Sommaire des motifs de décision portant sur Koselugo

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Koselugo est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Koselugo

Les SMD relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que la présentation de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Koselugo, un produit dont l’ingrédient médicinal est sélumétinib (fourni comme sulfate de sélumétinib). Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la liste des abréviations qui se trouvent dans les TAPA.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez le document intitulé AnchorGestion des présentations et des demandes de drogues.

Mise à jour : 2023-09-13

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • DIN 02530139 – 10 mg de sélumétinib, capsule, administration orale
  • DIN 02530147 – 25 mg de sélumétinib, capsule, administration orale

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d’activité ou de présentation Date de présentation Décision et date Sommaire des activités
PDN Nº 278054 2023-08-03 Délivrance d’un AC 2023-09-06 Présentation déposée visait le transfert de la propriété du produit pharmaceutique de AstraZeneca Canada Inc. à Alexion Pharma GmbH. Un avis de conformité a été délivré.
Avis de mise en marché d’un produit pharmaceutique (DINs 02530139, 02530147) Sans objet Date de la première vente : 2023-01-03 Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.
PDN Nº 243733 2020-09-09 Délivrance d’un AC 2022-08-31 Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle.
Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Koselugo

SMD émis le : 2022-12-20

L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Koselugo.

Sélumétinib (fourni comme sulfate de sélumétinib)

Identification(s) numérique(s) de drogue(s):

  • DIN 02530139 - 10 mg de sélumétinib, capsule, administration orale
  • DIN 02530147 - 25 mg de sélumétinib, capsule, administration orale

AstraZeneca Canada Inc.

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 243733

 

Le 31 aout 2022, Santé Canada a émis à l'intention de AstraZeneca Canada Inc. un Avis de conformité pour le produit médicamenteux Koselugo.

L'autorisation de mise en marché s'appuie sur l'information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D'après l’évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages-effets nocifs-incertitudes de Koselugo est considéré comme étant favorable pour le traitement de patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus atteints de neurofibromatose de type 1 présentant des neurofibromes plexiformes symptomatiques inopérables.

 

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

 

Koselugo, un agent antinéoplasique, a été autorisé pour le traitement des patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus atteints de neurofibromatose de type 1 présentant des neurofibromes plexiformes symptomatiques inopérables.

L'innocuité et l'efficacité de Koselugo n'ont pas été établies chez des patients pédiatriques de moins de 2 ans.

Aucune donnée n'est disponible concernant l'utilisation de ce produit pharmaceutique chez des patients de 65 ans et plus. Par conséquent, Santé Canada n'a pas autorisé l'utilisation de Koselugo dans la population gériatrique.

Koselugo (10 mg et 25 mg de sélumétinib, fourni sous forme de sulfate de sélumétinib) est présenté sous forme de capsule. Dans la capsule de 10 mg, les ingrédients non médicinaux comprennent de l'hydroxyde d'ammonium, de la cire de carnauba, du carraghénan, de l'hypromellose, de l'oxyde de fer noir, du chlorure de potassium, du propylène glycol, de l'eau purifiée, du vernis shellac, du dioxyde de titane et du succinate de polyéthylèneglycol de vitamine E (succinate de D-α-tocophéryl polyéthylène glycol 1000). Dans la capsule de 25 mg, les ingrédients non médicinaux sont de la cire de carnauba et/ou de l'amidon de maïs, du carraghénan, du FD&C Bleu 2, du lac d'aluminium FD&C Bleu 2, de l'oxyde ferrique rouge, de l'oxyde ferrique jaune, du monooléate de glycérol, de l'hypromellose, du chlorure de potassium, de l'eau purifiée, du dioxyde de titane, du succinate de polyéthylèneglycol de vitamine E (succinate de D-α-tocophéryl polyéthylène glycol 1000) et de la gomme laque blanche.

L'utilisation de Koselugo est contre-indiquée chez les patients qui sont hypersensibles à ce médicament ou à tout ingrédient de la formulation, y compris tout ingrédient non médicinal, ou composant du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d'utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Koselugo est accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

 

2 Pourquoi Koselugo a-t-il été autorisé?

 

Santé Canada estime que Koselugo a un profil avantages-effets nocifs-incertitudes favorable pour le traitement des patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus atteints de neurofibromatose de type 1 présentant des neurofibromes plexiformes symptomatiques inopérables.

La neurofibromatose de type 1 est un trouble autosomal dominant causé par des mutations du gène de la neurofibromatose de type 1 qui codent la protéine suppresseuse de la tumeur, la neurofibromine 1. La neurofibromine 1 agit comme régulateur négatif des protéines RAS, qui sont des molécules de signalisation clés dans le contrôle de la croissance cellulaire. Par conséquent, la perte de fonction de la neurofibromine 1 peut supprimer cette régulation et conduire à une prolifération cellulaire incontrôlée.

