Sommaire des motifs de décision portant sur Qulipta

Décisions d'examen

Le sommaire des motifs de décision explique les raisons pour lesquelles un produit a reçu une autorisation de vente au Canada. Le document comprend les considérations portant sur la réglementation, l’innocuité, l’efficacité et la qualité (sur le plan de la chimie et de la fabrication).


Type de produit:

Médicament
  • Ce document est une traduction française du document anglais approuvé.
Sommaire des motifs de décision (SMD)

Les sommaires des motifs de décision (SMD) présentent des renseignements sur l'autorisation initiale d'un produit. Le SMD portant sur Qulipta est accessible ci-dessous.

Activité récente relative à Qulipta

Les SMD relatifs aux éligibles (tels que décrits dans la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision [SMD]) autorisés après le 1er septembre 2012 seront mis à jour afin d'inclure des renseignements sous forme de tableau des activités postautorisation (TAPA). Le TAPA comprendra de brefs résumés d'activités telles que les présentations de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Les TAPA seront mis à jour régulièrement en ce qui a trait aux activités postautorisation tout au long du cycle de vie du produit.

Le tableau suivant décrit les activités postautorisation menées à l’égard de Qulipta, un produit dont l’ingrédient médicinal est atogépant. Pour en savoir plus sur le type de renseignements présentés dans les TAPA, veuillez consulter la Foire aux questions : Phase II du projet de sommaires des motifs de décision (SMD) et à la Liste des abréviations qui se trouvent dans les Tableaux des activités postautorisation (TAPA).

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogues, consultez la Ligne Directrice : Gestion des présentations et des demandes de drogues.

Mise à jour : 2025-03-06

Identification numérique de drogue (DIN) :

  • DIN 02533979 – 10 mg atogépant, comprimé, administration orale
  • DIN 02533987 – 30 mg atogépant, comprimé, administration orale
  • DIN 02533995 – 60 mg atogépant, comprimé, administration orale

Tableau des activités postautorisation (TAPA)

Type et numéro d’activité ou de présentation

Date de présentation

Décision et date

Sommaire des activités

SPDN Nº 273484

2023-03-20

Délivrance d’un AC 2024-05-02

Présentation déposée en tant que Niveau I – Supplément pour une nouvelle indication. L'indication autorisée était : la prévention de la migraine chez les adultes qui ont au moins 4 jours de migraine par mois. La présentation a été examinée et est considérée acceptable. Un Sommaire de décision réglementaire a été publié.

Avis de mise en marché d’un produit médicamenteux (DIN # 02533979)

Sans objet

Date de la première vente 2023-03-24

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

Avis de mise en marché d’un produit médicamenteux (DIN # 02533995)

Sans objet

Date de la première vente 2023-03-01

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

Avis de mise en marché d’un produit médicamenteux (DIN # 02533987)

Sans objet

Date de la première vente 2023-02-23

Le fabricant a informé Santé Canada de la date de la première vente conformément à la disposition C.01.014.3 du Règlement sur les aliments et drogues.

PDN Nº 253186

2021-05-28

Délivrance d’un AC 2022-10-22

Délivrance d’un AC relatif à une Présentation de drogue nouvelle.

Sommaire des motifs de décision (SMD) portant sur Qulipta

SMD émis le : 2023-04-20

L'information suivante concerne la Présentation de drogue nouvelle pour Qulipta.

Atogépant

Domaine thérapeutique (Code anatomique, thérapeutique, chimique [Anatomical Therapeutic Chemical Code]) : N02 Analgésiques

Identification numérique de drogue (DIN) :

DIN 02533979 – 10 mg atogépant, comprimé, administration orale

DIN 02533987 – 30 mg atogépant, comprimé, administration orale

DIN 02533995 – 60 mg atogépant, comprimé, administration orale

Abbvie Corporation

Type de présentation : Présentation de drogue nouvelle (Nouvelle substance active)

Présentation de drogue nouvelle, numéro de contrôle : 253186

Date de présentation : 2021-05-28

Date d’autorisation : 2022-12-22

Le 22 décembre 2022, Santé Canada a émis à l’intention d’Abbvie Corporation un Avis de conformité pour le produit médicamenteux Qulipta.

