis le : 2022-10-06

L'information suivante concerne la présentation de drogue nouvelle pour Scemblix.

Asciminib (fourni sous forme de chlorhydrate d'asciminib)

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02528320 - 20 mg asciminib, comprimé, administration par voie orale
  • DIN 02528339 - 40 mg asciminib, comprimé, administration par voie orale

Novartis Pharmaceuticals Canada Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 255700

Le 22 juin, 2022, Santé Canada a émis à l'intention de Novartis Pharmaceuticals Canada Inc. un Avis de conformité pour le produit médicamenteux Scemblix.

L’autorisation de mise en marché s'appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l'évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-effets nocifs-incertitudes de Scemblix est considéré comme étant favorable pour le traitement des adultes atteints de leucémie myéloïde chronique en phase chronique et porteurs du chromosome Philadelphie, ayant déjà été traités par au moins deux inhibiteurs de la tyrosine kinase.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Scemblix, un agent antinéoplasique, a été autorisé pour le traitement des adultes atteints de leucémie myéloïde chronique en phase chronique et porteurs du chromosome Philadelphie, ayant déjà été traités par au moins deux inhibiteurs de la tyrosine kinase.

L'utilisation de Scemblix n'a pas été autorisée chez les enfants (âge < 18 ans), en raison de l'absence de données sur l'innocuité et l'efficacité du produit dans cette population de patients.

On n'a constaté aucune différence globale quant à l'efficacité ou à l'innocuité entre les patients âgés (≥ 65 ans) et les patients plus jeunes lors des essais cliniques.

Scemblix (20 mg and 40 mg asciminib, fourni sous forme de chlorhydrate d'asciminib) se présente sous forme de comprimé. En plus de l'ingrédient médicinal, chaque comprimé contient du dioxyde de silicium colloïdal, de la croscarmellose sodique, de l'hydroxypropylcellulose, de l'oxyde de fer (jaune et rouge pour les comprimés pelliculés de 20 mg ; noir et rouge pour les comprimés pelliculés de 40 mg), du lactose monohydraté, de la lécithine, du stéarate de magnésium, de la cellulose microcristalline, de l'alcool polyvinylique, du talc, du dioxyde de titane et de la gomme de xanthane.

L'utilisation de Scemblix est contre-indiquée chez les patients qui présentent une hypersensibilité au produit, à un ingrédient de la formulation, y compris à un ingrédient non médicinal, ou à un composant du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Scemblix est accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

2 Pourquoi Scemblix a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Scemblix a un profil avantages-effets nocifs-incertitudes favorable pour le traitement des adultes atteints de leucémie myéloïde chronique (LMC) en phase chronique (PC) et porteurs du chromosome Philadelphie (Ph+), ayant déjà été traités par au moins deux inhibiteurs de la tyrosine kinase.

Au Canada, il y a environ 460 nouveaux cas de leucémie myéloïde chronique (LMC) par année, ce qui représente un cas pour 100 000 personnes. On estime qu’environ 5 500 Canadiens vivent actuellement avec cette forme de leucémie, qui survient habituellement pendant ou après l’âge moyen.

La leucémie myéloïde chronique à chromosome Philadelphie positif est une forme de LMC qui se produit lorsque des morceaux de chromosomes 9 et 22 se détachent et changent de place (c.-à-d. se déplacent) formant le gène de fusion BCR::ABL1. Le chromosome 22 modifié avec le gène de fusion s’appelle le chromosome Philadelphie. Le gène de fusion code une protéine BCR::ABL anormale avec une forte activité de tyrosine kinase, ce qui conduit à la pathogenèse de la LMC.

En général, la LMC comporte trois phases cliniques : une phase chronique initiale, pendant laquelle le processus de la maladie est facilement contrôlé; puis s’ensuit une phase transitoire et instable (phase accélérée); et, enfin, une phase plus agressive (crise blastique), qui est généralement fatale.

Les lignes directrices cliniques canadiennes recommandent un traitement de première ligne avec un inhibiteur de la tyrosine kinase BCR::ABL (ITK) pour tous les patients nouvellement diagnostiqués avec une LMC-PC. Les ITK de première génération, imatinib et les ITK de deuxième génération, dasatinib, nilotinib et bosutinib, sont recommandés pour le traitement de première ligne. Pour les patients atteints d’une maladie réfractaire ou les patients intolérants à une thérapie d’ITK de première ligne, des ITK de deuxième génération et un ITK de troisième génération, ponatinib, sont utilisés comme options de traitement de deuxième ligne.