L'incidence de la neurofibromatose de type 1 est d'environ 1 sur 3 000 naissances vivantes. Le trouble est caractérisé par des découvertes cutanées, des dysplasies squelettiques et par la croissance de tumeurs bénignes et malignes du système nerveux, notamment des neurofibromes bénins. Les neurofibromes se répartissent en deux sous-types principaux : cutané et plexiforme. Environ la moitié des patients atteints de neurofibromatose de type 1 ont des neurofibromes plexiformes, qui sont des tumeurs de la gaine nerveuse qui se développent généralement le long de gros nerfs et de plexus et sont présentes à la naissance. Les neurofibromes plexiformes peuvent être localisés autour de l'orbite, du visage, des membres supérieurs et inférieurs, du dos, du thorax, de l'abdomen, du plexus brachial du cou et/ou du plexus lombosacré, causant une défiguration, une dysfonction motrice (faiblesse et portée restreinte du mouvement), des douleurs, une déficience respiratoire, une dysfonction visuelle et une dysfonction neurologique. De plus, des tumeurs malignes de la gaine nerveuse périphérique peuvent survenir dans des neurofibromes plexiformes préexistants. D’autres tumeurs malignes associées à la neurofibromatose de type 1 sont des gliomes, un cancer du sein, une leucémie, des phéochromocytomes et des tumeurs stromales gastro-intestinales.

Des options thérapeutiques pour des patients atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes symptomatiques plexiformes sont limitées. Chez certains patients, on peut effectuer une excision chirurgicale des neurofibromes plexiformes. Cependant, la plupart des neurofibromes plexiformes ne se prêtent pas à une exérèse complète en raison d’une enveloppe ou de la proximité de structures vitales. Il n'existe aucun traitement autorisé au Canada qui ait été démontré comme pouvant prévenir, guérir, ralentir ou inverser la croissance des neurofibromes plexiformes liés à une neurofibromatose de type 1.

Le sélumétinib, l'ingrédient médicinal de Koselugo, est un inhibiteur de petites molécules de protéine kinase kinases activées par mitogène, MEK1 et MEK2, puissant, sélectif et disponible par voie orale. Les protéines MEK1 et MEK2 sont des composants essentiels de la voie de signalisation RAF-MEK-ERK (RAF-MEK-extracellular signal-regulated kinase) régulée par RAS, qui est souvent activée dans le syndrome de neurofibromatose de type 1 et dans différents types de cancers.

L'autorisation de mise sur le marché de Koselugo reposait sur des données pivots d'efficacité et d'innocuité tirées d'une étude multicentrique à un seul groupe (Phase II SPRINT, Strate 1). La Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II a inscrit 50 patients pédiatriques atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes plexiformes inopérables qui ont causé une morbidité importante. L'âge médian des patients était de 10,2 ans (intervalle de 3,5 à 17,4 ans). Tous les patients ont reçu 25 mg/m2 de Koselugo deux fois par jour pendant 28 jours (un cycle de traitement), selon un calendrier de dosage continu.

Le principal paramètre d'efficacité de l'étude était le taux de réponse objective, défini comme le pourcentage de patients ayant une réponse complète (disparition du neurofibrome plexiforme cible) ou une réponse partielle confirmée (réduction d'au moins 20 % du volume de neurofibrome plexiforme cible par rapport au niveau de référence, confirmée lors d'une évaluation tumorale subséquente dans les 3 à 6 mois), d'après l'examen central de l’Institut national du cancer (NCI) des États-Unis. Le neurofibrome plexiforme cible a été défini comme étant le neurofibrome plexiforme qui a causé des symptômes cliniques pertinents ou des complications (c.-à-d., des morbidités liées aux neurofibromes plexiformes).

Les résultats de la Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II ont démontré un taux de réponse objective de 66 % (33/50; Intervalle de confiance à 95 % [IC] : 51,2, 78,8) d'après l'examen central du NCI et 44 % (22/50; IC à 95 % : 30, 59) sur la base d'un examen central indépendant. Toutes les réponses ont été des réponses partiellement confirmées. Les réponses étaient durables, et les probabilités de rester en réponse après 12 et 16 cycles, estimées selon la méthode Kaplan-Meier, étaient de 100 % (IC à 95 % non estimé) et de 96,2 % (IC à 95 % : 75,7, 99,4), respectivement. Au suivi médian de 2,2 ans, la durée médiane de la réponse et le temps médian entre le début du traitement et la progression de la maladie pendant le traitement n'ont pas été atteints.

Des données d'appui de l'étude SPRINT de phase I ont montré une efficacité similaire. Parmi les 24 patients qui ont reçu Koselugo (20, 25 ou 30 mg/m2), le taux de réponse objectif basé sur l'analyse centrale du NCI était de 66,7 % (16/24); IC à 95 % : 44,7, 84,4), et la durée médiane de la réponse n'a pas été atteinte à la durée médiane de l'exposition de 4,4 ans (maximum de 5,5 ans).

De plus, des données de soutien de l'étude du NCI sur l’étude de l'histoire naturelle de la neurofibromatose de type 1 ont montré que, bien que la régression spontanée des neurofibromes plexiformes ait été observée chez un petit nombre de patients, il n'y a jamais eu de diminution spontanée de 20 % ou plus du volume tumoral en un an. Compte tenu de ces observations, la réduction du volume tumoral signalée dans l'étude SPRINT peut être attribuée au traitement avec Koselugo et non au cours naturel de la maladie.