L’autorisation de mise en marché s’appuie sur l’information portant sur la qualité (chimie et fabrication), ainsi que les études non cliniques (pharmacologie et toxicologie) et cliniques (pharmacologie, innocuité et efficacité) présentées. D’après l’évaluation des données reçues effectuée par Santé Canada, le profil avantages‑effets nocifs‑incertitudes de Qulipta est considéré comme étant favorable pour la prévention de la migraine épisodique (moins de 15 jours de migraine par mois) chez les adultes.

1 Sur quoi l'autorisation porte-t-elle?

Qulipta, un antagoniste du récepteur du peptide lié au gène de la calcitonine, a été autorisé pour la prévention de la migraine épisodique (moins de 15 jours de migraine par mois) chez les adultes.

L’innocuité et l’efficacité de Qulipta chez les patients pédiatriques (âgés de moins de 18 ans) n’ayant pas été étudiées, et par conséquent Qulipta n’a pas été approuvé dans cette population de patients.

Les études cliniques de Qulipta n’ont pas inclus un nombre suffisant de patients gériatriques (65 ans et plus; 66 patients) pour déterminer s’ils répondent différemment des patients plus jeunes. En général, le choix de la dose pour un patient âgé doit se faire avec prudence, en commençant habituellement par la dose la plus faible de l’intervalle posologique et en la maintenant à la dose efficace la plus faible. Cette approche reflète la fréquence plus élevée de la diminution de la fonction hépatique, rénale ou cardiaque, ainsi que des maladies concomitantes ou d’autres traitements médicamenteux.

Qulipta (10 mg, 30 mg, et 60 mg atogépant) se présente sous forme d’un comprimé. En plus de l’ingrédient médicinal, le comprimé contient le dioxyde de silicium colloïdal, la croscarmellose sodique, le mannitol, la cellulose microcristalline, le copolymère de polyvinylpyrrolidone‑acétate de vinyle, le chlorure de sodium, le stéarylfumarate de sodium et le succinate de polyéthylène glycol de la vitamine E.

L’utilisation de Qulipta est contre-indiquée chez les patients qui présentent une hypersensibilité à l’atogépant, à l’un des ingrédients de la préparation, y compris les ingrédients non médicinaux, ou à l’un des composants du contenant.

Le produit médicamenteux a été autorisé selon les conditions d’utilisation décrites dans sa monographie de produit, en tenant compte des risques potentiels associés à son administration. La monographie de produit de Qulipta est accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Pour de plus amples renseignements sur la justification de la décision de Santé Canada, veuillez consulter les sections Motifs d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et de fabrication).

2 Pourquoi Qulipta a-t-il été autorisé?

Santé Canada estime que Qulipta a un profil avantages‑effets nocifs‑incertitudes favorable pour la prévention de la migraine épisodique (moins de 15 jours de migraine par mois) chez les adultes.

La migraine est une céphalée primaire commune et invalidante qui se manifeste sous forme de céphalées intenses et récurrents accompagnés, en général, de nausées et d’une sensibilité à la lumière et au bruit. La migraine a une prévalence d’environ 8 % au Canada et se produit plus souvent chez les femmes que chez les hommes, selon un ratio de 3:1.

Les attaques de migraines peuvent varier en fréquence, en gravité et en leur impact sur la qualité de vie d’une personne. Un certain nombre d’options sont actuellement disponibles au Canada pour le traitement de la migraine, y compris les triptans, les dihydroergotamines, les anti‑inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les analgésiques en vente libre. Les barbituriques et les analgésiques opioïdes sont également utilisés de façon non indiquée sur l’étiquette. Les patients qui subissent des attaques fréquentes (habituellement au moins quatre attaques par mois ou au moins huit céphalées par mois) peuvent bénéficier d’une approche prophylactique. Au Canada, le topiramate est approuvé pour la prophylaxie de la migraine, tandis que d’autres médicaments, dont l’acide valproïque et un certain nombre d’antiépileptiques et d’antidépresseurs, sont utilisés de façon non indiquée sur l’étiquette. De plus, quatre anticorps monoclonaux sont autorisés pour la prévention de la migraine épisodique ou chronique.

