Sommaire des motifs de décision portant sur Nplate ™
Décisions d'examen
Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).
Type de produit:
- Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
NplateMC
Romiplostim, 250 µg/0.5 mL and 500 µg/1.0 mL, Poudre pour solution, Sous-cutanée
Amgen Canada Inc.
No de contrôle de la présentation : 117327
Émis le : 2009-07-21
Avant-propos
Le Sommaire des motifs de décision (SMD) de Santé Canada expose les motifs d'ordre scientifique et réglementaire sur lesquels reposent les décisions de Santé Canada concernant la réglementation des médicaments et des instruments médicaux. Les SMD sont rédigés en langage technique à l'intention des personnes et groupes intéressés aux décisions de Santé Canada portant sur un produit donné et sont le reflet des observations consignées dans les rapports d'évaluation. À ce titre, les SMD servent à compléter et non à répéter l'information contenue dans la monographie de produit.
Nous invitons les lecteurs à consulter le « Guide du lecteur sur le Sommaire des motifs de décision - Médicaments au sujet de l'interprétation des termes et des acronymes utilisés ici. Ils trouveront également dans ce guide un aperçu du processus d'examen des présentations de drogue dans le feuillet intitulé « Comment les médicaments sont examinés au Canada », qui décrit les facteurs pris en considération par Santé Canada au cours du processus d'examen et d'autorisation d'une présentation de drogue. Les lecteurs devraient aussi consulter le document intitulé « Initiative du sommaire des motifs de décision - Foire aux questions ».
Le SMD correspond à l'information dont disposent les autorités de réglementation de Santé Canada au moment de prendre une décision. Les présentations subséquentes examinées à d'autres fins ne sont pas incluses dans la Phase I de la stratégie de mise en oeuvre des SMD. Pour obtenir de l'information à jour sur un produit en particulier, les lecteurs sont priés de consulter la monographie la plus récente de ce produit. Santé Canada fournit également l'information au sujet mises en garde diffusées après la commercialisation ou d'avis émis à la suite d'effets indésirables (EI).
Pour de plus amples renseignements sur un produit en particulier, les lecteurs peuvent également se rendre sur les sites Web des organismes de réglementation d'autres pays. L'information reçue à l'appui d'une présentation de drogue au Canada peut cependant ne pas être identique à celle reçue par d'autres gouvernements.
Autres politiques et lignes directrices
Les lecteurs sont invités à consulter le site Web de Santé Canada, où ils trouveront d'autres politiques et lignes directrices au sujet des médicaments, notamment le document intitulé «Gestion des présentations de drogues ».
1 Information sur le produit et la présentation
Marque nominative :
Fabricant/promoteur :
Ingrédient médicinal :
Dénomination commune internationale :
Concentration :
Forme posologique :
Voie d'administration :
Identification numérique de drogue (DIN) :
- 02322854
- 02322862
Classe pharmaco-thérapeutique (classe ATC) :
Ingrédients non médicinaux :
Type et numéro de présentation :
Date de la présentation :
Date de l'autorisation :
2 Avis de décision
Le 19 février 2009, Santé Canada a émis à l'intention d'Amgen Canada Inc. un avis de conformité du produit pharmaceutique NplateMC.
NplateMC contient l'ingrédient médicinal romiplostim, une protéine stimulant la thrombopoïèse.
NplateMC est indiqué pour augmenter le nombre de plaquettes chez les adultes atteints de purpura thrombocytopénique immunitaire (idiopathique) (PTI) chronique :
- n'ayant pas subi de splénectomie et présentant une réponse inadéquate ou une intolérance aux corticostéroïdes, aux immunoglobulines, ou aux deux;
- ayant subi une splénectomie et n'ayant pas répondu de façon satisfaisante à celle-ci.
Par le passé, NplateMC a été utilisé seul ou en association avec d'autres traitements anti-PTI comme les corticostéroïdes, l'azathioprine ou le danazol.
Le sang des patients atteints de PTI ne coagule pas bien en raison du petit nombre de plaquettes (cellules sanguines). NplateMC stimule la production de plaquettes en se liant au récepteur de la thrombopoïétine et en activant ce dernier, un mécanisme analogue à celui de la thrombopoïétine endogène (TPOe).
L'autorisation de commercialisation s'appuie sur des données issues d'études de contrôle de la qualité (chimie et fabrication) et d'études non cliniques et cliniques. Les résultats de deux études pivotales de phase III, randomisées, menées à double insu et contrôlées avec placebo ont été présentés afin d'étayer l'efficacité et l'innocuité de NplateMC dans le traitement d'adultes thrombocytopéniques atteints de PTI. L'une des études portait sur des patients n'ayant pas répondu à la splénectomie, alors que l'autre était effectuée sur des patients qui n'avaient pas subi de splénectomie et étaient réfractaires ou intolérants aux traitements classiques. Dans les deux études, les patients présentaient une numération plaquettaire de ≤ 30 × 109/L au moment de leur recrutement. Le paramètre primaire d'efficacité des deux études pivotales était l'obtention d'une réponse plaquettaire durable : au moins 6 semaines de réponse plaquettaire (numération plaquettaire ≥ 50 × 109/L) au cours des 8 dernières semaines du traitement, en l'absence de recours à un traitement de secours pendant les 24 semaines de la durée du traitement. Un effet statistiquement significatif a été obtenu avec NplateMC par rapport au placebo, que les patients aient ou non subi une splénectomie. Au total, 61,0 % des patients traités par NplateMC et ayant subi une splénectomie ont eu une réponse plaquettaire durable, tout comme 38,1 % des patients traités par NplateMC n'ayant pas répondu à la splénectomie. Les patients des deux études pivotales pouvaient recevoir un traitement de secours (surtout des corticostéroïdes, des immunoglobulines et des transfusions de plaquettes) n'importe quand pendant l'étude. Dans l'analyse combinée, on a observé une baisse globale de 38,0 % de la proportion de patients recevant le traitement de secours chez les patients traités par NplateMC par rapport à ceux ayant reçu le placebo. Parmi des sujets qui ont reçu NplateMC, un traitement de secours a été réquis pour 17,1 % des sujets n'ayant pas subi une splénectomie et 26,2 % des sujets ayant subi une splénectomie.
NplateMC (250 µg/0,5 mL et 500 µg/1,0 mL, romiplostim) est offert sous la forme d'une poudre pour solution. Il est administré une fois par semaine par injection sous-cutanée, la dose étant ajustée selon la numération plaquettaire. La dose de départ recommandée de NplateMC est de 1 µg/kg, calculé en fonction du poids corporel réel. La numération plaquettaire doit être mesurée chaque semaine, jusqu'à ce qu'elle soit stable (≥ 50 × 109/L pendant au moins 4 semaines sans ajustement de la dose). Par la suite, la numération plaquettaire doit être mesurée tous les mois. On ne devrait pas dépasser la dose hebdomadaire maximale de 10 µg/kg. Les recommandations concernant la posologie sont décrites dans la monographie de produit.
NplateMC est contre-indiqué chez les patients présentant une hypersensibilité à ce médicament, à un ingrédient de la formulation ou à un composant du contenant, et chez les patients ayant des antécédents connus de sensibilité ou d'allergie à un produit fabriqué par une technique utilisant E. coli. NplateMC devrait être administré selon les conditions décrites dans la monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à l'administration de ce produit pharmaceutique. Les conditions détaillées relatives à l'usage de NplateMC sont décrites dans la monographie de produit.
NplateMC été évalué dans le cadre de la Politique sur le traitement prioritaire en raison de résultats prometteurs concernant l'efficacité clinique potentielle du médicament contre une maladie grave, potentiellement fatale et sévèrement débilitante pour laquelle aucun médicament n'est actuellement commercialisé au Canada.
Conformément à son examen des données sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de NplateMC est favorable à son utilisation pour les indications ci-dessus.
3 Motifs d'ordre scientifique et réglementaire
Un avis d'insuffisance (ADI) a été émis le 10 juin 2008 à l'endroit de la présentation de drogue nouvelle en raison des lacunes observées dans le cadre des études de contrôle de la qualité (chimie et fabrication). On a demandé au promoteur de régler de façon adéquate certains problèmes cliniques et non cliniques et d'adapter l'étiquetage en conséquence dans sa réponse à l'ADI.
La réponse à l'ADI a été présentée le 12 septembre 2008. La réponse a été jugée acceptable, et une lettre d'acceptation a été envoyée à l'issue de l'examen préliminaire le 19 septembre 2008. La présentation a fait l'objet d'un processus d'examen devant se terminer le 16 mars 2009.
3.1 Motifs d'ordre qualitatif
3.1.1 Substance médicamenteuse (ingrédient médicinal)
Renseignements généraux
Le romiplostim, ingrédient médicinal de NplateMC, est une protéine de fusion Fc (fragment cristallisable) (pepticorps) recombinante non glycosylée produite par E. coli. Il est formé d'un domaine Fc de l'immunoglobuline humaine G1 (IgG1) dont les deux sous-unités sont chacune liées de façon covalente à une chaîne peptidique par le résidu C-terminal. Chacune de ces chaînes peptidiques possède deux domaines de liaison au récepteur de la thrombopoïétine (TPO). Le romiplostim stimule la production de plaquettes par un mécanisme analogue à celui de la thrombopoïétine endogène (TPOe). L'indication proposée du romiplostim est le traitement de la thrombocytopénie chez les patients adultes atteints de purpura thrombocytopénique immunitaire (idiopathique) (PTI).
Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication
La substance médicamenteuse est obtenue par technologie recombinante. Le romiplostim est exprimé sous forme de corps d'inclusion dans E. coli par fermentation discontinue à alimentation programmée de substrat. Le procédé en aval comprend la solubilisation, le repliement et la purification par une série d'étapes d'ultrafiltration/diafiltration et de chromatographie. Les données sur la validation des procédés montrent que le procédé de fabrication est uniforme et que le produit est de qualité acceptable.
Les contrôles en cours de fabrication ont été examinés et jugés acceptables. Les spécifications des matières brutes utilisées pour la fabrication de la substance médicamenteuse ont également été jugées satisfaisantes.
Caractérisation
On a effectué des études de caractérisation détaillées pour garantir que le romiplostim présente systématiquement la structure et l'activité biologique désirées.
Des tests adéquats permettent de bien contrôler les concentrations du produit et les impuretés liées au procédé.
Contrôle de la substance médicamenteuse
Le procédé de fabrication de la substance médicamenteuse a été mis à l'échelle et optimisé pendant le processus d'élaboration. Les modifications apportées à chaque génération du processus ont été adéquatement décrites et comparées. Des données portant sur la stabilité, sur la caractérisation et sur la mise en circulation des lots ont aussi été utilisées pour étayer les comparaisons.
Les spécifications de la substance médicamenteuse ainsi que les méthodes d'analyse utilisées pour le contrôle de qualité du romiplostim ont été jugées acceptables.
Les spécifications sont jugées acceptables pour la substance médicamenteuse. Les résultats des analyses finales de lots ont été examinés et se sont situés à l'intérieur des critères d'acceptation proposés.
L'emballage de la substance médicamenteuse est jugé acceptable.
Stabilité
À la lumière des données sur la stabilité fondées sur des essais de longue durée, en temps réel et accélérés, la durée de conservation ainsi que les conditions d'entreposage et d'expédition proposées pour la substance médicamenteuse étaient bien étayées et sont jugées satisfaisantes.
3.1.2 Produit pharmaceutique
Description et composition
NplateMC (romiplostim) est offert sous forme de poudre lyophilisée stérile à reconstituer, de couleur blanche, sans agent de conservation, conditionnée dans des flacons à dose unique. Chaque flacon de NplateMC contient les ingrédients suivants : L-histidine, mannitol, sucrose, polysorbate 20 et acide chlorhydrique dilué (pour ajuster le pH). NplateMC (500 µg) est reconstitué à l'aide de 1,2 mL d'eau stérile pour injection, United States Pharmacopeia (USP) et NplateMC (250 µg) est reconstitué à l'aide de 0,72 mL d'eau stérile pour injection, USP. La reconstitution produit une solution iso-osmotique limpide et incolore de NplateMC à injecter par voie sous-cutanée (SC). Le système récipient-fermeture comprend un flacon en verre de type I doté d'un bouchon en caoutchouc, d'un sceau en aluminium et d'un capuchon amovible en plastique.
Tous les ingrédients non médicinaux (excipients) présents dans le produit pharmaceutique sont autorisés par le Règlement sur les aliments et drogues. Les données sur la stabilité présentées à l'appui de la formulation commerciale proposée attestent la compatibilité du romiplostim avec les excipients.
Les excipients proposés utilisés dans la formulation du produit pharmaceutique sont largement utilisés dans les préparations injectables.
Élaboration du produit pharmaceutique
Les modifications apportées au procédé de fabrication tout au long du processus d'élaboration touchent la présentation, l'échelle du procédé et le lieu de fabrication. Les modifications ont été décrites adéquatement et comparées. Le produit pharmaceutique a été comparé par des analyses relatives à la mise en circulation de lots, par des comparaisons biochimiques, biologiques, biophysiques et structurales, ainsi que par des essais de stabilité.
Après examen, les modifications apportées au procédé de fabrication tout au long de l'élaboration du produit pharmaceutique ont été examinées et sont jugées acceptables.
Procédé de fabrication et contrôles en cours de fabrication
Le procédé de fabrication du produit pharmaceutique comporte les étapes suivantes, qui font appel à de l'équipement et à des installations pharmaceutiques classiques : décongélation de la substance médicamenteuse, formulation, filtration aseptique, remplissage des flacons, lyophilisation et mise en place du dispositif de fermeture. Les données sur la validation des procédés montrent que le procédé de fabrication est uniforme et que le produit est de qualité acceptable.
Tout l'équipement, tous les contrôles en cours de fabrication et les paramètres de fonctionnement détaillés ont été dûment décrits dans la documentation fournie dans la présentation et sont jugés acceptables. Le procédé de fabrication est considéré comme dûment contrôlé à l'intérieur de limites justifiées.
Les spécifications de tous les ingrédients sont approuvées conformément aux normes de l'United States Pharmacopeia/National Formulary (USP/NF) ou de la Pharmacopée Européenne (Ph. Eur.).
Contrôle du produit pharmaceutique
NplateMC a été soumis à des tests visant à en vérifier l'identité, la pureté, la stérilité, le pH, la teneur en humidité, la teneur en protéines, l'osmolalité et les concentrations d'endotoxines bactériennes; les résultats étaient conformes aux critères d'acceptation.
Un ADI a été émis en raison des problèmes signalés relativement aux critères d'acceptation d'un des essais de stabilité/mise en circulation de NplateMC. Dans la réponse du promoteur à l'ADI, tous les problèmes de qualité qui avaient mené à l'émission de l'ADI ont été résolus de façon satisfaisante.
Les spécifications des tests sont jugées acceptables pour le contrôle du produit pharmaceutique, et les limites des concentrations d'impuretés ont été établies conformément aux recommandations de l'International Conference on Harmonization (ICH).
Stabilité
À la lumière des données sur la stabilité fondées sur des essais accélérés, en temps réel et de longue durée, la durée de conservation de 36 mois à une température de 2 à 8 °Celsius proposée pour NplateMC est jugée acceptable.
La compatibilité du produit pharmaceutique avec le système récipient-fermeture a été établie au moyen de tests officinaux et d'études de stabilité. Le système récipient-fermeture satisfait à tous les critères d'acceptation des tests de validation.
3.1.3 Installations et équipement
La Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques de Santé Canada a effectué une évaluation sur les lieux des installations de fabrication et d'analyse du romiplostim. L'évaluation sur les lieux et l'examen des réponses aux observations de l'avis de fin d'inspection ont été jugés satisfaisants.
Il n'a pas été nécessaire d'effectuer une évaluation sur les lieux des installations servant à la fabrication et à l'analyse de NplateMC, car on avait récemment procédé à une telle évaluation pour un autre produit fabriqué dans ces installations. Compte tenu des antécédents des installations, aucune évaluation sur les lieux n'a été menée pour la présente demande.
L'aménagement, le fonctionnement et les mécanismes de contrôle des installations et de l'équipement servant à la production de NplateMC sont jugés acceptables pour les activités et les produits fabriqués.
3.1.4 Évaluation de l'innocuité des agents adventices
On a évalué toutes les matières utilisées dans le procédé de fabrication commerciale afin de déterminer le risque associé à toute matière d'origine animale. Les matières d'origine animale qui, sans être directement utilisées dans le procédé, peuvent entrer en contact avec le produit pendant la fabrication ou le conditionnement, ont aussi fait l'objet d'une évaluation des risques. Cette évaluation a permis de conclure que le risque d'encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) lié au produit est négligeable, étant donné que les matières brutes utilisées dans le produit proviennent de tissus considérés comme sans potentiel infectieux selon la Note explicative sur la minimisation du risque de transmission de la TSE par les médicaments du Comité des produits médicaux à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne du médicament (EMEA).
Aucune matière d'origine humaine n'est utilisée dans la fabrication du romiplostim.
3.1.5 Conclusion
Tous les problèmes signalés dans le cadre de l'examen ont été adéquatement examinés et résolus.
L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de NplateMC montre que la substance médicamenteuse et le produit pharmaceutique peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées sur l'élaboration et la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour la commercialisation.
3.2 Motifs non cliniques de la décision
3.2.1 Pharmacodynamique
Des études pharmacodynamiques ont été menées sur le romiplostim; les doses utilisées ont permis d'évaluer la gamme complète de l'activité dose-réponse. Comme il n'existe actuellement aucun modèle animal qui soit parfaitement analogue au PTI chez l'humain, il n'était pas possible d'établir directement la dose clinique à partir des données pharmacologiques chez l'animal.
Le romiplostim a été évalué in vitro et/ou in vivo dans plusieurs modèles animaux, à savoir la souris, le rat, le lapin et certains primates non humains (macaque rhésus, macaque de Buffon et babouin).
Le romiplostim est un pepticorps stimulant la thrombopoïèse qui augmente la production de plaquettes par l'activation du récepteur de la TPO (c-Mpl). L'action du romiplostim est la même que celle de la TPOe, c'est-à-dire que le romiplostim se lie au récepteur c-Mpl et déclenche une cascade d'événements intracellulaires entraînant le même résultat biologique.
Dans les études pharmacodynamiques primaires, on a évalué la capacité de liaison du romiplostim au moyen de la technologie Biacore, qui est employée pour l'étude des interactions biomoléculaires. Les résultats montrent que la constante de dissociation (KD) de la TPO pour le c-Mpl humain était de 33 nM, tandis que la KDdu romiplostim pour le c-Mpl humain se situait entre 14 et 51 nM.