En plus de l'évaluation volumétrique de la réponse tumorale, des évaluations cliniques des résultats ont été effectuées dans la Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II afin d'évaluer un éventail de résultats déclarés par le patient (douleur et qualité de vie liée à la santé) et de résultats fonctionnels. Les résultats indiquent une tendance vers une association entre la réduction du volume tumoral et l'amélioration durable des résultats cliniques.

Des données de sécurité pivots de la Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II ont montré que les réactions indésirables les plus souvent signalées de n'importe quel niveau (à une incidence d'au moins 20 %) étaient des vomissements, des éruptions cutanées, une augmentation de la créatine phosphokinase, de la diarrhée, des nausées, une peau sèche, des événements asthmatiques, une pyrexie, une hypoalbuminémie, une stomatite, une augmentation de l'aspartate aminotransférase, une paronychie, une diminution de l'hémoglobine, une augmentation de l'alanine aminotransférase, des changements capillaires, une augmentation de la créatinine sanguine et une diminution de la fraction d’éjection. Des événements indésirables graves se sont produits chez 24 % des patients, et ceux qui se sont produits chez au moins deux patients étaient de l'anémie, une hypoxie et de la diarrhée. Un arrêt permanent de Koselugo à cause d'événements indésirables s'est produit chez 12 % des patients. Parmi les événements indésirables qui ont conduit à une interruption, on compte une augmentation de la créatinine, une augmentation de poids, de la diarrhée, une paronychie, une tumeur maligne de la gaine nerveuse périphérique, une lésion rénale aiguë et un ulcère cutané. Des interruptions de dose et des réductions attribuables à des événements indésirables ont été signalées chez 80 % et 24 % des patients, respectivement. Des événements indésirables qui ont conduit à une modification de la dose de Koselugo chez au moins 5 % des patients étaient des vomissements, une paronychie, de la diarrhée, des nausées, une douleur abdominale, des éruptions cutanées, une infection de la peau, une maladie grippale, une pyrexie et une prise de poids. Aucun décès n'a été signalé lors d'un traitement à l'étude ou pendant la période de suivi de 30 jours.

Des événements indésirables d'intérêt particulier identifiés d'après des effets de classe de l'inhibiteur MEK, des résultats non cliniques et des données sur l'innocuité des essais cliniques chez des adultes atteints de cancer comprenaient des événements gastro-intestinaux, oculaires, cardiaques et musculaires, des troubles de la peau et des ongles, et une élévation des enzymes de la créatine phosphokinase et du foie.

Il n'y a pas eu de nouveaux signaux d'innocuité importants dans la population pédiatrique ayant une neurofibromatose de type 1 et des neurofibromes plexiformes symptomatiques et inopérables dans le cadre à long terme. La plupart des réactions indésirables aux médicaments se sont produites la première année d'exposition à Koselugo. Aucun événement indésirable n'a été signalé concernant une dysplasie physaire ou une altération de la maturation sexuelle chez des patients traités pendant un maximum de 71 mois. Bien que des conclusions limitées puissent être tirées sur les moins de 20 patients exposés à Koselugo au-delà de 3 ans, le profil d'innocuité de Koselugo ne semble pas s'aggraver de façon notable avec le temps. Le profil d'innocuité de Koselugo observé dans la population pédiatrique était semblable au profil d'innocuité observé chez des patients adultes atteints de cancer, et était compatible avec les effets signalés d'autres inhibiteurs de la MEK.

AstraZeneca Canada Inc. a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Koselugo. Le PGR est destiné à décrire les problèmes d'innocuité connus ou possibles, à présenter le plan de surveillance prévu et, le cas échéant, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques liés au produit. Après examen, le PGR a été jugé acceptable.

Les étiquettes interne et externe, la notice d'accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Koselugo qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l'étiquetage, à l'utilisation d'un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Koselugo a été accepté.

Dans l'ensemble, on considère que les avantages thérapeutiques de Koselugo pour la population cible l'emportent sur les risques potentiels. Le profil d'innocuité bien caractérisé de Koselugo est conforme au profil d'innocuité d'autres inhibiteurs de MEK. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et d’une surveillance adéquate. La monographie de produit de Koselugo comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d’innocuité identifiées.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'Avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

 

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Koselugo?

 

La Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Koselugo a été examinée dans le cadre du projet Orbis, une initiative du Centre d'excellence en oncologie de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis. Ce projet est un partenariat international conçu pour permettre aux patients atteints de cancer d'accéder plus rapidement à des traitements prometteurs. Il fournit un cadre pour la présentation et l’examen simultanés de produits d’oncologie parmi les partenaires internationaux. La PDN de Koselugo a été classée en tant que présentation de projet Orbis de type C, c'est-à-dire une présentation pour laquelle la FDA a déjà rendu une décision positive et a ensuite partagé ses documents d'examen avec les partenaires du projet Orbis.