Immédiatement avant et pendant une attaque à la migraine, les nerfs cérébraux et les vaisseaux sanguins du cerveau libèrent des substances, y compris le peptide lié au gène de la calcitonine (CGRP). On dit que ce peptide provoque une réponse inflammatoire et la douleur subséquente associée à une attaque. Qulipta (atogépant) est une nouvelle substance active appartenant à la catégorie des médicaments « gépants ». En théorie, puisque l’atogépant est un antagoniste des récepteurs du CGRP, il peut jouer un rôle dans l’atténuation de la douleur de la migraine en bloquant le CGRP de s'attacher à son récepteur, ce qui empêche l’effet du CGRP. Des données limitées suggèrent que le traitement au moyen de l’atogépant ne peut pas entraîner des événements vasculaires indésirables. Cependant, comme il existe des récepteurs du CGRP dans les systèmes cardiovasculaire et gastro‑intestinal, les événements indésirables liés à ces deux systèmes ne seraient pas inattendus. Par exemple, le CGRP est largement exprimé dans le système gastro‑intestinal. L’activation des récepteurs du CGRP dans ce système induit la relaxation des cellules musculaires lisses, contribuant ainsi au maintien de la motilité intestinale normale, alors que le blocage des récepteurs du CGRP peut potentiellement entraîner une lenteur du transit intestinal et causer de la constipation.

On a évalué l’efficacité clinique de Qulipta au cours de deux études pivots, l’étude 3101‑301‑002 et l’étude CGP‑MD‑01, effectuées chez des patients adultes présentant une moyenne de 8 jours de migraine par mois (intervalle : de 4 à 16 jours). Dans les deux études, les patients ont été répartis aléatoirement dans l’un des quatre groupes pour recevoir soit un placebo, soit 10 mg, 30 mg ou 60 mg de Qulipta une fois par jour pendant 12 semaines. Le principal paramètre d’efficacité dans les deux études était le changement par rapport au niveau de référence dans le nombre de jours de migraine par mois au cours de la période de traitement de 12 semaines. Le principal paramètre secondaire d’efficacité dans les deux études était le changement par rapport au niveau de référence dans le nombre de jours de céphalée par mois au cours de la période de traitement de 12 semaines. Au total, 316, 415 et 422 participants ont reçu au moins une dose de Qulipta dans les groupes traités au moyen d’une dose de 10 mg, de 30 mg et de 60 mg, respectivement, alors que 408 patients ont reçu un placebo. Dans les deux études, les jours de migraine et les jours de céphalée par mois ont diminué au cours de la période de traitement de 12 semaines, en moyenne d’environ un à 1,5 jour. Ces améliorations sont considérées comme étant cliniquement significatives.

Dans les études contrôlées, y compris les deux études pivots, les événements indésirables apparus en cours de traitement (EIT) les plus courants signalés chez les patients des groupes de traitement de Qulipta étaient les nausées (7 %; 3 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo), la constipation (6 %; 1 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo) et la somnolence (3 %; 1 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo). En cas de nausées, la fréquence des événements indésirables a été jugée comme étant dépendante de la dose. Dans les deux études, les taux d’achèvement étaient d’environ 86 % pour les patients traités au moyen de Qulipta et de 90 % pour les patients des groupes traités à l’aide d’un placebo.

Environ 3,5 % des patients traités au moyen de Qulipta et 2,7 % des patients des groupes traités à l’aide d’un placebo ont cessé le traitement en raison d’événements indésirables, le plus souvent en raison de nausées (six participants ou 0,5 %; 0 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo) et la constipation (cinq participants ou 0,4 %; 0 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo). Les études pivots n’ont fait état d’aucun décès, d’événements indésirables potentiellement mortels ou de signaux d’innocuité.

On a évalué l’innocuité à long terme de Qulipta au cours d’une étude ouverte de 52 semaines, dans laquelle 543 patients ont été traités au moyen de 60 mg de Qulipta une fois par jour. Dans l’ensemble, le profil d’innocuité de Qulipta dans l’étude d’innocuité à long terme était semblable au profil d’innocuité observé dans les études pivots.