Des études in vitro ont montré que le romiplostim stimule efficacement la prolifération de cellules formant des colonies de mégacaryocytes à partir des cellules progénitrices hématopoïétiques du macaque de Buffon, du babouin et de l'humain. Le romiplostim se lie également aux plaquettes du rat, du macaque de Buffon et de l'humain. La liaison aux plaquettes chez l'humain et le singe était adéquate et entièrement déplaçable. Comparativement à la TPO, l'affinité de liaison était 11 fois et 17 fois plus faible chez le singe et l'humain, respectivement. Une étude portant sur la fonction plaquettaire in vitro chez l'humain a révélé qu'aux concentrations de 10 et de 100 ng/mL, le romiplostim augmentait la réponse d'agrégation plaquettaire produite par l'adénosine diphosphate de façon semblable au témoin positif, en l'occurrence le facteur de croissance et de développement des mégacaryocytes (MGDF), un ligand du récepteur c-Mpl. Les données indiquent que les effets stimulants du romiplostim sur la production de plaquettes sont médiés par la récepteur c-Mpl.
Le romiplostim a fait l'objet d'études in vitro visant à vérifier son affinité de liaison à 63 récepteurs, enzymes et canaux ioniques cibles différents. Les résultats ont montré que le romiplostim est peu susceptible de présenter une activité pharmacologique in vivo autre que les effets pharmacodynamiques souhaités.
Dans les études in vivo, l'administration de romiplostim a entraîné l'élévation de la numération plaquettaire chez la souris, le rat et les primates non humains. Ces élévations étaient liées à la dose, mais non à la voie d'administration. Les primates ont présenté une réponse moins forte que les rongeurs : des doses plus élevées étaient nécessaires pour produire une réponse semblable.
Le traitement par romiplostim dans un modèle murin de PTI s'est avéré efficace chez les animaux avant la splénectomie, après la splénectomie (chez les animaux ayant répondu à la splénectomie), chez les animaux non répondeurs et chez les animaux et chez les animaux répondeurs ayant subi une rechute ultérieurement, ce qui appuie le recours à ce traitement chez les patients atteints de PTI.
3.2.2 Pharmacocinétique
Des épreuves immunoenzymatiques (méthode ELISA) ont été mises au point et validées pour mesurer les concentrations sériques de romiplostim chez le rat, le lapin, le macaque rhésus et le macaque de Buffon. Toutes les épreuves pertinentes étaient suffisamment sensibles, spécifiques, reproductibles et précises pour permettre l'évaluation des études pharmacocinétiques et pharmacodynamiques et pour soutenir les études toxicologiques du romiplostim chez les espèces pertinentes.
Le romiplostim a été administré en dose unique par voie intraveineuse (IV) à des souris normales [30, 100 et 300 µg/kg de poids corporel (p.c.)], à des souris déficientes en récepteur Fc néonatal (FcRn) (100 et 1000 µg/kg p.c.) et à des souris thrombocytopéniques (3 et 30 µg/kg p.c.). Chez les souris normales, le romiplostim a présenté des propriétés pharmacocinétiques non linéaires. La clairance et le volume de distribution à l'état d'équilibre diminuaient à mesure que la dose augmentait, la demi-vie sérique s'étant située entre 6,1 heures (faible dose) et 15 heures (forte dose). La réponse plaquettaire était liée à la dose, et la numération plaquettaire maximale a présenté une corrélation avec l'exposition globale au romiplostim. Les souris déficientes en récepteur FcRn ont éliminé le romiplostim beaucoup plus rapidement que les souris normales, indiquant que la réponse plaquettaire était plus prononcée chez les souris normales. Ces données portent à croire que le récepteur FcRn agit comme un récepteur de sauvetage pour le romiplostim en en maintenant les concentrations sériques. Chez les souris thrombocytopéniques, l'effet était lié à la dose. Par exemple, à 3 μg/kg p.c., les souris thrombocytopéniques ont subi une exposition plus élevée que les souris normales, tandis qu'à 30 µg/kg p.c., l'exposition était sensiblement la même chez les souris normales et thrombocytopéniques, ce qui porte à croire que les plaquettes interviennent dans l'élimination du romiplostim par un processus saturable d'élimination médiée par la cible.
Le romiplostim a aussi été administré en dose unique par voie IV à des rats normaux, à des rats splénectomisés et à des rats néphrectomisés bilatéralement à raison de 30, 100, 300 et/ou 1000 µg/kg p.c. Le profil pharmacocinétique et pharmacodynamique du romiplostim était semblable chez les rats témoins, les rats pseudo-opérés et les rats splénectomisés, ce qui indique que la rate n'intervient pas dans l'élimination du romiplostim. L'exposition au romiplostim était nettement plus élevée chez les rats néphrectomisés que chez les rats normaux et pseudo-opérés. De plus, la demi-vie apparente estimée du romiplostim était considérablement plus longue chez les animaux néphrectomisés que chez les animaux pseudo-opérés, ce qui indique que le rein joue un rôle important dans la clairance du romiplostim durant les 12 premières heures.
Des études pharmacocinétiques ont été menées à l'aide de doses uniques administrées par voie IV et SC à des rats, à des macaques de Buffon et à des macaques rhésus. Ces études visaient un intervalle posologique de 30 à 300 µg/kg p.c. chez le rat et de 500 à 5000 µg/kg p.c. chez les macaques. Après l'administration d'une dose SC unique, la biodisponibilité du romiplostim s'est établie entre 21 % et 28 % chez les rats dans l'ensemble de l'intervalle posologique de 30 à 300 µg/kg p.c. et à 19 % chez les macaques de Buffon ayant reçu 5000 µg/kg p.c. Chez les macaques rhésus, la biodisponibilité a diminué de 74 % à 500 µg/kg p.c. à 45 % à 5000 µg/kg p.c. La concentration maximale a été atteinte après un temps médian de 8 à 16 heures chez le rat et de 4 à 8 heures et chez les macaques. La demi-vie d'élimination terminale (t½) s'est située entre 19 et 21 heures chez le rat. Chez les macaques de Buffon et les macaques rhésus, la t½ était de 296 heures et de 110 à 195 heures, respectivement, signe d'une absorption plus lente dans la circulation générale. La pharmacocinétique chez les animaux des trois espèces à l'étude ayant reçu une dose IV unique était proportionnelle à la dose. La clairance systémique a été estimée entre 6,3 et 8,4 mL/h/kg p.c. chez le rat, entre 17,3 et 20,1 mL/h/kg p.c. chez le macaque de Buffon et entre 7,4 et 7,8 mL/h/kg p.c. chez le macaque rhésus. La t½ a été évaluée à environ 17 à 19 heures chez le rat, 68 à 96 heures chez le macaque de Buffon et 102 à 143 heures chez le macaque rhésus.
Les études de distribution tissulaire ont montré que le romiplostim est diffusé dans tous les tissus. Les plus fortes concentrations de radioactivité ont été observées dans la thyroïde, les constituants sanguins, les reins, la moelle osseuse et le foie 0,5 h après la dose. Les proportions les plus élevées ont été mesurées dans le sang, le foie, les muscles, la peau et les os. Les concentrations de radioactivité ont diminué lentement, et elles étaient détectables dans tous les tissus à tous les intervalles de prélèvement (jusqu'à 168 heures). De faibles concentrations de radioactivité ont été détectées dans le cerveau, ce qui porte à croire que la radioactivité liée au médicament a traversé la barrière hémato-encéphalique. La majeure partie de la radioactivité associée au sérum, à la rate, aux reins, au coeur, aux ovaires et au foie était précipitable par l'acide trichloroacétique (TCA) à tous les intervalles. Le sérum contenait plus de 91 % de radioactivité précipitable par le TCA tout au long de l'étude, et les tissus analysés en contenaient plus de 83 % en tout temps. On a déterminé que l'urine était la principale voie d'élimination; 87,7 % de la dose administrée a été excrétée dans l'urine et 6,56 %, dans les selles. Cependant, seulement de 10,7 % à 11,3 % de la radioactivité présente dans l'urine et de 45,9 % à 49,2 % de la radioactivité présente dans les selles étaient précipitables par le TCA.
La pharmacocinétique après l'administration de doses SC multiples a été évaluée chez le rat, le macaque de Buffon et le macaque rhésus. Le produit à l'étude a été administré à raison de 10 à 100 µg/kg p.c. chez le rat, de 500 à 5000 µg/kg p.c. chez le macaque de Buffon et de 100 à 5000 µg/kg p.c. chez le macaque rhésus.
Chez le rat, on n'a noté aucune différence notable des profils de concentration en fonction du sexe, et les données combinées pour les deux sexes n'ont fait ressortir aucun signe d'accumulation sur une période de traitement de 4 semaines. L'intervalle posologique de 30 à 100 µg/kg p.c. a fait augmenter l'exposition de 8 à 11 fois. La plupart des échantillons sériques du groupe traité par 10 µg/kg p.c. se situaient sous la limite de quantification de l'essai. Les anticorps se liant au romiplostim et les anticorps ayant une activité neutralisant le romiplostim étaient nombreux, mais aucun anticorps anti-TPO n'a été détecté. Les rates gravides ayant reçu du romiplostim à raison de 10 à 100 µg/kg p.c. durant les jours 7 à 19 de la gestation n'ont présenté aucune accumulation de romiplostim. Le produit à l'étude a rapidement traversé le placenta et atteint le foetus, vraisemblablement sous l'effet des récepteurs FcRn. La concentration sérique moyenne dans le foetus était environ la moitié de la concentration sérique moyenne chez la mère. Des augmentations plus que proportionnelles à la dose de l'aire sous la courbe de concentration en fonction du temps (ASC) et de la concentration sérique maximale (Cmax) observée sont survenues dans le sérum maternel et foetal. Les concentrations de romiplostim variaient davantage dans le liquide amniotique que dans le sérum. L'exposition par le liquide amniotique ne représentait qu'une fraction de l'exposition au sérum maternel : 44 % à 10 µg/kg p.c., 17 % à 30 µg/kg p.c. et 11 % à 100 µg/kg p.c. L'exposition semblait moins élevée chez les rates gravides que chez les rates non gravides.