Santé Canada a utilisé l'examen à l'étranger effectué par la FDA conformément à la méthode 2 décrite dans l'ébauche de la ligne directrice : L'utilisation d'examens étrangers par Santé Canada, c'est-à-dire l'examen de la FDA, a fait l'objet d'une évaluation critique, tandis que la trousse de données soumise à Santé Canada a été désignée comme nécessaire. La décision réglementaire canadienne est fondée sur l'examen canadien.

Dans le cadre de l'examen de la PDN pour Koselugo, Santé Canada a émis un avis d'insuffisance (AI) en fonction des problèmes de qualité relevés. Par la suite, ces questions ont été traitées de façon satisfaisante dans la réponse du promoteur à l’avis d’insuffisance (AI), et un avis de conformité a été émis le 31 août 2022.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.

 

Étapes importantes de la présentation: Koselugo

Étape importante de la présentation Date
Réunion préalable à la présentation 2019-09-10
Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle 2020-09-09
Examen préliminaire  
Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire 2020-10-15
Réponse d'Avis d'insuffisance émis lors de l'examen préliminaire déposée 2020-11-06
Lettre d'acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise 2020-11-23
Examen  
Évaluation du plan de gestion des risques terminée 2021-06-20
Évaluation biopharmaceutique terminée 2021-07-02
Évaluation biostatistique terminée 2021-08-11
Évaluation de la qualité inactive 2021-08-30
Évaluation non clinique inactive 2021-08-30
Évaluation clinique/médicale inactive 2021-08-30
Examen de l'étiquetage terminé 2021-08-31
Avis d'insuffisance émis par la directrice générale, Direction des produits thérapeutiques (problèmes de la qualité) 2021-09-02
Réponse d'Avis d'insuffisance déposée 2021-12-01
Examen préliminaire de la réponse de l'Avis d'insuffisance  
Lettre d'Acceptation à l'issue de l'examen préliminaire émise 2021-12-14
Examen de la réponse de l'Avis d'insuffisance  
Évaluation de la qualité terminée 2022-08-03
Évaluation non clinique terminée 2022-08-03
Évaluation clinique/médicale terminée 2022-08-23
Examen de l'étiquetage terminé 2022-08-23
Délivrance de l'Avis de conformité par la directrice générale, Direction des produits pharmaceutiques 2022-08-31

 

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

 

Les exigences en matière d’activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

 

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

 

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

 

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

 

Pharmacologie clinique

Le programme de pharmacologie clinique du sélumétinib (l'ingrédient médicinal de Koselugo) avait caractérisé de manière robuste la pharmacocinétique du sélumétinib chez des personnes adultes en bonne santé (doses de 75 mg) et chez des patients atteints de tumeurs malignes solides avancées (doses de 25, 50, 75 et 100 mg deux fois par jour) avant l'administration du sélumétinib aux patients pédiatriques (doses) de 20 à 30 mg/m2 en fonction de la surface corporelle). On considère qu'une dose de sélumétinib pédiatrique de 25 mg/m2 équivaut approximativement à une dose de sélumétinib adulte plafonnée à 50 mg deux fois par jour lorsque la surface corporelle est de 1,9 m2 ou plus.

Le promoteur a fourni suffisamment de renseignements pour appuyer l'affirmation selon laquelle la pharmacocinétique du sélumétinib était très semblable chez des patients pédiatriques âgés de plus de 3 ans et des adultes. Chez des adultes volontaires en bonne santé et des patients adultes atteints de cancer, après une dose orale unique de 25 à 100 mg, le sélumétinib a été rapidement absorbé et a atteint des concentrations plasmatiques maximales observées (Cmax) avec un temps médian à Cmax (tmax) de 1 à 1,5 heures. Chez des patients pédiatriques, la tmax médiane était de 1 heure après une seule dose orale dans l'intervalle de dose de 20 à 30 mg/m2.

Après une seule administration orale de sélumétinib radiomarqué à des personnes mâles en bonne santé, le sélumétinib inchangé a été identifié comme étant le principal composant circulant lié à la drogue (environ 40 % de la radioactivité). Les principaux métabolites circulants identifiés dans le plasma humain sont le glucuronate du métabolite imidazoindazole (22 %), le sélumétinib glucuronate (7 %), le sélumétinib N-déméthyle (3 %) et l'acide N-déméthyle carboxylique (4 %). Le sélumétinib N déméthyle représente moins de 10 % des niveaux de sélumétinib dans le plasma humain, mais il est environ trois à cinq fois plus puissant que le composé parent, contribuant à environ 21 % à 35 % de l'activité pharmacologique globale du sélumétinib.

La pharmacocinétique du sélumétinib chez des sujets atteints d'insuffisance rénale a été évaluée dans une étude clinique spécialisée. D'après cette étude, aucun ajustement de dose du sélumétinib n'est recommandé chez des patients atteints d'insuffisance rénale légère, modérée et sévère, ou ceux atteints d'une maladie rénale en phase terminale.