Abbvie Corporation a présenté à Santé Canada un plan de gestion des risques (PGR) relativement à Qulipta. Le PGR est conçu de manière à décrire les problèmes d’innocuité connus et potentiels, à présenter le plan de surveillance prévu et, au besoin, à décrire les mesures qui seront mises en place pour réduire les risques associés au produit. Après examen, le PGR a été jugé acceptable.

Les étiquettes interne et externe, la notice d’accompagnement et la section des renseignements pour les patients sur les médicaments de la monographie de produit de Qulipta qui ont été présentées répondent aux exigences réglementaires relatives à l’étiquetage, à l’utilisation d’un langage clair et aux éléments de conception.

Le promoteur a soumis une évaluation de la marque nominative qui comprenait des évaluations des attributs nominatifs à présentation et à consonance semblables. Après examen, le nom proposé de Qulipta a été accepté.

D’après les données non cliniques et les études cliniques, Qulipta présente un profil d’innocuité acceptable. Les problèmes d’innocuité relevés peuvent être gérés à l’aide de l’étiquetage et une surveillance adéquate. La monographie de produit de Qulipta comporte des mises en garde et des précautions appropriées pour répondre aux préoccupations d’innocuité identifiées.

Cette Présentation de drogue nouvelle répond aux exigences des articles C.08.002 et C.08.005.1; par conséquent, Santé Canada a émis l'Avis de conformité prévu à l'article C.08.004 du Règlement sur les aliments et drogues. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter les sections Motifs de décision d'ordre clinique, non clinique et qualitatif (caractéristiques chimiques et fabrication).

3 Quelles sont les étapes qui ont mené à l'autorisation de Qulipta?

Un Avis de non‑conformité (ANC) a été émis pour la Présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Qulipta en raison de problèmes identifiés lors de l’examen de la qualité, liés au processus de fabrication. En réponse à l’ANC, le promoteur a soumis des données qui ont permis de résoudre les problèmes identifiés. Un avis de conformité (AC) a ensuite été émis pour la PDN de Qulipta.

L’examen de la PDN de Qulipta est basé sur une évaluation critique de l’ensemble des données soumises à Santé Canada. Les examens réalisés par la Food and Drug Administration (FDA) des États‑Unis ont été utilisés comme références supplémentaires, conformément à l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada. La méthode 1 a été utilisée pour l’examen clinique, et diverses méthodes ont été utilisées pour l’examen non clinique. La décision réglementaire canadienne sur la PDN de Qulipta a été prise de manière indépendante sur la base de l’examen canadien.

Pour de plus amples renseignements sur le processus de présentation de drogue, consulter la Ligne directrice : gestion des présentations et des demandes de drogues.

Étapes importantes de la présentation : Qulipta

Étape importante de la présentation

Date

Réunion préalable à la présentation

2021‑02‑25

Dépôt de la Présentation de drogue nouvelle

2021‑05‑28

Examen préliminaire 1

Lettre d’acceptation à l’issue de l’examen préliminaire émise

2021‑07‑15

Examen 1

Évaluation du plan de gestion des risques terminée

2022‑04‑04

Évaluation non clinique terminée

2022‑05‑05

Évaluation de la qualité terminée

2022‑05‑09

Évaluation clinique/médicale terminée

2022‑05‑09

Examen de l’étiquetage terminé

2022‑05‑09

Avis de non‑conformité émis par la directrice générale, Direction des produits pharmaceutiques (problèmes de la qualité)

2022‑05‑10

Réponse d’Avis de non‑conformité déposée

2022‑07‑08

Examen préliminaire de la réponse de l’Avis de non-conformité (Examen préliminaire 2)

Lettre d’Acceptation à l’issue de l’examen préliminaire émise

2022‑08‑05

Examen de la réponse de l’Avis de non-conformité (Examen 2)

Évaluation du plan de gestion des risques terminée

2022‑12‑05

Évaluation de la qualité terminée

2022‑12‑16

Examen de l’étiquetage terminé

2022‑12‑20

Évaluation clinique/médicale terminée

2022‑12‑21

Délivrance de l’Avis de conformité par la directrice générale, Direction des produits pharmaceutiques

2022‑12‑22

4 Quelles mesures de suivi le promoteur prendra-t-il?

Les exigences en matière d'activités post-commercialisation sont décrites dans la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement connexe.