Chez les macaques, l'exposition ne changeait pas de façon notable en fonction du sexe. L'exposition sur une période de traitement de 1 mois a augmenté de façon moins que proportionnelle à la dose chez le macaque rhésus et de façon à peu près proportionnelle à la dose chez le macaque de Buffon. L'exposition était environ deux fois plus élevée chez le macaque rhésus que chez le macaque de Buffon. Les taux d'accumulation (TA) estimés étaient semblables chez les deux espèces de macaque, se situant entre 1,40 et 2,11 pour l'intervalle posologique de 300 à 5000 µg/kg p.c. À 100 µg/kg p.c., l'exposition a diminué après un mois de traitement (TA = 0,437), vraisemblablement en raison de numérations plaquettaires élevées. Cette hypothèse s'appuie sur l'observation du rôle des plaquettes dans l'élimination du romiplostim et sur le fait que ce rôle diminuait à mesure que les doses augmentaient. Aucun anticorps neutralisant le romiplostim n'a été observé, mais des anticorps liants étaient présents tant chez le macaque de Buffon que chez le macaque rhésus. Les anticorps se liant au romiplostim n'ont eu aucun effet sur la cinétique chez le macaque de Buffon; leur effet n'a pu être évalué chez le macaque rhésus, car tous les macaques rhésus ont développé des anticorps après la fin du traitement seulement.
L'exposition subie par les macaques de Buffon sur une période de 3 à 6 mois était environ proportionnelle à la dose, sans différence notable en fonction du sexe. Le TA pendant la période de traitement s'est établi entre 1,05 et 1,65. Les concentrations sériques maximales ont été atteintes à 4 heures. Des anticorps liant le romiplostim et neutralisant le romiplostim étaient présents. Les anticorps liant le romiplostim n'ont eu aucun effet notable sur l'exposition. Un macaque a développé des anticorps neutralisants à la semaine 4 et présenté une exposition réduite à la semaine 13. Aucun anticorps anti-TPO n'a été détecté.
3.2.3 Toxicologie
L'administration s'est faite par voie sous-cutanée dans toutes les études toxicologiques pertinentes, car il s'agit de la voie d'administration clinique prévue. Les doses choisies correspondaient à celles qui entraîneraient une provocation importante et des effets systémiques chez les animaux à l'étude.
Toxicité à dose unique
La toxicité du romiplostim a été évaluée par l'injection d'une dose unique par voie SC à des rats Sprague-Dawley. On a établi que la dose unique non létale de romiplostim était > 1000 µg/kg p.c. (la plus forte dose à l'étude), soit 33 fois plus que la dose clinique maximale prévue. Aucun animal n'est mort durant l'étude. On a jugé que les effets liés au traitement (élévation de la numération plaquettaire, augmentation du poids de la rate et hématopoïèse extramédullaire splénique accrue) étaient non indésirables et qu'ils correspondaient à l'activité pharmacologique du produit à l'étude.
Appareil cardiovasculaire
Une étude portant sur l'innocuité cardiovasculaire de doses SC uniques de 500, 1000 et 5000 µg/kg p.c. administrées à des macaques de Buffon n'a fait ressortir aucun effet lié au traitement en ce qui concerne la pression artérielle, la fréquence cardiaque et la température corporelle. Tous les électrocardiogrammes (ECG) se situaient à l'intérieur des limites normales sur le plan qualitatif et quantitatif. Le romiplostim n'a entraîné aucune altération de la morphologie, du rythme ni des intervalles des ECG.
Système nerveux central
Dans une étude visant à évaluer l'innocuité de doses SC uniques de 10, 30 et 100 µg/kg p.c. pour le système nerveux central du rat, on n'a noté aucun effet lié au traitement en ce qui concerne la batterie de tests d'observation fonctionnelle, la température corporelle et l'activité motrice.
Toxicité à doses multiples
On a mené des essais subchroniques chez le rat, le macaque rhésus et le macaque de Buffon. Les doses choisies ont produit des concentrations sériques continuellement supérieures à celles prévues chez l'humain, ce qui a permis de réaliser une évaluation significative de l'innocuité.
Les essais subchroniques menés auprès de rats Sprague-Dawley, d'une durée de 1 mois, portaient sur des doses de 0, 10, 30 et 100 µg/kg p.c. Des animaux sont morts des suites du traitement à toutes les doses à l'étude. Bien que la cause exacte des morts n'ait pu être déterminée, on a conclu qu'elles étaient vraisemblablement dues à la thrombose mégacaryocytaire et à la viscosité accrue du sang provoquées par les fortes élévations de la numération plaquettaire. Les autres effets associés au traitement (observés à toutes les doses), qui étaient principalement dus à l'activité pharmacologique du romiplostim, étaient les suivants : élévation de la numération plaquettaire, augmentation du poids de la rate accompagnée de changements histopathologiques de la rate (hyperplasie mégacaryocytaire, déplétion lymphocytaire), du foie (mégacaryocytose, hématopoïèse extramédullaire), du poumon (mégacaryocytose) et de la moelle osseuse (hyperplasie mégacaryocytaire, myélofibrose, hyperostose). On a aussi observé une augmentation générale de la production de leucocytes et une légère diminution du nombre d'érythrocytes et des taux d'hématocrite et d'hémoglobine. Cependant, les valeurs des paramètres touchés sont restées dans les intervalles normaux. L'agrégation plaquettaire a légèrement diminué chez les femelles à toutes les doses et chez les mâles aux doses de 30 µg/kg p.c. et plus. On a également noté une augmentation liée à la dose des cas d'inflammation cutanée, musculaire et sous-cutanée au point d'injection. Cette observation a été attribuée au léger traumatisme associé à la procédure d'injection et/ou à une irritation locale mineure. Tous les effets liés au traitement s'étaient résolus au terme d'une période de rétablissement de 1 mois. Des anticorps neutralisants anti-romiplostim ont été fréquemment observés aux doses ≥ 30 µg/kg p.c. À la lumière de ces observations, il a été jugé préférable de mener des études à long terme sur des primates non humains, car ils sont moins susceptibles de produire des anticorps neutralisants. Il importe de noter qu'aucun cas de thrombocytopénie n'a été signalé chez les rats ayant produit des anticorps, ce qui porte à croire que les anticorps dirigés contre le romiplostim ne présentaient aucune réactivité croisée avec la TPOe.
Des cas de myélofibrose ont aussi été notés dans l'étude de 1 mois chez le rat; leur fréquence et leur gravité étaient toutes deux liées à la dose. Toutefois, la fibrose s'est résolue après l'interruption du traitement médicamenteux, et aucune séquelle clinique ne s'est manifestée durant l'étude.
Les essais subchroniques menés auprès de macaques de Buffon et de macaques rhésus étaient d'une durée de 1 mois ainsi que de 3 et 6 mois pour certains macaques de Buffon. Comme il fallait des doses considérablement plus élevées que chez l'humain et le rat pour produire des réponses au romiplostim semblables, on a choisi des doses de 500, 1000 et 5000 µg/kg p.c. Les doses ont généralement été bien tolérées et les observations étaient sensiblement les mêmes après 1, 3 et 6 mois de traitement. Les effets liés au traitement étaient directement ou indirectement dus à l'activité thrombopoïétique du romiplostim. La stimulation de la production de plaquettes dans la moelle osseuse s'est traduite par des observations microscopiques d'hyperplasie mégacaryocytaire et des cas de thrombocytose marquée à toutes les doses. On a observé des diminutions liées à la dose du nombre d'érythrocytes et des paramètres connexes, mais le nombre de cas d'anémie n'était cliniquement pertinent à aucune dose. La signification toxicologique de l'augmentation du poids de la rate, survenue à toutes les doses, était incertaine, mais aucun changement histopathologique connexe n'a été noté. Aucun macaque n'a présenté de myélofibrose.
On a observé aux points d'injection SC une augmentation liée à la dose de la fréquence et de la gravité des infiltrations de cellules mononucléaires périvasculaires. En général, tous les changements liés à la substance étudiée ont entièrement ou partiellement disparu durant la période de rétablissement de 4 semaines (étude de 1 mois) ou de 8 semaines (études de 3 et de 6 mois).
Génotoxicité
Le romiplostim est entièrement constitué d'acides aminés d'origine naturelle et il ne contient aucun liant organique ni aucune autre portion non protéique. Il est donc peu probable que le romiplostim réagisse directement avec l'acide désoxyribonucléique (ADN) ou avec d'autres éléments chromosomiques. Par conséquent, conformément aux lignes directrices actuelles de l'ICH concernant les essais de génotoxicité portant sur les produits pharmaceutiques issus de la biotechnologie, aucune étude de génotoxicité n'a été effectuée.
Cancérogénicité
Aucune étude n'a évalué la cancérogénicité du romiplostim. Cependant, tel que mentionné ci-dessus, il est peu probable que le romiplostim réagisse directement avec l'ADN ou avec d'autres éléments chromosomiques. Par conséquent, aucun potentiel mutagène n'est prévu.