Une étude clinique spécialisée et une analyse pharmacocinétique de la population ont évalué la pharmacocinétique du sélumétinib chez des personnes atteintes d'une déficience hépatique légère, modérée et sévère. Des résultats de l'étude ont démontré que l'insuffisance hépatique modérée ou grave a causé une augmentation de l'exposition au sélumétinib. Bien qu'aucun ajustement de dose ne soit requis chez des patients atteints d'une déficience hépatique légère, pour ceux ayant une déficience hépatique modérée, la dose de départ devrait être réduite à 20 mg/m2 deux fois par jour. De plus, le sélumétinib n'est pas recommandé pour des patients atteints d'une déficience hépatique grave.

Des études in vitro indiquent que le cytochrome P450 (CYP) 3A4 est l'isoforme prédominante du CYP responsable du métabolisme oxydatif du sélumétinib, alors que le CYP2C19, le CYP1A2, le CYP2C9, le CYP2E1 et le CYP3A5 sont impliqués dans une moindre mesure. Par conséquent, des interactions médicaments-médicaments ont été évaluées dans des études cliniques avec l'itraconazole (un inhibiteur fort du CYP3A4), le fluconazole (un inhibiteur fort du CYP2C19 et modéré du CYP3A4) et la rifampicine (un inducteur fort du CYP3A4), ainsi que dans un modèle pharmacocinétique basé sur la physiologie. L'exposition au sélumétinib a augmenté d'environ 50 % lorsqu'il a été administré conjointement avec l'itraconazole inhibiteur fort du CYP3A4, ou avec le fluconazole inhibiteur fort du CYP2C19 et modéré du CYP3A4. L'augmentation des concentrations plasmatiques de sélumétinib peut augmenter le risque de réactions indésirables. Par conséquent, il faut éviter la coadministration du sélumétinib et des inhibiteurs forts du CYP3A4 ou du CYP2C19. Si la coadministration est nécessaire et inévitable, les patients devraient être surveillés avec soin pour déceler des événements indésirables et la dose de sélumétinib devrait être réduite. De plus, il n'est pas recommandé d'utiliser simultanément des inducteurs forts et modérés du CYP3A4 avec le sélumétinib afin d'éviter une diminution des concentrations plasmatiques du sélumétinib, ce qui pourrait réduire l'efficacité du sélumétinib.

Des études sur les effets alimentaires ont démontré que la coadministration du sélumétinib avec un repas à haute teneur en gras ou à faible teneur en gras avait un effet significatif sur l'absorption du sélumétinib. À la lumière de ces résultats, Koselugo devrait être administré oralement sur un estomac vide (c.-à-d. sans apport alimentaire pendant 2 heures avant de prendre et 1 heure après avoir pris Koselugo).

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Koselugo approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

Des données probantes pivots de l'efficacité de Koselugo chez des patients pédiatriques atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes plexiformes symptomatiques et inopérables ont été obtenues à partir d'une étude multicentrique à un seul groupe et ouverte (Phase II SPRINT, Strate 1). Des données à l'appui sur l'efficacité ont été fournies à partir de la phase I de SPRINT. Des données d'une étude de l'histoire naturelle de la neurofibromatose de type 1, menée par l’Institut national du cancer (NCI) des États-Unis, et des données du groupe placebo de la phase A de l'étude NCI 01-C-0222 (une étude contrôlée par placebo du tipifarnib chez des enfants et de jeunes adultes atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes progressifs plexiformes) ont été utilisées comme contrôles externes.

La Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II a inscrit 50 patients atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes plexiformes inopérables qui ont causé une morbidité importante. L'âge médian des patients était de 10,2 ans (intervalle de 3,5 à 17,4 ans). Des patients présentaient une médiane de trois morbidités liées au neurofibrome (de l'ordre d’un à cinq). Tous les patients ont reçu 25 mg/m2 de Koselugo deux fois par jour, pendant 28 jours (un cycle de traitement), selon un calendrier de dosage continu, c'est-à-dire sans période de repos entre les cycles.

Le principal paramètre d'efficacité de l'étude était le taux de réponse objective, définie comme le pourcentage de patients ayant une réponse complète (disparition du neurofibrome plexiforme cible) ou une réponse partielle confirmée (une réduction d'au moins 20 % du volume de neurofibrome plexiforme cible par rapport au niveau de référence, confirmée lors d'une évaluation tumorale subséquente dans les 3 à 6 mois), d'après l'examen central de l’Institut national du cancer (NCI) des États-Unis. Le neurofibrome plexiforme cible a été défini comme étant le neurofibrome plexiforme qui a causé des symptômes cliniques pertinents ou des complications (c.-à-d., des morbidités plexiformes liées aux neurofibromes). Les changements dans le volume tumoral ont été évalués par l'analyse à l’aide d’imagerie par résonance magnétique volumétrique (IRM) par évaluation de la réponse dans les critères de neurofibromatose et de schwannomatose. L'analyse par IRM volumétrique des neurofibromes plexiformes cibles a été effectuée au niveau de référence et après tous les 4 cycles pendant 2 ans, puis tous les 6 cycles.