Les ITK BCR::ABL de première, deuxième et troisième génération actuellement disponibles ont des mécanismes d’action similaires, car ils ciblent tous la poche de fixation de l’adénosine triphosphate (ATP) de l’ABL pour inhiber l’activité kinase de la protéine BCR::ABL. Certains patients développent une résistance aux ITK compétitifs à l’ATP, ce qui a conduit à des échecs de traitement et à des options de traitement réduites, ce qui a entraîné un besoin médical élevé, non satisfait, de thérapies avec de nouveaux mécanismes d’action qui ciblent les sites alternatifs de la protéine BCR::ABL.

Asciminib, l’ingrédient médicinal de Scemblix, est un inhibiteur de la tyrosine kinase ABL disponible par voie orale avec un mécanisme d’action nouveau. Il agit en ciblant spécifiquement la poche d’ABL myristoylée, inhibant ainsi la prolifération cellulaire et entraînant une régression tumorale dans les modèles in vitro et in vivo de LMC.

Il a été démontré que Scemblix était efficace chez les patients ayant une LMC-PC Ph+ et qui avaient déjà été traités avec au moins deux ITK. L’autorisation de mise sur le marché était fondée sur les résultats d’efficacité et d’innocuité de l’étude pivot de phase III, randomisée (2:1), à contrôle actif, ouverte et multicentrique (CABL001A2301 [ASCEMBL], ci-après appelée A2301), dans laquelle Scemblix a été comparée à bosutinib chez 233 patients au total. Une étude de phase I, ouverte et portant sur l’établissement de la posologie (CABL001X2101, ci-après appelée X2101), a fourni des données de soutien de 200 patients pour l’efficacité et l’innocuité cliniques de Scemblix. Les deux études se poursuivaient au moment de l’examen des données cliniques présentées.

Le paramètre principal d’efficacité de l’étude pivot était le taux de réponse moléculaire majeure (RMM) à 24 semaines. Les réponses moléculaires sont quantifiées en mesurant la réduction de l’acide ribonucléique (ARNm) messager dans BCR::ABL1 (c.-à-d. transcriptions de BCR::ABL1) par rapport à une base normalisée. La réponse moléculaire majeure est définie comme les niveaux de transcription de BCR::ABL1 à l’échelle internationale (BCR::ABL1 IS) ≤ 0,1 %. Un paramètre secondaire clé était le taux de RMM à 96 semaines. La réponse moléculaire majeure est un paramètre validé qui est associé à et prédictif de la survie à long terme.

L’analyse primaire de l’efficacité des patients ayant une LMC-PC Ph+ a montré que Scemblix, administré à une dose de 40 mg deux fois par jour, a conduit à un taux de RMM durable, cohérent, cliniquement significatif et statistiquement beaucoup plus élevé que bosutinib à 24 semaines (la RMM a été atteinte par 26 % des patients traités avec Scemblix et par 13 % des patients traités avec bosutinib). Les analyses de sous-groupes ont aussi montré que les résultats favorisaient le traitement avec Scemblix pour toutes les catégories de patients. A la date de clôture des données pour cette soumission, le point de temps pour l'évaluation du paramètre secondaire clé du taux de RMM à 96 semaines n'avait pas encore été atteint.

Dans l’étude complémentaire de phase I X2101, 23 % et 39 % des patients atteints de LMC-PC Ph+ traités avec Scemblix ont atteint la RMM à 24 semaines et 96 semaines, respectivement. Ces résultats étaient semblables et conformes aux taux de RMM observés dans l’analyse primaire. L’effet du traitement chez les patients de l’étude de phase I, atteints de LMC-PC Ph+, a été observé indépendamment de la ligne de traitement (troisième, quatrième, cinquième ou ligne plus élevée).