Comme le romiplostim était fortement immunogène chez le rat, on n'a pas pu mener d'étude d'oncogénicité chronique classique. Cependant, on considère que le romiplostim est peu susceptible d'induire la formation et la croissance de tumeurs, car il stimule la production de plaquettes par le récepteur Mpl. De plus, l'étude de 6 mois sur des macaques n'a fait ressortir aucun signe d'hyperplasie ni de lésion prénéoplasique.
On a soulevé la possibilité que la TPO (et par conséquent le romiplostim) stimule la formation de tumeurs dans certains sous-ensembles de cellules de leucémie myéloïde aigüe (LMA).
Bien qu'on ait déclaré que les effets stimulants sont survenus aux concentrations de TPO de 20 à 200 ng/mL, supérieures aux concentrations prévues dans les études cliniques, aucune étude n'a été menée par le promoteur sur la prolifération cellulaire. L'absence d'un modèle animal in vivo validé approprié pour le PTI et l'absence d'un homologue du romiplostim chez l'animal font en sorte qu'il reste des questions entourant le potentiel cancérogène à long terme du romiplostim. Par conséquent, les patients doivent être suivis de près, et des données de suivi sur l'innocuité à long terme doivent être présentées dès qu'elles seront disponibles.
Toxicité pour l'appareil reproducteur et le développement
On a mené une étude visant à déterminer les effets du romiplostim administré par injection SC sur la fertilité de rats Sprague-Dawley. Des doses de 0, 10, 30, et 100 µg/kg p.c. ont été administrées trois fois par semaine. Des rats sont morts à toutes les doses. Tous les cas de mortalité ont été attribués à une combinaison de l'effet pharmacologique du romiplostim (élévation de la numération plaquettaire) et de la procédure de prélèvement sanguin. Aucun aitre cas de mortalité n'a été associé à un prélèvement sanguin après la correction de la procédure. Le traitement par romiplostim n'a eu aucun effet sur l'efficacité de la reproduction ni sur la fertilité à quelque dose que ce soit.
Les études sur le développement embryofoetal menées chez la souris et le rat portaient sur des doses de 0, 10, 30 et 100 µg/kg p.c. Chez la souris, le romiplostim était embryotoxique et foetotoxique en l'absence de toxicité maternelle à la dose la plus forte (100 µg/kg p.c.), tel qu'indiqué par le nombre accru de pertes après implantation. Chez le rat, aucun effet maternel ni foetal indésirable n'a été noté à quelque dose que ce soit.
Une étude sur le développement prénatal et postnatal a été effectuée sur des rats Sprague-Dawley traités par des doses de 0, 10, 30 et 100 µg/kg p.c. L'administration de romiplostim à la première génération de mères (F0) a induit la production d'anticorps neutralisants dirigés contre la substance à l'étude chez environ 70 à 80 % des mères dans chaque groupe. Les mères ont été divisées en deux sous-groupes selon qu'elles produisaient l'anticorps (Ab+) ou non (Ab-); les deux sous-groupes ont été évalués séparément et comparés lorsque nécessaire. La toxicité maternelle liée au traitement ayant été notée aux doses de 30 et 100 µg/kg p.c. peu après les prélèvements sanguins a été considérée comme secondaire à la viscosité accrue du sang causée par la forte élévation de la numération plaquettaire. On a également noté une hausse du nombre de mortinaissances dans le groupe traité par 100 µg/kg p.c., indépendamment de la présence ou de l'absence d'anticorps. Le nombre de pertes au début de la période d'allaitement a aussi augmenté. Des pertes de portées entières se sont aussi produites à 30 µg/kg p.c. dans le sous-groupe Ab+, ce qui a contribué au nombre de petits morts à la naissance et au début de la période post-parturition. Malgré la faible augmentation du nombre de petits morts pendant la période périnatale, la taille générale des portées est restée essentiellement inchangée. Aucun effet n'a non plus été noté en ce qui concerne le développement fonctionnel après le sevrage (évaluation en champ libre, activité motrice, test d'apprentissage), la séparation préputiale, l'ouverture vaginale, les cycles oestraux ni les observations à l'autopsie.
À la lumière des données issues des études sur l'appareil reproducteur et le développement, il est recommandé d'accorder une attention particulière aux femmes traitées par romiplostim qui souhaitent fonder une famille. L'utilisation de romiplostim durant la grossesse est déconseillée, sauf si les avantages potentiels pour la mère l'emportent sur les risques potentiels pour le foetus ou l'embryon.
Tolérance locale
Aucune étude n'a été réalisée sur la tolérance locale; cependant, aucun signe d'irritation notable n'a été observé aux points d'injection dans les études de toxicité à doses multiples. Par conséquent, le risque de réaction au point d'injection associé au romiplostim est jugé négligeable.
Antigénicité
Bien que, dans une étude d'antigénicité menée sur des souris, de 60 à 80 % des souris aient produit des anticorps en réponse au romiplostim dans les 2 semaines ayant suivi une exposition unique, la production de plaquettes endogènes n'a pas été affectée durant la période à l'étude. Les interactions sériques les plus importantes ont été avec le peptide mimant l'action de la thrombopoïétine (TMP). Les expositions ultérieures au romiplostim ont réduit l'efficacité des doses les plus faibles de romiplostim. Les doses accrues de romiplostim ont permis de stimuler une réponse plaquettaire, même en présence d'anticorps dirigés contre le romiplostim.
De façon générale, il semble que les anticorps anti-romiplostim peuvent réduire l'efficacité du médicament, mais non causer une thrombocytopénie, qui serait une issue normale si ces anticorps pouvaient induire la neutralisation croisée de la TPOe.
3.2.4 Résumé et conclusion
Les données pharmacodynamiques et pharmacocinétiques non cliniques appuient le mécanisme d'action du romiplostim, en l'occurrence l'augmentation de la production de plaquettes par l'activation du récepteur c-Mpl de la TPO.
Les études de toxicité non cliniques ont montré que le romiplostim était généralement bien toléré chez le rat, la souris, le macaque de Buffon et le macaque rhésus. Les effets liés au traitement étaient principalement dus à l'activité pharmacologique de la substance à l'étude. Les données toxicologiques non cliniques ont été jugées adéquates pour évaluer le profil d'innocuité du romiplostim et pour appuyer son utilisation chez l'humain, à condition que l'on prenne les précautions qui s'imposent, tel que décrit ci-dessus.
3.3 Motifs cliniques de la décision
3.3.1 Pharmacologie humaine
NplateMC (romiplostim) est un pepticorps stimulant la thrombopoïèse qui augmente la production de plaquettes en se liant au récepteur de la TPO et en activant ce dernier, un mécanisme analogue à celui de la TPOe.
L'homologation de NplateMC (romiplostim) repose en partie sur les résultats de deux études cliniques pivotales ainsi que sur les données issues d'études cliniques justificatives non essentielles. Les deux études pivotales de phase III, à double insu, contrôlées avec placebo, ont servi de base à l'établissement des propriétés pharmacodynamiques et pharmacocinétiques, de l'innocuité et de l'efficacité de NplateMC chez les patients adultes atteints de PTI chronique qui avaient suivi au moins un traitement avant d'être admis dans l'étude.
Critères d'inclusion dans les études pivotales
Dans les deux études, les sujets devaient être âgés de ≥ 18 ans et présenter un diagnostic de PTI correspondant aux lignes directrices de l'American Society of Hematology (ASH). De plus, les sujets devaient avoir déjà suivi au moins un traitement contre le PTI et avoir une numération plaquettaire moyenne de ≤ 30 × 109/L, fondée sur au moins trois évaluations faites durant le dépistage et/ou avant le traitement, sans aucun résultat supérieur à 35 × 109/L. Au moment du recrutement, les sujets ne devraient recevoir aucun traitement contre le PTI hormis des corticostéroïdes, de l'azathioprine ou du danazol administrés à des doses et à des intervalles réguliers. Le taux d'hémoglobine au départ devait être d'au moins 9,0 g/dL. Les sujets âgés de ≥ 60 ans devaient avoir des antécédents documentés de PTI chronique, y compris un rapport d'imagerie de la moelle osseuse à l'appui du diagnostic. Les sujets qui avaient des antécédents connus de maladie des cellules souches de la moelle osseuse ont été exclus.
Plan d'étude
Les deux études pivotales ont été conçues comme suit :
Étude S1 (212)
Cette étude visait à évaluer des patients non splénectomisés qui avaient présenté des réponses inadéquates ou une intolérance à des traitements antérieurs. Le nombre médian de traitements antérieurs contre le PTI était de 3 (intervalle : 1 à 7) au moment du recrutement. L'étude portait sur 62 patients non splénectomisés réfractaires ou intolérants aux traitements conventionnels (NplateMC : n = 41; placebo : n = 21).
Étude S2 (105)
Cette étude visait à évaluer des patients qui avaient subi une splénectomie (≥ 4 semaines avant le recrutement) et qui continuaient à souffrir de thrombocytopénie. Sans compter la splénectomie, le nombre médian de traitements antérieurs contre le PTI était de 6 (intervalle : 3 à 10) au moment du recrutement. L'étude portait sur 63 patients réfractaires à la splénectomie (NplateMC : n = 42; placebo : n = 21).