5 Quelles activités postautorisation ont été menées à l'égard de Qulipta?

Les Sommaires des motifs de décision (SMD) relatifs aux médicaments autorisés après le 1er septembre 2012 incluront des renseignements sur les activités postautorisation sous forme de tableau. Le tableau des activités postautorisation (TAPA) comprendra de brefs résumés d'activités telles que les présentations de demandes de nouvelles utilisations, ainsi que les décisions de Santé Canada (positives ou négatives). Le TAPA continuera d'être actualisé durant tout le cycle de vie du produit.

Le TAPA relatif à Qulipta est accessible ci-dessus.

Pour consulter les derniers avis, mises en garde et retraits concernant des produits commercialisés, consultez MedEffet Canada.

6 Quels sont les autres renseignements disponibles à propos des médicaments?

Pour obtenir des renseignements à jour sur les produits médicamenteux, veuillez suivre les liens suivants :

7 Quelle est la justification scientifique sur laquelle s'est fondé Santé Canada?
7.1 Motifs cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Qulipta a été effectué selon la méthode 1 décrite dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada.

Pharmacologie clinique

L’atogépant, l’ingrédient médicinal présent dans Qulipta, est un antagoniste sélectif du récepteur du peptide lié au gène de la calcitonine humaine (CGRP) qui bloque la liaison du CGRP à son récepteur. Le peptide lié au gène de la calcitonine est un neuropeptide qui peut jouer un rôle dans la pathophysiologie de la migraine.

Les principaux aspects pharmacocinétiques de l’absorption, de la distribution, du métabolisme et de l’élimination de Qulipta ont été bien caractérisés chez les patients et les volontaires en bonne santé. L’atogépant est rapidement absorbé après administration par voie orale. On a observé des concentrations plasmatiques supérieures à 14 nM en moins de 0,5 heure et la durée médiane à la concentration plasmatique maximale (Tmax) variait de 1,0 à 2,0 heures. L’atogépant présente une pharmacocinétique proportionnelle à la dose au moyen d’une dose unique de 300 mg, avec peu ou pas d’accumulation au moment de l’administration de la dose quotidienne. L’atogépant est métabolisé principalement par le cytochrome P450 (CYP) 3A4. Les composants les plus courants circulants dans le plasma humain étaient l’atogépant et un métabolite, le M23, qui ne devrait pas être pharmacologiquement actif. La demi‑vie d’élimination de l’atogépant est d’environ 11 heures. Il est excrété principalement par la voie biliaire et la voie fécale (environ 90 %), tandis que la voie rénale est une voie d’élimination mineure (environ 10 %).

Chez les patients atteints d’insuffisance hépatique légère, modérée ou grave préexistante (classes A, B et C de Child‑Pugh, respectivement), l’exposition à l’atogépant a augmenté de 24 %, de 15 % et de 38 %, respectivement. Aucun ajustement de dose n’est recommandé pour les patients atteints d’insuffisance hépatique légère ou modérée. L’administration de Qulipta devrait être évitée chez les patients atteints d’insuffisance hépatique grave.

On a évalué les effets de l’insuffisance rénale au moyen d’une analyse pharmacocinétique de la population fondée sur des données regroupées provenant des études cliniques. La pharmacocinétique de l’atogépant était semblable chez les patients ayant une fonction rénale normale (clairance de la créatinine [CLcr] > 90 ml/min) et ceux ayant une insuffisance rénale légère (CLcr de 60 à 89 ml/min) ou modérée (CLcr de 30 à 59 ml/min). On n’a pas étudié la pharmacocinétique de l’atogépant chez les patients atteints d’insuffisance rénale grave (CLcr de 15 à 29 ml/min) ou d’une insuffisance rénale au stade ultime (IRSU; CLcr < 15 ml/min). Un modèle pharmacocinétique fondé sur la physiologie prédit que l’exposition à l’atogépant augmente d’environ 2,3 fois chez les patients atteints d’insuffisance rénale grave. Chez les patients atteints d’IRSU, l’exposition à l’atogépant ne devrait pas être augmentée plus de six fois. Par conséquent, la dose quotidienne maximale recommandée d’atogépant chez les patients atteints d’insuffisance rénale grave et d’IRSU est de 10 mg. Pour les patients atteints d’IRSU qui subissent une dialyse intermittente, Qulipta devrait être administré après la dialyse.