Le profil d’innocuité de Scemblix a été évalué chez 356 patients de l’étude pivot A2301 et de l’étude complémentaire X2101. Cette population de patients comprenait 341 patients atteints de LMC Ph+ en phase chronique et 15 patients en phase accélérée, qui ont tous reçu Scemblix comme monothérapie. Les risques cliniquement significatifs relevés dans la population d’innocuité regroupée étaient la toxicité cardiovasculaire (p. ex., des arythmies, y compris un allongement de l’intervalle QT corrigé), de l’hypertension, une myélosuppression, une toxicité pancréatique (y compris une élévation asymptomatique de lipase et d’amylase sérique), l’infection virale de l’hépatite B et la réactivation du virus, et l’hypersensibilité. Bien qu’il y ait eu une incidence accrue de thrombocytopénie dans le groupe Scemblix, la toxicité gastro-intestinale, les éruptions cutanées et l’augmentation des transaminases étaient moins fréquentes que dans le groupe bosutinib. La fréquence accrue de thrombocytopénie signalée chez Scemblix n’était pas accompagnée d’une fréquence plus élevée d’hémorragie. Il y a eu moins de réductions posologiques, d’interruptions posologiques et d’arrêts permanents dans le groupe Scemblix comparativement au groupe bosutinib.

Des études non cliniques ont démontré que l’administration orale d’asciminib au cours de l’organogénèse a induit une embryotoxicité, une fœtotoxicité et une tératogénicité.

Afin de s’assurer que des données à long terme sont fournies pour Scemblix, le promoteur a accepté des engagements postcommercialisation, y compris la présentation de l’analyse d’efficacité à la 96e semaine et l’analyse d’efficacité finale (avec des données sur la survie globale et la survie sans progression) de l’étude pivot A2301.

Novartis Pharmaceuticals Canada Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Scemblix. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit. Après examen, le PGR a été jugé acceptable.

Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Scemblix qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Scemblix a été accepté.

Dans l'ensemble, les avantages thérapeutiques du traitement avec Scemblix constatés dans les études pivots sont positifs et l'emportent sur les risques potentiels pour la population de patients cible. Scemblix présente un profil d'innocuité acceptable basé sur les données non-cliniques et les études cliniques. Les problèmes d'innocuité relevés peuvent être gérés à l'aide de l'étiquetage et une surveillance adéquate. La monographie de produit de Scemblix comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d'innocuité identifiées. Une évaluation plus approfondie aura lieu lors de la soumission des analyses d'efficacité à long terme demandées.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'Avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Scemblix?

La Présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Scemblix a été examinée dans le cadre de la Vue d’ensemble de l’initiative de partage du travail concernant les nouvelles substances actives, une initiative de partage du travail des organismes nationaux de réglementation de la santé du Canada, de l'Australie, de Singapour, de la Suisse et du Royaume-Uni (le Consortium Access). Ce partenariat vise à promouvoir la collaboration entre organismes de réglementation, optimiser l'utilisation des ressources, éliminer les tâches en double et renforcer la capacité de chaque organisme afin d'assurer aux consommateurs un accès en temps opportun à des produits thérapeutiques sûrs, efficaces et de qualité supérieure.

Santé Canada a examiné les composantes d’efficacité et de pharmacologie cliniques de la PDN pour Scemblix. Les examens des autres composantes ont été effectués comme suit :

  • Les données sur l'innocuité clinique ont été examinées par la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA) du Royaume-Uni.
  • Les données non-cliniques ont été examinées par l’Agence suisse des produits thérapeutiques (Swissmedic).
  • Les données sur la qualité ont été examinées par la Health Sciences Authority de Singapour (substance médicamenteuse) et la Therapeutic Goods Administration d’Australie (produit médicamenteux).

L’examen de la présentation a été mené en collaboration, chaque organisme de réglementation partageant les résultats de l’examen avec les autres.

Conformément à la méthode 2 décrite dans l'ébauche de la ligne directrice : L'utilisation d'examens étrangers par Santé Canada, l'examen de la composante clinique de la PDN, ainsi que des composantes non cliniques et qualité, ont été fondés sur une évaluation critique d'examens étrangers effectués par les organismes de réglementation énumérés ci-dessus. La trousse de données soumise à Santé Canada a été consulté au besoin. La décision réglementaire canadienne sur la PDN de Scemblix a été prise de manière indépendante en fonction de l'examen canadien.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.