Des résultats de la Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II ont démontré un taux de réponse objectif de 66 % (33/50); IC à 95 % : 51,2, 78,8) d'après l'examen central de l'INC et 44 % (22/50; IC à 95 % : 30, 59) sur la base d'un examen central indépendant. Toutes les réponses ont été confirmées comme étant des réponses partielles. Les réponses étaient durables, et les probabilités de rester en réponse après 12 et 16 cycles, estimées selon la méthode Kaplan-Meier, étaient de 100 % (IC à 95 % non estimé) et de 96,2 % (IC à 95 % : 75,7, 99,4), respectivement. Au suivi médian de 2,2 ans, la durée médiane de la réponse et le temps médian entre le début du traitement et la progression de la maladie pendant le traitement n'ont pas été atteints.

En plus de l'évaluation volumétrique de la réponse tumorale, des évaluations cliniques des résultats ont été effectuées pour évaluer un éventail de résultats déclarés par le patient (douleur et qualité de vie liée à la santé) et de résultats fonctionnels.

L'intensité de douleur des neurofibromes plexiformes cibles a été autodéclarée par des patients âgés de 8 ans et plus à l'aide d'une échelle de cotation numérique de 11 points (NRS-11). Il y a eu 24 patients qui ont complété le NRS-11 à la fois au niveau de référence et avant le cycle 13. Après un an de traitement, la diminution moyenne des scores d'intensité de la douleur tumorale cible était de 2 points par rapport à la valeur de référence, ce qui a été considéré comme une amélioration cliniquement significative. Douze patients (50 %) n'ont signalé aucun changement dans les scores de douleur (10 d'entre eux avaient un score de base de 0 ou 1) et aucun patient n'a montré de détérioration.

Des rapports faits par des parents sur la qualité de vie liée à la santé (pour tous les patients) et ceux faits par des patients (pour des patients de 8 ans et plus) ont été évalués à l'aide du questionnaire de l'Inventaire pédiatrique de la qualité de vie. D'après l'analyse des mesures répétées du modèle mixte, des parents ont signalé une amélioration cliniquement significative de la qualité de vie liée à la santé (fondée sur un seuil cliniquement significatif de 11,9) avant le cycle 13, avec un changement moyen par rapport au score de référence total de l'Inventaire pédiatrique de la qualité de vie de 12,7 (IC à 95 % : 8.91, 16,55). Des patients ont également signalé une amélioration de la qualité de vie liée à la santé, avec un changement moyen par rapport à la valeur de référence dans le score total de l'Inventaire pédiatrique de la qualité de vie de 6,68 (IC à 95 % : 1,34, 12,02).

L'étude d’appui SPRINT de phase I a montré que parmi les 24 patients qui ont reçu Koselugo (20, 25 ou 30 mg/m2), le taux de réponse objectif basé sur l'analyse centrale de l’Institut national du cancer (NCI) était de 66,7 % (16/24); IC à 95 % : 44,7, 84,4). La durée médiane de la réponse n'a pas été atteinte à la durée médiane de l'exposition de 4,4 ans (maximum de 5,5 ans).

De plus, des données de soutien de l'étude de l’Institut national du cancer (NCI) sur l'histoire naturelle de la neurofibromatose de type 1 ont montré que, bien que la régression spontanée des neurofibromes plexiformes ait été observée chez quelques patients, il n'y a jamais eu de diminution spontanée de 20 % ou plus du volume tumoral en un an. Compte tenu de ces observations, la réduction du volume tumoral signalée dans l'étude SPRINT peut être attribuée au traitement avec Koselugo et non au cours naturel de la maladie.

Dans l'ensemble, les données soumises ont démontré que, dans la population cible de patients pédiatriques atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes plexiformes symptomatiques et inopérables, le traitement avec Koselugo a conduit à des réductions cliniquement significatives du volume tumoral associées à l'amélioration des résultats cliniques.

Indication

La Présentation de drogue nouvelle relative à Koselugo a été initialement déposée par le promoteur pour l'indication suivante, que Santé Canada a ensuite approuvée :

  • Koselugo (sélumétinib) est indiqué pour le traitement des patients pédiatriques âgés de 2 ans et plus atteints de neurofibromatose de type 1 présentant des neurofibromes plexiformes symptomatiques inopérables.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Koselugo approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

L'innocuité de Koselugo a été évaluée chez 50 patients pédiatriques atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes plexiformes symptomatiques et inopérables inscrits à la Strate 1 de l'étude pivot SPRINT de phase II (voir la section Efficacité clinique). Ces patients ont été exposés à la dose recommandée de Koselugo 25 mg/m2 deux fois par jour pendant une période médiane de 2,2 ans. Des données d’appui sur l'innocuité ont été fournies par une population de 74 patients pédiatriques regroupés, traités avec 20, 25 ou 30 mg/m2 deux fois par jour dans l'étude SPRINT (24 patients de la phase I en plus des 50 patients de la phase II pivot de la Strate 1). La durée totale médiane de l'exposition chez les patients pédiatriques regroupés était de 28 mois (intervalle de 1 à 71 mois).