Dans l’ensemble, les données pharmacologiques cliniques appuient l’utilisation de Qulipta pour l’indication recommandée.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, consulter la monographie de produit de Qulipta approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Efficacité clinique

On a évalué l’efficacité clinique de Qulipta au cours de deux études pivots, l’étude 3101‑301‑002 et l’étude CGP‑MD‑01, effectuées chez des patients adultes présentant une moyenne de huit jours de migraine par mois (intervalle : de 4 à 16 jours). Les patients de l’étude CGP‑MD‑01 (l’étude 1) avaient en moyenne 42 ans (intervalle : de 18 à 73 ans), 89 % étaient des femmes et 11 % étaient des hommes. Les patients de l’étude 3101‑301‑002 (l’étude 2) avaient en moyenne 40 ans (intervalle : de 18 à 74 ans), 86 % étaient des femmes et 14 % étaient des hommes.

Dans les deux études, les patients ont été répartis aléatoirement dans l’un des quatre groupes pour recevoir soit un placebo, soit 10 mg, 30 mg ou 60 mg de Qulipta une fois par jour pendant 12 semaines. Le principal paramètre d’efficacité dans les deux études était le changement par rapport au niveau de référence dans le nombre de jours de migraine par mois au cours de la période de traitement de 12 semaines. Les paramètres secondaires d’efficacité dans les deux études comprenaient le changement par rapport au niveau de référence dans le nombre de jours de céphalée par mois au cours de la période de traitement de 12 semaines, la proportion de patients ayant une réduction d’au moins 50 % des jours de migraine par mois au cours de la période de traitement de 12 semaines (c’est‑à‑dire les taux de réponse de ≥50%) et le changement par rapport au niveau de référence pour les jours de traitement mensuel aigu au cours de la période de traitement de 12 semaines. Au total, 316, 415 et 422 participants ont reçu au moins une dose d’atogépant dans les groupes traités au moyen d’une dose de 10 mg, de 30 mg et de 60 mg, respectivement, alors que 408 patients ont reçu un placebo.

Dans les deux études, les jours de migraine et les jours de céphalée par mois ont diminué au cours de la période de traitement de 12 semaines, en moyenne d’environ un à 1,5 jour par rapport au placebo. Ces améliorations sont considérées comme étant cliniquement significatives. Dans l’étude 3101‑301‑002, la diminution du nombre de jours de migraine et de céphalée par mois était dépendante de la dose, mais ce n’était pas le cas dans l’étude CGP‑MD‑01. Dans l’étude 3101‑301‑002, les paramètres secondaires d’efficacité comme la réduction du nombre moyen de jours de céphalée par mois, les taux de réponse de ≥50%, et la réduction du nombre de jours de consommation mensuelle de médicaments aigus au cours de la période de traitement de 12 semaines étaient tous statistiquement importants au cours de la période de traitement de 12 semaines par rapport au placebo. Dans l’étude CGP‑MD‑01, ces paramètres étaient numériquement supérieurs au placebo, mais seulement une réduction de la moyenne mensuelle des jours de céphalée a atteint une importance statistique. Environ 5 % à 8 % des patients qui ont reçu Qulipta et 1 % des patients du groupe qui a reçu un placebo ont connu une réduction de 100 % de la moyenne des jours de migraine par mois après trois mois.

Indication

Santé Canada a approuvé l’indication suivante :

Qulipta (atogépant) est indiqué pour la prévention de la migraine épisodique (moins de 15 jours de migraine par mois) chez les adultes.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Qulipta approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

Innocuité clinique

Dans les études contrôlées, y compris les deux études pivots décrites dans la section Efficacité clinique, les événements indésirables apparus en cours de traitement (EIT) les plus courants signalés chez les patients des groupes de traitement de Qulipta étaient les nausées (7 %; 3 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo), la constipation (6 %; 1 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo) et la somnolence (3 %; 1 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo). En cas de nausées, la fréquence des événements indésirables a été jugée comme étant dépendante de la dose. Dans les deux études, les taux d’achèvement étaient d’environ 86 % pour les patients traités au moyen de Qulipta et de 90 % pour les patients du groupe traité à l’aide d’un placebo.