Étapes importantes de la présentation: Scemblix

Étape importante de la présentationDate
Réunion préalable à la présentation2020-12-01
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle2021-08-13
Examen préliminaire
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise2021-08-27
Examen
Évaluation du plan de gestion des risques terminée2022-04-13
Évaluation biopharmaceutique terminée2022-05-06
Évaluation biostatistique terminée2022-05-30
Évaluation de la qualité terminée2022-06-01
Examen de l'étiquetage terminé2022-06-09
Évaluation non clinique terminée2022-06-21
Évaluation clinique/médicale terminée2022-06-21
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des produits pharmaceutiques2022-06-22

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Outre les exigences décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe, Santé Canada a demandé au promoteur de prendre des engagements, que celui-ci a accepté de prendre après l’autorisation, afin de s’assurer que des données à plus long terme soient fournies pour Scemblix. Ces engagements comprennent la présentation à Santé Canada :

  • D’une analyse de l’efficacité à la 96e semaine pour l’étude randomisée, pivot, de phase III, multicentrique, à contrôle actif, et ouverte (A2301), en comparant l’efficacité et l’innocuité de Scemblix à bosutinib dans le traitement de 233 patients atteints de leucémie myéloïde chronique en phase chronique, qui ont reçu au moins deux inhibiteurs antérieurs de la tyrosine kinase.
  • De l’analyse finale de l’efficacité des données sur l’efficacité à long terme (survie globale et survie sans progression) de l’étude pivot A2301.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Scemblix a été examinée dans le cadre de la Vue d’ensemble de l’initiative de partage du travail concernant les nouvelles substances actives. Santé Canada a examiné les composantes d’efficacité et de pharmacologie cliniques de la PDN de Scemblix. L'examen de l'élément d'innocuité clinique a été examiné par la Medicines and Healthcare products Regulatory Agency (MHRA) du Royaume-Uni. Bien que les agences aient collaboré à l'examen de la présentation, chaque agence a pris sa décision réglementaire de manière indépendante. 

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l'élément d'innocuité clinique de la PDN pour était fondé sur l'évaluation critique du rapport d'examen étranger par la MHRA, en se référant aux données déposées au Canada, au besoin, conformément à la méthode 2 décrite dans l'ébauche de la ligne directrice : L'utilisation d'examens étrangers par Santé Canada.

Pharmacologie clinique

L’ingrédient médicinal dans Scemblix, asciminib, est un inhibiteur oral tyrosine kinase (ITK) d’ABL/BCR::ABL1. Il inhibe l’activité kinase d’ABL1 de la protéine de fusion BCR::ABL1 en ciblant spécifiquement la poche myristoylée d’ABL.

Asciminib est rapidement absorbé, avec un temps médian pour atteindre la concentration plasmatique maximale (Tmax) de 2 à 3 heures après l’administration orale. Une étude sur les effets alimentaires a démontré que l’administration orale de la tablette Scemblix (asciminib 40 mg), après avoir mangé, a entraîné une réduction de la biodisponibilité d’asciminib par rapport à la posologie dans des conditions de jeûne. L’effet était plus conséquent dans des conditions riches en graisses et en calories (une réduction de plus de 60 % de la surface sous la courbe de concentration en fonction du temps [SSC]) que dans des conditions faibles en graisses et en calories (une réduction d’environ 30 % de la SSC). La monographie de produit Scemblix reflète les résultats de cette étude sur les effets alimentaires et recommande que Scemblix soit pris sans nourriture.

Asciminib est principalement métabolisé par oxydation médiée par le cytochrome P450 (CYP) 3A4 (CYP3A4) et par glucuronidation médiée par l’uridine diphosphate (UDP)-glucuronosyltransférase 2B7 (UGT2B7) et le UGT2B17.

Des études sur l’interaction médicamenteuse ont montré que l’administration concomitante de Scemblix avec de forts inducteurs CYP3A4 réduisait les concentrations plasmatiques d’asciminib. L’administration concomitante de Scemblix avec des substrats de CYP3A4 ou des substrats de CYP2C9 augmente les concentrations plasmatiques de ces substrats.