Les plans des études pivotales S1 (212) et S2 (105) étaient semblables. Les deux études étaient de phase III, randomisées, à double insu, contrôlées avec placebo, d'une durée de 24 semaines, et elles visaient toutes deux à évaluer l'efficacité et l'innocuité de NplateMC dans le traitement de patients adultes thrombocytopéniques atteints de PTI. La plupart des patients non splénectomisés (53/62; 85 %) avaient reçu de 1 à 4 traitements antérieurs. En comparaison, les patients splénectomisés avaient subi un plus grand nombre de traitements antérieurs; 51/63 (81%) avaient déjà reçu de 5 à 10 traitements en comptant la splénectomie. Avant le recrutement, environ 95 % des patients des deux études pivotales avaient déjà reçu des corticostéroïdes et 80 %, des immunoglobulines intraveineuses (IGIV). Par ailleurs, 29 % des patients non splénectomisés et 71 % des patients splénectomisés avaient reçu du rituximab. Malgré ces traitements, la numération plaquettaire des patients au moment du recrutement était nettement inférieure à 30 × 109/L, indiquant une population gravement malade dans les deux études; chez les patients non splénectomisés, la numération plaquettaire médiane au départ était de 19,3 × 109/L (intervalle : 2 à 31 × 109/L), tandis que chez les patients splénectomisés, elle était de 14,0 × 109/L (intervalle : 2 à 29 × 109/L).
Les patients ont été répartis aléatoirement, selon un rapport 2:1, dans un groupe traité par une dose initiale de NplateMC (1 µg/kg) ou un groupe traité par placebo. La dose initiale a été suivie d'injections hebdomadaires par voie SC pendant 24 semaines. Les doses ont été ajustées de manière à maintenir la numération plaquettaire entre 50 et 200 × 109/L. La dose hebdomadaire la plus fréquente se situait entre 2 et 7 µg/kg chez les patients splénectomisés et entre 1 et 3 µg/kg chez les patients non splénectomisés.
Les patients des deux études pivotales pouvaient recevoir des traitements de sauvetage (surtout des corticostéroïdes, des immunoglobulines et des transfusions de plaquettes) à tout moment de l'étude. Le recours aux traitements de sauvetage à la discrétion du médecin traitant était permis en présence d'hémorragie et de purpura exsudatif ou si le pronostic vital du patient était compromis.
3.3.2 Pharmacodynamique
Les propriétés pharmacodynamiques primaires de NplateMC ont été exposées dans deux études pivotales. La durée moyenne de la réponse plaquettaire (numération plaquettaire ≥ 50 × 109/L sans traitement de sauvetage dans les 8 semaines ayant suivi l'administration du médicament) durant la période de traitement de 24 semaines chez l'ensemble des patients atteints de PTI qui ont été traités par NplateMC dans le cadre des études S1 (212) et S2 (105) était de 15 semaines chez les patients non splénectomisés et de 12 semaines chez les patients splénectomisés. Pour les besoins des études, un traitement de sauvetage était défini comme tout traitement supplémentaire administré dans le but d'accroître la numération plaquettaire.
Aucune étude pharmacodynamique secondaire n'a été effectuée à l'égard de NplateMC.
3.3.3 Pharmacocinétique
La pharmacocinétique de NplateMC fait intervenir un processus médié par une cible, à savoir la liaison aux récepteurs de la TPO sur les plaquettes et les mégacaryocytes. Cela signifie que le volume de distribution et la clairance ne présentent pas de relation linéaire avec la dose. Tel que prévu avec ce type de liaison, les concentrations sériques variaient d'un patient à l'autre et ne présentaient aucune corrélation avec les doses administrées.
De même, l'élimination sérique de NplateMC dépend en partie du récepteur de la TPO sur les plaquettes. Par conséquent, pour une dose donnée chez un patient, si la numération plaquettaire est élevée, les concentrations sériques de NplateMC seront faibles et vice versa. La demi-vie variait entre 1 et 34 jours (médiane : 3,5 jours), et les études cliniques n'ont fait ressortir aucune accumulation des concentrations sériques après l'administration hebdomadaire de 3 µg/kg de NplateMC pendant 6 semaines. Chez les patients atteints de PTI qui ont été traités toutes les semaines par une dose sous-cutanée de NplateMC, les propriétés pharmacocinétique de NplateMC dans l'intervalle posologique de 3 à 15 µg/kg ont montré que les concentrations sériques maximales étaient atteintes environ 7 à 50 heures après l'administration de la dose (médiane : ∼14 heures). Compte tenu du délai entre l'administration de la dose et la réponse plaquettaire (entre 7 et 12 jours dans les simulations pharmacocinétiques en population) et de la non-linéarité de la relation pharmacocinétique-pharmacodynamique, le clinicien devra recourir à un titrage pour établir le schéma hebdomadaire.
3.3.4 Efficacité clinique
L'homologation de NplateMC repose en partie sur les résultats en matière d'efficacité des deux études cliniques pivotales décrites à la section 3.3.1 Pharmacologie humaine. D'autres études non essentielles jointes à la présentation ont fourni des renseignements supplémentaires sur l'efficacité de NplateMC, mais les données sur l'efficacité étaient principalement tirées des 125 patients ayant participé aux deux études pivotales.
Paramètre primaire d'efficacité
Dans les deux études pivotales, le paramètre primaire d'efficacité était la proportion de patients ayant obtenu une réponse plaquettaire durable (définie comme au moins 6 numérations plaquettaires hebdomadaires ≥ 50 × 109/L ou plus durant les 8 dernières semaines de traitement) sans traitement de sauvetage durant la période de traitement de 24 semaines. Un effet statistiquement significatif a été obtenu avec NplateMC par rapport au placebo, que les patients aient ou non subi une splénectomie.
Dans les deux études pivotales, l'analyse primaire d'efficacité portait sur les données de tous les sujets, en l'occurrence tous les patients randomisés qui avaient été évalués en fonction de leur groupe de traitement aléatoire. Dans l'étude S1 (212), 25 des 41 patients traités par NplateMC (61,0 %), qui n'avaient pas subi de splénectomie, ont obtenu une réponse plaquettaire durable, comparativement à 1 des 21 patients du groupe placebo (5,0 %). En comparaison, dans l'étude S2 (105), 16 des 42 patients traités par NplateMC (38,1 %), qui étaient réfractaires à une splénectomie, ont obtenu une réponse plaquettaire durable, comparativement à 0 des 21 patients du groupe placebo (0 %).
Paramètres d'efficacité secondaires
Les études pivotales comportaient plusieurs paramètres d'efficacité secondaires. Parmi ceux-ci, notons la réponse plaquettaire globale de chaque patient, définie comme l'ensemble des catégories mutuellement exclusives d'une réponse plaquettaire durable ainsi que les réponses plaquettaires transitoires. Une réponse plaquettaire transitoire a été définie comme l'atteinte d'au moins 4 réponses plaquettaires hebdomadaires sans réponse plaquettaire durable. Le nombre de réponses plaquettaires hebdomadaires durant la période de traitement a aussi été évalué. Une réponse plaquettaire hebdomadaire a été définie comme une numération plaquettaire ≥ 50 × 109/L le jour de la dose hebdomadaire prévue. Le nombre total de réponses plaquettaires hebdomadaires a été compté pendant les semaines 2 à 25 des études. On a également évalué le nombre de réponses plaquettaires durables avec une dose stable (c'est-à-dire qui est restée inchangée à ± 1 μg/kg près durant les 8 dernières semaines de traitement). Ce paramètre traduisait la capacité de régulation de la production de plaquettes chez les patients traités par une dose stable de NplateMC. Enfin, on a quantifié la proportion de sujets ayant nécessité des traitements de sauvetage.
Le groupe traité par NplateMC et le groupe placebo ont été comparés, sur le plan du nombre de réponses plaquettaires durables et globales, de la proportion de sujets ayant nécessité des traitements de sauvetage et du nombre de sujets ayant atteint une réponse plaquettaire durable avec une dose stable, à l'aide d'un test de Cochran-Mantel-Haenszel stratifié en fonction de la présence d'un traitement anti-PTI concomitant (oui ou non) et de l'étude après combinaison des données. Il importe de noter que l'utilisation de traitements de sauvetage peut avoir des effets inattendus sur la numération plaquettaire et compliquer l'interprétation des résultats. Pour les besoins de l'analyse du nombre de réponses plaquettaires durables, les sujets qui avaient reçu des traitements de sauvetage durant la période de traitement ont été considérés comme n'ayant pas obtenu de réponse plaquettaire durable. En ce qui a trait aux réponses plaquettaires transitoires, pour réduire au minimum l'effet possible des traitements de sauvetage sur la production de plaquettes, on a considéré que les sujets ayant reçu des traitements de sauvetage n'avaient pas obtenu de réponse plaquettaire pendant les 8 semaines ayant suivi l'administration des traitements de sauvetage.
De façon générale, le traitement par NplateMC a entraîné des améliorations considérables par rapport au placebo dans les deux études cliniques, et ce à l'égard de tous les paramètres d'efficacité, chez tous les patients randomisés en vue de l'analyse en intention de traiter. Plus particulièrement, le nombre moyen de semaines avec réponse plaquettaire (tel que défini ci-dessus) était nettement plus élevé chez les patients traités par NplateMC que chez ceux traités par placebo dans les deux études :
- Étude S1 (212)
- NplateMC : moyenne = 15,2 semaines, écart-type (ET) = 7,5 semaines
- Placebo : moyenne = 1,3 semaine, ET = 3,5 semaines;
- Étude S2 (105)
- NplateMC : moyenne = 12,3 semaines, ET = 7,9 semaines
- Placebo : moyenne = 0,2 semaine, ET = 0,5 semaine.
De plus, la proportion de patients ayant obtenu une réponse plaquettaire durable avec une dose stable (tel que défini ci-dessus) était aussi nettement plus élevée chez les patients traités par NplateMC que chez ceux traités par placebo dans les deux études pivotales :
- Étude S1 (212)
- NplateMC : 21/41 (51,2 %)
- Placebo : 0/21 (0 %);
- Étude S2 (105)
- NplateMC : 13/42 (31,0 %)
- Placebo : 0/21 (0 %).