Environ 3,5 % des patients traités au moyen de Qulipta et 2,7 % des patients des groupes traités à l’aide d’un placebo ont cessé le traitement en raison d’événements indésirables. Les événements les plus souvent signalés entraînant une interruption comprenaient les nausées (six participants ou 0,5 %; 0 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo) et la constipation (cinq participants ou 0,4 %; 0 % dans les groupes traités à l’aide d’un placebo). Les études pivots n’ont fait état d’aucun décès, d’événements indésirables potentiellement mortels ou de signaux d’innocuité.

On a évalué l’innocuité à long terme de Qulipta au cours d’une étude ouverte de 52 semaines, dans laquelle 543 patients ont été traités au moyen de 60 mg de Qulipta une fois par jour. Les EIT les plus courants signalés au cours de cette étude comprenaient la constipation (39 patients ou 7,2 %), les nausées (34 patients ou 6.3%), l’infection des voies urinaires (28 patients ou 5,2 %) et une perte de poids (14 patients ou 2,6 %). Cette étude avait un taux d’interruption beaucoup plus élevé que les études pivots (32 % par rapport à 14 %). Au total, 31 patients (5,7 %) ont interrompu le traitement en raison d’événements indésirables, y compris la constipation (un patient ou 0,2 %), les nausées (trois patients ou 0,6 %), la fatigue et les étourdissements (deux patients chacun ou 0,4 %) et une perte de poids (un patient ou 0,2 %). Dans l’ensemble, le profil d’innocuité de Qulipta dans l’étude d’innocuité à long terme était semblable au profil d’innocuité observé dans les études pivots.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Qulipta approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.2 Motifs non cliniques de la décision

Tel que décrit ci-dessus, l’examen de l’élément non clinique de la Présentation de drogue nouvelle (PDN) de Qulipta a été effectué selon plusieurs méthodes décrites dans l’ébauche de la ligne directrice : L’utilisation d’examens étrangers par Santé Canada

Au cours des études toxicologiques générales, l’administration répétée d’atogépant a été bien tolérée. L’administration orale aux doses les plus élevées était associée à une vacuolisation épithéliale non défavorable dans le jéjunum et le duodénum, qui n’était pas accompagnée de changements histopathologiques ou d’une altération fonctionnelle du tube digestif. On a observé la réversibilité de cette constatation plus particulièrement au cours de l’étude de six mois chez les rats, qui comprenait une période de récupération d’un mois. La dose sans effet nocif observé (DSENO) dans cette étude était de 100 mg/kg/jour, ce qui représente une exposition environ 33 fois plus élevée par rapport à la dose humaine maximale recommandée (DHMR). Dans une étude de neuf mois effectuée chez les singes, la DSENO était de 300 mg/kg/jour, ce qui représente une exposition environ 12 fois plus élevée par rapport à la DHMR.

Au cours des essais in vitro (test d’Ames, test d’aberrations chromosomiques) et in vivo (test du micronoyau sur moelle osseuse de rat), on n’a détecté aucun signe de génotoxicité pour l’atogépant. On n’a obtenu aucune donnée probante de cancérogénicité dans des études de deux ans effectuées chez des souris et des rats. On n’a détecté aucun signe de phototoxicité sur la peau ou dans les yeux.

On n’a observé aucun effet indésirable sur la fertilité ou la performance reproductrice après l’administration orale d’atogépant chez les rats mâles et femelles (accouplés avec des femelles et des mâles n’ayant jamais été traités, respectivement), à des doses étant environ 20 fois plus élevées que la DHMR.