L'administration concomitante de Scemblix avec des substrats de la glycoprotéine P peut augmenter les concentrations plasmatiques de ces substrats. Une liste des interactions médicamenteuses établies ou potentielles, ainsi que des mesures de précaution appropriées, a été incluse dans la monographie de produit de Scemblix approuvée.

L’analyse concentration-effet a démontré que le traitement d’asciminib est associé à une prolongation de l’intervalle QT corrigée pour la fréquence cardiaque par la formule de Fridericia (intervalle QTcF). On ne prévoit pas qu’asciminib cause des augmentations moyennes importantes de l’intervalle QTcF (c.-à-d. plus de 20 ms) après une dose quotidienne totale de 80 mg.

Les principales conclusions de pharmacologie clinique, les risques et les incertitudes pertinents sont traités de façon appropriée dans la monographie de produit de Scemblix. Les données pharmacologiques cliniques appuient l’utilisation de Scemblix pour l’indication recommandée.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Scemblix approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

L’efficacité clinique de Scemblix a été évaluée principalement dans l’étude pivot CABL001A2301 (ASCEMBL), ci-après appelée A2301. Il s’agissait d’une étude randomisée de phase III, multicentrique, à contrôle actif, et ouverte, conçue pour comparer l’efficacité et l’innocuité de Scemblix par rapport à bosutinib dans le traitement des patients atteints de leucémie myéloïde chronique à chromosome Philadelphie en phase chronique (LMC-PC Ph+) qui avaient reçu au moins deux inhibiteurs antérieurs de la tyrosine kinase. Bosutinib est une norme de soins acceptée pour la LMC-PC. Une étude de phase I, ouverte et portant sur l’établissement posologique (CABL001X2101, ci-après appelée X2101), a fourni des données de soutien pour l’efficacité clinique de Scemblix. Les deux études se poursuivaient au moment de l’examen des données cliniques présentées.

Étude pivot

Dans l’étude pivot, 233 patients atteints de LMC-PC Ph+ ont été randomisés dans un rapport de 2:1 pour recevoir Scemblix (40 mg deux fois par jour) ou le bosutinib (500 mg une fois par jour). Les patients ont été stratifiés selon le statut de réponse cytogénétique majeure à la base. Dans les deux groupes de traitement, les patients devaient continuer le traitement jusqu’à un échec du traitement (c.-à-d. un manque d’efficacité), une toxicité inacceptable ou un retrait.

Les patients inscrits étaient âgés d’au moins 18 ans, avaient une cote de rendement de 0 ou 1 selon l’indice de performance d’ECOG (Eastern Cooperative Oncology Group), avaient une fonction organique adéquate, avaient des preuves de transcriptions de BCR::ABL1 au dépistage, avaient reçu un traitement préalable avec au moins deux ITK compétitifs à l’adénosine triphosphate (ATP) (imatinib, nilotinib, dastinatinib, radoratinib ou ponatinib), et avait connu un échec de traitement ou une intolérance a l’ITK le plus récent. Comme bosutinib n’a aucune activité contre les formes mutantes T315I et V299L de la protéine BCR::ABL1, les patients qui avaient des mutations de T315I ou de V299L connues n’étaient pas inclus à cette étude. Dans l’ensemble, la démographie des patients et les caractéristiques de base de la maladie ont été équilibrées entre les deux groupes. Sur les 233 patients, 19 % avaient 65 ans ou plus, et 3 % avaient 75 ans ou plus. La majorité (75 %) des patients étaient caucasien, 14 % étaient asiatiques et 4 % étaient noirs. Sur les 233 patients, 81 % et 18 % présentaient respectivement des scores de 0 et 1 selon l’indice de performance d’ECOG. Les patients inscrits avaient reçu deux (48 %), trois (31 %), quatre (15 %), ou cinq ou plus (6 %) lignes antérieures d’ITK.

Le paramètre principal d’efficacité de l’étude pivot était le taux de réponse moléculaire majeure (RMM) à 24 semaines. Les réponses moléculaires sont quantifiées en mesurant la réduction de l’acide ribonucléique (ARNm) messager de l’BCR::ABL1 (c.-à-d. les transcriptions de BCR::ABL1) par rapport à une base normalisée. La réponse moléculaire majeure est définie comme un taux de transcription BCR::ABL1 à l’échelle internationale (BCR::ABL1 IS) ≤ 0,1 %. Un paramètre secondaire clé était le taux de RRM à 96 semaines. La réponse moléculaire majeure est un paramètre validé qui est associé à et prédictif de la survie à long terme.