Enfin, les traitements de sauvetage ont été beaucoup plus nombreux chez les patients traités par placebo que chez les patients traités par NplateMC, qu'ils aient subi ou non une splénectomie. La proportion de patients ayant nécessité des traitements de sauvetage a diminué de 38,0 % durant la période de traitement chez les patients traités par NplateMC comparativement aux patients traités par placebo dans les analyses combinées : 59,5 % des patients traités par placebo ont reçu des traitements de sauvetage, contre 21,7 % des patients traités par NplateMC. Au total, 26,2 % des sujets ayant reçu NplateMC et n'ayant pas subi une splénectomie et 17,1 % des sujets ayant reçu NplateMC et ayant subi une splénectomie ont eu recours à un traitement de sauvetage.
Étude de prolongation de longue durée
Les patients qui avaient déjà participé à une étude sur l'utilisation de NplateMC contre le PTI (y compris les études pivotales) dont la numération plaquettaire avait diminué sous le seuil de 50 × 109/L après l'interruption du traitement étaient admissibles à une étude de prolongation ouverte de longue durée, appelée S3 (213). Cette étude était encore en cours au moment de l'homologation de NplateMC.
Les patients qui avaient participé aux études de phase I et II portant sur le PTI (20000137 ou 20010218) ont été recrutés. Ils ont reçu une dose hebdomadaire initiale de 1 µg/kg. L'insu a été levé pour les patients recrutés à partir des études en aveugle (S1 212 et S2 105). Les patients déjà traités par NplateMC ont reçu la même dose hebdomadaire que dans l'étude à laquelle ils participaient, tandis que les patients traités par placebo ont reçu une dose hebdomadaire initiale de 1 µg/kg, qui a ensuite été ajustée au besoin. Les patients ont continué de recevoir une dose hebdomadaire de NplateMC qui était ajustée au besoin en fonction de leur numération plaquettaire. En tout, 137 patients ont été recrutés dans l'étude de prolongation; de ceux-ci, 136 ont reçu au moins 1 dose de NplateMC. Selon l'analyse provisoire, le nombre médian de semaines de traitement de ces 136 patients était de 39 (intervalle : 1 à 122 semaines).
Pour l'analyse provisoire, une réponse plaquettaire (doublement de la numération plaquettaire et numération plaquettaire ≥ 50 × 109/L à tout moment de l'étude sans traitement de sauvetage durant les 8 dernières semaines) a été obtenue par 82 % des sujets [intervalle de confiance à 95 % (IC 95 %) : 75 %, 88 %]. Compte tenu de l'hétérogénéité de la population à l'étude du point de vue des critères d'inclusion, des caractéristiques de base de la maladie, des antécédents de traitement, des médicaments pris en concomitance, de la dose de NplateMC reçue et de la durée du traitement, les données sur l'efficacité et l'innocuité à long terme de NplateMC doivent être interprétées avec prudence.
3.3.5 Innocuité clinique
L'homologation de NplateMC repose en partie sur les résultats en matière d'innocuité des deux études cliniques pivotales décrites à la section 3.3.1 Pharmacologie humaine. D'autres études non essentielles jointes à la présentation ont fourni des renseignements supplémentaires sur l'innocuité de NplateMC, mais les données sur l'innocuité étaient principalement tirées des 125 patients ayant participé aux deux études pivotales.
La population d'innocuité primaire utilisée dans l'analyse intégrée englobait tous les sujets ayant reçu au moins 1 dose de NplateMC dans les deux études pivotales (études d'innocuité de phase III sur des cas de PTI, n = 125). Ces deux études ont été combinées avec d'autres études de sujets atteints de PTI à titre d'analyse secondaire (études d'innocuité sur des cas de PTI, n = 215). Des données sur l'innocuité ont aussi été recueillies auprès de 78 patients ayant reçu NplateMC dans le cadre d'études sur des sujets bien portants, de 20 patients atteints d'un syndrome myélodysplasique ayant reçu NplateMC et de 4 patients ayant reçu NplateMC dans le cadre d'une étude portant sur la thrombocytopénie induite par chimiothérapie (études d'innocuité portant sur AMG 531, n = 317).
Dans les études d'innocuité de phase III sur des cas de PTI, les principaux EI signalés étaient les céphalées (31,7 % chez les sujets traités par placebo, 34,5 % chez les sujets traités par NplateMC), la fatigue (29,3 % chez les sujets traités par placebo, 33,3 % chez les sujets traités par NplateMC) et l'épistaxis (24,4 % chez les sujets traités par placebo, 32,1 % chez les sujets traités par NplateMC).
Dans les études d'innocuité sur des cas de PTI, 62 patients ont déclaré au moins un événement indésirable grave (EIG) dans le cadre d'une étude clinique de sujets atteints de PTI : 10 (21,7 %) étaient traités par placebo et 52 (25,5 %), par NplateMC. Au total, 28 EIG sont survenus chez 18 patients (tous traités par NplateMC au moment de l'événement), et 15 d'entre eux avaient subi une splénectomie avant d'être recrutés dans l'étude. Les deux événements pour lesquels le taux ajusté selon la durée de l'étude était le plus élevé sont la thrombocytopénie [0 sujet traité par placebo, 16 (8,6 par 100 années-patients) sujets traités par NplateMC] et la diminution de la numération plaquettaire [8 (40,4 par 100 années-patients) sujets traités par placebo, 4 (2,1 par 100 années-patients) sujets traités par NplateMC].
Huit patients sont décédés dans le cadre du programme clinique portant sur NplateMC administré à des sujets atteints de PTI (études d'innocuité sur des cas de PTI); 3 (6,5 %) étaient traités par placebo et 5 (2,5 %), par NplateMC. Les causes de décès chez les patients traités par NplateMC étaient les suivantes : hémorragie intracrânienne, pneumonie à pneumocoque, arrêt cardiaque, insuffisance hépatique et rénale (chez un patient atteint d'un néoplasme hépatique malin) et syndrome de détresse respiratoire aigüe.
Événements hémorragiques
Dans l'analyse combinée des études d'innocuité de phase III sur des cas de PTI, des événements hémorragiques (EH) sont survenus chez 25 (61,0 %) des patients traités par placebo et 48 (57,1 %) des patients traités par NplateMC. Le nombre d'événements s'est établi à 29 (63.0%) chez les patients traités par placebo et à 128 (62,7 %) chez les patients traités par NplateMC. Dans les analyses a posteriori, les EH cliniquement importants (de grade 3 ou 4) étaient plus nombreux chez les patients traités par placebo. Dans les études d'innocuité de phase III sur des cas de PTI, le nombre de patients touchés était de 5 (12,2 %) parmi ceux traités par placebo et de 6 (7,1 %) parmi ceux traités par NplateMC; dans les études d'innocuité sur des cas de PTI, le nombre de patients touchés était de 6 (13,0 %) parmi ceux traités par placebo et de 19 (9,3 %) parmi ceux traités par NplateMC. Une nouvelle analyse des données comparant les taux d'EH plutôt que le nombre d'EH a montré ce qui suit :
- Chez les patients traités par NplateMC, les sujets ayant obtenu une réponse durable ont présenté à la fois un nombre d'EH et un taux d'EH ajusté selon la durée de l'étude inférieurs à ceux des sujets n'ayant pas obtenu de réponse durable. Cependant, une comparaison des taux d'EH chez l'ensemble des sujets n'ayant pas obtenu de réponse durable (traités aussi bien par placebo que par NplateMC) a montré que le taux d'EH était plus élevé chez les sujets n'ayant pas obtenu de réponse durable qui ont été traités par NplateMC que chez ceux traités par placebo.
- Pour les EH classés par gravité dans le cadre de l'étude S2 (105), les sujets traités par NplateMC n'ayant pas obtenu de réponse durable ont présenté les taux d'EH les plus élevés dans les quatre catégories : léger, modéré, sévère et potentiellement mortel. Un cas d'EH mortel est survenu chez les sujets traités par placebo n'ayant pas obtenu de réponse durable. L'étude S1 (212) a fait ressortir une tendance semblable pour les EH légers et modérés. Un cas d'EH fatal est survenu parmi les sujets traités par NplateMC n'ayant pas obtenu de réponse durable.
- Dans les études d'innocuité de phase III sur des cas de PTI, les études individuelles ont permis de dégager une tendance claire, à savoir que les sujets traités par NplateMC n'ayant pas obtenu de réponse durable ont présenté des taux d'EH plus élevés dans les quatre catégories : léger, modéré, grave et potentiellement mortel.
La numération plaquettaire a grimpé ou chuté jusqu'à des valeurs extrêmes chez certains patients des études pivotales. Tout au long de l'étude, ces patients ont eu besoin de nombreux traitements de sauvetage et ajustements de la dose de NplateMC. Les nombreuses chutes de la numération plaquettaire ont mené à un grand nombre d'EH, dont plusieurs étaient sévères, ainsi qu'à une hémorragie potentiellement mortelle. Bien que les 9 patients touchés ne représentaient qu'une faible proportion de l'ensemble de la population à l'étude, ils ont fait ressortir la variabilité du PTI d'une personne à l'autre ainsi que les difficultés liées au traitement de patients dont la numération plaquettaire ne peut être stabilisée comparativement aux patients ayant obtenu une réponse stable.