L’administration de l’atogépant par voie orale (0, 5, 15, 125 ou 750 mg/kg/jour) à des rates gestantes au cours de la période d’organogenèse a entraîné une diminution du poids corporel du fœtus. De plus, on a observé une incidence accrue des variations du squelette fœtal à une dose de 125 mg/kg/jour et à une dose de 750 mg/kg/jour. Aucun de ces effets n’a été associé à la toxicité maternelle. À la DSENO pour la toxicité embryofœtale chez les rats (15 mg/kg/jour), l’exposition de l’atogépant mesurée par la surface sous la courbe de concentration en fonction du temps (SSC) était environ cinq fois plus élevée que l’exposition chez les humains à la DHMR de 60 mg/jour.

On a noté une légère toxicité maternelle à la dose la plus élevée d’atogépant administrée aux lapines gestantes (130 mg/kg/jour), avec des variations viscérales et squelettiques fœtales. La DSENO était de 90 mg/kg/jour, ce qui est environ trois fois plus élevée que la DHMR. Chez les rats, on n’a observé aucun effet indésirable sur le développement à des doses allant jusqu’à 125 mg/kg/jour (environ cinq fois plus élevée que l’exposition chez les humains à la DHMR mesurée par la SSC). Le transfert maternel aux petits par lactation a été démontré par un rapport lait/plasma de deux à trois fois plus élevé.

Les mères allaitantes devraient être informées du transfert potentiel du médicament par l’entremise du lait et du risque pour leurs nourrissons, ainsi que du risque pendant la grossesse. Ces renseignements devraient être pris en compte avec les avantages thérapeutiques du produit pharmaceutique. Dans le cadre de ses activités de pharmacovigilance, le promoteur devrait établir et tenir à jour un registre des grossesses afin de surveiller toute utilisation du médicament par les femmes enceintes après la commercialisation.

On n’a observé aucun changement toxicologiquement significatif sur la fonction cardiovasculaire, respiratoire ou du système nerveux au cours des études pharmacologiques d’innocuité. Il n’y avait aucune donnée probante d’abus au cours des études d’auto‑administration et de retrait chez les rats.

La monographie de produit de Qulipta présente les résultats des études non cliniques ainsi que les risques potentiels pour l’être humain. À la lumière de l’utilisation prévue de Qulipta, la présentation n’indique aucun problème pharmacologique ou toxicologique qui empêcherait l’autorisation du produit.

Pour de plus amples renseignements, consulter la monographie de produit de Qulipta approuvée par Santé Canada et accessible par l’intermédiaire de la Base de données sur les produits pharmaceutiques.

7.3 Motifs d'ordre qualitatif

On a émis un avis de non‑conformité (ANC) pour la présentation de drogue nouvelle (PDN) pour Qulipta en raison de préoccupations soulevées pendant l’examen de la qualité, liées au processus de fabrication. En réponse à l’ANC, le promoteur a présenté des données qui ont réglé les préoccupations soulevées. Un avis de conformité (AC) a par la suite été émis pour la PDN de Qulipta.

L’information soumise sur les caractéristiques chimiques et la fabrication de Qulipta montre que la substance médicamenteuse et le produit médicamenteux peuvent être fabriqués de façon à répondre systématiquement aux spécifications approuvées. Des études appropriées au développement et à la validation ont été menées, et des contrôles adéquats sont en place pour les procédés commerciaux. Les modifications apportées au procédé de fabrication et à la formulation effectuées tout au long du développement du produit médicamenteux ont été examinées et jugées acceptables. D’après les données sur la stabilité soumises, la durée de conservation proposée de 30 mois est jugée acceptable lorsque le produit est entreposé à la température ambiante (entre 15 ºC et 30 ºC).

On estime que les limites proposées concernant les impuretés liées au médicament ont été raisonnablement qualifiées, c’est‑à‑dire qu’elles se situent dans les limites établies par l’International Council for Harmonisation (l’ICH) et/ou qu’elles sont qualifiées à partir d’études toxicologiques.

Toutes les installations participant à la production sont conformes aux bonnes pratiques de fabrication.

Aucun des ingrédients non médicinaux (excipients, décrits précédemment) présents dans le produit médicamenteux n’est interdit par le Règlement sur les aliments et drogues.

Aucun excipient d’origine humaine ou animale n’est utilisé pour la fabrication de Qulipta.