Parmi les 50 patients de la Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II, les réactions indésirables de n'importe quel niveau les plus souvent signalées (à une incidence d'au moins 20 %) étaient des vomissements, des éruptions cutanées, une augmentation de la créatine phosphokinase dans le sang, de la diarrhée, des nausées, une peau sèche, des événements asthmatiques, une pyrexie, une éruption acnéiforme, une hypoalbuminémie, une stomatite, une augmentation de l’aspartate aminotransférase, une paronychie, une diminution de l'hémoglobine, une augmentation de l'alanine aminotransférase, des changements capillaires, une augmentation de la créatinine sanguine et une diminution de la fraction d’éjection. Des événements indésirables graves se sont produits chez 24 % des patients, et ceux qui se sont produits chez au moins deux patients étaient une anémie, une hypoxie et de la diarrhée. Un arrêt permanent de Koselugo à cause d'événements indésirables s'est produit chez 12 % des patients. Les effets indésirables qui ont conduit à l'interruption étaient une augmentation de la créatinine, une augmentation de poids, de la diarrhée, une paronychie, une tumeur maligne de la gaine nerveuse périphérique, une lésion rénale aiguë et un ulcère cutané. Des interruptions de dose et des réductions attribuables à des événements indésirables ont été signalées chez 80 % et 24 % des patients, respectivement. Les effets indésirables qui ont conduit à la modification de la dose de Koselugo chez au moins 5 % des patients étaient des vomissements, une paronychie, de la diarrhée, des nausées, une douleur abdominale, des éruptions cutanées, une infection de la peau, une maladie grippale, une pyrexie et une prise de poids. Aucun décès n'a été signalé lors d'un traitement à l'étude ou pendant la période de suivi de 30 jours.

Dans la population pédiatrique regroupée, 73 des 74 patients (98,6 %) ont eu au moins un événement indésirable. Des événements indésirables ont été évalués par l'enquêteur comme étant liés de façon causale à Koselugo chez 73 patients (98,6 %). Environ 68 % des patients ont eu un événement indésirable de 3e ou 4e niveau et 23 % des patients ont eu un événement indésirable grave. Les événements indésirables graves les plus souvent signalés étaient une anémie, une augmentation de la créatine phosphokinase dans le sang, de la diarrhée, une hypoxie et une pyrexie (chacune signalée chez deux patients [2,7 %]). L'incidence des événements indésirables ayant entraîné l'interruption de l'activité était de 12 %. Des interruptions de dose par suite d'événements indésirables se sont produites chez 78 % des patients, tandis que des réductions de dose par suite d'événements indésirables se sont produites chez 32 % des patients.

Des événements indésirables d'intérêt particulier identifiés d'après les effets de classe de l'inhibiteur MEK, des résultats non cliniques et des données sur l'innocuité des essais cliniques chez des adultes atteints de cancer comprenaient des événements gastro-intestinaux, oculaires, cardiaques et musculaires, des troubles de la peau et des ongles, et une élévation de la créatine phosphokinase et des enzymes du foie.

Il n'y a pas eu de nouveaux signaux d'innocuité importants dans la population pédiatrique avec une neurofibromatose 1 et des neurofibromes plexiformes symptomatiques et inopérables dans le cadre à long terme. La plupart des événements indésirables liés aux médicaments se sont produits la première année d'exposition à Koselugo. Aucun événement indésirable n'a été signalé concernant une dysplasie physaire ou une altération de la maturation sexuelle chez des patients traités pendant un maximum de 71 mois. Bien que des conclusions limitées puissent être tirées sur les moins de 20 patients exposés à Koselugo au-delà de 3 ans, le profil d'innocuité de Koselugo ne semble pas s'aggraver de façon notable avec le temps.

Dans l'ensemble, la monothérapie de Koselugo à une dose de 25 mg/m2 deux fois par jour présente un profil d'innocuité bien caractérisé et gérable chez des patients pédiatriques atteints de neurofibromatose de type 1 et de neurofibromes symptomatiques plexiformes inopérables. La plupart des événements indésirables signalés dans la Strate 1 de l'étude SPRINT de phase II n'ont pas affecté la capacité des patients de rester sur le traitement avec Koselugo. Le profil d'innocuité de Koselugo observé dans la population pédiatrique était semblable au profil d'innocuité observé chez des patients adultes atteints de cancer et compatible avec les effets signalés d'autres inhibiteurs de la MEK. Des avertissements et des précautions appropriées sont en place dans la monographie de produit de Koselugo approuvée pour répondre aux préoccupations en matière d’innocuité.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Koselugo approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

 

 

7.2 Motifs non cliniques de la décision

 

Le sélumétinib, l'ingrédient médicinal de Koselugo, est un inhibiteur de petites molécules de protéine kinase kinases activées par mitogène, MEK1 et MEK2, puissant, sélectif et disponible par voie orale. Les protéines MEK1 et MEK2 sont des composants essentiels de la voie de signalisation RAF-MEK-ERK (RAF-MEK-extracellular signal-regulated kinase) régulée par RAS, qui est souvent activée dans le syndrome de neurofibromatose de type 1 et dans différents types de cancers.