Dans l’analyse primaire de l’efficacité réalisée à 24 semaines, les patients qui ont reçu une dose de Scemblix de 40 mg deux fois par jour ont démontré un taux de RRM supérieur, durable, cohérent, cliniquement significatif et statistiquement significatif (p <0,03) (25,5 %); Intervalle de confiance à 95 % [IC] : 18,9, 33,0) par rapport à bosutinib (13,2 %; IC à 95 % : 6,5, 22,9). Les analyses de sous-groupes ont démontré un effet de traitement uniforme dans tous les sous-groupes.

Les résultats de l’analyse primaire de l’efficacité ont été corroborés par les résultats obtenus pour les paramètres secondaires qui comprenaient la profondeur de la réponse, le temps de réponse, la réponse cytogénique complète et le temps jusqu’à l’échec du traitement, qui tous favorisaient Scemblix par rapport à bosutinib. Le principal paramètre secondaire du taux de RRM à 96 semaines n’a pas pu être évalué, car l’étude n’avait pas atteint le seuil de 96 semaines pour tous les patients randomisés. Par conséquent, en raison de l’approche hiérarchique des essais, les paramètres secondaires supplémentaires sont considérés comme exploratoires. L’analyse finale des données sur l’efficacité clinique à 96 semaines sera présentée à Santé Canada.

D’autres paramètres d’intérêt ont inclus la survie sans progression et la survie globale. Les données de ces deux paramètres étaient immatures à la date limite. L’analyse finale de l’efficacité des données sur la survie à long terme de l’étude pivot sera soumise à Santé Canada d’ici novembre 2025.

Étude de soutien

L’étude X2101 a fourni des données sur l’efficacité de soutien provenant d’un sous-ensemble de 115 patients atteints de LMC-PC n’ayant pas de mutation T315I, qui étaient inscrits dans des cohortes traitées avec Scemblix comme agent unique à des doses allant de 10 mg deux fois par jour à 200 mg deux fois par jour. Les patients avaient reçu un traitement antérieur avec au moins deux ITK différents et avaient connu un échec du traitement ou une intolérance de l’ITK le plus récent. Quatre-vingt-six des 115 patients atteints de LMC-PC qui n’avaient pas de mutation T315I dans les cohortes de traitement ont été évalués pour l’analyse de la réponse moléculaire. De ce nombre, 23 % (20 patients) ont atteint la RMM à la 24e semaine. Ces résultats concordent avec les résultats de l’analyse primaire de l’efficacité de l’étude pivot A2301.

Analyse globale de l’efficacité

Dans l’ensemble, d’après les renseignements fournis dans la PDN, Scemblix est considéré comme une option de traitement bénéfique et cliniquement significative pour les patients atteints de LMC-PC qui ont été traités avec au moins deux ITK.

Indication

La Présentation de drogue nouvelle relative à Scemblix a été initialement déposée par le promoteur pour l’indication suivante, que Santé Canada a ensuite approuvée :

  • Scemblix (comprimés d’asciminib) est indiqué pour le traitement des adultes atteints de leucémie myéloïde chronique (LMC) en phase chronique (PC) et porteurs du chromosome Philadelphie (Ph+), ayant déjà été traités par au moins deux inhibiteurs de la tyrosine kinase.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Scemblix approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

Bassin d’innocuité de tous les patients

Le profil d’innocuité global de Scemblix a été évalué chez 356 patients atteints de LMC Ph+ en phase chronique (PC) et en phase accélérée (PA) qui ont reçu au moins une dose de Scemblix. Ce bassin d’innocuité de tous les patients a été tiré de l’étude pivot A2301 (156 patients LMC-PC Ph+) et de l’étude complémentaire X2101 (115 patients LMC-PC Ph+, 70 patients LMC-PC Ph+ avec mutation T315I et 15 patients LMC-PA Ph+) (voir la section Efficacité clinique). La durée médiane du traitement du bassin d’innocuité de tous les patients était de 89 semaines. Les risques pour l’innocuité relevés par cette vaste population de patients, y compris l’incidence d’événements indésirables de toute catégorie, d’événements indésirables de 3e niveau ou plus, d’événements indésirables menant à une interruption permanente et d’événements indésirables mortels, ont été inclus dans la section Mises en garde et précautions de la monographie de produit de Scemblix.