L'abandon de NplateMC peut entraîner une thrombocytopénie plus sévère que celle qui était présente avant le traitement par NplateMC. Cette thrombocytopénie aggravée peut accroître le risque d'hémorragie chez le patient, particulièrement si NplateMC est abandonné pendant que le patient subit un traitement concomitant par des anticoagulants ou par des antiagrégants plaquettaires. Dans les études cliniques de patients ayant cessé le traitement par NplateMC, 4 des 57 patients ont développé une thrombocytopénie plus sévère que celle qui était présente avant le traitement par NplateMC.
Événements thrombotiques/thromboemboliques
Dans les études d'innocuité sur des cas de PTI, le pourcentage de patients à avoir déclaré un événement thrombotique/thromboembolique était sensiblement le même dans les deux groupes de traitement : 2 (4,3 %) chez les patients traités par placebo et 9 (4,4 %) chez les patients traités par NplateMC.
Anomalies de la moelle osseuse
L'administration de NplateMC augmente le risque d'apparition ou d'accumulation de dépôts de réticuline dans la moelle osseuse. Dans les études d'innocuité sur des cas de PTI, aucun patient traité par placebo et 6 (2,9 %) patients traités par NplateMC ont présenté une anomalie de la moelle osseuse. Le traitement par NplateMC a été abandonné chez 4 des 271 patients en raison de la présence de dépôts de réticuline dans la moelle osseuse. Une biopsie de la moelle osseuse a révélé la présence de réticuline chez six autres patients. On n'a noté aucune évolution vers la myélofibrose accompagnée de cytopénie dans les études pivotales. Dans l'étude de prolongation, un patient atteint de PTI et d'anémie hémolytique a développé une myélofibrose collagène durant le traitement par NplateMC.
Tumeurs malignes et évolution tumorale
La stimulation du récepteur de la TPO à la surface des cellules hématopoïétiques peut augmenter le risque de tumeur maligne hématologique. Dans les études cliniques contrôlées de patients atteints de PTI chronique, le nombre de tumeurs malignes hématologiques était faible et semblable chez les patients traités par NplateMC et par placebo. Dans une étude clinique distincte portant sur un seul groupe de traitement, en l'occurrence 44 patients atteints d'un syndrome myélodysplasique, 11 patients ont présenté une évolution possible de la maladie et 4 de ceux-ci ont reçu une confirmation de LMA durant le suivi. NplateMC n'est pas indiqué pour le traitement de la thrombocytopénie associée à un syndrome myélodysplasique ni d'aucune cause de thrombocytopénie hormis le PTI.
Mises en garde et précautions
Les mises en garde suivantes figurent dans la monographie de produit de NplateMC :
- NplateMC peut être utilisé chez des patients présentant un syndrome myélodysplasique uniquement dans le cadre d'études de recherche clinique, en raison du risque d'apparition d'une leucémie myéloïde chez de tels patients.
- Des saignements graves peuvent survenir durant le traitement par NplateMC, c'est pourquoi les patients doivent être surveillés étroitement tout au long de celui-ci. Il se peut que des traitements de secours, y compris des transfusions de plaquettes, se révèlent nécessaires, en particulier chez les patients dont le nombre de plaquettes est instable.
- Des cas de récurrence de thrombocytopénie, avec des taux parfois bien en deçà de ceux enregistrés avant le traitement, et des cas d'hémorragie grave menaçant le pronostic vital ou se soldant même par un décès ont été signalés après l'arrêt du traitement par NplateMC.
NplateMC devrait être prescrit et surveillé uniquement par des professionnels de la santé qualifiés, conformément aux directives suivantes :
- NplateMC ne doit être utilisé que par des patients atteints de PTI dont le degré de thrombocytopénie et l'état de santé augmentent le risque de saignement.
- NplateMC ne doit pas être utilisé pour tenter de « normaliser » le nombre de plaquettes.
Le risque à long terme d'évolution vers la myélofibrose est inconnu.
Le traitement par NplateMC doit être interrompu si la numération plaquettaire n'atteint pas au moins 50 × 109/L ou un seuil suffisant pour éviter les hémorragies cliniquement importantes après 4 semaines à la dose hebdomadaire maximale de 10 µg/kg.
3.4 Évaluation des avantages / risques et recommandation
3.4.1 Évaluation des avantages/risques
NplateMC représente une approche efficace dans le traitement du PTI. Tel que démontré par deux études de phase III multicentriques, randomisées, contrôlées avec placebo, NplateMC maintient efficacement la numération plaquettaire à l'intérieur d'un intervalle cliniquement significatif chez les patients tant splénectomisés que non splénectomisés par rapport aux patients traités par les médicaments standard actuels contre le PTI : les taux de réponse associés à NplateMC sont généralement supérieurs à ceux associés à ces médicaments. NplateMC semble maintenir la numération plaquettaire à une valeur ≥ 50 × 109/L chez les sujets ayant obtenu une réponse durable, qu'ils aient subi ou non une splénectomie. Une étude de prolongation ouverte a produit des données sur l'innocuité à long terme et sur l'expérimentation d'un nouveau traitement; elle a aussi confirmé la capacité de NplateMC de stabiliser la numération plaquettaire sur une longue période chez les sujets ayant obtenu une réponse durable.
Comparativement au placebo, NplateMC semble réduire la nécessité des interventions de sauvetage faisant appel à des perfusions d'IGIV ou d'immunoglobulines anti-D. NplateMC s'est avéré efficace chez les patients atteints de PTI chronique qui n'avaient pas obtenu de réponse satisfaisante à d'autres traitements.
Les problèmes d'innocuité suivants ont été signalés :
- Certains patients sont réfractaires à NplateMC, et ils semblent courir un risque accru d'hémorragie potentiellement grave; il faut cerner rapidement les sujets qui n'obtiennent pas de réponse durable afin de prévenir ce risque.
- Les patients peuvent présenter une numération plaquettaire particulièrement faible après l'interruption du traitement par NplateMC.
- Certains patients ont présenté une numération plaquettaire hautement variable durant le traitement par NplateMC.
- Les risques à long terme de myélofibrose et d'évolution de tumeurs malignes existantes (y compris la LMA) associés à NplateMC sont inconnus.
Il faudra suivre de près tous les patients pour éviter les problèmes ci-dessus.
Le profil risques-avantages est potentiellement différent chez les deux populations de patients visés (splénectomisés et non splénectomisés), c'est-à-dire qu'il est moins favorable chez les patients splénectomisés. Cette situation est mentionnée dans l'étiquetage, dans le registre de patients et dans le plan de gestion des risques.
À la lumière de l'élévation prévue de la numération plaquettaire chez les patients atteints de PTI et de son profil d'innocuité apparemment sûr, on considère que les avantages de NplateMC l'emportent sur ses problèmes d'innocuité, bien que le risque de myélofibrose demeure non résolu.
NplateMC a été évalué dans le cadre de la Politique sur le traitement prioritaire en raison de résultats prometteurs concernant l'efficacité clinique potentielle de NplateMC contre une maladie grave, potentiellement mortelle et sévèrement débilitante pour laquelle aucun médicament n'est actuellement commercialisé au Canada.
3.4.2 Recommandation
Conformément à son examen des données sur la qualité, l'innocuité et l'efficacité du produit, Santé Canada juge que le rapport entre les avantages et les risques de NplateMC est favorable pour augmenter le taux de plaquettes chez les patients adultes atteints de purpura thrombocytopénique immunitaire (idiopathique) :
- qui n'ont pas subi une splénectomie et qui n'ont pas bien répondu aux corticostéroïdes et/ou aux immunoglobulines ou qui y sont intolérants;
- qui ont subi une splénectomie et qui n'y ont pas bien répondu.
La présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1 et, par conséquent, Santé Canada a émis l'Avis de conformité prévu par l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues.
4 Étapes importantes de la présentation
Étapes importantes de la présentation: NplateMC
| Étape importante de la présentation | Date |
|---|---|
| Réunion préalable à la présentation | 2007-11-15 |
| Demande de traitement prioritaire | |
| Déposée | 2007-09-26 |
| Approuvé par le directeur du Centre d'évaluation des produits radiopharmaceutiques et biothérapeutiques | 2007-10-26 |
| Dépôt de la présentation | 2007-11-16 |
| Examen préliminaire | |
| Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire | 2007-12-13 |
| Examen | |
| Évaluation sur les lieux | 2008-01-14 - 2008-01-18 |
| Évaluation biopharmaceutique terminée | 2008-06-10 |
| Évaluation de la qualité terminée | 2008-06-10 |
| Évaluation clinique terminée | 2008-06-10 |
| Évaluation biostatistique terminée | 2008-06-10 |
| Avis d'insuffisance (ADI) émis par le directeur général (lacunes sur le plan de la qualité) | 2008-06-10 |
| Réponse déposée | 2008-09-12 |
| Examen préliminaire 1 ou 2 | |
| Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire | 2008-09-19 |
| Examen | |
| Évaluation biopharmaceutique terminée | 2009-02-18 |
| Évaluation de la qualité terminée | 2009-02-16 |
| Évaluation clinique terminée | 2009-02-18 |
| Évaluation biostatistique terminée | 2009-02-18 |
| Évaluation de l'étiquetage terminée | 2009-02-18 |
| Délivrance de l'Avis de conformité par le directeur général | 2009-02-19 |
Produits pharmaceutiques connexes
| Nom du produit | DIN | Entreprise | Ingrédient(s) actif(s) & concentration |
|---|---|---|---|
| NPLATE | 02322862 | AMGEN CANADA INC | Romiplostim 625 MCG / Fiole |
| NPLATE | 02322854 | AMGEN CANADA INC | Romiplostim 375 MCG / Fiole |