Dans des études non cliniques, le sélumétinib a inhibé l'activité de l'enzyme purifiée MEK1 avec des valeurs de concentration inhibitrice semi-maximale (50 %) (IC50) de 14,1 nM à 15,3 nM, et a montré une puissance similaire contre les deux isoformes MEK (MEK 1 et 2). Le métabolite sélumétinib N-déméthyle était 3 à 5 fois plus puissant que le sélumétinib pour inhiber la phosphorylation ERK1 médiée par le MEK, alors que le métabolite amide était 40 à 50 fois moins puissant que le sélumétinib. Le sélumétinib a montré une activité antitumorale dans diverses lignées cellulaires tumorales humaines. Chez des souris porteuses de xénogreffes tumorales humaines et dans des modèles de neurofibromatose de type 1 chez des souris génétiquement modifiées qui génèrent des neurofibromes recapitulant le génotype et le phénotype de la maladie humaine, l'administration orale du sélumétinib a inhibé la phosphorylation des ERK et réduit la croissance tumorale.

Le sélumétinib et son métabolite N-déméthyle présentaient un faible potentiel d'activité hors cible aux niveaux de concentrations plasmatiques thérapeutiques humaines prévues de sélumétinib. Le composé n'a pas inhibé de façon significative les courants de canaux potassiques in vitro du gène hERG (éther-a-go-go) humain, et n’a pas non plus modifié la fonction circulatoire des porcs miniatures. À des doses allant jusqu'à 100 mg/kg (environ 5 à 6 fois plus élevées que la concentration plasmatique maximale non consolidée clinique [Cmax] à la dose recommandée de 25 mg/m2 deux fois par jour), la dose orale de sélumétinib administrée à des rats n'a eu aucun effet significatif sur un comportement en champ libre, des paramètres respiratoires ni des paramètres de sécrétion gastrique. Cependant, elle a induit une légère augmentation (non significative) de la motilité gastro-intestinale et des lésions muqueuses gastriques.

Le sulfate d'hydrogène de sélumétinib (la formulation de capsules cliniquement pertinente) et son amide métabolite sélumétinib ont montré une accumulation chez des singes. Des niveaux d'exposition plasmatique du métabolite sélumétinib N-déméthyle étaient faibles. On a noté des différences sexuelles dans l’exposition au sélumétinib chez des souris et des rats, avec des valeurs d'exposition plus élevées chez les femelles, surtout à des doses élevées.

Des études de toxicité à doses répétées ont montré que le tractus gastro-intestinal était la principale cible de la toxicité du sélumétinib, qui se manifestait cliniquement par de la diarrhée et une déshydratation. L'administration du sélumétinib chez des rats était liée à des lésions cutanées (croûtes, ulcères) et à des changements microscopiques dans les os (dysplasie physaire). Une minéralisation des tissus mous et des changements dans les paramètres hématologiques et chimiques cliniques ont été observés principalement chez des rongeurs dans différentes études. Une minéralisation des tissus n'a pas démontré de réversibilité.

Le sélumétinib n'a pas démontré de mutagénicité, de cancérogénicité, ni de phototoxicité. Cependant, le sélumétinib a induit des micronoyaux dans les érythrocytes de souris in vivo à des expositions au moins 10 fois plus élevées que l'exposition clinique. Le métabolite sélumétinib N-déméthyle n'a pas démontré de mutagénicité.

Aucun effet indésirable sur la fertilité n'a été observé lors de l'administration du sélumétinib à des doses allant jusqu'à 30 fois (mâles) ou 5 fois (femelles) l'exposition humaine (en fonction de la zone sous la courbe concentration-temps plasmatique) à la dose clinique recommandée. Toutefois, chez des souris enceintes, l'administration du sélumétinib à des doses donnant des niveaux d'exposition au plasma cliniquement pertinents, était associée à la toxicité embryofoetale. Il y avait une incidence accrue d'anomalies fœtales (yeux ouverts et fente palatine), même en l'absence de toxicité maternelle apparente. De plus, le sélumétinib et le sélumétinib N-méthyle étaient présents dans le lait de souris en lactation.

La monographie de produit de Koselugo présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l'être humain. À la lumière de l'utilisation prévue de Koselugo, la présentation n'indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l'autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Koselugo approuvée par Santé Canada et accessible par l'intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

 

 

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

 

L'information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Koselugo montre que la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit médicamenteux ont été examinées et jugées acceptables. D'après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée de 36 mois est jugée acceptable lorsque le produit est entreposé à la température ambiante (entre 15 °C et 30 °C).

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées (c'est-à-dire qu'elles se situent dans les limites établies par l'International Council for Harmonisation et/ou qu'elles sont qualifiées à partir d'études toxicologiques).

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Aucun des ingrédients non médicinaux (excipients, décrits précédemment) présents dans le produit médicamenteux n'est interdit par le Règlement sur les aliments et drogues.