La toxicité cardiovasculaire (y compris des conditions ischémiques cardiaques et du système nerveux central, les conditions thrombotiques artérielles et emboliques) et l'insuffisance cardiaque sont survenues chez 28 (8 %) et 10 (2,8 %), respectivement, des 356 patients traités avec Scemblix dans le bassin d’innocuité. Une arythmie, y compris un allongement de l'intervalle QTc, est survenue chez 24 des 356 (7 %) patients recevant Scemblix. L’hypertension a également été observée chez 18% des patients dans le bassin d’innocuité. Bien que ces patients aient présenté des conditions cardiovasculaires ou des facteurs de risque préexistants et qu’ils aient eu un traitement antérieur avec deux ou plusieurs ITK, les événements cardiovasculaires observés ont été jugés cliniquement importants en raison de leur nature grave et potentiellement mortelle. Une association causale avec Scemblix ne pouvait être exclue.

La myélosuppression, y compris la thrombocytopénie (28 %), la neutropénie (19 %) et l’anémie (13 %), a été observée dans le bassin d’innocuité de tous les patients. En général, la myélosuppression était réversible et gérée par le retrait temporaire de Scemblix. Scemblix a été définitivement arrêté chez moins de 2 % des patients atteints de myélosuppression.

Des augmentations des niveaux d’amylase et de lipase ont été observées avec une incidence de 21 % dans les échantillons de sang du bassin d’innocuité de tous les patients; des événements cliniques de pancréatite ont été signalés chez 2,5 % des patients.

La réactivation du virus de l’hépatite B a également été identifiée comme un événement indésirable d’intérêt particulier, d’après le profil d’innocuité d’autres inhibiteurs de la BCR::ABL TKI. Par conséquent, un énoncé standard a été inclus dans la section Mises en garde et précautions de la monographie de produit de Scemblix.

Étude pivot

Dans l’étude pivot, la population en matière d’innocuité, c.-à-d. les patients qui ont reçu au moins une dose de Scemblix, comprenait 156 patients atteints de LMC-PC Ph+ déjà traité avec deux ITK ou plus. La durée médiane du traitement était de 67 semaines pour le groupe Scemblix et de 30 semaines pour le groupe bosutinib (qui comprenait 76 patients).

Les événements indésirables les plus courants (≥ 10 %) associés à l’utilisation de Scemblix étaient les troubles gastro-intestinaux (diarrhée, nausées, douleurs abdominales), la fatigue, l’infection des voies respiratoires supérieures, les douleurs musculosquelettiques, les maux de tête, les éruptions cutanées et l’hypertension. Les patients traités avec Scemblix présentaient une incidence plus élevée (> 10 % de différence) de thrombocytopénie par rapport au groupe bosutinib, alors que la toxicité gastro-intestinale, les éruptions cutanées, l’augmentation de l’alanine aminotransférase (ALT) et de l’aspartate aminotransférase (AST) étaient plus fréquentes dans le groupe bosutinib, conformément à son profil d’innocuité connu. L’incidence accrue de thrombocytopénie chez les patients traités avec Scemblix n’a pas entraîné une incidence accrue d’hémorragie comparativement aux patients traités avec bosutinib.

Des événements indésirables graves se sont produits chez 15 % des patients ayant reçu Scemblix; les plus fréquents étaient la pyrexie, l’infection des voies urinaires et la thrombocytopénie, qui ont toutes été observées chez 1,3 % % des patients.

Dans l’ensemble, l’incidence des patients ayant subi un événement indésirable, des patients qui ont cessé de suivre un traitement en raison d’un événement indésirable et des patients qui ont eu besoin d’une interruption du traitement ou d’un ajustement de la posologie pour pouvoir gérer les événements indésirables étaient plus faibles chez les patients recevant Scemblix que chez ceux recevant bosutinib. Les événements les plus fréquents menant à l’arrêt du traitement, à l’interruption du traitement ou à l’ajustement de la posologie étaient la thrombocytopénie et la neutropénie.

Dans l’ensemble, le profil d’innocuité de Scemblix a été jugé acceptable pour la population de patients cibles. Des mises en garde et des précautions appropriées (y compris des recommandations pour la surveillance et les modifications de posologie) sont en place dans la monographie de produit de Scemblix approuvée pour répondre aux préoccupations en matière d’innocuité.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Scemblix approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Scemblix a été examinée dans le cadre de la Vue d’ensemble de l’initiative de partage du travail concernant les nouvelles substances actives. L’Agence suisse des produits thérapeutiques (Swissmedic) a examiné la composante non-clinique de la PDN de Scemblix. Bien que les agences aient collaboré à l’examen de la présentation, chaque agence a pris sa décision réglementaire de manière indépendante.

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément non clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Scemblix a été effectué selon la méthode 2 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Asciminib est un inhibiteur oral de la tyrosine kinase ABL/BCR::ABL1. Il inhibe l’activité de la kinase ABL1 de la protéine de fusion BCR::ABL1 en ciblant spécifiquement la poche de myristoyle ABL (par conséquent, asciminib est aussi appelé inhibiteur STAMP de première classe).

Asciminib a été évalué dans des études de pharmacologie de l’innocuité, de toxicité à dose répétée, de génotoxicité, de toxicité pour la reproduction et de phototoxicité.

Les études de toxicité à dose répétée ont permis de déterminer que le pancréas, le foie, le système hématopoïétique, les glandes surrénales et le tractus gastro-intestinal étaient des cibles de toxicité pour asciminib.

Asciminib n’a pas présenté de potentiel mutagène, clastogène ou aneugénique dans des études de génotoxicité in vitro et in vivo. Les études de carcinogénicité n’ont pas été menées avec asciminib.

Des études sur la reproduction et le développement chez des rats et des lapins ont démontré que l’administration orale d’asciminib au cours de l’organogénèse induisait l’embryotoxicité, la fœtotoxicité et la tératogénicité.

Des études de phototoxicité in vitro et in vivo indiquent qu’asciminib a un potentiel phototoxique.

La monographie de produit de Scemblix présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l’être humain. À la lumière de l’utilisation prévue de Scemblix, la présentation n’indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l’autorisation du produit. Des mesures adéquates de précaution et des mises en garde ont été incluses dans la monographie de produit de Scemblix afin de répondre aux préoccupations soulevées en matière d’innocuité.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Scemblix approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

Tel que décrit ci-dessus, la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Scemblix a été examinée dans le cadre de la Vue d’ensemble de l’initiative de partage du travail concernant les nouvelles substances actives. Les composantes de qualité ont été examinées par la Health Sciences Authority de Singapour (l’information concernant la substance médicamenteuse) et la Therapeutic Goods Administration d’Australie (l’information concernant le produit médicamenteux). Bien que les agences aient collaboré à l’examen de la présentation, chaque agence a pris sa décision réglementaire de manière indépendante. 

Tel que décrit ci-dessus, l’examen des composantes de qualité de la PDN ont été fondées sur l’évaluation critique des rapports d’examens étrangers, en se référant aux données déposées au Canada, au besoin, conformément à la méthode 2 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

L’information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Scemblix montre que la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit médicamenteux ont été examinées et jugées acceptables. D’après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée de 24 mois est jugée acceptable lorsque le produit pharmaceutique est protégé de l’humidité et entreposé à une température maximale de 25 ºC.

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c’est-à-dire qu’elles se situent dans les limites établies par l’International Council for Harmonisation (l’ICH) et/ou qu’elles sont qualifiées à partir d’études toxicologiques. 

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Aucun des ingrédients non médicinaux (excipients, décrits précédemment) présents dans le produit pharmaceutique n'est interdit par le Règlement sur les aliments et drogues. L’excipient de lactose monohydraté est dérivé du lait bovin obtenu à partir d’animaux sains dans les mêmes conditions que le lait recueilli pour la consommation humaine. Des renseignements satisfaisants ont été fournis pour établir que cet excipient ne présente aucun risque de contamination par des agents d’encéphalopathie spongiforme transmissible.